Manchester United : La Raide et Vile Academy en a soupé du mercato.

Salut à tous !

Aujourd’hui, nous allons procéder à un bilan des derniers mouvements mercacatesques qui ont suivi le bilan à mi-marché que vous pouvez lire ici, si tant est que mes fumeuses spéculations vous intéressent. Vous y découvrirez que David De Gea va partir (certitude 100%), et que Di Maria va rester. (J’avais dis quoi ? NDLS)

Une fois revenu dans le monde ennuyeux des faits, vous pourrez rire aux éclats avec moi (et aussi rager, il y en aura pour tous les goûts, et Ed Woodward nous a fait passer par toutes les émotions) à la lecture des analyses ci-après.

Commençons par les départs qui ont succédé à ceux de Clerverley, Nani, Falcao et Van Persie.

Je précise que ce bilan n’est pas exhaustif, les mouvements de Reece James, Saidy Janko (transferts) Will Keane, Ben Pearson ou encore Joe Rothwell (en prêt) n’ayant que peu retenu l’attention, même auprès des fans.

AU REVOIR, A JAMAIS.

Angel Di Maria Flambera à Paris dans une équipe où le club est au service des joueurs, et pas l’inverse. Fans du PQSG, ne m’en voulez pas : c’est plus fort que moi, je ne peux pas m’en empêcher. 63 millions de brouzoufs dans la popoche du club, et pas de regrets de voir un mec au mental aussi friable nous quitter. There’s no place for pussies here.

-Le destin qu’on lui souhaite : expliquer à la presse, un bandana Nike-Jesus-Qatar autour de la tête, que son plus grand rêve de carrière est désormais réalisé, la main posée amoureusement sur le trophée de la coupe de la ligue.

-le destin qu’on ne lui souhaite pas : remporte la ligue des champions avec le PSG, la finale jouée à Old Trafford (victoire 2-1 sur Manchester City, buts de Alexandre Lacazette et Alassane Pléa sur deux passes de Di Maria pour Paris, but de Hatem Ben Arfa pour City)

Anders Lindegaard Un temps en concurrence avec De Gea, puis relégué sur le banc par le même, puis totalement placardisé avec l’arrivée de Van Gaal ; il était normal qu’il nous quitte finalement vers des promesses de temps de jeu, là où Darren Fletcher en a déjà trouvé : à West Bromwich Albion. Quelle consécration.

-le destin qu’on lui souhaite : jouer un peu plus que 29 fois en 5 ans.

-le destin qu’on ne lui souhaite pas : rester dans un club comme WBA.

Javier Hernandez Chicharito nous quitte sans jamais avoir conquis le cœur d’un de ses entraîneurs, mais avec une cote d’amour au beau fixe chez les supporters. Adieu, petit pois, ton enthousiasme communicatif nous manquera. Et aux clients aussi.

-le destin qu’on lui souhaite : montrer à tout le monde qu’il peut planter but sur but avec le statut de titulaire.

-le destin qu’on ne lui souhaite pas : perpétuer la grande tradition du Bayer Neverkusen, en ne remportant aucun titre, même pas le titre individuel du plus joli sourire de Bundesliga.

Angelo Henriquez Jamais il n’aura joué à Old Trafford (ou presque ?), malgré des nouvelles régulières envoyées par cartes postales lors de ses prêts. Aux dernières nouvelles, il est en Croatie, se porte bien. Tellement bien qu’il a décidé d’y rester : au Dinamo Zagreb.

-le destin qu’on lui souhaite : parvenir enfin à faire valider son certificat de sosie de Javier Zanetti, ce bel homme.

-le destin qu’on ne lui souhaite pas : se maintenir dans l’anonymat qui s’est abattu sur lui depuis sa signature à Old Trafford.

Jonny Evans Difficile de dire qui se débarrasse le plus d’un poids mort entre lui et le club. Encore un qui file à West Bromwich Albion se placer sous le capitanal de Darren Fletcher. Sa vente rapporte 11 millions d’euros, ce qui est tout de même bien plus scandaleux que de poser 50 millions sur un jeune de 19 ans.

Sans vouloir le défendre d’être une tanche, je tiens tout de même à témoigner mon respect pour ce jeune homme qui n’a jamais donné le moindre signe de désengagement malgré les tombereaux de moqueries qui lui sont tombées dessus durant sa carrière à Old Trafford. Il faut bien avouer que quand on est présenté comme la relève de Ferdinand et de Vidic en défense centrale, la marche paraît un peu haute.

Longue route à lui, et respect pour un de nos derniers joueurs de l’équipe première à avoir été formé au club.

-le destin qu’on lui souhaite : Trouver la paix, enfin.

