Swansea – Manchester United (2-1) : La Raide et Vile academy livre ses notes

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Une histoire de cul.

Salut à tous !

Après la parenthèse victorieuse en FA cup le week-end dernier, nos belles diablesses reprennent du service ce samedi 21 février en Premier League, face à Swansea. On reste dans du foot de campagnard, avec un déplacement au Liberty Stadium réputé difficile, la menace permanente du grand Bafé Gomis, le climat repoussant du Pays de Galles.

Au match aller, ces petites coquines galloises avaient contribué à ouvrir la glorieuse ère Van Gaal en venant gagner à Old Trafford en match d’ouverture.

Depuis cette contre performance, MU a tout de même un peu changé : plus de 3-5-2, une place au classement un peu plus digne de son rang, moins de Blackett, moins de défaites. Hop, une rime de placée.

Seulement tout n’est pas au vert pour nos gagneuses : le jeu est toujours poussif, les joueurs peinent à trouver la solution en attaque, et les matches à l’extérieur donnent souvent lieu à des prestations hasardeuses, voir carrément pénibles. Surtout, le souffle rauque des poursuivants se fait de plus en plus pressant sur les croupes aguicheuses de mes pouliches, à tel point que les clients menacent de se détourner, et viennent se plaindre régulièrement en invoquant des arguments pas toujours contestables.

À vrai dire, je m’en cogne bien fort, du style de jeu. Je n’écoute pas quand des abrutis viennent couiner parce qu’on balance devant sur une grande frisée, ou qu’une petite poilue au toucher chatoyant leur manque. Au sommet du championnat, y a des mecs en bleu qui écrasent la concurrence en jouant un football froid comme l’ambiance du parc des Princes, et tout le monde crie au génie.

Mes mignonnes, elles ne font pas dans la dentelle ; elles n’en portent même pas, d’ailleurs. Elles n’ont pas le geste gracieux et le regard plein de volupté. C’est par leur truc, et aussi loin que je m’en souvienne, ça ne l’a jamais réellement été, même sous Fergie.

En revanche, elles tapinent avec ténacité, et même si c’est pas tous les jours Noël dans mon pieu comme sur le pré, j’ai de l’espoir pour la suite. A Manchester, on a appris à aimer la victoire sans s’embarrasser d’y mettre la manière.

Aujourd’hui, la mission est donc double : d’une part, faire taire les mécontents en glanant une victoire supplémentaire et en vengeant du même coup l’affront du match aller. Cela devrait se résoudre à marcher sur des cygnes qui n’ont rien d’impressionnant depuis quelques matches (depuis le départ de Bony, diront certains) et à n’en laisser que des petits tas de plumes ensanglantés.

D’autre part, asseoir notre place confortablement sur le podium, en espérant que les concurrents pour la LDC se cassent plaisamment la binette.

 

COMPOSITION : Falcaout.

Ça lui pendait au nez, à Tigrou. J’ai eu beau l’encourager, lui faire les yeux doux et pousser gentiment son cul rondelet sur les trottoirs de Manchester, la gredine refuse de s’adapter. Où est la femme fatale qui faisait raidir les queues du monde entier ? Qu’est devenue cette somptueuse cocotte devant qui tous les plus grand posaient un genou à terre ?

À la place, on se retrouve avec une demi-mondaine décatie qui malgré ses beaux atours, manque à répondre aux exigences de son cahier des charges : la foutre au fond.

Du coup Rooney retrouve le front de l’attaque pour la deuxième fois en deux matches, alors qu’on commençait à peine à s’habituer à sa présence au milieu. Van Persie, lui, reste à sa place.

Derrière eux, Van Gaal place contre toute attente Fellaini, Herrera et Di Maria, dans la continuité du match à Preston. Un peu bizarre de gicler Januzaj comme ça alors qu’il avait montré du mieux ces derniers temps. Les voies de Louis sont impénétrables.

Blind, lui est inbougeable, et ça au moins c’est rassurant.

En défense, la paire Rojones est de retour. Phil retrouve sa place de titulaire après deux semaines d’absence suite à une petite frayeur pour son genou, et une colossale frayeur suite à sa suppléance par Evans, qu’on préférerait voir signer pour Portsmouth histoire qu’il se sente à l’aise avec les objectifs de son équipe.

Sur les côtés, MacNair retrouve le côté droit et Shaw prend l’aile gauche.

De Gea est dans les bois.

Bon, là on ne peut plus le nier, ça ressemble très nettement à un 4-1-2-1-2, plus communément appelé 4-4-2 « losange » par les géomètres en herbe, ou encore « diamant » par les pétasses qui ne jurent que par le bling-bling. Ça veut dire que les ailiers n’en sont pas vraiment, que les côtés vont devoir être surveillés façon Checkpoint Charlie, et surtout que les centres et autres balles aériennes vont encore pleuvoir sur Fellaini. Allardyce likes this.

