Manuel de savoir-parler foot

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Barnabé la Plume vous initie au footballistiquement correct

Manuel de savoir-parler foot

Une initiation au footballistiquement correct

de Barnabé la Plume

Afin de vous permettre de briller en société lorsqu’il s’agit de parler foot, Barnabé la Plume vous offre gratuitement (*) un petit Manuel d’initiation aux expressions toutes faites du foot. Aujourd’hui, décortiquons l’expression suivante :

CHAPITRE 2 :

« La verticalité du jeu »

La verticalité a pour caractéristique générale d’être axiale. D’où son nom.

Signification : désigne le fait que le football se joue debout. C’est peut-être un détail pour vous, mais c’est pourtant ce qui distingue l’Homme de la bête. Tous les observateurs sont formels : aucun animal ne joue au foot complètement debout mais toujours plus ou moins à quatre pattes, sauf quelques oiseaux type autruche ou Carla Sarkozy, mais là ça compte pas.

C’est pourquoi, une équipe ne pratiquant pas suffisamment la verticalité est condamnée à « éprouver des difficultés dans le jeu ». Et si elle n’a aucune verticalité et que personne n’est debout, vous imaginez le bordel ?

Origine : vient du latin « vert », qui veut dire vert et par extension désigne la mise au vert ou le transplant d’ovaires, et du grec alité. D’ailleurs, si mon frère est enceinte, ça vient encore du grec alité.

Antonyme : horizontalité, qui désigne le fait de jouer au football en position couchée en se tordant de douleur. Origine : vient du latin « ô, Riton ! » qui s’employait à l’époque pour apostropher Henri IV et son cheval dont on ne sut jamais la couleur, et du grec alité, encore lui, décidément.

Certains joueurs sont considérés littéralement comme des porte-parole du jeu à l’horizontale. Au niveau français, on citera Fabrice Fiorèse. Sauf une fois, à savoir le jour où au lieu de plonger dans un gazon bien propre, il a atterri dans une pelouse piégée, le nez en plein dans le rendu du coach Vahid, qui avait mal digéré les tripes de la veille.

Figure 1.












Fabrice Fiorèse en pleine action de jeu horizontal.

(source : http://www.lequipe.fr/EquipeMag/Reportages/Media/IMG_malaimes_fio.jpg, mais comme c’est lequipe.fr ils sont capables de l’avoir volée)

Au niveau international, la figure emblématique n’est autre que Pipo Inzaghi. D’où la chanson « Il jouait du piano debout » et non pas « Il jouait du pipeau couché ».

Avantage : peut s’employer dans le langage courant sans difficulté. Par exemple, on dira « cet immeuble impressionne par sa verticalité de haute tenue » pour désigner un immeuble qui se tient debout, de bas en haut. Et non pas, « cet immeuble est d’une horizontalité totalement quelconque voire plate », ce qui, évidemment, ne tiendrait pas debout. Ou bien encore, pour paraître à son avantage en société, on mêlera architecture urbaine et football avec succès en disant par exemple : « le charme des Champs Elysées est que cette avenue joue pleinement de la verticalité :  elle commence en haut et elle finit en bas et inversement selon la position du joueur au départ de l’action ».

L’autre immense avantage du concept est qu’il peut être brillamment utilisé en politique pour se rapprocher de ses électeurs. Exemple : « Il y a la France d’en haut et la France d’en bas », Jean-Pierre Raffarin, 1er Ministre de la République française.

Inconvénients : le concept de verticalité dans le football a ceci de difficile qu’il est contre-intuitif. En effet, on ne peut s’empêcher de constater, même sans ralenti, qu’il arrive que le ballon roule horizontalement sur la pelouse, par un étrange effet pervers et non anticipé par Newton de la gravité terrestre. Mais on dira alors avantageusement que de tels ballons servent la verticalité du jeu si c’est Iniesta qui les touche et qu’ils sont « inexploitables » si c’est Jérôme Rothen qui les touche.

Exercice pratique N°1 :

Rédigez un commentaire composé de la Figure 2 ci-dessous, sur le thème : « La verticalité du jeu chez les gardiens allemands »

Figure 2 (mais exercice n°1, suivez un peu)















Source : le blog « quedessportifs » : http://quedessportifs.allmyblog.com/index.php?debut=50

Exercice pratique N°2 :

A partir de la Figure 3 ci-dessous, déterminez si le jeu pratiqué est :

a)     Horizontal

b)    Vertical

c)     Un début de partouze

d)    Ne se prononce pas

Figure 3.


















Source : Rigolissimo et http://www.youpimobile.com/telecharger-image-gratuite-foot.html

Pour conclure l’action en la mettant au fond, on méditera utilement sur la philosophie de Lukas Podolski : « Le foot, c’est comme les échecs mais sans les dés ».

Encore plus que la démocratie de Ségolène, ce Manuel est participatif  et toutes les idées d’expressions toutes faites sont bienvenues : transmettez-les à Barnabé via Facebook ici.

* Les Cahiers du football proposaient en leur temps « A partir de là, le parler foot haut en couleurs » (voir ici) mais c’était payant…

4 thoughts on “Manuel de savoir-parler foot

  1. Exercice 1
    Cette photo montre parfaitement le paradoxe de la verticalité : si les jambes de Lehmann sont horizontales, elles servent la verticalité de ses pieds qui sont ainsi parallèles à son buste.
    On remarque la position oblique des bras qui fait le lien entre la verticalité des pieds et du buste dans un subtil jeu en triangle.
    L’avantage de sa posture est essentiellement d’être à hauteur de tête de Valbuena et ainsi de l’affronter à verticalité égale.
    Le principale point faible de cette technique est le manque de verticalité entre les pieds et les mains. Toutefois, on peut se poser la question suivante : « Les mains de Lehmann ont-elles ont intérêt footballistique ? »

    Pour conclure, les gardiens allemands servent surtout la verticalité de l’équipe adverse.

  2. Cool, j’ai maintenant de vrais référence sur mon CV pour proposer mes services en tant que remplaçant de Puel :)

  3. Merci Mr Barnabé la plume pour cette leçon que je m’empresse d’imprimer afin de me confectionner un manuel complet en attendant avec impatience vos prochains chats pitres.

    Et pour participer, je répondrais à votre exercice pratique N°2 en donnant la réponse C. Je dois dire que je me suis un peu tâté à la manière d’un Ronaldo qui tâte un Barthez avant de choisir cette réponse. J’espère que j’ai bon ?

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