-le destin qu’on ne lui souhaite pas : venir gagner à Old Trafford avec Darren, Anders et les autres, pour une seconde victoire consécutive.

Rafael parti renforcer les troupes d’un Aulas en mode reconquista, le jeune Brésilien aura tout de même laissé un meilleur souvenir que son frère, en particulier suite à sa saison 2012/2013 (la dernière de Fergie), sa plus aboutie à ce jour. Son enthousiasme et sa rigueur défensive proches d’un Philippe Méxès feront certainement naître quelques sentiments contradictoires chez les supporters lyonnais, mais à ce compte-là, ce n’est plus vraiment notre affaire…

-le destin qu’on lui souhaite : offrir à la ligue 1 les performances d’un vrai latéral de métier.

-le destin qu’on ne lui souhaite pas : pénaliser Lyon par ses retours défensifs avariés, et se voir cantonné sur le banc suite à ses 3 cartons rouges et aux 17 buts encaissés en 8 matchs par Lyon, des buts tous venus de son côté droit.

CE N’EST QU’UN AU REVOIR.

Adnan Januzaj prêté sans option d’achat au Borussia Dortmund. Son départ surprise a déclenché un tollé chez les supps, ce que l’on peut comprendre étant donné son début de saison pas dégueulasse. On espère que son départ au pays des saucisses au petit déj’ contribuera à aiguiser encore un peu son talent, et qu’il nous reviendra plus expérimenté. S’il dispose d’un peu de temps de jeu au cœur de l’attaque de feu des Schwartz-Gelben, et qu’il y trouve ses marques, nul doute qu’il foulera la pelouse d’Old Trafford au top de sa confiance l’été prochain.

Il a l’air content, le jeune.

Tyler Blackett Victime de congestion à cause d’une concurrence féroce et/ou d’une nullité crasse, Tyler la baraque a rejoint le Celtic Glasgow en prêt. Une place s’est libérée en défense avec le départ à Southampton de Virgil Van Dijk (un temps espéré à Old Trafford, mais plus en fonction de sa nationalité que de son niveau réel – à confirmer) ; à lui d’en profiter pour gagner du temps de jeu.

Dommage pour le Old Firm : il était vraiment taillé pour.

RESTE CONTRE TOUTE ATTENTE : PAUVRE DAVID.

Ah la la le malheureux. Encore une nouvelle victime de la méchanceté crasse de Van Gaal le tyran, à laquelle s’ajoute l’incompétence de Ed Woodward, et la touchante naïveté de Fiorentino Perez, président débonnaire évoluant selon sa saine intuition dans un monde de brute. Procédons à une petite revue de la presse impartianale qui a couvert cette affaire délectable.

À en croire les médias français, toujours prompts à se mettre du côté des joueurs, ces esclaves modernes, le pauvre David ne se remettrait que difficilement de son transfert raté vers Madrid.

[ATTENTION LE PARAGRAPHE A VENIR CONTIENT DES LIENS VERS FOOTMERCATO NDLS]C’est ainsi qu’on voit Sergio Ramos, vraiment pas la dernière des salopes, « consoler » le malheureux David, que l’on s’aperçoit que le vilain consortium inhumain à qui il appartient toujours tente éhontément d’acheter la joie de son Davidou tristounet, que l’on apprend encore que le toujours très honnête Ramos espère tout de même que les odieux British n’auront pas l’outrecuidance de retenir un joueur contre sa volonté bien longtemps, et mieux encore, que le Real, lorsqu’il attaque bassement United sur le fait que l’employeur a freiné des quatre fers au moment de conclure le transfert -tout en niant sa propre incompétence en matière d’informatique, ainsi que sa sournoiserie en ce qui concerne les changements de dernières minutes qu’ils ont tenté de faire passer en loucedé au nez et à la barbe du board mancunien- n’a que des vérités à lâcher. En revanche, Manchester United, ce repaire de ploucs sans scrupules, ne se défend pas : il ne fait qu’attaquer la vénérable institution meringue.[/VOILA LA C’EST FINI]

C’est sur que quand on s’appelle Fiorentino Perez, il vaut mieux traiter sur la place publique du « manque d’expérience » du board (qu’il a certainement déploré aussi lors de la vente de Di Maria), plutôt que de son attitude envers Keylor Navas, son gardien supposé titulaire, fourgué comme une vulgaire tranche de jambon (et qui aurait même cherché à se barrer après la nouvelle du transfert avorté de Davidou, comble de l’ironie – mais le Real le dédommagera en doublant son salaire pour s’excuser, rien que ça) ; il vaut mieux taire aussi le débarquement de Casillas, manoeuvre des plus dégueulasse, s’il en est.

