San Jose – Impact (3-0) : L’Impact Académie livre ses notes

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Un petit verre de tequila pour faire passer tout ça ?

San Rossé en Californie

 

Ligue des Champions. Car oui, l’Impact, qui n’était déjà plus une équipe de compétitions natianales, challenger binatianal, navigue en eaux internatianales cette semaine. Cette phrase introductive n’ayant absolument aucun sens, il convient de l’exprimer plus clairement. La qualif’ à la Ligue des Champions CONCACAF se joue donc sur le très relevé Championnat Canadien, regroupant les équipes pro du pays à la feuille d’érable. Au nombre hallucinant de quatre, elles fightent au printemps pour décrocher le titre natianal et surtout un sésame pour la LdC.

C’est donc ce que l’Impact a fait, en culbutant (et en y prenant plaisir) les Chapeaux Blancs de Vancouver, en mai dernier. Prestigieuse compétition reconnue mondialement pour sa légendaire difficulté, la CONCACAF regroupe des équipes d’Amérique Centrale en Amérique du Nord, ce qui permet de côtoyer l’exotisme de la Barbade, la criminalité Mexicaine, les cartels Nicaraguayens, les prostituées Honduriennes ou les mangeurs d’enfants Guatémaltèques. Dispatchées en huit poules de trois clubs, les équipes se rencontrent en matches aller-retour, le premier de chaque groupe étant qualifié pour les quarts de finale.

Les premières places sont trustées par les teams américains et mexicains. Les sombreristes du sud du Rio Grande monopolisent quant à eux la victoire finale et la sacro-sainte place pour la Coupe du Monde.

En évitant les clubs mexicains, l’Impact avait donc une chance d’atteindre pour la première fois de son histoire les quarts de finale d’une compétition continentanale.

 

Matchday

Une bonne claquade qui en rappelle une autre. La détaite au Saputo face au Crew, samedi, a refait émerger les difficultés mentales et tactiques des Bleu et Noir. Elle en rappelle également une autre, humiliante : le revers subit à Heredia, au Guatemala, qui a montré aux Montréalais qu’une compétition d’une telle envergure ne se prend pas à la légère, qu’on ne peut envoyer un team mixant U13 et O45 (over 45) les mains dans les poches et espérer rentrer avec du point.

Après un premier blanchissage de Californiens dans la difficulté au Saputo, l’Impact retrouve les Earthquakes dans son vieux stade préfabriqué, qui serait le premier à s’écrouler en cas de susdit séisme. Avec trois points d’avance sur San Jose et trois de retard sur Heredia, la victoire, voire le nul, semble impérative pour espérer jouer la finale du groupe la semaine prochaine au Saputo, et régler le compte de Saint Joseph. Reste à montrer, pour ce faire, une qualité de jeu et un mental faisant cruellement défaut aux Montréalais ces dernières semaines, pour éviter le Big One.

 

Alignement

Tremblements de Terre de San Jose : David Bingham – Justin Morrow, Clarence Goodson, Jason Hernandez, Dan Gargan – Marvin Chavez, (Shea Salinas 74’), Jaime Alas (Cordell Cato 67’), Sam Cronin, Rafa Baca – Chris Wondolowski, Steven Lenhart (Alan Gordon 82’).

Substituts inactifs : Jon Busch – Walter Martinez, Steven Beitashour – Jordan Stewart.

 

Impact de Montréal : Evan Bush – Jeb Brovsky, Matteo Ferrari, Alessandro Nesta, Hassoun Camara – Davy Arnaud, Patrice Bernier, Justin Mapp (Sanna Nyassi 74’), Andres Romero – Daniele Paponi (Marco Di Vaio 64’), Andrew Wenger.

Substituts inactifs : Troy Perkins – Maxim Tissot, Wandrille Lefèvre – Andrea Pisanu.

