« Il est nouveau, ce personnage de la crèche, là, Lou Ravié ?
Oui, c’est pour la Noël 2014, ils jouent la pastorale Rommel à la Bastide Saint-Joseph.»

 

Aioli les sapiens,

Ce samedi après-midi nous voit nous déplacer à Sochaux, en grand besoin de points pour tenter d’arracher le maintien en envoyant Évian en ligue 2, ce qui s’apparente à une mission de salubrité publique pour notre championnat. Cherche pas de vanne dans l’introduction, le simple fait d’avoir passé 1h30 devant ce truc est en soi une blague insurpassable.

Mandanda – Fanni-Nkoulou-Mendes-Morel– Romao-Lemina –Ayew-Valbuena-Payet – Gignac

 

Le match

Science du cacaJ’ai prêté mon image à ce livre sans savoir s’il parle de la saison olympienne ou de la campagne des municipales

Les deux équipes s’appliquent d’entrée à faire fuir les derniers inconscients qui se seraient risqués devant le match ce samedi après-midi. Passe longue, perte de balle, faute, tout ceci cycliquement pendant les 20 premières minutes : à part un strip-tease de Pierre Menès au CFC, je ne vois pas comment Canal+ pourrait un jour perdre autant de téléspectateurs en si peu de temps.

Le match est si peu animé que Butin propose d’immoler ses ischio-jambiers en offrande aux Dieux du foot, en échange d’un corner. Coup de pied de coin sur lesquels nos olympiens travaillent la stratégie défensive dite « napolitaine » : tout le monde les pieds dans le béton. Mention spéciale à Rod Fanni, qui, selon nos calculs,  devrait réagir à l’appel de balle du Sochalien autour du 15 avril (1-0, 25e).

Mené au score, l’OM montre une autre facette de son jeu, en montrant bien plus d’initiative. Pour un résultat toujours à chier, tu t’en doutes. Sur le banc, affligé par l’impuissance tactique marseillaise, Albert Émon s’emporte : « On n’arrivera jamais à rien avec ce chauve de merde. » L’arbitre Bartolomeu Varela se méprend et expulse notre adjoint.

Payet, Valbuena ou encore Ayew tentent parfois d’apporter de la percussion ; malheureusement, les stocks marseillais de bêta-bloquants ayant été préemptés par l’équipe de Jean-Claude Gaudin en vue de la soirée électorale, un sévère retour de parkinson gâche la précision de nos attaquants.

Vient alors le moment où Payet pose ses couilles. Littéralement, c’est-à-dire qu’il s’en sépare pour nous offrir une fin de mi-temps admirable de non-virilité, du recul d’un mètre sur une charge à l’épaule de Bisounours jusqu’à une très belle action gâchée par une simulation dont l’esthétique n’est pas sans rappeler les aléas des talons compensés dans la rue Curiol.

Après cette première mi-temps infâme, le FC Sochaux décide de s’inspirer des animatrices de la pêche aux canards à la kermesse des trisomiques, et commence à nous aider pour qu’on parvienne un peu à faire quelque chose de pertinent sur le plan psychomoteur. Les Doubistes abandonnent donc le milieu de terrain, nous permettant de dominer et de faire illusion quant à notre capacité à revenir dans la rencontre. M. Varela n’ose pas siffler un pénalty sur Morel qui eût pourtant pu rentrer dans l’histoire, et nous nous procurons quelques occasions sporadiques. Tout ceci est cependant bien trop brouillon et peu imaginatif, si bien que le match glisse doucement jusqu’au temps additionnel.

Malgré le retard accumulé tout au long du match, les Sochaliens refusent de laisser le trophée de l’analité à l’OM et mettent le paquet à l’occasion du dernier corner. Après un cafouillage, deux défenseurs jaunes se collent un magnifique coup de boule permettant à Nkoulou de reprendre le ballon (1-1, 91e). Ignoble.

Ne sachant pas quelle image est la plus dégueulasse, je te laisse le choix entre regarder le gif du but ou une mycose pénienne.

 

Les notes

S. Mandanda (3/5) : Impuissance sur corner et sliponocivité maximale sur une prise de balle pourtant anodine. Il sauve un match fébrile avec quelques interventions en fin de rencontre.

N.Nkoulou (4-/5) : Pas emmerdé plus que ça par les attaquants adverses, et auteur de l’égalisation. Un moins pour un jeu long approximatif, et aussi parce que ça me fait caguer de lui mettre une bonne note.

