Bonjour,

 

Pendant qu’à Metz, l’hiver vient enfin de nous déclarer la guerre, José Riga continue son bonhomme de chemin vers les profondeurs de la lose. Retourné à Charlton, là où il avait déjà échoué une première fois, son premier match s’est passé comme sur des roulettes :

 

Pendant ce temps, Carlos Saroumane Freitas a réussi à trouver un nouveau challenge sportif à son Uruk-Haï de salon :

 

L’opération déchetterie du FC Metz bat son plein, Falcon ayant pour sa part été prêté à un club saoudien. Dans le sens des arrivées, le FC Metz décide de finalement faire signer un homme dont le nom était en gras et surligné de fluo sur les tablettes grenat depuis des années : Patrick MBoma !

Bekamemboma

 

Du coté du terrain, les chèvres de Monsieur Serin avaient vite oublié leur regain de couilles contre Sochaux et perdaient lamentablement dans le froid d’un stade du Hainaut désert. Le Doc’, négro serviable, le coeur sur la main, vous avez d’ailleurs raconté cette tristesse dans une belle académie.

 

Le derby français du Portugal :

Dans le froid, sous la pluie, quelques milliers de courageux faisaient l’effort de venir se geler les parties intimes à Sinsnf’, histoire de voir si le FC Metz a plus d’une corde à son arc. Phillippe le Berger lui n’en a qu’une, puisque le grand Samy Kehli est à nouveau titulaire, en n°10, avec l’étiquette « maître-joueur » sur le front. Ikaunieks laissé en Lettonie et Krivets sur le banc, les clés du jeu sont donc confiées à un individu dont on ne sait toujours pas s’il est gaucher ou droitier et si le football est le sport de prédilection.

Allégorie : Le FC Metz tente de braquer Créteil avec Samy Kehli titulaire

L’effet Kehli se fait vite ressentir, et tandis que le match s’embourbe, Thomas Didillon, iconoclaste, abîme sa propre image en offrant un but splendide à des Cristolliens pourtant peu intéressés. Voulant dégager le ballon jusque sur le front épuré de Bekamemboma, Didillon glisse et tape dans les pattes d’un Lusitaniens de Créteil qui trainait dans le secteur pour voir si l’herbe y était plus verte, et le ballon s’envolait langoureusement au-dessus du portier local, avant de finir sa course avec un zeste de nonchalance dans le but messin. Là-dessus, l’arbitre renvoyait toute la petite troupe au chaud, et Sinsinforien entamait un concerto de sifflet en La mineur pour joindre du son à l’image.

 

 

Le Berger ne goûtait que peu à l’indigeste spectacle proposé par ses joueurs, et renvoyait à coup de balais Samy Kehli dans l’obscurité du banc de touche, et offrait un Serguey Krivets tout bronzé à Sinsinf. En moins de temps qu’il n’en faut pour écrire « Samy Kehli t’es le plus nul de tous les temps, personne ne sait ce que tu fais là, pends-toi, merci », les deux équipes transmutaient leur âme pour devenir respectivement une espèce de Benfica Metz au bas mot, et de Créteil Sétubal pour le mieux. Sur le dos, dans la pluie, les cuisses en l’air, les Portugay de Créteil prenaient des coups de butoir terribles, et ce qui devait arriver arriva, après une demi-douzaine d’occasions sacrifiées sur l’autel du Dieu des vendanges,  Bekamemboma faisait jouir Saint-Symphorien en personne.

 

Peu rassasiés, les Grenats redoublaient d’effort et sur une pénétration excquise du génie local, N’Gbakoto, et servi comme un maître sur un plateau d’argent, le volumineux africain s’offrait un doublé en guise de bonjour, et la victoire aux siens, laissant le speaker du FC Metz dans une transe triviale et les supporters au sommet de la joie. Le FC Metz reprenait le podium, tandis que non loin de là, dans la brume, les Crocodiles nîmois secouaient l’orgueil bien-portant de nos amis nancéiens. Victoire 4-3 à Picot, permettant au FC Metz de revenir à 7 points, une misère, de son éternel et envieux rival.

