Salut à tous !

Ce dimanche 15 mars, Manchester United reçoit Tottenham pour le compte de la 29è journée de Premier League.

Après la déconvenue de milieu de semaine qui a vu Arsenal, sans même faire jouer Rosicky, venir plomber notre saison à Old Trafford en nous éliminant de la cup (ce qui a fait pousser des ailes à l’académicien de ces serial losers pendant que je me morfondais dans une sobre hébétude), la réception des Spurs tombe à point nommé.

C’est qu’il s’agit de montrer que les Londoniens ne font pas non plus la loi dans le Grand Manchester, et que si leurs émissaires sont régulièrement acceptés de notre côté, c’est surtout pour prendre les fessées qu’il méritent, ces coquins.

D’autant plus qu’aujourd’hui, nous avons d’une part l’opportunité de revenir à deux points de City, en perte de vitesse totale et donc tout-à-fait prenables en cette fin de saison, et d’autre, l’obligation formelle de coller aux basques de ces satanés Gunners, remontés à bloc et bien décidés à venir jouer les utilités en Ligue des Champions la saison prochaine une fois encore.

Du côté de Tottenham, je suis en plein doute sur le danger qu’ils représentent. Au match aller à White Hart Lane, mes gagneuses les avaient simplement bouffés dans les grandes largeurs, et ils n’avaient réussi à sauver le 0-0 que grâce à Loris, certainement motivé par l’opportunité de voler la vedette à notre David dans les buts.

Je sais qu’en général, c’est une équipe qui nous réussit assez bien même si je ne vais pas m’amuser à vous ressortir des stats complètement ineptes sur le nombre de victoires de MU à OT contre les Spurs par temps froid, temps de merde, temps de guerre, à 8 contre 11, avec ou sans un gaucher en défense centrale, etc. Les stats d’avant match, ça ne sert à rien, c’est bien pour ça que tout le monde en fait usage.

Pour ce qui est de cette saison, les Spurs ont l’air de se débrouiller pas trop mal, notamment grâce à Eriksen au milieu et surtout leur nouvel attaquant vedette Harry Kane, qui a régalé le monde entier en contribuant grandement à foutre une dérouillée dantesque à Chelsea lors du match du nouvel an, et que les fans de Neil Young aiment à comparer grâce à la locution « like a Harry Kane ». Ok, c’est nul.

En tout cas, il faudra se méfier de lui, et compter sur les défenseurs centraux pour être fidèles à leur réputation de passoires immobiles.

 

COMPOSITION

Quoique cela donne du grain à moudre aux partisans du « c’était mieux avant », Louis Van Gaal semble doucement mais surement opérer un retour progressif vers le 4-4-2 à plat. J’en profite pour rappeler aux tristes sires qui exigent la peau de VG depuis quelques semaines que Moyes l’utilisait aussi, ce système.

Le retour de Carrick offre une option suplémentaire au milieu. S’il pouvait nous offrir la même série qu’en début de saison, aussi, je pense que Michael devrait sérieusement envisager une reconversion en tant que dieu vivant de Manchester.

L’absence de Di Maria, suspendu suite à son carton rouge à placer au panthéon des exclusions les plus connes, va permettre à Mata de retrouver du temps de jeu. Ça aussi ça va réjouir les fans de l’Espagnol, qui le pourriront ensuite gaiment s’il ne met pas deux buts par match.

Dans l’ordre, on a donc le grand David De Gea dans les buts, et devant lui une ligne défensive composée de Valencia, confirmé sur le flanc droit malgré sa bourde qui nous a couté le match contre Arsenal, la paire Smalling Jones dans l’axe (les centraux au QI le moins élevé du royaume, je dirais), et le beau Daley Blind à gauche, qui retrouve là son poste d’origine.

Au milieu, Herrera et Carrick jouent dans l’axe, la mobilité de l’espagnol se mariant bien avec une sentinelle à la récupération.

Mata occupe le poste d’ailier droit, et Ashley Young, celui d’ailier gauche, conformément à l’habitude de VG d’inverser les ailiers.