Vous l’aurez compris, face à un tel déferlement de bêtise, le fan a mal ; et quand il a mal, il agit toujours ainsi : il défend son club de l’enfer de toute la force de ses petites cornes de démons, puis il pisse avec un sourire carnassier sur les pompes en alpaga des enculés mal sapés qui se prennent pour les maîtres du monde ainsi, au mépris de toute considération pour le parti d’en face.

Désormais, reste à De Gea à se sortir de la mélasse par lui-même, en prouvant son professionnalisme. La tendance serait apparemment plus à la prolongation, en ce moment : plus franchement en position de négocier quoi que ce soit, notre cher David paraît bien obligé de se plier aux exigences de son employeur, s’il veut avoir la moindre chance de garder les cages de son pays à l’Euro. On se doute que cela ne va pas faire plaisir à sa morue, mais que voulez vous…

ARRIVEES

Afin d’éviter de souffrir d’une nouvelle crise de priapisme massif, je ne reparlerai pas ici des arrivées du début de marché. Pour cela, je vous renvoie au papier de cet été, en lien au début de cet article.

Sergio Romero Débarqué libre de tout contrat en cours de tournée états-unienne, le gardien de l’Argentine arrive au cœur des spéculations concernant le départ de David De Gea. Tout d’abord considéré comme simple doublure, il est intronisé premier choix dans les buts par ce taré de Van Gaal, qui envoie chier Valdès, confirme à Lindegaard tout le bien qu’il pense de lui, et pour bien appuyer le fait qu’il n’en a rien à carrer de ce que les autres peuvent dire, place Johnstone en numéro 2. Mais bien sur.

Depuis, Sergio joue tous les matchs. Son jeu au pied est moqué (d’autant plus que Van Gaal l’a vendu comme une de ses plus grandes qualités), son attitude dans la surface pose question, ses performances sont systématiquement comparées à celle de De Gea. En attendant, l’Argentin ne se porte pas si mal, avec seulement deux buts encaissés en quatre matchs de PL. Son statut risque fort d’évoluer drastiquement dans les prochaines semaines, avec le maintien de De Gea, et la réintégration de Valdès en équipe première.

Anthony Martial Oh mon dieu, qu’est-ce qu’on entend comme conneries depuis la signature du jeunot. Entre le fait que cela soit RMC qui a annoncé le transfert, le leak fort peu déontologique de la FFF, les tribunes révoltées de Duluc ou Dhorasoo et autres articles publiés dans So Foot et visiblement écrits par des mecs très au fait de l’histoire du club, on rigole bien.

En attendant de trouver quelqu’un qui parvienne à garder la tête froide, on ne commentera pas outre mesure l’arrivée du nouveau numéro 9 : on précisera juste qu’on a peu de doutes sur la possibilité qu’il fasse oublier Falcao rapidement, et aussi que l’indemnité de transfert a peu de chances de s’élever au-delà de 50 millions d’euros -contrairement à ce que tout la presse française, même dite « sérieuse » affirme.

La somme de 80 millions évoquée doit tellement faire frissonner les rédactions avides de pouvoir bâcher un autre club que Paris pour ses dépenses inconsidérées, que oui, c’est sûrement plus commode de la gonfler un peu.

Par ailleurs, on s’imagine bien complaisamment dans les mêmes rédactions françaises que le petit ne résistera pas longtemps à la pression liée au montant de son transfert. Cela dénote d’une part une méconnaissance totale de l’attitude des fans vis-à-vis des joueurs en Angleterre (en gros, tu joues pour nous, on te soutient coûte que coûte), et surtout, cela participe du grossier étalage typiquement latin de cette bêtise consistant à croire que la valeur marchande d’un joueur correspond de manière parfaitement adéquate à son niveau de performance sur le terrain. Rappelez vous que si Karl Marx avait joué au foot, il aurait signé des deux mains à United après son exil vers l’Angleterre, au lieu de fantasmer sur l’arrivée prochaine de Jacques Attali sur le banc du PSG : la théorie de la valeur, c’est pas pour les jeanfoutres.

A ce propos, presque tous s’offusquent -de manière très sélective- de voir MU employer de telles sommes pour s’offrir les talents d’un espoir « qui n’a encore rien prouvé ». Et bien sur, encore une fois, les odieux capitalistes bousillent le marché avec leurs indemnités exorbitantes.

Il convient peut-être de se rendre compte (si l’on pousse jusqu’au bout cette logique d’indignation bien commode), qu’à partir du moment où des gens sont rémunérés au-dessus du smic pour jouer au football, poser avec une expression hautaine dans des publicités et se taper des mannequins en boite de nuit, rien n’est plus vraiment scandaleux…

Ce coup de gueule poussé, parlons de choses plus ludiques.

