« Ma foi en l’humanité a cessé le jour où j’ai appris que des gens étaient prêts à se battre pour devenir Bretons », confessa l’Evêque de Belsunce avant de retourner sucer des bubons, par désespoir.

 

Aioli les sapiens,

A compter d’aujourd’hui, les matches de l’OM, ce sera comme les relations sentimentales à la Ménagerie : pas de séduction ? pas d’introduction.

 

L’équipe

Valbuena et Ayew sont blessés, mais Payet peut tenir sa place et Fanni est de retour. En l’absence de notre meneur de jeu, Elie Baup nous offre donc un 433 « Gunner-raped-style » avec Romao en sentinelle et Mendy remplaçant Morel, retenu par le Téléthon. Cela donne :

Mandanda – Fanni-Nkoulou-Diawara-Mendy – Lemina-Romao-Cheyrou – Payet-Gignac-Thauvin

 

Le match

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La première minute donne le ton, voyant Nantes mettre d’entrée la pression dans notre surface en tentant de profiter de notre fébrilité défensive. De notre côté, la construction du jeu est quasi-inexistante. L’absence de relais au milieu de terrain nous condamne à de longs ballons inefficaces ; de même, notre pressing est peu coordonné et laisse toute liberté aux Nantais pour contre-attaquer.

Michel Der Zakarian nous offre ainsi cette leçon :

But1Leçon n°1 : Ne pas le laisser respirer

But2Leçon n°2 : Le forcer à céder

But3Leçon n°3 : Savoir l’attirer pour s’ouvrir un espace

But4Leçon n°5 : Ne plus lui faire savoir où donner de la tête

ButLeçon n°6 : Savoir conclure

Baupade texte

Après le but de Bedoya à la 16e minute, la rencontre voit l’OM s’engager avec un peu plus d’intensité mais toujours autant d’impuissance. L’espace entre le milieu et la défense nantaise reste désespérément vierge la plupart du temps, un constat d’autant plus regrettable que les rares percussions axiales des Olympiens s’avèrent intéressantes.

Si Nantes se procure des occasions, surtout en violant consciencieusement Mendy par de longues passes, l’OM s’améliore passée la demi-heure. Notre bloc remonte d’un cran et se rapproche ainsi de la ligne offensive, ce qui facilite les combinaisons et permet de récupérer le ballon plus rapidement. Nous passons donc à la phase 2 du plan : saloper les occasions qu’on arrive à créer.

MendycentreSi c’est pour faire ce genre de chose, autant remettre Jérémy Morel, ça nous fera au moins des points Cotorep.

 

La mi-temps sonne le glas du 433 baupien. Après un premier quart d’heure abominable, l’OM a montré de meilleures choses en avançant dans le camp nantais, mais en conservant l’apparence d’une prestation totalement improvisée : un contraste douloureux avec la régularité de la circulation de balle nantaise. La reprise nous voit donc revenir au 4231 habituel, Payet passant dans l’axe (mais pas forcément « meneur de jeu », au sens où de nombreuses attaques se sont construites sans lui). Dans le même temps, Khalifa entre à la place de Lemina, pas plus mauvais qu’un autre mais sacrifié pour raisons tactiques.

Marseille domine et, grâce à une plus forte densité de joueurs dans le camp adverse, gêne enfin les sorties nantaises. Lorsque les Ligériens (ou les Bretons, choisis ce que tu veux je m’en cague) parviennent en revanche à se porter dans notre camp, certaines contre-attaques font grimper le cours des actions de « Fecal Decrust LTD. », conglomérat spécialisé dans les détachants puissants.

RatéSaberL’opération sabordage se poursuit avec succès.

A une vingtaine de minutes de la fin, l’OM étouffe les Canaris, communsymbole de nos amusements enfantins. Les actions se succèdent devant la surface de Riou, mais un arrêt, un tir contré, des mains non sifflées (à raison selon moi) nous privent de l’égalisation.

