Aioli les sapiens,

On ne va pas s’étendre, on a assez souffert comme ça hier soir. Si tu n’as pas vu la rencontre et que tu veux une analyse poussée, je t’invite à visionner l’intégralité de la vidéo ci-dessous qui te donnera une assez bonne vision des sentiments que provoquent nos matches en ce moment.

 

L’équipe

Au jeu du « kikénotdéfenseurleplunul », Michel décide de donner sa chance à une charnière Sparagna-Rekik. Dja Djédjé retrouve du temps de j… une place de titulaire, tandis que Mauricio Isla prend place dans un schéma renouant avec le 433 des débuts. Barrada est en effet excentré, quoi qu’un petit peu plus à l’Ouest encore eût été un meilleur positionnement. Oui, c’est ça, aux Açores. Ou même au Costa Rica, tiens.

 

Le match

Je croyais pourtant avoir tout vu en matière de merde télévisée depuis que j’ai zappé par erreur sur « Touche pas à mon poste » la semaine dernière. Mais alors, là, mes amis, ALORS LA…

Première période.

Entre passes ratées, duels ou courses amorphes et occasions non converties des locaux, l’heure de jeu est atteinte en même temps que le fond de la boîte de Prozac. Les choses s’animent lorsque Hassan est lancé au cœur d’une défense de vieilles pines, bien tenu au chaud par la couverture de hors-jeu tricotée en fil d’Ecosse par Rekik. L’attaquant de Braga a beau avoir perdu son père la veille, ça ne l’empêche pas de pisser sur Mandanda comme sur une call-girl à un enterrement de vie de garçon (1-0, 61e).

L’avantage est mérité, et on est tellement contents de ce qui nous arrive que l’on remet le couvert dix minutes plus tard. Pressé par dégun, un milieu portugais – ne me forcez pas à retrouver son nom, de toute façon même Pierre Ménès réussissait la même action tellement on était absents – un milieu, donc, adresse la même passe dans la défense zigzag Spagagna-Rekik. Malgré l’idée saugrenue de Mandanda – faire un arrêt, pensez-donc – le ridicule n’en est pas moins atteint, puisque le ballon ricoche sur un Sparagna en train de se séguer. Plus vif que Rekik, lui-même occupé à se la toucher en chantant Vanina, Wilson Eduardo nous achève de près (2-0, 77e).

Et c’est alors que chacun d’entre nous se résigne à occuper sa fin de soirée, qui en encaissant les quolibets sur les réseaux sociaux, qui en se noyant dans l’alcool, qui en se lançant dans un marathon Xhamster vite avorté par la réminiscence de nos lacunes défensives devant la profusion d’orifices béants, c’est alors donc que nos joueurs, ces enfants de sarkozystes, nous gratifient du pire coup de pute qui soit en pareille soirée : nous faire espérer.

C’est tout d’abord Romain Alessandrini qui convertit un coup-franc consécutif à une faute sur Batshuayi (elle-même consécutive à une contre-attaque parfaitement anale mais n’ergotons pas – 2-1, 83e). Ensuite, le nouvel entrant Nkoudou réussit un débordement suivi d’un centre d’autant plus parfait que sa trajectoire en retrait prémunit Batshuayi contre toute position de hors-jeu. Pour inattendue qu’elle soit, l’offrande est transformée en but par Michy, pris d’une soudaine remémoration de ses qualités d’avant-centre (2-2, 87e).

L’OM est tout prêt de réussir le bragage d’un point absolument immérité au vu des 80 premières minutes, un peu comme lorsque l’honnête ménagère parvient en deux coups de maquillage et une fellation à repousser encore un peu l’échéance inéluctable du divorce. C’était sans compter sur notre capitaine, ce fier Steve que l’on aperçut rassembler ses coéquipiers au sortir de quarante premières minutes infâmes pour mieux les haranguer et les appeler à la révolte. Bah tiens. Notre Bravehart à nous, la seule chose qui le relie à William Wallace, c’est sa gueule de cornemuse en vier de porc. En une détente de lamentin obèse et un centre piteusement dévié sur le premier connard qui passe, en l’occurrence certainement pas l’un de nos défenseurs, Mandanda déchire le peu de dignité qui nous restait encore accrochée par miracle (3-2, 88e). Chapeau l’artiste.

 

Les joueurs

Mandanda (1/5) : Il y a le feu dans toute la maison, le mec réussit à préserver un seul slip, et encore par pure chance. Et à ce moment-là, il se coince les couilles dans l’élastique.

Sparagna (1+/5) : La seule satisfaction de la première mi-temps : en garçon bien élevé, il s’est fait un devoir de saloper la deuxième pour être au diapason des cadres.

Rekik (1/5) : Non mais c’est sûr, à côté de Rolando t’es un crack. Au niveau capillaire en tout cas, parce que sur le plan footballistique j’ai pas trop vu la différence.

Dja Djédjé (2/5) : Non mais c’est bien, tu t’es battu comme un damné juste pour ne pas te faire pourrir par les redoutables Bragaçois… Bragaouites… Bralgériens, merde, les autres, là. C’est rassurant, en vue du championnat.

Cabella (1/5, 61e) : C’est gentil d’entrer sans vouloir déranger mais tu sais, t’avais le droit de te montrer un peu, quand même.

Mendy (2-/5) : C’était grève de l’attaque hier soir ? Tu vas déchirer la jolie chemise blanche du président s’il n’accède pas à tes revendications, c’est ça ? Tu veux quoi, un transfert en Angleterre et un caleçon Bob l’Eponge, toi aussi ?