En neuf et demi, false stuff, grande tringle à placement variable, Fellaini. « Que nul n’entre ici s’il n’est pas géomètre » : en voilà bien un qui aurait été adoubé par Platon à l’époque. Adoubé puis enfilé, d’ailleurs…

En pointe, notre capitaine Rooney.


MATCH

Première mi-temps
Le moins qu’on puisse dire, c’est que mes poulettes ont fait le taf sans fioriture. 3-0 à la pause, c’est pas souvent qu’on a eu ça cette saison, et c’est plutôt bandant. Tout a plutôt bien marché, à tel point qu’on a douté du niveau annoncé de l’opposition : c’est pas une blague de la FA qui nous aurait envoyé les joueurs de Bolton avec des maillots de Tottenham, quand même ?
Vérification faite, il se trouve que non : c’est bien les Spurs en face, qui subissent le courroux justifié de cocottes blessées dans leur orgueil, et bien décidées à garder leur sésame pour la sainte Ligue des Champions comme une vieille maquerelle garderait jalousement le pucelage de sa favorite pour en faire la reine du boxon. Tout ça est un peu technique. Les non-initiés comprendront donc mieux si je le formule ainsi : MU a la rage, MU bousille Tottenham en une mi-temps, MU remplit brillamment son objectif et en plus, ça joue bien. Incroyable !
Sacré ascenseur emotianal, cette saison, tout de même : capables du meilleur comme du pire, nos gagneuses nous offrent contre toute attente une de leurs périodes les plus aboutie à moins de dix matchs du dénouement de la PL, et contre un concurrent direct pour le big 4. Merci à eux de participer à ce moment, d’ailleurs.

Deuxième mi-temps
Sans retomber dans leurs travers, nos cocottes ont géré, chose qui leur a mieux réussi ces derniers temps que de marquer des buts. Je me demande encore si c’était bien les monstres qu’on nous avait vendu en face, parce qu’on n’a pas vu leur première frappe avant la 88è, quand même…enfin, autant ne pas s’appesantir : ils n’ont jamais existé de toute façon, et même si ça faisait un peu pitié de ne jamais les voir se révolter, on est bien content de voir les rouges diables se relever immédiatement après la déception d’Arsenal. D’ailleurs, les Gunners devraient repasser dans le coin bientôt, ça serait bien de leur croquer le cul de la même manière, histoire de calmer tout le monde.
On a même eu des surprises, avec l’entrée de Pereira, sorte de carotte tendue par Van Gaal pour qu’il prolonge son contrat plutôt que de faire une simili-Pogba et qu’il aille cirer le banc d’un club obscur de Serie A ou de Liga la saison prochaine. Autre surprise, le retour de Rafael, couvert de poussière et des toiles d’araignée au creux des genoux, qu’il a fallu gifler pour le réveiller quand il a appris qu’il allait entrer sur le terrain à nouveau.

Van Gaal est peut-être bien l’homme de la situation, finalement.

LES BUTS

Fellaini, 9′ : Blind lance Carrick dans l’axe. En une touche, celui-ci sert Fellaini dans l’espace ; le grand belge s’engouffre et croise parfaitement sa frappe du gauche. 1-0
Carrick, 19′ : Corner de Mata vers Fellaini qui tente sa chance de la tête ; un défenseur repousse directement sur Carrick, dont la splendide tête croisée trompe Loris. 2-0
Rooney, 34′ : Rooney récupère un ballon gracieusement offert par Bentaleb au milieu de terrain. Voyant qu’il est seul, captain décide de s’offrir un but instant classic dont il a le secret. Il resiste au retour de Bentaleb, s’offre un petit pont sur Dier et bat Loris à ras de terre. 3-0
LES NOTES
De Gea : premier arrêt à la 88’/5 Il l’a stoppée avec son cul, en plus. Histoire de pousser l’humiliation encore un peu plus loin. J’ai ri, mais j’ai encore bien râlé sur son jeu au pied, aussi.