Un nouveau changement tactique se produit à la 75e, avec l’entrée de Jo le Sconse à la place de Payet (Thauvin passant dans l’axe). Nantes manque de peu de doubler le score, mais Mandanda s’interpose. L’OM repart de l’avant, mais conclut toujours ses actions avec une haute teneur en analité. Les dix dernières minutes sont désordonnées, l’OM délaissant la construction pour tenter d’apporter une pression constante sur le but de Riou, ce dont les Nantais s’accommodent sans trop de peine. On en reste donc à ce score de 0-1, qui laisse aux Olympiens le regret d’une part de n’avoir joué qu’une mi-temps, d’autre part de n’avoir pas su profiter de situations réellement dangereuses.

 

Bauposcopie

Elie, c’est donc fini. Quelques heures avant le limogeage, nous écrivions ceci : pourquoi la situation n’est pas si désespérée pour peu que l’on croie au long terme, pourquoi Baup ne semblait plus être l’homme de la situation, et quels devraient être les chantiers du nouvel entraîneur :

1°) la remise à plat des tensions de vestiaire, la cohésion du groupe ;

2°) la mise en place de solutions réduisant la dépendance à Valbuena ;

3°) sur un plus long terme, l’accompagnement de la progression des jeunes.

Nous savons désormais que José Anigo entraînera l’équipe au moins jusqu’à la trêve. Si l’on peut en attendre des espoirs en matière de cohésion de groupe, l’expérience de José comme entraîneur nous laisse dusexàcheveux dubitatifs quant à d’éventuels progrès tactiques. En ce qui concerne l’encadrement des jeunes, on se réfèrera à son bilan comme responsable du centre de formation.

Bref, il serait opportun que l’arrivée d’Anigo ne soit qu’un intermède (qui peut certes durer jusqu’à la fin de saison, ne nous précipitons pas non plus). Sauf à considérer que le placer ainsi en première ligne pourrait également être un moyen de finir par le faire sauter… ce que l’on ne souhaite pas forcément, tant cela induirait une crise sportive supplémentaire. Reste donc à trouver la perle rare qui pourra accompagner le projet olympien sur le long terme, sachant que l’énergumène devra se montrer à la fois disponible, talentueux et José-compatible. Tu mesures le défi.

 

Les notes

S. Mandanda (4/5) : Comme un plan de sauvetage de Fralib : c’est pas ça qui va nous sauver, mais ça a au moins le mérite de nous rendre une dignité.

N. Nkoulou (1/5) : Maintenant, j’ai changé.

S. Diawara (4/5) : La révolte.

BisonvodkapetitLe secret de la force de Souley enfin révélé.

R. Fanni (2-/5) : Pas de connerie notable, même s’il est nettement battu sur le but, et une totale impuissance offensive.

B. Mendy (1+/5) : Dans l’expression « défenseur latéral », il y a visiblement l’un des deux mots qu’il n’a pas encore compris.

A. Romao (2+/5) : On ne peut pas lui en vouloir d’avoir connu des difficultés, tant il a dû compenser les béances de ses camarades. Après, l’habitude de commettre au moins deux grosses fautes à 20 mètres par matches, ça commence à être lourd.

B. Cheyrou (2/5) : La noyade généralisée de la première mi-temps m’empêche de lui donner plus, mais il faut reconnaître qu’il fut l’un des premiers à réagir. Et pour dire qu’on a remarqué la force de caractère de Benoît, il faut vraiment qu’on en soit rendus très bas.

M. Lemina (2-/5) : Forcément, s’il n’est titulaire que dans des conditions de viol tactique, ça ne va pas arranger ses affaires. Mais malgré quelques pertes de balle dommageables, il a pu montrer quelques choses encourageantes.

D. Payet (2/5) : Franchement pas terrible sur le côté, plus productif dans l’axe. C’était notre séquence « sachons nous contenter de peu ».

F. Thauvin (1+/5) : Traité à la dure (gag), après un premier duel difficile face à Souaré en début de semaine. Visiblement, les adversaires commencent à savoir s’adapter.

AP Gignac (2+/5) : Encore une fois, une très grosse activité (du moins en seconde période) dont il n’a pas pu tirer parti. Mardi, c’était pour des raisons surnaturelles (Enyeama). Ce soir, c’était plus prosaïquement parce que ses petits camarades n’ont pas jugé bon de convertir ses centres.

