OM-Monaco (2-1), La Canebière Académie braque

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Enfin une victoire honteuse

Aioli les sapiens,

Longtemps nous avons cherché les mots pour traduire ce sentiment inédit d’une victoire face à une équipe de haut de tableau, rivale directe qui plus est. Longtemps nous avons cherché comment rendre cette plénitude dans laquelle nous baignons de manière quasi-miraculeuse, après un match où notre adversaire nous aura dominés pendant 75 minutes. Et puis, se rendre à l’évidence : aucun qualificatif ne siéra mieux à ce match que celui de « bonne grosse victoire d’enculés ». EN-FIN.

 

L’équipe

Lemina est préféré à Fanni pour pallier l’absence de Dja Djédjé. Pour le reste, cela ressemble fort à une équipe-type, Thauvin et Barrada prenant quant à eux place sur le banc. Ocampos est contractuellement dispensé du match contre son « club prêteur ».

 

Le match

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46 secondes. C’est peu, mais suffisant pour accomplir un chef d’œuvre. Pour Scarlett Johansson, c’est le temps nécessaire pour me faire parvenir à l’orgasme (j’en parlais à Scarlett l’autre jour, cela devient un vrai problème pour notre couple. Ca, et sa mythomanie naissante). Pour un dessinateur du genre de Boulet, c’est le temps nécessaire pour dessiner la cathédrale de Chartres sur Télécran tout en filmant et postant la vidéo sur Twitter, histoire de bien te faire sentir à quel point tu es une merde. Un discours de Christian Estrosi n’a pas besoin de durer plus que 46 secondes pour convaincre l’auditoire de rendre son indépendance au comté de Nice.

Bref, tout génie est capable d’exprimer la quintessence de son art en trois-quarts de minute. C’est pourquoi, après le coup d’envoi, nous nous empressons de perdre le ballon au milieu de terrain, laisser Kondogbia foutre le bordel et, dans la panique générale, d’annihiler le bon retour de Lemina par un combiné : mésentente avec Nkoulou-relance dans l’axe. Moutinho n’a plus qu’à finir le travail en reprenant instantanément aux 16 mètres (0-1, 1re).

Curieuse entrée en matière de nos joueurs. Sans doute s’imaginent-ils que Fred Astaire plongeait à pieds joints dans une fosse septique avant chaque numéro de claquettes, toujours est-il qu’après s’être collé d’entrée un sérieux handicap, les Olympiens construisent enfin quelques actions, notamment par l’aile gauche.

Après un quart d’heure de réglage, Monaco finit par bloquer correctement nos ailes et, surtout, quadrille mieux le terrain de sorte à faire réapparaître nos failles habituelles. Romao s’intercale entre nos deux centraux sur nos relances et n’apporte aucun soutien à Imbula, tandis que nos offensifs sont collés aux défenseurs monégasques. Notre milieu de terrain est ainsi perdu comme une ficelle de string dans la raie de Maryse Joissains et, s’ils n’attaquent pas en nombre, les Monégasques savent exploiter la nullité de notre défense dans les duels, sur les premiers comme seconds ballons.

Nkoulou défonce Moutinho et ne se voit sanctionné que d’un jaune par un Clément Turpin étonnamment peu porté sur la sodomie active, eu égard à ses standards habituels. Pendant ce temps, Mario Lemina s’amuse à faire des roulettes.

32e minute : Mario tente un geste technique pertinent

44e minute : ayant réussi son premier dribble, Mario se sent autorisé à se prendre pour le Maradona de Notre-Dame-du-Mont. Bilan : ballon perdu, ridicule consommé, semelle punitive, blessure.

En fin de mi-temps, notre défense justifie à plusieurs reprises son intention de postuler au casting du prochain « Benny Hill, The Movie », sans autre conséquence qu’un tir sur le poteau et quelques souillures slipales dans les tribunes.

La suite voit les Marseillais encore plus impuissants à perturber un bloc monégasque sexy comme un bus d’inspecteurs du Trésor Public mais tout aussi rigoureux.