Valencia : 3/5 Plutôt discret sur ce match. Il a laissé Mata s’exprimer sur le front de l’attaque, ce qui l’a poussé à ne pas trop ramener son physique monstrueux vers l’avant. Son crochet extérieur du droit ne passe plus du tout, même contre la dernière des chèvres, en revanche.

Smalling : 3/5 Bon match de Chris, qui s’est offert quelques percées étonnantes. Derrière, c’était propre.

Jones : 3/5 M’a donné des sueurs froides en début de match ; des interventions pleines d’autorités ensuite, qui ont contribué à me rassurer à son sujet.

Blind : 4/5 Daley retrouvait son poste d’arrière gauche après un longue période au milieu en l’absence de Carrick, et on l’a vu très content. Si bien qu’il a couru partout pendant 90 minutes, a dédoublé à merveille avec Young et a été propre derrière.

Herrera : 4/5 Son statut de titulaire commence à lui plaire. Son activité a été débordante tout au long de la rencontre, et son entente avec Mata très réjouissante. Toujours juste techniquement, il a de plus été précieux à la récupération du ballon.

Carrick : 4+/5 Pendant que son compère du milieu faisait dans le vertical, Michael gérait les transmissions depuis le rond central. Le voir replacer Jones ou orienter Herrera en phase offensive me fait me dire qu’il y a un vrai patron sur le terrain. Le voir lancer Fellaini ou marquer lui-même ajoute au plaisir. Remplacé par Rafael, eh oui (87′) !

Mata : 3+/5 Bon retour pour le petit Juan. Moins chien fou que Di Maria, il a bien orienté le jeu depuis son aile et a combiné pas mal de fois avec Herrera pour travailler à déstabiliser le bloc des spurs. Toujours mobile, il a été disponible tout le temps qu’il était sur le terrain, et a bien gagné son ovation à sa sortie. Remplacé par Pereira (76′)

Young : 2/5 Ashley a été très discret, et surtout je crains le burn-out. Pas que je m’attende à ce qu’il sorte ses noix de son short, mais ces plongeons et ces regards arrogants depuis quelques matchs évoquent des souvenirs douloureux chez moi. Pas à l’aise dans ses dribbles, il s’est souvent contenté de fixer en attendant que Blind dédouble, ou qu’un milieu vienne lui prendre le ballon.

Fellaini : 4/5 +1 pour son but, mais Marouane mérite amplement cette bonne note, tant il a été actif. Il distribue les coups avec un tel dédain que c’en est jouissif. Bon, là c’était des enfants, j’ai trouvé ça un peu sale, par moments. Remplacé par Falcao (82′).

Rooney : 5/5 C’est ce Rooney là que tout le monde veut. Content de te revoir, pal. Son but est superbe, sa célébration est à chier mais tout le monde a l’air d’avoir adoré. C’est vrai que l’humour dans le football, ça peut passer par le terrain, de temps en temps.

SUBS
Pereira : NN Est entré pour faire apprécier son brushing parfait et son maquillage superbe. Une bien belle cagole que Louis nous a sorti de son cheptel, mais il paraît qu’il a un Messi dans chaque rotule, alors voyons voir…

Falcao : NN Revenu d’entre les U-21 pour prouver à la terre entière qu’El Tigre est toujours une noceuse de luxe, Radamel n’a eu que 10 maigres minutes pour s’exprimer. Ça gérait tellement derrière lui qu’il n’a du toucher que deux ou trois ballons.

Rafael : NN Van Gaal l’a fait jouer latéral gauche. La minute qui a suivi son entrée, Kane s’infiltrait de son côté et provoquait la première occasion dangereuse de Tottenham. Ça ressemble à un chant du cygne…

Bobby Carton

4 thoughts on “Manchester United Tottenham 3-0 La Raide et Vile académy s’est vengée

  1. Un peu de banc ne ferait pas de mal à Di Maria, c’est vrai…
    Surtout si Mata fait le même match qu’à l’aller contre Liverpool dimanche !

  2. C’est la défaite contre Arsenal qui t’a fait perdre un L à ton nom de famille Bobby ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.