 

Faits saillants

Parfois, le suspense, c’est de la marde, il faut savoir l’éviter. Pour ma part, ça fait depuis mercredi au petit matin que je souffre d’une diarrhée explosive souillant mes bobettes sans le moindre avertissement. Une poutine pas fraîche ? Un pancake frelaté ? Rien de tout. Un match de soccer. Un match tellement périmé (comme Otis Redding) qu’il en a rendu ma flore intestinale toute sensible et mon rectum plus chaud qu’après passage du contenu d’un flacon de Tabasco. La faute à la mentalité d’une équipe qui s’effrite de minutes en minutes, de game en game.

L’impératif blanchissage de San Jose s’est changé en un viol au premier degré, que l’on pressentait dès les premières minutes, en se rendant compte que seul le Pat’, Arnaud et Bush se sont montrés un temps à la hauteur, ce dernier retardant la sentence le plus possible. En sortant une tête de Lenhart, qui au passage ressemble au défenseur central d’une équipe de District, dès la septième minute, Evan Buisson a réaffirmé que l’Impact possédait un deuxième gardien de très grande qualité.

Malheureusement, les miracles ne durent qu’un temps, 20 minutes en Californie semble-t-il, et sur une longue touche, Ferrari regarde Lenhart dévier sous ses yeux le baloune, trop occupé à tenter de glisser un doigt dans l’anus de l’attaquant. Camara, surpris par Wondolwski, ne peut que constater les dégâts. 1-0, 21e.

Le reste de la première demie est une opposition entre une équipe d’un niveau consternant, mais dont l’envie bien plus forte que celle des Québécois va suffire à nous queneller aisément. Les qualités intrinsèques de l’Impact leur permettent néanmoins de se créer quelques occasions, par l’intermédiaire de Bernier ou Mapp, seuls à vraiment dynamiser les mouvements des Montréalais. Mais la faiblesse, ou le manque de réussite des attaquants alignés par coach Schällibaum se fait cruellement sentir. Wenger craque tout ce qui permettrait aux Bleu et Noir d’égaliser : frappe écrasée, contrôle trop long ou tentative de chistera quand un simple tacle pour suffire à pousser la balle dans les cages. De son côté, Il Papo Paponi manque cruellement de moulasse en voyage sa frappe aux six mètres, seul face au but, s’envoler vers le Pacifique à cause de la taupe californienne.

Seul l’espoir fait vivre en seconde demie, car la défense montréalaise se montre inquiétante. Constamment prise de vitesse par des Californiens surmotivés par l’espoir d’une qualif’, seul Nesta parvient à fixer un minimum les attaques de San Jose. Devant, l’Impact n’exploite absolument les boulevards laissés sur les ailes, se fracassant dans l’axe de la défense. Apparemment, une séance vidéo de 15 minutes peut suffire à rendre les Bleu et Noir inefficaces

Arrive alors la 57e minute. Instant où mes sphincters ont relâché toute la pression, pour venir couvrir de selles liquides mon magnifique canapé. Sur une autre touche longue, comme un bras dans la nuit terminant sa course au fonds de mes entrailles, San Jose crée à nouveau la panique dans notre défense en papier mâché. Bernier et consorts dégagent n’importe comment, renvoyant le baloune comme une bénédiction sur Marvin Chavez qui, bien plus au taquet qu’Hugo, décide d’inscrire le but de sa vie d’une volée-minasse pleine lulu. 2-0, dans le cul Lulu.

L’entrée simultanée de Felipe et Di Vaio n’y changera absolument que dalle. L’impact est incapable de porter un véritable danger sur le but californien, pire ils subiront le gangbang jusqu’au bout, le calice de criss de tabarnac de tapette d’ostie jusqu’à la lie, en encaissant un troisième but. Salinas met 5 mètres à la course sur 6 mètres à un Brovsky bouilli de chez bouilli. 3-0, 84e. Merci la Ligue des Champions, au revoir.

