Salut la race blanche,

le week-end dernier, de retour à Nancy, je me disais : « bon dieu, Marcel, tu n’y es pas allé un peu fort, la dernière fois ? »

C’est vrai que j’ai entendu par-ci par-là certaines âmes lâches et timorées me dire qu’elles saignaient des yeux à la lecture de certains de mes articles, d’autre me demander de lever parfois le pied sur la grossièreté…Autant vous rassurer : ça ne venait pas du site. Ici tout le monde est friand de poils pubiens dans la bouche, d’expériences anales étranges, de gifs pornos sordides et de déclarations d’amour incestueuses.

Alors j’ai ri. J’ai repris ma plume en me délectant par avance des affreuses vulgarités que j’allais pouvoir asséner à nos adversaires, et lorsque je jetai un œil sur le calendrier, la stupeur m’étreignit (oui, j’écris au passé simple, parfois) : Ajaccio. Pas le Gazoduc, le vrai club : la famille, la maison, horsjeu.net, Perfettu Erignacci.

Youssouf lui retire sa sainteté, mais I Sanguinari est bien à Picot.

Une semaine de perdue pour la violence, mais au moins, ce coup-ci, je parlerai un peu plus de foot, et moins de bâton fécal dans la bouche de ton fils…

Sachez cependant, bande de tachons, que pendant que vous vous prépariez à regarder un choc perrave entre deux équipes moisies en Angleterre (à Liverpool ou à Londres, comme vous préférez), que vous attendiez de voir Barcelone croquer de l’Andalou sans l’aide d’un avorton gavé d’anxiolytiques, que vous vous pourléchiez à l’approche du nouveau match du week-end en Allemagne qui ne s’appelait pas encore « classique » (mais ça y est, j’ai vu quelques plumitifs germaniser la chose en « Classiker », mais sans majuscule, car ils ne connaissent que très mal la belle langue d’Adolf Hitler), ou en France (sans commentaire de ma part, allez plutôt ici ou ), ou encore que vous vous disiez que comme on fait l’erreur de revisionner un petit Predator, parfois, pour passer le temps, et qu’on se rend compte que putain c’est pas si bien que ça en fait, vous alliez mater Milan AC-Naples, pendant ce temps là, bande de bouffeurs de pizza pepperoni de vos races, l’âpre et sanglante lutte pour le podium de Ligue d’Eux, elle, se poursuivait dans l’indifférence la plus totale.

L’Inter Nancy recevait donc l’Ajaccio AC pour du vrai football de gueux, de celui qui remue les tripes d’honnêtes gens qui payent leur place, et pas d’une immonde salope mi-femme brésilienne qui se pavane dans les loges avant de retourner tourner de pathétiques émissions de « mode » où le bon goût coïncide avec la locution « c’est magnifaïque » (déclinaison suprême au dernier stade du défaut d’élocution congénital d’un ultra Nîmois sous cachaça), ou encore d’une pas tellement moins infâme pouffiasse barbadienne qui allume tous les acteurs du foot dès que leur compte en banque est à deux chiffre au-dessus du million, et qui se balade sans plus qu’un slip sur elle partout où elle va. Recouverte par une superficie de tissu égale à son talent d’interprète, sûrement…

Et je dois confesser, selon mon habituelle probité, que je n’ai pas vu grand chose du match, car je me trouvais comme qui dirait, au sommet de l’éthylisme. Oui, c’est quasiment « élitisme », à deux ou trois lettres près, et ça colle d’ailleurs parfaitement avec l’idée : trop peu de meule ces derniers temps, m’avait aidé à soutenir l’ASaNaL face à l’injustice de sa condition de paria du vrai football. Trop de lucidité m’avait poussé dans les abîmes de la colère et de la dépression, face au niveau non moins abyssal de mes chardons. L’avantage d’être bourré, c’est qu’au moins, on sait pourquoi le monde nous apparaît flou, comme dirait un grand esprit anonyme. Alors pour ce match, point de beau linge en ma compagnie, juste quelques tristes et gris représentants de la team Picon, qui grandit de jour en jour mais qui n’en est pas plus joyeuse ou sympa pour autant. Pas de show-biz, juste du gin fizz, mais sans le fizz parce que c’est dégueulasse : ça sent le poisson. J’ai vomi à la mi-temps, et comme on tient les cheveux d’une meuf lorsqu’elle penche la tête au-dessus de l’aperture insatiable des gogues, un ami m’a porté assistance en versant un peu de coca dans le vin blanc de cuisine que je m’apprêtais à boire pour me rincer la bouche. Merci encore, Kalimoutcho Kaiser.

LES CHARDONS DE L’ESPOIR

En terme de composition, Pablo nous a sorti son classique 4-3-3 malléable, mais a dû composer avec les absences de Ait-Bennasser (blessé) et Guidileye (incarcéré en QHS, mis sous camisole physique et chimique, dents limées, griffes arrachées).