De nombreux temps morts en seconde période donnent l’occasion à Christophe Dugarry d’analyser l’approche tactique de la rencontre par Marcelo Bielsa.

Après l’entrée de Fanni dès la reprise et celle de Batshuayi en début de période, notre entraîneur opère à l’heure de jeu un changement un peu plus significatif : Imbula, auteur d’un match passable au demeurant, est prié de montrer sur le banc à quel point il est capable de faire montre d’une belle tête à claques. Voici donc Thauvin qui prend place à gauche, Ayew redescendant au milieu de terrain. L’OM intensifie dès lors ses approches, grâce entre autres à un Florian enfin percutant. L’une de ses pénétrations dans la surface est stoppée par un tacle magnifique d’Abdennour, qui y laisse ses ischio-jambiers au passage. La sortie forcée du défenseur central est une bénédiction : pendant ses 77 minutes de présence sur le terrain, il nous a été impossible de déflorer l’Aymen des Monégasques.

Sur le corner suivant cette action, Monaco ne parvient pas à se dégager, et c’est le moment que choisit le destin pour dégripper sa roue désespérément bloquée jusqu’ici sur la case « enculade phocéenne ». Alors que nous avons multiplié les relances à faire vomir un éducateur de benjamins, il suffit d’une cagade de Fabinho, une seule, pour rendre le ballon à Payet. Son centre depuis la gauche est dévié vers Alessandrini, seul au second poteau : après avoir réalisé le contrôle le plus laid et laborieux du monde (à la limite d’ailleurs de la faute de main), Romain parvient à centrer derechef en devançant la sortie incongrue de Subasic. Laissé seul à la réception, Ayew conclut facilement (1-1, 79e).

Monaco perd ses moyens et, suite à un coup-franc des rouge-et-blanc, Marseille développe avec Thauvin et Batshuayi une contre-attaque en trois passes totalement salopée par Alessandrini.

A peine le temps de l’insulter que Romain est déjà à la manœuvre côté droit. Petit pont et transmission à Payet, dont le centre un peu long est repris instantanément par Mendy côté opposé. Alors que tout dans l’attitude de Benjamin et la trajectoire de la balle indique que ce second centre va finir boulevard Rabatau, la balle reste miraculeusement sur le terrain et revient on ne sait comment sur Payet. Cette fois, Dimitri prend le temps de maîtriser la balle, regarder le placement de ses coéquipiers et adresser une petite passe en retrait pour Alessandrini au point de pénalty (2-1, 87e).

L’OM n’a guère l’occasion d’être inquiété dans les cinq dernières minutes, si bien qu’après deux ans et demi de Canebière académie, il m’est enfin possible d’enclencher un hélicobite pour fêter une victoire contre une grosse équipe de notre championnat. Victoire miraculeuse assurément, victoire imméritée peut-être, toujours est-il qu’après avoir joué comme des viers marins pendant 75 minutes, notre détermination et tout de même un certain résidu de talent nous permettent enfin d’arracher ce qu’il convient de nommer – je ne sais pas si je te l’ai déjà dit – une « putain de bonne grosse victoire d’enculés ».

Monaco, de son côté, pourra regretter une deuxième mi-temps basée sur la gestion, n’attaquant que parcimonieusement et de manière trop individualiste, malgré notre défense propice à la dilatation.

Un retournement de situation inespéré, donnant l’occasion à Christophe Dugarry d’analyser l’approche tactique de la rencontre par Leonardo Jardim.

 

Les joueurs

Mandanda (4-/5) : Comme dans un faux casting porno, il semble pris à froid mais montre rapidement qu’il sait assurer le service quand il faut et comme il faut.

Nkoulou (2-/5) : Après s’être fait compisser par Bouna Sarr le week-end précédent, il ne fallait pas s’attendre à ce que Nicolas maîtrise Ferreira-Carrasco ou Martial.

