Nantes – Strasbourg (0-2): la Canaris Académie coule en silence

Petit Toumaï a vraiment hâte que ça se termine.

Salut les P’tits Beurres,

La Canaris Académie est en train de sombrer sévèrement vers les eaux profondes de la Ligue 2. Mais bon, pas de panique, comme diraient les joueurs nantais, on n’a rien vu venir, jusqu’ici tout va bien. Petit Toumaï pense qu’on a franchi le point de rupture, les supporters nantais dans leur ensemble ont bien compris que les joueurs n’ont aucun mental et surtout aucune possibilité de révolte ou d’amour propre, en témoigne la lente léthargie dont ils font preuve une fois qu’ils sont menés au score. Petit Toumaï a son petit cœur jaune et vert qui saigne, comme l’ensemble des suiveurs nantais qui ne se reconnaissent plus dans leur équipe, qui leur fait vivre une fin de saison à l’angevine après avoir vécu un début de saison européenne excitante.

Les infos en vrac à retenir: ça part en couille à tous les niveaux, Petit Toumaï n’a pas de mot plus harmonieux pour décrire cette fin de saison cauchemardesque. Tonton avait pourtant bien résumé la situation, en explicitant que la fin de championnat se jouait à quatre et que le dernier descendait en Ligue 2. Certes, mais on a affronté les trois équipes concurrentes et on a perdu à chaque match couperet. Donc mathématiquement et dans les têtes, on est dernier de la classe. Surtout, au-delà des défaites, le plus inquiétant est l’absence de révolte et de personnalité du groupe nantais, qui s’écroule dès que le score est à l’avantage de l’adversaire. Les tauliers Lafont, Girotto, Pallois et Blas n’existent plus et on se traîne des poids morts comme Simon, Delort ou Sissoko qui de toute façon vont se barrer si on descend. Contre Auxerre (1-2), Girotto et Lafont nous plombent curieusement. Contre Brest ce mercredi (0-2, Petit Toumaï était trop démoralisé pour vous le commenter), Lafont nous sort la cagade de l’année pour offrir l’ouverture du score brestoise. Et contre Strasbourg hier, l’apathie générale a gagné l’équipe au fur et à mesure qu’on se faisait dominer par le seizième de Ligue 1 à domicile.

Trois informations ont fait péter les plombs à Petit Toumaï : une prime de 50 000€ en cas de maintien pour chaque joueur, donnée bien sûr à l’avance. Un scandale sans nom, surtout au regard de la conjoncture actuelle. Dégueulasse à tout point de vue. Marcus Coco, aka le délinquant de la route qui se fait flasher à 197 km/h en bagnole. Et Delort qui ne joue pas plus que l’abruti pré-cité et qui se blesse au fessier à l’entrainement pour déclarer forfait pour le match à Brest. Petit Toumaï est un jeune des années 80 et se permet de dire : lol.

En coulisses, c’est le chaos également et Petit Toumaï est même surpris que Kita le fossoyeur n’ait pas encore viré Kombouaré, mais c’est peut-être en train de se faire lorsque Petit Toumaï est en train de maltraiter son clavier en écrivant cette acad’. De toute façon, Tonton a lâché la rampe et est en train de décevoir énormément. Petit Toumaï n’est pas sûr qu’insulter ses joueurs dans la presse soit le moyen idoine de remobiliser ses troupes. Et niveau composition, on est en droit de ses demander s’il n’est pas en train de se saborder proprement.

Le team jaune et verte : Tonton décide de reconduire un 5-3-2 bien frileux et d’aligner six défenseurs lors de ce match contre un concurrent direct pour le maintien. Petit Toumaï pensait que, peut-être, contre Strasbourg et dans un match à obligation de résultat on pouvait aligner au moins trois attaquants avec Blas en soutien et se contenter d’une défense à 4. Enfin bon, on envoie directement le message qu’on a peur et qu’on peut venir nous fesser à domicile. Tonton aligne donc la chèvre Joao Victor dans uns défense centrale à 3 et Girotto à la place d’un Sissoko blessé mais surtout très mauvais. Pour le reste, rien à signaler, on fait avec ce qu’on a et on laisse les impostures Simon et Delort sur le banc.

