Aioli les sapiens,

 

Alors on ne va pas revenir en long et en large sur le match, de toute façon, la Coupe de la Ligue ça ne sert à rien. Sauf quand il y a la finale. Et qu’on y participe.

Non, par contre, une fois n’est pas coutume, je vais m’insurger contre l’enculerie tentaculaire dont est victime l’Olympique de Marseille à l’approche du match contre le PSG. Après quelques années jalonnées par des défaites inévitables face à un adversaire dopé aux pétrodollars esclavagistes, la donne a changé. Mené par Marcelo Bielsa (dont le surnom est El Loco, Le Fou, en espagnol) l’OM se trouve au sommet du championnat et menace directement le PSG. Conscient de ne plus pouvoir compter sur une quelconque pression populaire issue des tribunes du Parc des Princes, qu’il a aseptisées aussi radicalement qu’une pétasse récure son chiotte dans une publicité Canard WC, lucide sur la nullité de son manager et les limites de son effectif repu, Nasser doute.

Nasser doute, mais pas longtemps tout de même. Elu à la ligue avec la bénédiction de nos élites qui, comme l’a souligné Coluche, savent parfaitement faire la distinction entre un émir et un Arabe, le chéquier sur pattes ourdit son plan avec la complicité d’un Frédéric Thiriez toujours prêt à cirer de sa moustache les pompes du premier puissant qui passe.

Commençons par cette mascarade arbitralo-lensoise au Stade de France, dont le câlin médiatique entre les deux complices sus-cités transforme les bénéficiaires en victimes. Désolé for zisse terribeul arbitradge, cette raffarinade qui masque sous un attendrissant ridicule les intentions les plus manipulatrices. « Les arbitres sont nuls et pénalisent ceux qui enrichissent la France », telle est l’antienne que la Ligue instille dans les esprits les plus faibles en les préparant ainsi au complot.

Survient Lyon-Marseille. Morel est averti après quelques minutes de jeu seulement, l’arbitre intransigeant sanctionnant sa première faute nette. Aucune indulgence, juste au moment où Jérémy revenait en grande forme, à des années-lumières de la nullité dont il pouvait faire preuve l’automne dernier. A ce sujet, on appréciera de constater que le niveau de Jérémy s’est amélioré une fois que le nouveau parcours d’entraînement a été construit à La Commanderie. Notre latéral s’est alors dispensé de ses longs joggings dans le Garlaban, où les randonneurs constataient de longue date le passage de mystérieux drones. Or, chacun sait que l’armée française entreposait à Carpiagne des stocks de LSD, inutiles depuis la fin de la guerre psychologique en Algérie.

Pas besoin d’être grand clerc pour deviner que les Qataris ont racheté ces substances hallucinogènes en vue de mater leurs contestations domestiques : les chemtrails au-dessus du Garlaban ne sont qu’un test d’épandage par drones, dont Jérémy Morel s’est trouvé victime collatérale l’an dernier. D’où ses bourdes à répétition, inexplicables autrement que par ce projet secret. Jérémy ayant échappé à cette emprise et retrouvant enfin ses vraies performances, il fallait donc un autre moyen au QSG pour le faire taire avant le clasico : sa seule erreur lui fut fatale.

De même, après des attaques en règle de nos chevilles par des Lyonnais trop dépendants de leur grand stade pour refuser la main tendue par la Capitale, Ayew manque de craquer et retient au dernier moment une semelle sur un adversaire. Las, l’arbitre retrouve toute sa vision pour détecter son ébauche de mauvais geste, et le sanctionne à son tour d’un carton suspensif.

Croyez-vous que ce soit fini ? Certes pas, et nous arrivons à cette soirée où l’enculade nassérienne atteint son apothéose. Revenons à cette 62e minute, où les deux équipes sont à égalité : Paul-George Ntep entre en jeu, provoque 40 secondes plus tard une altercation avec Brice Dja Djédjé et se fait expulser en compagnie de notre latéral. « On ne peut tout de même pas être aussi con ? », s’interroge le public. Eh bien non, en effet, on ne peut pas. Enfin, si, Jordan Ayew y parvient parfois, mais en règle générale, on ne peut pas. Car Ntep est tout sauf un idiot : une attitude si grotesque ne peut s’expliquer que par d’autres enjeux. L’accumulation de cartons ne suffisant plus à suspendre nos joueurs en vue du 9 novembre, Nasser savait bien que seul un scandale parviendrait à nous pénaliser encore davantage. Comment ne pas interpréter le comportement du Rennais comme une provocation destinée à faire « dégoupiller » l’un de nos joueurs et lui faire ainsi écoper d’une lourde suspension ? Mission accomplie en partie seulement puisque, si Dja Djédjé n’a pas eu la lucidité d’éviter le piège (une possible séquelle de sa commotion cérébrale du match précédent… comme par hasard), le coup honteux porté par Mbengue pour tenter d’entraîner d’autres Marseillais dans la spirale n’a pas fonctionné. Pendant ce temps, les cinéphiles seront intéressés de découvrir que Salma Hayek débute le tournage d’un film dans un pays de la péninsule arabique, que je ne prendrai même pas la peine de nommer tant la ficelle est grosse.