Pas de problème, on a du banc à Nancy, pas comme en ligue 2 : Rémy Walter revient, plein d’ambition et avec enfin une réelle chance de reprendre sa place de titulaire, et…bon, Jonathan Iglesias revient, lui aussi. Heureusement, pour chaperonner le premier et tenir en laisse le second, Benoît Pedretti est bien là, et plutôt dans de bonnes dispositions ces derniers temps. On peut espérer qu’il soit ok pour battre sans regrets son ancien club. Quand on en a connu autant que lui, faut pas s’attendre à ce que l’amour du maillot soit son sacerdoce…Cela nous fait en tout cas deux milieux de terrain qui arborent une coupe de cheveux en petits pics au gel de collégiens. Dont un mec de 34 ans : tout va bien, Nancy est définitivement l’équipe la plus mature de la Ligue d’Eux.

Autour de ces trois braves gens, la ligne habituelle Julien Cétout-Michael Chrétien-Clément Lenglet-Vincent Muratori prend la défense des cages de Gui Roland Ndy Assembe, même pas trop dégueulasse cette saison, et les trois lurons Anthony Robic, Maurice-Junior… quoi, attendez, quoi ? Pablo a enfin compris à quelle arnaque il avait affaire et a collé Dalé sur le banc ? Ah, ben c’est plutôt une bonne nouvelle, au vu de son début de saison. Faut dire qu’il a longtemps bénéficié de l’immunité, avec ses dix passes décisives la saison dernière. Mais soyons honnête (comme Axel) : la plupart ont fini au fond sur un malentendu appelé Youssouf Hadji, non ? Il est toujours là, d’ailleurs, Hadji le Second, en pointe, et comme pour montrer que Dalé est nul, en fait : il ne marque pas afin de montrer modus ponens par sa propre nullité nouvellement acquise, que l’autre n’était vraiment pas terrible non plus. Trop fort, Youssouf.

Et qui donc est l’heureux élu qui s’apprête à remplacer le gros cul de Junior dans le couloir gauche ? Pas Coulibaly, blessé, et ayant laissé une impression de « tu ne sortiras jamais plus de CFA » lors de son dernier match : c’est le gros Mexicain né à Orléans à la mâchoire plus carrée que Fabien Pellous qui a l’honneur d’arpenter le couloir gauche. Loïc Puyo, comme je vous le disais la dernière fois, n’est sorti du gouffre sans fond de la médiocrité que sur une sorte de coup de folie qui a failli toucher au génie, contre Paris, et y est retourné bien vite ensuite, comme un petit poulet qu’il est dans sa basse-cour. Voyons donc voir si ses progrès sont encourageants, ou si (comme d’habitude), les promesses de l’ASaNaL restent aussi bien tenues que celles des femmes que je rencontre parfois. Ponctuellement. Rarement.

Le nouveau coq de combat de Pablo a la mâchoire de Josh Brolin, et les cuisses de Kate Moss avant une cure. Gaffe aux centres…

EUL MÔTCH.

Bon, bah inutile de développer dans les grandes largeurs ce qui a échappé à mon attention dégradée…j’ai fait un live, mais il se limite aux quelques lignes suivantes (toutes mes excuses pour ce moment de journalisme-vérité aux extrêmes limites de la déchéance – la transcription de mes notes est très exacte) :

-15 On se masse à Picot pour assister au carnage. L’année dernière, les Ajacciens étaient repartis avec une défaite plutôt honteuse, concédée en partie à cause d’un manque de communication entre défense et gardien, et le racisme anti-Corse appuyé de l’arbitre. Déjà à l’époque, l’alcool m’avait empêché de bien voir le match…

-10 Ils jouent en noir, ou en blanc, Nancy ?

-5 En blanc, ok.

5 Presque but sur corner Pedretti, puis presque but Ajaccio sur le contre : lob raté sur Ndy. [sic]

16 Bonne occase Pedretti pour Cetou qui frappe à côté. Corner. [sic]

17 Puyo pour le corner et but de Cétout de la tête, croisée, magnifique ! [sic]

23 Puyo fait le spectacle sur son côté et centre, c’est capté. Puyo ! [cette exclamation vous est offerte par Maître Kanter]

58 Frappe de ? [sic]

63 Muratori sort, remplacé par Muratori [sic]

72 Penalty. Et rouge ! Pour Diabate. Arrêté. Youssouf [illisible pour cause de pâté de chips/bière recraché certainement suite à un beuglement à l’encontre du tireur malheureux].

81 But superbement construit : Iglesias !

88 Encore un but ! Busin – Hadji se retourne face au but et trouve une passe parfaite [cela ne veut rigoureusement rien dire] pour Busin pladup [= plat du pied. sic.]