Morel (1+/5) : Gêné par l’engouement sans précédent autour de sa candidature au Ballon d’eau fraîche (vote pour Jérémy ici), notre défenseur se fait traîner plus bas que terre pour tenter de décourager quelques votants. Si ce n’est pas une preuve de modestie…

Il fut un temps où ce genre de chef d’œuvre aboutissait systématiquement à un but.

Lemina (2/5) : Malgré une première intervention lamentable, il ne se décourage pas et réussit à produire un match volontaire. Pour un jeune intelligent et motivé, ce serait un exemple d’abnégation. Sauf que ce jeune, c’est Mariolle Lemina, et qu’il avait visiblement envie de défier son camarade Gianelli au jeu des têtes de con.

Fanni (3-/5, 45e) : A l’inverse du précédent, Rod s’est surtout appliqué à ne pas faire de connerie défensive, sans chercher le panache.

Mendy (2+/5) : Des centres à la pelle. Au tractopelle même, Benjamin ayant fait dans la masse plutôt que dans la subtilité. Sa remise décisive pour Payet est d’ailleurs aussi scandaleuse qu’un braquage de DAB à la pelleteuse.

Romao (1/5) : « Sentinelle. n.f. : soldat placé en faction afin de faire le guet et de sonner l’alerte lorsque l’ennemi approche. » Une définition respectée au pied de la lettre par la Mangouste de l’Haÿ-les-Roses.

Hors cas d’alerte, rester immobile, au cas où. En cas d’alerte, se planquer 9 fois sur 10 et mettre un tacle de pute au serpent la fois restante.

Imbula (1+/5) : Note-sanction pour Gianelli. Son match s’est certes avéré (tout juste) passable, avec un impact offensif bien plus marquant que ces derniers temps, mais terni par des pertes de balle à la limite de l’incontinence hémorragique. En revanche, tout comme son compère Mariolle, sa propension à montrer un comportement de tête de con finie, en l’occurrence lors de son remplacement, mériterait de lui attirer une douzaine de coups de pied au derrière. Avec une telle mentalité, il est en train de se tracer un beau plan de carrière de Chelsea au FC Metz en passant par Newcastle.

Thauvin (63e) : Une entrée qui coïncide avec le réveil olympien (je n’ai pas dit « qui le provoque »). De l’audace, de la percussion, de l’énergie… Finalement décisif, au sens où c’est l’une de ses actions qui amène la blessure d’Abdennour et le corner de l’égalisation. Heureux pour Florian, en espérant que ça dure.

Ayew (2+/5) : Il a beau faire un match que l’on pourrait globalement qualifier de merdique, on a toujours l’impression qu’il lui suffit de se mettre à froncer les sourcils pour replacer l’équipe dans le sens de l’attaque.

Alessandrini (4-/5) : Impossible de lui mettre moins avec un but et une passe décisive. Mais que c’était laid et sale, mon Dieu. Au moins maintenant, les Monégasques savent ce qu’éprouve la princesse Charlene au moment de se faire fourrer par le Sérénissime.

Payet (4-/5) : En galère voire au bord de la démission pendant la majeure partie du match, il se réveille par une belle volée sur Subasic avant de déposer deux centres doux comme une pipe à la rhubarbe, le miel étant un peu surcoté. Enfin, je trouve.

Gignac (1+/5) : Un bon début, avant de s’évanouir victime d’une sous-alimentation en ballons exploitables. Sinon, pour un mec qui s’en bat les couilles, il simule vachement bien la joie sur le 2e but, tu ne crois pas ?

Batshuayi (2+/5, 56e) : un match appliqué mais finalement discret, son fait d’armes principal étant de s’être gêné avec Alessandrini, ratant ainsi la conclusion d’une belle percée de Thauvin.

 

Interlude : oserait-on refuser le ballon d’eau fraîche à cet homme (vote ici) ?

 

L’invité zoologique : Yannick Ferreira-Carrascasse

Majestueuse et flamboyante, la rascasse est bien la reine des mers. Sauf qu’à passer son temps à se regarder, elle ne voit pas l’hameçon arriver et finit photographiée par des Chinois quai des Belges, la bouche ouverte comme une conne. Notre scorpène était donc bien l’invité approprié pour te narrer avec moi la sodomie-surprise de nos amis principautaires.