Les remplaçants

S. Khalifa pour M. Lemina (45e, 2-/5) : Pas adapté en ailier, plus approprié lorsqu’il se place en second attaquant. Du moins quand il ne se prend pas pour Bakayoko.

Jo le Sconse pour D. Payet (76e) : Baup ne lui a pas laissé beaucoup de temps pour faire n’importe quoi, mais il y est quand même parvenu.

G. Imbula pour B. Cheyrou (83e) : Nibe.

 

L’invité zoologique : Georges-Kévin Koudou

Non titulaire hier soir, l’antilope restait cependant l’invitée la plus appropriée pour nous offrir, au moins une fois dans l’histoire de la Canebière Académie, l’occasion de citer le plus beau prénom du monde (après Aboubacar-Jacky, quand même). Voici ses observations :

Les autres : Propres, confiants dans leur jeu. Leurs appels nous ont empoisonnés tout le match. Ca devient tout de même difficile pour eux lorsque l’adversaire parvient à mettre de l’intensité dans la rencontre.

Vu d’en face : La Canaris Académie s’attendait-elle à un si beau début de saison ?

Le classement : Nous voici à 9 points du podium, dépassés par Nantes et rattrapés par Bordeaux. La Coupe de la Ligue devient soudain très séduisante.

Instant ludique : c’est le bordel mais le site officiel nous propose encore de jouer aux yeux de l’OM. Une fois qu’ils auront fait le tour des joueurs, ils pourront penser à faire une version « supporters ».

LesYeuxdel'OMLa bonne réponse était : Johnny de Fos, abonné en Ganay, après le 128e centre manqué de l’Olympique de Marseille

Rappel atlantique : Tu aimes l’OM ? Tu es exilé en terres océanes ? La Yankee West Army vient d’ouvrir et t’emmène suivre les déplacements.

La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique

Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter.

 

Greater_Kudu_and_Springbok,_Etosha_National_Park,_NamibiaComme son nom l’indique, George-Kévin Coudoux n’est pas arrivé à Velaux.

(le springbok n’a rien à voir, c’est juste que lui aussi est un peu perdu ces derniers jours)

Bises massilianales,

Blaah.

10 thoughts on “OM-Nantes (0-1), la Canebière Académie dit au revoir

  1. salut Blaah, merci pour l’analcad

    puisque remuer le passé ne permet pas souvent d’avancer dans le foot, voyons qui pourrait remplacer à terme Baup pour diriger l’OM

    Anigo enchaîne deux trois bonnes performances et on le garde jusque la fin de la saison, si celle ci venait à être ratée en fin d’année, peut on le virer ? non, il a une telle main mise sur le club (relations supporters- à se demander si les cris du Vélodrome n’étaient pas téléguidés d’ailleurs vendredi- agents / présidence….) que l’on peut penser que ce parasite continuera longtemps de bloquer la progression du club

    on fait donc venir un entraîneur au mercato, puisque la solution Anigo n’apportera rien à moyen terme, qui ?

    Felix Magath ? au moins la philosophie de jeu pourrait être plus emballante

    Gerets ? sous contrat (et a besoin de bcp d’argent depuis le divorce avec sa femme d’où les piges au Moyen Orient) et vient d’avoir un souci de santé, même si il bénéficierait d’une aura et d’une légitimité grande dans les tribunes
    sauf que justement à l’OM, ce serait bien que les tribunes n’aient plus leur mot à dire parce que ça aussi c’est un frein énorme au développement du club

    Galthier, perso le choix idéal s’il n’était pas sous contrat avec les Verts

    Gourcuff, un vrai projet de jeu inspiré de Sacchi, mais une incompatibilité certaine à travailler avec Anigo et sous contrat avec Lorient malgré des tensions avec le président Fery

    Antonetti… un choix par défaut, une gouaille et bcp de bruit pour rien si ce n’est trois défaites en finale de coupe de la ligue comme tout palmarès, un bon client des médias, ce qui masque une absence de projet de jeu et des résultats plus que moyens

    fernandez : l’un ou l’autre, c’est une décision qui ferait exploser le taux de suicides chez les supporters

    Bielsa : plus cher certes, mais ça ce serait qqchose de beau, de grand et de formidable
    risque de se foutre une partie du vestiaire à dos avec ses méthodes très strictes

    qu’est ce t’en penses ?