PIMPOLOGIE SPECULATIVE.

Voyons de plus près ce que ce cheptel rajeuni pourrait offrir comme solutions à Papy Van Gaal cette saison. Je précise que si j’aime à jouer l’apprenti-sorcier, je conserve une confiance absolue dans les choix du boss. Comme lors de ma formation de souteneur, quand papy décidait, papy avait raison. Il s’agit donc ici d’envisager, dans un registre purement hypothétique, les différentes combinaisons possibles, et en aucun cas d’imposer mon choix comme le meilleur ou le plus évident.

Au premier abord, certaines questions méritent d’être posées.

Déjà, en prenant en compte l’inclusion de Varela et Powell (pas tout à fait des joueurs confirmés) dans le groupe pro à la surprise générale, ce dernier compte 26 joueurs. Autant dire que pour disputer les quatre compétitions qui nous attendent, cela paraît quelque peu restreint.

Surtout, la ligne d’attaque paraît fort dépourvue, ou du moins pleine d’interrogations : Depay va-t-il éclore définitivement ? Les gens comprendront-ils un jour le sens du poste de « meneur excentré » en ce qui concerne Mata plutôt que de hurler que sa place est dans l’axe ? Rooney risque-t-il de retrouver ses sensations autre part qu’en Belgique ? Cristiano Ronaldo va-t-il revenir ? Et Paul Scholes ? Martial sera-t-il le nouveau Thierry Henry ? Et ta sœur, la nouvelle Amy Winehouse ?

Bref, on se fout pas mal de savoir quand notre nouveau numéro 9 mettra la main à la place du pied ou si ses célébrations seront nazes, on attend surtout de voir le verdict (parfois cruel) du terrain. Cela n’empêche pas la machine à doutes de s’emballer. Afin de nous calmer, jetons un œil à ce que nous a proposé le boss pour l’instant, ainsi qu’à quelques informations générales.

Au vu des dernières compositions d’équipe, on peut juger des titulaires en place ainsi :

et leurs doublures :

A noter que l’on passe ici d’un 4-2-3-1 à un 4-1-3-2 (ou 4-4-2 diamant, pour les pimps qui aiment quand ça brille), étant donné que le poste de récupérateur-relayeur n’est pas vraiment doublé (trois joueurs pour deux postes). Il y a peu de chances de voir Van Gaal utiliser un tel système, étant donné l’importance qu’il donne à la récupération.

Joueurs non utilisés ici : Jesse Lingard, Nick Powell, Guillermo Varela. De Gea, Valdès (pas inscrit sur la liste de LDC, mais bien présent pour la PL).

Répartition : Sur 26 joueurs, on trouve 11 joueurs anglais, soit 42,30769230769231 %. Parmi eux, six seulement ont été formés au club (pas forcément les Anglais) : Rooney, McNair, Pereira, Lingard, Wilson, Johnestone.

Outre (à vin) ces information générales, passons désormais à la question rigolote : quelle est la meilleure équipe possible ? Je livre ici mon avis sans prêter la moindre attention à la situation contractuelle/psychologique des joueurs, à leurs relations au coach, etc. Je vous invite à hurler en commentaire pour exprimer vos profonds désaccords.

Et il n’est même pas nécessaire que je propose un schéma, puisque encore une fois, le meilleur onze est celui aligné d’entrée par le coach, en ce qui me concerne.

Les seules « corrections » que l’on pourrait éventuellement y apporter sont pour moi les suivantes :

-De Gea dans les buts. Que quelqu’un ose m’affirmer le contraire, et je ressors les tenailles de Luke Seafer. Celles qui restent perpétuellement chauffées au rouge, oui.

-Young en rotation plus fréquente avec Mata sur le côté droit. L’Anglais était sur une dynamique excellente en fin de saison dernière, et vient de prolonger. Son mental, sa hargne et son abnégation sans faille pourraient lui garantir un temps de jeu plus conséquent.

-Fellaini derrière Rooney (voir devant). Quoiqu’on en dise, le grand Belge est certainement un de nos joueurs les plus en forme actuellement. Avec les diables rouges, il flambe ; pourquoi ne flamberait-il pas tout autant avec les rouges diablesses ? Problème : Herrera est quand même ultra chaud. Il a toutefois tendance à disparaître en fin de match, la faute à son pressing incessant et ses courses à répétition. La question reste ouverte, en conséquence.

C’en est tout pour le mercato. D’ici à cet hiver, avant que la presse annonce qu’il nous faut absolument un nouveau relayeur, que notre attaque est catastrophique et que Van Gaal n’a toujours pas trouvé de vrai patron en défense, vous devriez avoir la chance de me voir parler un peu plus de football. Veinards.

Bobby Carlton.