Amiens-Rennes (2-1) : La Breizhou Académie fait la gueule

Salut à tous,

Il n’y a pas eu d’académie pour le match contre le PSG dimanche dernier. J’avais mieux à faire voyez-vous, j’étais à Marrakech avec madame pour le week-end. Bon, il se trouve que pendant le match je vomissais mes tripes suite à un tajine mal digéré mais je n’épiloguerai pas. Bref, comme prévu, les Parisiens ont passé leurs nerfs sur les Rouge et Noir. Score finale 1-3, propre et net. On sait qu’on ira gagner chez eux au retour comme tous les ans, donc pas d’inquiétude.

En revanche, il ne faudrait pas que la PREMIERE VICTOIRE DU STADE RENNAIS FC EN TOUR PRINCIPAL DE COUPE D’EUROPE nous détourne d’une réalité : en Ligue 1 on est nuls. Sept points en six journées ça fait pas bézef. Ca tombe bien, cette semaine devrait nous permettre de nous remplumer, avec Amiens et Toulouse. Moins de quatre points serait source de déception.

Arrigo Sabri continue de découvrir les joies du turnover et nous pond une compo inédite avec notamment la première titularisation de Bernard Fa.

Le match :

Vous vous souvenez quand je vous parlais de « spurj » à Nice ? Eh ben c’était du futevolei à Ipanema en comparaison de ce à quoi on a assisté à la Licorne. Un bon premier quart d’heure, où les Rennais étouffent les Amiénois à la récupération et font l’assaut de la cage de Gurtner sous l’impulsion de Niang, puis plus rien. Néant, nada, que dalle. Les Samariens prennent la mesure des Brétiliens et s’installent dans notre moitié de terrain. Oui je sais, ces deux gentilés sont moches, mais ils vous permettront de briller en société. De rien. Evidemment, il fallait que Ghoddos, recrue avortée côté rennais, nous mette la misère. Une barre sur coup franc et un centre capté in extremis par Koubek plus tard, on le maudit autant qu’on le regrette.

C’est là que tu vois que, hein, « les chiff’ on leur fait dire c’qu’on veut » : à la mi-temps, les stats sont flatteuses pour le Stade Rennais, qui nous laisse pourtant un bel arrière-goût de pisse.

« Ouah, c’est beau ! » « Ouais, mais c’est dégueulasse, comme le Stade Rennais ce soir »

Sarr sort blessé et laisse sa place à Bourigeaud. Ca ne déconcentre pas les Amiénois qui profitent de la journée portes ouvertes sur notre côté droit pour nous fumer en contre (1-0, 51e). A l’heure de jeu, Sabri la Science fait montre de son sens du timing : 60e, entrée de Grenier pour Mexer, ce qui fait redescendre Gélin en défense centrale. 61e, Gélin fauche Konaté comme les blés à l’entrée de la surface et prend son coup de rouge cul sec. 63e, Siebatcheu sort pour Zeffane. Bensebaini passe donc au centre. 64e, Amiens nous en passe un deuxième sur un corner de ? Ghoddos, évidemment (2-0, 64e). Tout. Va. Bien.
La trace des draps sur le visage, la bave sur le menton, les Rouge et Noir sortent de leur sieste collective. A dix minutes du terme ils se décident enfin à réagir, et de forte belle manière, avouons-le. Grenier nettoie le petit-filet de Gurtner d’un amour d’enroulé du droit (2-1, 82e). Mais comme si la vie n’était pas suffisamment une sacrée fille de Collomb, Niang trouve le poteau à la dernière seconde. Troisième défaite de suite en Ligue 1, le Stade Rennais est premier non-relégable.

Les joueurs :

Koubek (1/5) :
Sur la lignée de ses matchs précédents : pas décisif, voire même fautif. Des sorties hasardeuses et un jeu au pied digne enfant de cinq ans. Tu me rases cette vilaine barbe et tu reviens en forme.

Traoré (2/5) :
C’est bien d’attaquer hein, mais faudrait voir à défendre correctement d’abord et pas laisser Da Silva tout faire.

Da Silva (2/5) :
C’est pas mal, notamment vu tout le taf qu’il a eu pendant que Traoré cueillait des fraises. Mais il a plusieurs fois été pris de vitesse et il n’apporte rien à la relance, alors que ça ne serait vraiment pas du luxe. Pendant ce temps, Gnagnon n’a joué qu’un match en six journées de Liga.

Mexer (2/5) :
Un poil meilleur que son compère, mais il n’a pas l’étoffe d’un patron de la défense. Le pire c’est qu’il n’en a même pas envie. Remplacé par Grenier, très beau but, gamin.

Bensebaini (2/5) :
Il est bon Ghoddos, hein ?

André (3/5) :
Ca récupère, ça gueule, ça tire à côté. Pas de surprise, mais jamais déçu : la pinte de de 16, quoi.

Gélin (0/5) :
Un rouge qui nous fout incroyablement dans la merde, point culminant d’un match où il n’a pas dû faire une seule passe vers l’avant. Finalement, le faire à jouer à son vrai poste ça serait pas la pire idée.

Sarr (2/5) :
Quand t’arrives pas à mettre la misère à un mec qui a un blase à être coureur cycliste chez Agritubel, c’est que t’as loupé un truc. Et t’as pas intérêt à être vraiment blessé. Remplacé par Bourigeaud (2/5),  noté surtout pour ce passage bénéfique chez le coiffeur.

Ben Arfa (2/5) :
Un ou deux éclairs par match c’est cool, mais notre patience aura des limites. Ne surtout pas hésiter à courir, par exemple.

Niang (3+/5) :
Seule vraie satisfaction. Il est partout, il est puissant, rapide et dangereux à chaque prise de balle. Sa dernière action c’est la Full Moon Party : tu crois galocher la plus bonne meuf de la soirée pour finalement sentir sa grosse teub contre ta cuisse.

Siebatcheu (2/5) :
On a vraiment cru fêter ton premier but avec toi en début de match, mais Gurtner le surfeur de Palavas en a décidé autrement. Remplacé par Zeffane, ma tête de Turc préférée.

Sept points en sept matchs, c’est moche mais pas encore inquiétant, sachant qu’on a déjà joué l’OM et le PSG – et dans une moindre mesure Nice et Bordeaux. Et puis on sent que les gars sont crevés, le rythme est intense et il va vite falloir trouver une vitesse de croisière. Mais si on veut éviter de porter des couches pendant les prochaines semaines, les trois points contre Toulouse seraient une sacrément bonne idée. D’ailleurs je serai au Roazhon Park pour la première fois de la saison, je suis excité comme un manouche au salon de la caravane.

ALLEZ RENNES BORDEL

Marco Grossi