THE PURGE : Welsh Nightmare

En première, MU affronte ses hôtes sans trembler en contenant bien leurs offensives timides. Gomis joue de son gros cul son physique pour créer des fixations et quelques attaques jaillissent dans le dos de nos défenseurs, mais restent correctement contenues par nos centraux, et en derniers recours, De Gea fait usage de ses super-pouvoirs.

On n’est pas à l’aise dans nos Louboutins non plus : dès la 4è, Gomis échappe au marquage de MacNair et catapulte une tête bien violente au deuxième poteau. De manière inhabituelle, ce n’est pas De Gea mais Herrera qui nous gratifie d’un magnifique arrêt réflexe, alors que le ballon semblait se diriger vers le petit filet. La goal-line bullshit technology est formelle : no goal zone. La Fox est contente.

À la 15è, suite à un long épisode de possession stérile de MU, Van Persie tente de se muer en buteur de l’impossible en frappant depuis la ligne de corner. Monsieur Prix Puskas tape la barre, et sa frappe prend une allure bernardmendiesque, puisque le ballon atterrit en touche de l’autre côté du terrain.

Dès la 23è, Fellaini est à créditer de sa douzième faute personnelle. C’est beau un homme qui se bat.

À la 27è, BUT POUR MU ! Une construction propre, un déboulé de Shaw, puis une passe en retrait lucide pour Herrera aboutissent à une frappe limpide de ce dernier. Je me pince pour m’assurer que je ne rêve pas : on a marqué un but sur une séquence au sol, avec au moins cinq joueurs différents qui ont touché le ballon. 0-1.

Deux minutes plus tard, tout rentre dans l’ordre : sur une touche pour Swansea près de notre surface, Shelvey hérite du ballon et centre immédiatement aux 6 mètres. Et c’est qui qui passait par là ? C’est Ki ; qui trompe qui ? qui trompe De Gea. Vous êtes en 2015 devant un match de MU. TOUT. VA. BIEN. 1-1.

La fin de la mi-temps se résume à une suite de déclinaisons diverses de ma frustration, que l’on peut formaliser dans la liste non exhaustive suivante :

Cente de RvP – Gants

Tête de Fellaini – Contrée

Corner de Rooney – Gants

(termes interchangeables à l’infini)

Pour clore la première période, Fellaini prend enfin son jaune, et l’arbitre se dit qu’il l’a vraiment dans le nez, le chevelu.

La deuxième période est à classer dans ce qui se fait de mieux en terme d’injustice, de manque de bol et de « Ça va pas du tout ».

Notre domination, dès le début, est sans faille. Fidèle à ses habitudes, Van Gaal corrige les défauts tactiques qu’il a pu observer en faisant entrer Valencia à la place de MacNair, et immédiatement le flanc droit retrouve de l’impulsion en attaque, et oppose un bon bloc aux locaux en position défensive.

On reprend l’équation de la fin de première période : centres, têtes, corners pour nous, qui tombent sur contres, arrêt de Fabianski, déviation en corner. La tension monte petit à petit au fil de notre emprise grandissante sur le match, et je me dis que la logique imposera son implacable diktat sur l’issue du match en nous offrant la victoire.

Tous les signes sont réunis : Blind joue plus haut, Rooney parvient enfin à perforer une ou deux fois la défense…Young est entré à la place de Shaw sur le côté gauche, et amène un danger supplémentaire avec sa qualité de centre et de dribble… on joue en 2-6-2, quoi ! Luke Seafer lustre ses cornes en partant d’un grand éclat de rire, il pense déjà à la marmite de Bloody Mary qu’il va renverser goulûment sur son torse velu.

Et puis arrive la 71′. Et puis le choc. Cette pute de logique. Mais là, quand je dis pute, je ne parle pas du plus vieux (et plus noble) métier du monde : là c’est la pute de chatte pourrie de Shelvey qui sacoche comme une bourrique en plein milieu du but, pile sur De Gea, sauf que Gomis dévie le ballon du bout des dreadlocks, juste assez pour prendre le grand David à contre-pied. Les mecs ont eu une occasion. Une. Putain de logique.

Je suis grossier un instant, mais je ne tarde pas à pester comme un vieux maquereau en manque de crack. Mes poules sont en panique, et se laissent marcher dessus comme des pucelles par les Swans, qui profitent allègrement de leur avantage pour parader devant leur public, public qui chambre copieusement sans se soucier d’appeler leur femmes, qui sont pourtant en train de bien les cocufier avec des irlandais bourrés dégueulasses pendant ce temps-là.