Bon, une fois le résumé regardé et le match relaté par une âme charitable, je peux vous assurer que j’ai beaucoup crié quand Loïc Poyo a eu le ballon, ce qui semble confirmer que le Poulet de Combat monte en puissance (et qu’il a échappé à l’appétit d’un autre sud-américain en la personne d’Iglesias). Pedretti a paraît-il bien joué, et Vincent Muratori est sorti prématurément remplacé non par lui-même, mais par la moitié de lui-même, autrement appelée Geoffrey Cuffaut.

Surtout, les remplaçants et coiffeurs ont parait-il été à la hauteur (contrairement au Gros Tony Robic) : Alexis Busin aussi, ce qui a été toutefois difficile à confirmer car mon écran était grêlé de gouttelettes de 8°6 plus collante que du napalm suite au second but. Un mouvement d’incrédulité à l’annonce du pion inscrit par Iglesias m’aurait en effet poussé à crachoter en sa direction. Étrange.

Sous Alka Selzer depuis deux jours, je puis vous prévenir que 1) on ne coupe pas son pernot avec du rosé (et même si c’est rigolo d’appeler ça un « two girls one cup » rapport à la couleur, ce n’est réellement pas digeste). 2) on n’accepte pas avant un match de goûter la production récente d’un homme qui vient de fabriquer son propre alambic et qui n’a pas trouvé mieux à faire bouillir que du vin rouge de cubitainer. 3) on n’accepte pas sans contrepartie d’accueillir chez soi des drogués vicieux et portés sur les mélanges pendant le même match. 4) on ne fait pas passer un kalimoutcho avec du rhum pur, quand bien même le goût du coca est insupportable en bouche.

LES NOTES déclinées avec originalité sur l’échelle du nin-nin.

Ndy 5 arrêts/5 J’ai cru voir qu’il était bon, mais je préfère mettre ça sur le compte de la boisson.

Cétout 5 tonnes de couilles posées sur ton crâne/5 Lui, en revanche, même à travers un blizzard impénétrable de tequila gin vodka whisky picon clope pétard crack rabla, ça crève les yeux qu’il est l’homme fort du moment côté Chardonnie.

Chrétien 3 duels gagnés/5 Franchement, les notes ne valent rien, étant donné que je n’ai vu le match que de manière expressionniste allemande…

Lenglet 3 ans et demi/5 Nan mais sérieusement, allez plutôt lire une acad’ d’un mec sérieux, si vous voulez des notes qui reflètent vraiment la performance des joueurs.

Muratori 3 fois vingt minutes/5 De toute façon, en général, ça m’emmerde, les notes.

Walter 3 ans d’âge mental/5 C’est plus arbitraire qu’une arrestation d’un mec barbu et un peu bronzé place Stanislas.

Pedretti 3 enfants à charge/5 Nan, et puis qui a eu cette idée à la con de donner des notes à des mecs qui courent, sérieusement ? Et sur 5, qui plus est ?

Iglesias 123kms/h/5 Tiens, d’ailleurs, si j’essaye des trucs un peu bizarre, je suis sur que ça a autant d’impact sur l’idée que vous vous faites de la prestation du gugusse ainsi noté.

Robic 800 kgs/5 Même si certaines notes parviennent parfois à approcher un tant soit peu la vérité.

Puyo 35 cm/5 Fût-ce sur le registre de l’exagération.

Hadji 300 ans/5 Ou du trouble oculaire.

REMPLAÇANTS

Cuffaut NN Rien

Busin NN à

Lusamba NN branler

NOTE ARTISTIQUE DE L’EQUIPE: 5 culs-secs/5

Franchement, ça fait du bien quand ils sacrifient un peu la rigueur défensive et qu’ils se lâchent, les cocos. Du coup, j’ai double dose de gentillesse à distribuer, on va encore m’accuser de m’essuyer la bite dans des cheveux innocents. Ce que peut coûter une belle victoire à un fan…

Heureusement, tout n’a pas été non plus : Hadji a encore été nul à bouffer de l’uranium appauvri, Robic baisse clairement de régime, et n’en déplaise à Perfettu, l’opposition n’était vraiment pas jojo en face. Il n’y a qu’à voir le geste totalement con du défenseur sur l’action du penalty (alors qu’il est au marquage de Busin, qui mesure 80 centimètres au garrot), pour se rendre compte que le mental de ces Corses là, c’est pas un point fort…

Mais baste, aujourd’hui, la chardon à cran est douce et fraîche comme le duvet naissant d’une jeune collégienne nubile des environs de Pulnoy, et de la même manière, se laisserait gaillardement tripoter avec plaisir si ce genre de performance venait à se renouveler.

Par Pablo ? Pourquoi pas. Après tout.

Je crois en Pablo Correa.

Marcel Picon.

2 thoughts on “Nancy-Ajaccio (3-0) La Chardon à Cran Académie a vu triple.

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