  2. Bon t’as décidé de virer Baup. Est-ce que tu peux nous dire en exclu qui sera le prochain coach de l’OM ?

    Autre question concernant ton pouvoir au sein du club: tu es de la famille Labrune ou Louis-Dreyfus ?

  3. Au départ je me disais que débaucher Gourcuff serait une bonne vanne, puis au vu des autres solutions je me dis que ce ne serait pas le pire choix (au bout d’un moment, il va aussi falloir arrêter d’exclure tous les profils « à caractère » sous prétexte qu’il ne faut pas fâcher le José).

    Antonetti, ça me ferait bien chier, même si c’est le choix par défaut le plus probable : je suis d’accord avec Tuz’ram sur ce point. A voir ce qui se passerait aussi si Puel se fait virer de Nice…

    Un étranger parmi ceux cités, ça me fait bien rêver mais ça me paraît aussi réaliste que Bruno Metsu. Gerets, ça serait extraordinaire d’un point de vue affectif, mais est-ce que ce n’est pas non plus un gros fantasme, à la fois concernant le réalisme de sa venue mais aussi les résultats qu’on pourrait attendre ?

    Fernandez : Oui, bien sûr. Ou alors Braga, Troussier, Clemente…

    Mais on a toujours ces incertitudes sur la gouvernance du club avec le poids réel ou fantasmé d’Anigo ; au-delà du recrutement de l’entraîneur, toute période de crise doit aussi donner à la direction une occasion de clarifier ça. Justement parce que si tu veux attirer des entraîneurs compétents sur un projet à long terme, ce serait bien de montrer un peu de transparence.

    PS pour Tristan : aucun lien légitime avec l’une ou l’autre des personnes citées. Hypothétiquement des confidences sur l’oreiller, mais je devais être trop bourré pour m’en souvenir.

  4. Paraît que Guardiola voudrait venir chez vous. Il aurait même commencé à prendre des cours de Marseillais à New York.

  5. je n’ai pas du tout anticipé cette accélération radicale de l’actu phocéenne, je n’imaginais pas le renvoi de Baup, parce que je croyais (un peu) les déclarations de Labrune et que j’imaginais la somme à payer en cas de licenciement dissuasive.
    Ce limogeage n’est pas une mauvaise nouvelle, mais pour qu’elle en soit une bonne, il faudra éviter de répéter les mêmes erreurs. La première sera de ne pas voir en Anigo, si il y a de bons résultats, un entraîneur pour le long terme, il ne doit pas s’éterniser. Et la deuxième sera de ne pas prendre un coach qui n’a pas les épaules pour entraîner l’OM. L’élu devra avoir une culture tactique indéniable et être capable de constater puis remédier, et surtout d’instaurer un vrai projet de jeu avec une animation offensive cohérente. C’est à dire autre chose qu’un Fred Antonetti qui a montré lors de son passage rennais ses limites et qui ressemble en bien des points à Baup.
    Alors qui, Lucien Favre? Gourcuff? Bielsa? avec ce type d’entraîneur il faudra une période de transition le temps que les joueurs applique la méthode, compliqué. Le mieux est sans doute d’attendre l’été prochain(à moins d’une opportunité extraordinaire).

  6. j’avais pas pensé à Puel, mais s’il a réussi à dégoûter Aulas dans l’épisode du bras de fer, je me dis que sa résistance pourrait être un atout face à Anigo, mais aussi un bloquant quand à un potentiel licenciement

    sinon, pour la clarté, je te rejoins, j’ai juste l’impression que c’est compliqué avec le tandem aux manettes

    bien vu pour lucien Favre, ainsi que Ravanelli et Papin
    j’suis mitigé sur les anciennes gloires, notamment Papin qui a pas réussi grand chose en tant qu’entraîneur (une montée avec le RCS je crois)

    il parait que Baup n’osait plus parler à Cheyrou parce qu’il lui « faisait peur »
    lol

  7. Blaah et George-Kévin des voisins de village ?

    Superbe analyse qui arrive à te faire sourire malgré la défaite.

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