L. Mendes (3+/5) : Pas emmerdé plus que ça par les attaquants adverses, toujours poissard sur coups de pieds arrêtés offensifs, et un jeu long approximatif. Ah, et un beau tampon sur Jo le Sconse, aussi.

J. Morel (3/5) : Parfois en souffrance derrière, mais très présent offensivement. Une nouvelle fois, on se moque mais Jérémy fait un match sérieux.

R. Fanni (1/5) : On peut regretter qu’il n’ait pas un deuxième cerveau dans le cul pour relayer l’influx nerveux entre sa tête et ses jambes. Ca a bien marché avec les dipolodocus après tout.

A. Romao (2/5) : Il s’aloudiarise un peu, en ce moment.

M. Lemina (1-/5) : Sa coiffure a la même tenue que celle de Mireille Mathieu, on peut au moins le féliciter pour ça. D’autant que Mireille, elle, n’a pas la difficulté supplémentaire de se faire salement secouer la rondelle par onze mecs pendant une heure.

A. Ayew (2/5) : Il a fait tellement de mauvais choix que son frère a failli paraître plus intelligent que lui.

D. Payet (2-/5) : Il s’est mis en évidence un peu plus souvent que d’habitude. A la réflexion, c’est peut-être mieux quand on ne le voit pas, finalement.

M. Valbuena (2-/5) : Très adroit avec sa langue en conférence de presse, met tout à côté le jour crucial. Je serais Madame Valbuena, je m’en tiendrais au cunnilingus.

AP. Gignac (1/5) : Il a passé la deuxième mi-temps à imiter la Montbéliard pour troubler les Sochaliens. Audacieux.

Saucisse_schtroumpfLes appels de balle d’André-Pierre laissent perplexes ses coéquipiers

 Les remplaçants

B. Dja Djédjé pour R. Fanni (46e, 3/5) : Entrée honnête, certes facilitée par le recul sochalien et par le fait que même même un setter irlandais aurait fait un remplaçant crédible à Rod Fanni.

F. Thauvin pour M. Valbuena (59e) : Comme Mathieu et Dimitri, Florian a tenu à montrer que l’atelier « tirer les coups-francs lointains dans les mains du gardien » est parfaitement maîtrisé à la Commanderie.

G. Imbula pour M. Lemina (72e) : A couru tout droit et obtenu des coups-francs.

 

L’invité zoologique : Florian M’Hareng.

Désorienté et plus très frais, il arrive que le hareng se retrouve assez loin de son terroir d’origine. Apprêté de manière plus ou moins avouable, il trouve encore des amateurs, particulièrement chez les plus anciens. Les jeunes générations, elles, le considèrent avec une indifférence teintée d’un vague dégoût. Le hareng étant donc l’invité approprié pour évoquer ce match contre ce qui reste une institution, quoi qu’un peu faisandée.

Les autres : De la combativité, mais si quand tu mènes tu recules, comment veux-tu comment veux-tu rester en ligue 1.

Jo le Sconse : Ah, oui, bordel, on a oublié de parler de Jo le Sconse. C’est que Jordan a été très décevant : ni but humiliant  pour nous, ni carton rouge décérébré. Commusymbole de la fadeur du match.

Vu d’en face : Les Chinois ne sont pas encore entrés au capital de la Lionceaux académie.

Le classement : Compte tenu des résultats de la Coupe de France, le 6e de la Ligue 1 ne sera pas qualifié pour l’Europa Ligue. Il nous faut donc gagner une place pour obtenir le droit de nous rendre dans des pays improbables pour subir des purges commentées par Denis Balbir ou Alexandre Delpérier. Un challenge motivant pour nos joueurs, assurément.

Les sources : la pastorale Rommel est décrite par Philippe Carrese et Jean-Pierre Cassely dans leur indispensable Guide of the Provence. Merci à Homerc pour la kassimage du jour et à Greg M, vainqueur du concours zoologique.

La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique.

Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Merci à Homerc pour la kassimage du jour.

 

Kassim César homercPendant ce temps, Kassim attend que Clément Turpin siffle hors-jeu.

Bises massilianales,

Blaah.

4 thoughts on “Sochaux-OM (1-1), la Canebière Académie vote nul

  1. Y’a quelques temps je justifiais encore les sifflets sur Morel pour l’ensemble de son œuvre. Les chèvres qui l’entourent commettent l’exploit que je regrettasse…

  2. Haha les 2 sochaliens qui se rentrent dedans, pour ouvrir le chemin du but à la tête de Nkoulou, c’est tellement beau.

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