 

 

Les Portugay :

Tout Mou Didillon, 1/5 : Ben alors Didillon ? Une petite coupure au doigt et on passe de candidat au ballon d’or à petite adolescente de 15 ans fane de Radiohead ? On n’a pas d’organe ? Ben alors Didillon ?

Ivan le Terrible Balliu, 4/5 : Excellentissime prodige génial du grand FC Barcelone, le latéral droit messin est vraiment trop fort au foot, c’est impressionnant.

Chignon Gomez, 3/5 : Ferme et batailleur, plutôt sexy quand il enroule du gauche des centres travaillés, le chignon marque des points. Qui plus est s’il se met à faire des ciseaux retournés défensifs à chaque match.

Nuno notre Reis à nous, 2/5 : Considérablement nul en première mi-temps, puis grisé par la performance collective des siens, notre Reis à nous a su se mettre au diapason et envoyé quelques petites ogives presques délicates et bien senties pour ses attaquants.

Jean Louis Palomino, 3/5 : On ne peut pas passer Palomino, c’est écrit dans la Bible. Par conséquent les Cristolliens firent le tour et perdirent beaucoup de temps.

Papa Georges Mandjeck, 3/5 : Le Papa du FC Metz est en train de pauser ses grosses fesses dans l’entrejeu messin avec l’assurance de ceux qui ont déjà joué en Turquie, le calme du Camerounais, et les couilles du gars qui se prénomme GEORGES.

Ferjani Sassi la Famille, 2/5 : Prince arabe technique et chipeur de ballon, à qui il manque le scooter pour pouvoir accélérer après ses larcins. Et à qui il manque tout le reste pour marquer des buts.

Samy Kehli, 1/5 : Mauvais, nul, clochard. Tu sais pas jouer Samy Kehli, t’es nul nul nul nul nul nul.

Daniel Candéias des as, 4/5 : De retour de blessure, d’insipide, l’ailier portugay est devenu juteux. Agréssif, combatif, très juste dans ses choix, remuant, batailleur, agressif, combatif et très juste dans ses choix, batailleur. On se prendrait presque d’affection pour le malaimé jaquet de Sinsinforien.

Génie N’Gbakotal, 3/5 : Très nettement au-dessus de la Ligue d’eux, le chef de la tribu grenat tire ses CPA comme un maestro, et même lorsqu’il ne rayonne pas comme à l’accoutumée, d’un rush solitaire, en vélocité, en puissance, et en couilles, délivre une petite galette docile pour que le grand noir tueur des surfaces finisse comme un chef. Travail de patron.

Christian Bekamemboma, 4/5 : Après deux ans de disette, à Troyes puis à Lens, la recrue messine permet au FC Metz de retrouver son style, du poids et d’en imposer à domicile comme il convient à une équipe qui prétend porter la redingotte grenat. Un premier but estampillé football qu’on aime, dans le pur style Ligue d’eux, c’est à dire un coup de patte en plein milieu du chaos ; puis l’estocade finale, limpide, de gros noir pas content, qui triomphe dans le froid de ses ennemis.

Serguey Krivets, 4/5 : On l’a retrouvé ! Tout ce temps qu’il se cachait bien au fond de son manque d’ambition, et sombrait dans l’alcoolisme et la dépression, personne ne comprenant ce qu’il était advenu du talent de notre Biélorusse chéri, pour se révéler un soir de janvier, alors que tombait enfin sur la Moselle les premières neiges qui lui manquaient temps. Le blond placide redevint ce joueur froid et compétent qui sans émotion, ne vibre que quand l’adversaire meurt pour de bon.

André Santos, non noté : Entrée satisfaisante d’un Portugay qui se retrouve moins titulaire qu’avant, mais qui s’en fout, tant qu’il peut continuer d’aller faire du shopping avec les copines.

Mustapha Kaboré, non noté : Nul à chier, tout le monde se calme.

 

 

Rigobert Pirès

 

 

 

4 thoughts on “Metz Lusitanos – Créteil Lusitanos (2-1) : La Metz que un Club Académie Sagrès

  1. Je comprends tellement le mal-être de Krivets : moi-même mon exil breton me laisse apathique par l’absence de poudreuse…

  2. Désolé Homerc, c’était juste parce que ça sonnait mieux que Porto. Porto c’est mieux pour tout le reste sauf pour le son. Et le son c’est primordial.

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