Quelques suspendus parisiens de second ordre pour donner une illusion d’équilibre, et tout est bouclé pour le 9 novembre (à moins qu’un nouveau carton rouge contre Lens…). Labrune obligé de se concilier les bonnes grâces de la Ligue, Gaudin trop préoccupé par les appuis à se ménager au sommet de l’État afin d’éviter la destitution pour raisons gérontologiques… tous ceux qui pourraient dénoncer l’imposture qatarie se taisent. Pourtant, ils savent. Voilà pourquoi la Canebière académie accuse : oui, la suspension de Morel, Ayew et probablement Dja Djédjé pour le match au Parc n’est que le résultat d’une gigantesque manipulation. Une conspiration fomentée par Paris et la France contre nous, comme toujours depuis des siècles. Mais personne n’est dupe, et gageons que malgré les épreuves, l’OM saura écrire l’une de ses plus belle pages dans un Parc des Princes tout aussi détestable en Disneyland pour bédouins qu’il l’était en annexe du mouvement Troisième Voie.

Enculés.

 

L’équipe

Un 4231 à valeur de test pour de nombreux remplaçants.

 

Le match

Tout avait pourtant bien commencé.

Comme indiqué plus haut, on s’en bat quand même un peu les couilles. Retenons seulement que l’OM domine, mais fait également montre d’une grande fragilité une fois que son premier rideau défensif est dépassé, ce qui arrive trop souvent. Manque d’impact au milieu et derrière, placement parfois aléatoire… en revanche, lorsque nous faisons progresser le ballon dans le camp adverse, nous nous montrons aussi dangereux que nous savons l’être depuis le début de saison. Sur un ballon récupéré à la hargne par Dja Djédjé, Brice lance Batshuayi, aussi gêné par Armand qu’un pare-brise par une mouche (0-1, 19e).

Nous nous procurons quelques autres occasions, tandis que Samba doit briller à une ou deux reprises. Un but refusé pour hors-jeu témoigne déjà de notre fragilité sur coups de pieds arrêtés.

Une fragilité logiquement sanctionnée à l’heure de jeu, quand une faute évitable de Fanni donne un coup-franc, envoyé sur la tête d’un Conradsen fui par nos défenseurs adeptes du fameux marquage à la Sierra Leonaise (également dénommé « touche-moi pas, ou tu chieras ton foie » – 1-1, 60e).

Vient alors l’Incident de la 62e, sur lequel nous ne reviendrons pas tant nous avons déjà tout dit. Les deux équipes semblent à tour de rôle se montrer déstabilisées par la perte d’un de leurs joueurs. L’OM se procure de très belles occasions, sortis par le gardien adverse. Fatigués (nombre de nos titulaires du soir n’avaient pas disputé jusqu’ici plus de quelques minutes cette saison), désorganisés, nous laissons Rennes nous menacer pendant le dernier quart d’heure. La prolongation qui s’annonce promet d’être soporifique, mais c’était sans compter sur Philipp Somnifer Hosiner. Un corner mal renvoyé aboutit à Mbengué, pressé par dégun. Celui-ci envoie un ballon dans le paquet, où le Suisse est fui par des défenseurs adeptes du marquage à la tijuanaise (dit « approche-moi pas ou je t’enfonce le bras » – 2-1, 93e).

 

En gros, une défaite en forme de mycose anale, peu dangereuse dans l’absolu (match globalement dominé, enjeu modéré, calendrier allégé) mais tout de même très déplaisante. Se passer les nerfs sur les Lensois devient un impératif pour aborder le déplacement au Parc sur une dynamique pas trop mauvaise.

 

Les joueurs

Samba (4/5) : Belle performance puis allumage par des attaquants esseulés. Mandanda a connu cette sorte de bizutage, en son temps.

Nkoulou (3+/5) : Rien à redire, à part son carton qui lui vaudra une suspension contre Par… ah non, contre Bordeaux, pour changer.

Fanni (3-/5) : Il concède le coup-franc de l’égalisation et nous fait trembler du slip quelque fois, avant de se muer en pompier pour éteindre les attaques rennaises en fin de match. Pas de quoi sauver la qualification, mais pour la note ça suffira.

Dja Djédjé (1/5) : Un bon match jusqu’à son expulsion, qui maintiendra notre slipomètre dans le rouge jusqu’à la prochaine réunion de la commission de discipline.

Mendy (2+/5) : De plus en plus intéressant sur les phases offensives, même s’il finit cramé. Besoin de repos, pourquoi pas, mais ce n’était pas une raison pour faire le touriste au lieu de suivre Conradsen, sur l’égalisation. Il n’est pas net non plus lors du 2e but.

Lemina (2/5): Milieu récupérateur, redescendant au centre de la défense en certaines occasions, puis exilé à droite pour pallier l’exclusion de Dja Djédjé. A chaque fois, une performance propre, mais plus craintive qu’un anus vierge dans une cousinade calaisienne. Par exemple à la 93e, lorsqu’il se replie sur la ligne de but au lieu de rester au marquage d’Hosiner.