Une fois que l’arbitre s’est bien assuré d’avoir mis un carton à toute notre équipe, il offre avec mépris une rallonge d’une minute sur le temps additionnel, et c’est peu après notre 824è centre qu’il siffle la fin du match. Il se dirige vers Fellaini et lui dit quelque chose comme « je t’ai bien niqué ! ». Je sors mon glock, m’assure que la culasse est correctement huilée. Je me demande combien coûtent les vols pour le Pays de Galles.

Quelques observations :

-Personne n’a eu l’idée de marquer de près un ancien scouser en se disant que ces gars-là avaient la haine de la mancunie chevillée au corps ? Forcément, un mec qui a un prénom digne d’être le frère de Jarjar Binks et une gueule à faire rater une portée de macaques, on ne s’en méfie pas trop. FUCK YOU SHELVEY.

-Le gros cul de Gomis me faisait rire jusqu’à maintenant. Là je le trouve juste relou.

-C’est vrai qu’un golgoth qui ferait la loi au milieu, ça serait pas mal.

-On a bien joué. Nan mais vraiment, calmez vous les gueulards. C’est juste que contrairement aux autres, on n’a pas eu de chatte à Miley Cyrus.

-Fabianski a sorti le match de sa vie. Ça devrait à nouveau être portes ouvertes dès la semaine prochaine, pas de souci.

LES NOTES

De Gea : 3/5 Capable du meilleur comme du pire au pied, mais je ne lui demandais pas de faire du Neuer non plus…-1 pour chaque but, même s’il n’y peut pas grand chose à chaque fois.

MacNair : 2/5 : Energie, vitesse et puissance sont des armes redoutables que Paddy possède. Il est même capable de faire de bonnes choses techniquement. Pourtant, je retiens surtout ses largesses au marquage de Gomis et les nombreuses fois où il s’est fait prendre salement par derrière sur les offensives galloises…remplacé par Valencia (45′, voir Remplaçants).

RoJones : 2/5 : Le placement n’est pas leur fort.. D’habitude, ils compensent bien grâce à leur puissance dans les duels, mais contre des crevettes ultra-mobiles comme Ki, ils ne servent pas à grand chose.

Shaw : 2/5 Toujours impliqué, mais pas vraiment tranchant offensivement. Il est toujours victime de l’embouteillage sur son flanc, à cause du nombre de gauchers sur le terrain. Remplacé par Young (58′, voir Remplaçants)

Blind : 3/5 On n’a pas pu compter sur sa patte magique pour l’égalisation miracle, cette fois, mais il a eu le mérite d’exister toute la rencontre. Admirable de régularité, le beau Daley aurait bien besoin que ses copines s’inspirent de son abnégation.

Herrera : 2+1/5 Marque son deuxième but en deux matches, c’est bien. En revanche, il n’a joué qu’une mi-temps, à tel point que je me demande pourquoi VG l’a laissé sur le pré tout le match. O wait :

Di Maria : 1/5 A part quelques centres et une présence toujours impliquée en attaque, il n’a rien fait. Qu’est-ce qui va pas avec toi, purée ? Remplacé par Mata (78′ NN)

Fellaini : 2/5 A joué en 10, mais a quand même saisi l’occasion de venir filer quelques coups. S’il avait mis autant de buts qu’il a commis de fautes, on battait le record de buts sur un match en PL.

Van Persie : 2/5 Comme il s’emmerde, il fait des efforts pour jouer un peu collectif, dézone sans conviction, se repose sur l’aile un petit quart d’heure et frappe dans des positions invraisemblables. Enfant gâté.

Rooney : 1/5 Il devrait donner l’exemple, il se cache derrière des contrôles foireux. Il devrait prendre le jeu à son compte, il queute toutes ses passes. Il devrait encourager ses coéquipiers, il préfère grogner auprès de l’arbitre. Il devrait être Rooney, il n’est qu’une grosse barrique pataude. Sur ce match. Reviens vite, stp.

Subs :

Valencia : 3/5 On dirait qu’il est de plus en plus musclé au fil des semaines. À ce rythme, il devrait exploser avant la fin de la saison. Sinon il a bien joué.

Young : 3/5 En remplacement de Shaw complètement cramé, il a apporté le danger grâce à sa qualité de centre, et surtout parce que les Swans l’ont laissé bizarrement tranquille sur son côté. Ses efforts auraient mérité mieux. Mais on n’a pas eu de chatte, je l’ai déjà dit ?

Mata : NN Petit et poilu, il a tout ma sympathie. Même s’il n’a rien fait du tout.

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