Diarra (2-/5) : Forcément, à lui faire faire la toupie thaïlandaise de longue pour rattraper la flemme des collègues, notre meilleure gagneuse va finir par s’essouffler.

Ocampos (83e) : Tu croyais pouvoir y échapper, à la purge collective, hein ?

Silva (0/5) : Deux siècles après l’indépendance, le mec n’a toujours pas compris qu’il n’était plus soumis au colonisateur. Le pire étant qu’il n’est même pas noir.

Isla (0/5) : Ce type a donc remporté la Copa America. Je n’avais pas vu un truc aussi mal traverser l’Atlantique depuis le vol AF447.

Alessandrini (1+/5) : Ouuuuuuuuuuuuuuaiiiiiiiiiiiiiiiis, un but ! A part ça ? De la merde, ma bonne dame.

Barrada (0/5) : Barrabarrabarrada bamba, se necesita una poca de gracia, yo no soy futbolero, soy fracasado, fracasado, fracasado.

Nkoudou (75e) : Force est de constater que George-Kevin (vous ai-je seulement dit que j’adorais ce prénom ?) n’a pas eu le temps de rater grand-chose, voire a réussi à placer une passe décisive.

Batshuayi (1+/5) : Ouaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis, un but ! Va chier.

 

L’invité zoologique : Mauro Vache

Avec son cousin Mauro Condé, ce bovin est l’invité approprié pour commenter avec moi ce match, et surtout réviser nos chants en vue des prochaines et inévitables interpellations de supporters pour dégradations en réunion, injures publiques et appels à la haine envers les natifs d’Orléans.

  • Les autres : C’est pas qu’ils aient du génie, mais au bout d’un moment ils ne pouvaient que se décider à cesser de rater leurs occasions.
  • Les images : C’est pas que ce soit folichon, mais les buts sont soit jolis soit rigolos, alors…
  • Le classement : Ce match nul entre Groningue et Liberec est une très bonne nouvelle sur le plan comptable, n’est-ce pas ? Allez, Roger, ressers-moi un p’tit cyanure-cassis pour la route.
  • Le masochisme : Si t’en a pas assez eu, nous te rappelons que l’académie du dernier OM-Lorient est là.
  • La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook (attention, nouveau compte), et sur Twitter. Après Didier A. dimanche, c’est Bas Dost qui remporte le concours zoologique, avec le soutien de notre Géranal favori.

 

En inlassable travailleur, Michel est sitôt le match terminé retourné sur Photoshop, pour nous livrer l’un de ces posters de motivation dont il a le secret.

Bises massilianales,

Blaah.

9 thoughts on “Braga-OM (3-2), La Canebière académie a des suintements acides

  1. Putain mais ils n’ont même pas été fatigué pour dimanche on va quand même les crever mais merde quoi!
    Si c’est pour jouer la coupe d’Europe comme des Lillois déclaré forfait bande de pine!

    Maintenant on a vu que Rolando est notre meilleur défenseur central, démerdez vous avec ça!

  2. Purée Blaah…. On est censés ne pas pouvoir se blairer (« rivalité » OM-PSG toussa), mais là vraiment, j’ai mal pour toi…. La saison de l’OM me fait penser à celle qu’à vécue Paris l’année où on frôle la relégation, à ceci près qu’on était pas non plus dans l’analité la plus totale (bon en fait si http://www.dailymotion.com/video/x5iu16_les-6-gestes-de-la-saison-du-psg_sport)…. Vous avez vraiment personne de potable issu du centre de formation ?

  3. Livraison express, bravo Blaah, tu ne dors donc jamais ?
    Après ce match, que trouvez d’autre à dire ? Que notre équipe a été encore une fois en dessous de tout ? Jusqu’où repousseront ils les limites de l’anal ?
    Puisqu’il n’est pas possible de virer les 3/4 de l’effectif, ne serait il pas possible de renvoyer ce clown de Michel chez Doyen sports ? Michel, cet imposteur qui trouve l’audace de déclarer en fin de match que nous avons fait une bonne première mi-temps alors que nous avons passé notre temps à défendre. La seule satisfaction au bout de 45 mn c’était de n’avoir pris aucun but, dû en grande partie à la maladresse des joueurs portugais. En seconde mi-temps, nos joueurs ont essayé d’attaquer et se sont fait punir, ils reviennent ensuite miraculeusement au score pour se faire planter une nouvelle fois dans l’instant suivant. Et ce tocard de Michel qui parle de manque de réussite…Mais ce match si on le perd 5-0 y a rien à redire.
    Depuis le début de la saison la maison brûle, on voit bien que Michel n’est pas l’homme de la situation, il a dilapidé l’héritage de Bielsa en 2 mois, la situation est alarmante mais ça n’a pas l’air de déranger grand monde au niveau de la direction qui reste silencieuse. L’heure est grave, nos joueurs finiront ils par prendre conscience du merdier dans lequel ils se sont fourrés ? Ils ont encore une fois fait preuve de suffisance, d’arrogance et d’un manque criant d’intelligence de jeu. Il est temps de sonner la révolte dans le vestiaire et de prendre le pouvoir, et pousser Michel à quitter le club au plus vite afin de le remplacer par une personne dont c’est le métier. Aujourd’hui même Antonetti ferait l’affaire mais virez moi cet escroc, vite !!!

  4. Quoi ? On a encore perdu ? Contre Angers ?

    ((« ‘ »‘ »‘ Allez l’OM ! ‘ »‘ »‘ »))

  5. Pour compenser j’ai décidé de supporter le Bayern Munich en parallèle. Ça m’aide à tenir. Ça et l’alcool.

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