 

Le tableau

 

Un pack de Montréal

Evan Bush (4/5) : Alors oui il prend trois buts. Mais il ne fait pas une boulette et en sort au moins autant. C’est-à-dire que sans lui, on passait pour encore plus niaiseux et ridicule. Encore une fois le meilleur montréalais du match.

Jeb Brovsky (1/5) : Cramé. Comme sur le troisième but où il se fait complètement bouffer. Pas serein à côté de ça, mais encore une fois pas aidé par ce tocard de Romero (oui c’est dit).

Matteo Ferrari (1/5) : Mais réveille-toi putain t’es pas encore à la retraite mon pote ! Il regarde sur le premier but, tente des interceptions à la con… Et puis merde on prend 2 buts sur des touches longues bordel de dieu !

Alessandro Nesta (3/5) : Comme il a pu, il a rattrapé les boulettes de Matteo. En gros, il a défendu pour deux, pas forcément suffisant pour éviter de prendre des buts hein. Mais il a fini avec les genoux en miettes, preuve de son engagement.

Hassoun Camara (1/5 en défense, 3/5 en attaque, donc 2/5) : Quand il a compris à la 75e, trop tard, que le couloir droit était complètement libre, il s’est décidé à de bonnes montées, avec encore des longs balounes sublimes, souvent gâtés par les avants. Par contre, quand tu défends à deux mètres de ton joueur, ça marche ‘âchement moins bien.

Patrice Bernier (3/5) : On voit un leader à son dévouement plus important. Ce fut le cas du Pat’, très actif et incisif en première période. Il a baissé un peu le pied par la suite, fatigué et sûrement un peu résigné dans le manque d’abnégation de ses coéquipiers.

Davy Arnaud (cap) (3/5) : Comme Bernier, il s’est montré agressif et hargneux, et intéressant balle au pied. Comme tout le monde, il a vite laissé tomber après le second but californien.

Andres Romero (0/5) : Fous le camp ! Disparaît ! Maudit niaiseux de calisse de tabarnac (combo capitaine Haddock) ! Pas foutu de faire une passe, un contrôle même dans les meilleures conditions. Dégage. Gros nul.

Justin Mapp (2/5) : Il a essayé et puis… Il a vu que ce n’était pas nécessaire ce soir-là et que même s’il se cassait le fion a donné des bons balounes, les mecs devant les foutraient en l’air.

Daniele Paponi (1/5) : Faible influence devant, camping dans la surface et pas foutu de prendre les balounes de la tête en point de fixation. Craque la meilleure occaz’ du match sur une motte de terre. Rageant.

Andrew Wenger (1/5) : Le gars se crée des situations de buts tout faits, et il arrive à rater la balle, la foutre à côté ou marcher dessus. Il semblerait que sa religion l’interdise de marquer des buts.

 

Substituts

Felipe Martins (dynamique/5) : Il est venu mettre de la vitesse, mais il était trop tard.

Marco Di Vaio (hors-jeu/5) : Il est venu mettre des buts, il a mis des hors-jeu.

Sanna Nyassi (non noté) : Rentré quand le match était fini.

 

Les faits saillants sont disponibles en vidéo ici :

http://www.impactmontreal.com/fr/news/2013/09/highlights-san-jose-earthquakes-3-0-montreal-impact

 

A tantôt, soit samedi 21 septembre, pour un retour à la MLS avec un match québéco-canadien transcontinentanal, face aux Casquettes Blanches de Vancouver.

Becs anaux.

Mauricio Vincello.

 

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3 thoughts on “San Jose – Impact (3-0) : L’Impact Académie livre ses notes

  1. J’adore cette académie.
    Le mec te fait croire qu’il est au states alors que c’est un stagiaire de Pontoise qui suit les résumés depuis chez lui et qui te vend de l’exotisme en glissant de temps à autres un mot de ricain. Faudrait la rebaptiser « la Bullshit Académie ».

  2. Niconnard : Absolument aucun, même la prononciation.

    Romek : Et que penses-tu de la « j’t’enfile académie » ?

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