Valenciennes – AC Ajaccio (0-0) : fricadelle, Steve Savidan, et bientôt la Ligue 1 ?

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Ça fait longtemps, non ? Pour marquer le retour des forces vives d’I Sanguinari, voici le retour des CR de déplacement. Cette fois-ci, direction Valenciennes, pour supporter l’AC Ajaccio, toujours.

Vendredi 22 avril. Le rendez-vous est donné à l’Hyper Cacher de Porte de Vincennes, à Paris. Pas pour retrouver Amedy Coulibaly, mais pour y récupérer deux membres historiques d’I Sanguinari, les surnommés Manufrankin et Vadim Le Gaulois. Le départ se fait aux alentours de 16h30. Bien évidemment, pas l’horaire idéal, avec quelques embouteillages. Heureusement, Manufrankin nous fait prendre quelques raccourcis et le pilote prend une voie en contre-sens en doublant un bus : plus de peur que de mal, avec un freinage d’urgence des deux côtés.

La suite ? Autoroute, aire de repos, Starbucks avec entrée à contre-sens dans la file, pipi, souvenirs des déplacements passés et débat sur le prix des voitures. Un Kangoo neuf vaut-il vraiment 38 000 euros ? On attend vos retours dans les commentaires. L’arrivée à Valenciennes se fait aux alentours de 19h. Mes deux co-voitureurs sont affamés et c’est donc parti pour la recherche d’une friterie. On est à Valenciennes, un jour de match, on se dit qu’on trouvera facilement de quoi bouffer autour du stade. Et devinez quoi ? Rien du tout, juste la friterie du bar des supporters valenciennois, dont la file d’attente semble interminable. Retour donc aux alentours du parcage visiteurs, en face de 1000 et 1 Pizzas. Mais pas question de s’enfiler une pizza douteuse : on veut une spécialité du Nord.

Mais comment faire attendre deux quarantenaires d’un quintal chacun qui demandent à bouffer ? Heureusement, j’ai un bout de pain de Carrefour de la veille dans la voiture et deux cookies Granola qui se battent en duel. Ça les fera patienter un peu. En attendant, d’autres supporters de l’ACA sont arrivés et on se partage une bière tous ensemble. Des curieux sont également venus à notre rencontre. Quelques photos, quelques rires et c’est parti en direction du parking visiteurs.

Le billet, comme partout, est à 5 euros, la fouille est plutôt rapide mais nécessite le déployage de la bâche pour la vérification de la sécurité à la caméra. Plus tard, les stadiers feront déplier un drapeau corse à un supporter, afin de faire valider son entrée dans le stade. On marche sur la tête. L’entrée dans le stade se fait à 20h, une heure avant le coup d’envoi. Et très vite, on voit que le parcage sera bien rempli : il y a la petite vingtaine de membres de l’Orsi Ribelli qui ont fait le déplacement depuis Ajaccio, il y a des vieux, des jeunes, des gros, des maigres, des grands, des petits, des femmes, des hommes, des enfants, des adolescents, des cadres, des étudiants, des chefs d’entreprise, des chômeurs, des curieux, des Lensois, des Stéphanois, des gens qui viennent d’Epinal, de Montluçon, de Dunkerque, de Paris et bien d’autres encore. Et puis il y a 8Clem qui est arrivé également : les forces vives d’I Sanguinari sont réunies, des années après.

Mais dans tout ça, certains ont encore faim. Et mauvaise nouvelle : la buvette du parcage visiteurs est fermée. Elle ouvrira à la mi-temps, nous dit-on. C’en est trop pour Vadim, qui commence à se manger les doigts. Avant qu’il n’arrive à se rogner les coudes, un mec de la sécurité arrive en nous disant que la buvette n’ouvrira finalement pas et que les stadiers vont nous emmener, par petit groupe, dans la buvette de la tribune valenciennoise d’à côté. Ni une ni deux, on lui dit qu’on veut y aller tout de suite. Voilà donc I Sanguinari partis à la découverte de la gastronomie locale. Certains choisissent une merguez, d’autres une fricadelle. Sans oublier de dire qu’on veut « un Américain », sinon ces cons ils nous donnent juste une merguez posée sur des frites, sans pain. Il a ensuite fallu aller à un autre point de vente pour les boissons. Et après dix minutes de longue attente, nos bières et Coca étaient servis. Direction le parcage visiteurs pour la suite du match. Dans les gradins, face à d’immondes et immenses filets qui gâchent la vue, on a pu déguster nos mets. Le pain était moelleux mais un poil étouffant, les frites pas très croustillantes, il n’y avait plus beaucoup de sauce dans les distributeurs en libre-service, mais la fricadelle était épicée et plutôt bonne, même si on ne sait toujours pas ce qu’il y a dedans. On va mettre la note de 3,25/5 pour la buvette.

La suite logique ? C’est direction les chiottes. On le savait tellement on est habitué d’aller au Hainaut : c’est spacieux, noir et gris (allez chercher la logique avec la couleur du club), pas sale mais pas propre non plus, recouvert en partie de stickers de groupes ultras, il y a de quoi faire : pissotières, chiottes fermées etc. Mais visiblement, quelqu’un a eu un problème de digestion après avoir mangé une fricadelle (et ça ne datait pas du jour). Âmes sensibles, s’abstenir.

La note : 2 ,5/5.

Au fait, on allait oublier : avant le coup d’envoi, Steve Savidan est passé nous faire un coucou dans le parcage visiteurs, après avoir pris rendez-vous avec nous en DM Twitter. Ancien joueur de l’AC Ajaccio, il a tenu à nous féliciter pour notre passion, à nous demander si tout se passait bien et il a répondu favorablement à quelques demandes de selfies des supporters présents. Mais c’est lui qui a tenu à faire un selfie avec moi. Et oui. S’il était là, c’est parce qu’il gère aujourd’hui les hospitalités et les relations avec les entreprises pour le VAFC, en gros. Les supporters valenciennois ont visiblement des choses à lui reprocher, comme son amitié avec le président actuel qui est loin de faire l’unanimité. Mais pas nous.

Pour le reste, on n’a pas bien regardé le match : il y avait tellement de personnes que l’on n’avait pas vu depuis des mois et des mois que l’on a profité d’eux, en jetant un coup d’œil à la pelouse de temps en temps, et en chantant quand il le fallait. Score final : 0-0. Un bel accueil des Valenciennois, des retrouvailles, des rencontres, des frites et une montée en Ligue 1 plus probable que jamais. Que demander de plus ? Rien, sans doute.

Le retour jusqu’à Paris se fera tranquillement, après quelques tergiversations sur quelle aire d’autoroute s’arrêter. Je récupère quelques fromages Alta Cima gracieusement offerts par Manufrankin, qui embaumeront ma voiture sur le retour et qui embaument encore ma cuisine. Le retour sera plus compliqué par la suite : à une heure de chez moi, j’ai dû m’arrêter avant de m’endormir sur la route. Je me suis réveillé en grelotant. J’ai sorti mon duvet et je me suis réveillé en sueur. C’est le froid de Valenciennes ou la fricadelle qui m’a rendu malade ?

Perfettu

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