  • Les autres : Forts. Techniques. Organisés. Battus.
  • Vu d’en face : La Monte Carlo académie reviendra-t-elle avant la fin de saison ?
  • IMPORTANT : Jérémy Morel est candidat au ballon d’eau fraîche des Cahiers du football. Dépêche-toi d’aller voter pour lui ici.
  • Le classement : Avec deux points d’avance et deux matches à suivre contre Metz puis Lorient, Monaco reste très bien placé pour la 3e Il nous reste à espérer que Jo le Sconse fasse des miracles, et que Saint-Etienne (à égalité de points avec nous) ne commette pas la faute de goût de s’immiscer plus longtemps dans ce duel entre gens sérieux
  • Une page de pub : Les porte-bébés Maya’Brazo, partenaires de la Canebière académie. Parce que mon enfant n’est pas un oryctérope.
  • Une page de paspub : L’opération Mucem-Plage, ou « viens dans notre espace sponsorisé où tu seras autorisé à faire tout ce que tu fais d’ordinaire sur les plages marseillaises mais que l’on va bientôt t’interdire». Une imbécillité doublée d’une enculerie sans nom, qui sera je l’espère objet d’un vandalisme de bon aloi.
  • La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Roland Gromerdier, de la #TeamOM, gagne le concours zoologique.

 

En tout cas, il semble que Christophe Dugarry ait comme nous apprécié le spectacle, comme en témoigne son analyse d’après-match.

Bises massilianales,

Blaah

16 thoughts on “OM-Monaco (2-1), La Canebière Académie braque

  1. L’hippo trois fois au petit déj, c’est dur… Mais ça représente tellement bien les commentaires de Duga…

  2. Bon merci encore pour cette acad, les analyses de Duga vont me faire la journée.
    Tu as même réussi à me faire voter Morel et non Papus, sans doute parce que je vois en Morel le SAS Bernard Mendy albinos, et que par respect pour les latéraux caprinisés un peu vite, je ne peux que mettre son nom dans l’urne.
    Et qu’est ce qu’il lui arrive à Romao d’être aussi médiocre ?? Des rumeurs de transfert ?

  3. Je vote oui pour encore 2 victoires d’enculé, comme ça dans le dernier quart d’heure et la 3ème place pour que les sycophantes s’en retourne vers la routourne qui aura alors routourné, dans le bon sens!

  4. Vous irez en Europa League à cause de la perte de balle d’Imbula à la dernière journée. Vous l’avez lu ici en premier.

  5. Duga c’est moche. Et beaucoup étaient en dessous de tout. Le débat stupide Paga/DiMeco sur la tactique, la réalisation pourrie qui zoome sur des tronches alors que ça joue…

    Monaco était supérieur, c’est sur, mais c’est Marseille qui a fait le jeu. Après avoir mis le but Les Pillules Rouges n’ont fait que défendre (tres bien) et contrer (sans risquer). J’ai l’impression qu’à certains moments il y avait la place et ça nous aurait tué.

    C’était un beau match, malgré toutes nos cagades. A part Monaco qui joue la montre dès la 15e min. Et toujours ces arbitres flasques qui ne savent pas se faire respecter; toujours ce petit geste sec et inutile, bras tendu vers le sol, poignet plié à 45°.

    Au final les mecs n’ont pas lâché et c’est bieng.

    Dans le vestiaire, Jardim a sûrement bouffé son slip de rage, envoyant des confettis partout… J’ai peu d’espoir de les voir perdre avant la fin.

    Voila voila brocolis.

    Belle acad’ comme d’habitude, merci’

  6. Et moi je porte l’OM comme un primate, vous z’avez lu ici en premier bande de macaques sans poils.

    Allez l’OM !

  7. C’est une mangouste sur le gif? C’est quoi la différence avec un suricat? Eclairez-moi Monsieur Blaah

  8. D’accord c’est bien un petit suricate et non pas un fruit comme on essaie de nous le faire croire.

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