Imbula (2/5) : Après avoir consciencieusement perforé les entrejeux de Ligue1 ces derniers mois, Gianelli connaît une petite période réfractaire, bien légitime.

Alessandrini (1/5) : Un match pas terrible, surtout si l’on imagine le pied que l’on aurait pris à le voir faire taire les sifflets rennais. Toujours bancal, notre côté droit n’est pas sans évoquer Guillaume Depardieu.

Thauvin (73e) : Guillaume Depardieu aurait mieux tiré les coups de pieds arrêtés. C’est peut-être même encore le cas.

Ayew (3/5) : Comme toujours, monstrueux en matière de pressing et d’efforts défensifs. Forcément, il se produit un moment où il est trop essoré pour percuter la défense adverse.

Barrada (1+/5) :

Dimitri Payet, montrant à Barrada le chemin qui lui reste pour prétendre à une place de titulaire.

Payet (66e) : Quelques bonnes tentatives et un accès soudain de je m’en-foutisme sur le dernier corner rhéné.

Batshuayi (4/5) : Le seul remplaçant vraiment convaincant, même si Costil l’a souvent mis en échec : un but, des efforts, une participation plutôt intelligente au jeu.

 

L’invité zoologique : Hibou Abhibou

Super-prédateur dans l’obscurité, il s’endort dès qu’il commence à y avoir un peu de lumière : qui mieux que le hibou peut commenter les parcours du Stade Rennais en coupe ?

  • Les autres : On s’en cague. A part ça, notre lecteur Lee Suix gagne le concours zoologique.
  • Vu d’en face : ce sera peut-être ici. En cas de sarcasme de leur part, pense à te munir de ceci.
  • La page abonnement: à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique.
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Les séances de pêche y sont annoncées.

 

Cheikh Mbengue, footballeur mais homme de dialogue avant tout.

 

Bises massilianales,

Blaah

18 thoughts on “Rennes-OM (2-1), La Canebière Académie lance ses filets

  1. Forcément, Pinault a de suite accepté l’offre de Nacer et proposé sa racaille N’Tep pour l’an prochain…Faut vraiment arrêter de nous prendre pour des cons, à la commission de discipline ils vont suspendre Mendy pour avoir écrasé son nez sur un coude Réné!!!!

    Merci de soulever les scandales, d’enfin porter la voix de la vérité!

  2. Mais quelle honte, Monsieur Blaah, je ne vous félicite pas ! Parce que déjà, la Bretagne n’est pas la France donc nous n’avons rien à voir dans vos querelles qataro-moustachiennes. Et qu’ensuite, l’échauffourée de la 62e minute n’était qu’un plan travaillé à l’entrainement dont l’objectif était de casse la gueule d’Alessandrini, ce que M’Bengue a magnifiquement fait. Dja Djé Djé n’est qu’une victime collatérale, mais aucune guerre n’est propre et vous le savez très bien !

  3. Ce coup de coude est absolument génial. J’y ai revu avec une petite larme au coin de l’œil les plus belles heures de la WWF (non, pas l’association pour les animaux).

    J’aurai tellement aimé que ça parte en couilles derrière avec des sauts de la 3e corde et des coups de la corde à linge, mais Alessandrini n’a visiblement rien dans le calbut.

  4. J’ajouterais le comportement d’Armand quand même qui a engueulé les arbitres concernant les deux expulsions.

    Une question : à la vue des images, peut-on espérer une sanction contre M’Bengue lors du visionnage des faits par la commission ?

    J’étais passé à côté de ce geste, c’est l’hallu.

  5. Quelle théorie du complot, je n’ai rien lu de pareil depuis « Les Arcanes du Pouvoir ».
    Demande tout de suite a André-Pierre de présenter ses plus plates excuses à Brice. Merci.

  6. M’Bengue a parfaitement joué son rôle, comme tout catcheur de la WWE se doit de faire. Peut être un retour de Degenartion X?

  7. @Blaah : J’ai tenté avec l’argentier Pinault mais pas mordu :/
    @roro merde je voulais dire ROyal Rumble quand un nouveau gars entré toute les 30 secondes

  8. On s’en fout de la coupe à moustache ! Y’a que Deschix qui se séguait dessus à toute les sauces.

    En plus, Massilia sort un album et on va offrir une Golden Shower aux rejetons des boulogne boy’s et des qataris. Alors Rennes, on s’en bat les couilles autant que des bouffées délirantes d’un chanteur de star ac’.

    @Marco Grossi : Marseille c’est pas la france non plus (confirmé par ces bbr de bad gones) et la Bonne Mère s’est moins fait passer dessus qu’Anne de Bretagne.

  9. Putain à chaque fois que je regarde les compos de la Canebiere academie j’ai l’impression d’être un lendemain de cuite, quand tu bouffes au mac do car y a que ça qui passe et que tu regardes les écritures sur la boîte en carton du big mac et qu’elles bougent toute seule… c’est troublant.

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