Ce qui donne donc la compo suivante :

Lafont

Centonze, Joao Victor, Castelletto, Pallois, Merlin

Girotto, Moutoussamy, Blas

Mohamed, Ganago

Le match :

Les supporters étaient pourtant présents pour ambiancer le début de match, plutôt à la faveur des Nantais et c’est même Ganago qui envoie la première frappe dangereuse au dessus du but adverse. Bon, en fait ce sera la seule occasion dangereuse nantaise du match, et Strasbourg va progressivement dominer les débats et se procurer toutes les situations chaudes du match. Centonze envoie un cadeau pour Morgan Sanson qui bute sur Lafont, avant que Castelletto ne se fasse avoir comme un débutant et offre un penalty transformé logiquement par Diallo (0-1, 27e). Lafont et Girotto sur sa ligne sauvent miraculeusement le break avant la mi-temps sur 2 situations chaudes alsaciennes. Mais ce break intervient dès le retour des vestiaires avec une perte de balle inexplicable de Merlin, non compensée par un repli défensif inexistant et sanctionné par le but de Diarra (0-2, 47e). Terminé pour ce match, dont la seconde partie sera dominée par les visiteurs, avec une absence de réaction affligeante des Canaris, lâchés logiquement par une Beaujoire aphone et dépitée.

Les notes :

Lafont (2/5) : Battu sur les deux buts où il ne peut rien mais ne fait pas vraiment grand-chose non plus, il est pour une fois décisif sur au moins quatre actions chaudes adverses. En fin de compte il évite juste qu’on prenne encore une taule.

Centonze (0/5) : fébrile, il a manqué beaucoup de passes et à même offert une occasion en or à Sanson. Très inquiétant, remplacé par Coco à la 45e (0/5), beaucoup plus rapide que la route que sur un terrain de foot.

Joao Victor (0/5) : toujours aussi nul et agressif, Petit Toumaï a bien reconnu Fabio qui est revenu en loucdé nous plomber notre défense. Remplacé par Mollet à la 60e,  qui doit se demander ce qu’il est venu foutre dans cette galère.

Castelletto (0/5) : Petit Toumaï allait noter moins sévèrement le Camerounais et puis il a revu l’action du penalty où il se fait avoir comme un benêt.

Pallois (0/5) : disparu des radars, la hype est terminée. En vrai, Petit Toumaï est comme un amoureux déçu, il attendait du stoppeur nantais qu’il remobilise au moins les troupes. Le roc se révèle être un petit caillou.

Merlin (0/5) : l’illusion est terminée la aussi. Cette passe contrée qui amène au but su break, c’est inadmissible à ce niveau. Remplacé par Hadjam à la 60e, niveau Ligue 2, donc au niveau de cette fin de match nantaise.

Girotto (1/5) : + 1 pour le sauvetage sur la ligne, c’est tout, parce que pour le reste c’est foutu.

Moutoussamy (2/5) :  parce qu’il est un des seuls à surnager au milieu de terrain, Petit Toumaï va être indulgent.

Blas (0/5) : fantomatique, on a appris qu’il était arrivé en retard pour le déplacement au Stade de France. Sérieusement ? là on voit clairement qu’il s’en fout et qu’il veut juste se barrer. Un scandale. Remplacé par Simon à la 75e, qui va pouvoir retourner à Levante ou à la Gantoise.

Mohamed (1/5) : une occasion de but raté, et c’est tout. Ah si, quelques courses et quelques embrouilles, c’est déjà ça. Remplacé par Delort à la 60e, dont la blague n’a que trop duré.

Ganago (1/5) : Dommage qu’il n’ait pas su conduire son ballon car il aurait pu ouvrir le score et donner une autre tournure au match. Dommage, à l’image de la saison canari finalement. Allégorie.

Le point classement : 17ème, relégable. 32 points avec deux points de retard sur Auxerre et trois points sur Brest et Strasbourg dans ce mini-championnat de la mort. Il reste 12 points à prendre mais on est aussi sur une série de 11 matchs sans victoire. Autant dire que ça pue, mais bon, on va faire semblant d’y croire jusqu’au bout.

Les prochains matchs : Déplacement à Toulouse dimanche prochain. Avant de parler de match à six points, on va déjà éviter de prendre une deuxième branlée de suite contre les Garonnais. Et après seulement on verra le triptyque Montpellier-Lille-Angers.

Bonne semaine  les P’tis Beurres

PS : ce post est pour Guillaume, fin connaisseur jaune et vert et surtout un gars bien, comme quoi ce sont vraiment les meilleurs qui partent les premiers.