« Les chasseurs débiles la puissance retrouveront et le lion transperceront. La première flèche d’un Maure nommé Salim proviendra. La seconde sera de plomb enduite. Moussa sera le nom de celui qui la décochera. Les troupes impuissantes de Jehan le Neurasthénique frapperont à leur tour par cinq fois, alors frémiront les portes de l’enfer », prédisait Nostradamus dont la capacité à raconter des conneries, en matière de football comme du reste, demeure légendaire.

 

Aioli les sapiens,

Après Arrache, Maazou et le 5-1 contre Montpellier, Lyon cherchait donc une nouvelle référence en matière de ridicule improbable et relance de carrières en perdition. Cela tombe bien, nous-mêmes sommes plutôt performants dans ce domaine.

 

L’équipe

On a longtemps évoqué la possibilité d’une défense à trois. Les débats tactiques commençaient à peine que la compo est tombée : un bon 4231 des familles…

Mandanda – Fanni-Nkoulou-Diawara-Mendy – Lemina-Cheyrou – Payet-Thauvin-Jo le Sconse – Gignac

 

Le match

Nos ancêtres se rendirent à Verdun la fleur au fusil, nous nous rendîmes à Gerland avec l’anus en chou-fleur. Et par un prompt renfort, nous nous vîmes faire la truie et menés au score. Absence de pressing des attaquants et des milieux. Défense ni alignée, ni au marquage. Humiliations récurrentes en un-contre-un. Deux questions président à ces premières minutes : 1°) nos joueurs se chient-ils dessus ou bien ont-ils collectivement démissionné ? 2°) au bout de combien de temps va-t-on encaisser le premier but ? Celui-ci arrive à la 16e minute, et c’est véritable chef d’œuvre collectif :

– On a un latéral gauche qui simule l’infirmité motrice cérébrale dès qu’il doit négocier un ballon en profondeur, mais on ne va surtout pas presser Grenier pour l’empêcher de faire une passe longue. De même, on va bien couvrir le hors-jeu comme il faut, sinon ce serait moins rigolo.

– Malgré tout, Lyon se démerde pour rater son centre. Qu’à cela ne tienne : on ne va sûrement pas se replacer pour empêcher Gourcuff de récupérer, avec un peu de chance il se blessera tout seul.

– Et enfin, parce qu’il n’y a pas de grandes nations sans grands hommes, Nkoulou s’élève à la hauteur de l’événement d’abord en jouant le hors-jeu alors que le passeur ne peut que donner un ballon en retrait, puis en se faisant souiller d’un dernier crochet par Lacazette, qui dépose la balle dans les filets (1-0, 16e).

A l’exception de quelques tentatives de Payet et surtout de Jo le Sconse à la 39e, le seul enseignement que nous pouvons tirer de ces 40 premières minutes relève du paradoxe physiologique : plus on serre les fesses, plus notre anus se dilate.

En fin de mi-temps, Bedimo se lance dans une randonnée à l’intérieur de notre camp, bien escorté par trois de nos joueurs veillant sans doute à ce qu’il ne se fasse pas agresser par une marmotte. Arrivé à l’entrée de notre surface, et bien que nous semblions disposés à l’accompagner sans encombre jusqu’au but, aux vestiaires voire aux putes après le match, Henri se décide à donner la balle à Gomis. Marqué par dégun, Bafé se promène jusqu’à Mandanda, qu’il ajuste tranquillement (2-0, 43e).

CA26but2Si on défendait ?
Pourquoi faire ?
T’as raison. Tiens, ressers-moi plutôt un fly.

Vercoutre peut bien fêter le but en sautillant comme un hippocampe magique : l’OM est totalement enfoncé dans cette première période, et personne ne croit à une remontée de nos joueurs. Personne, sauf quelques supporters lyonnais plus au fait que nous de l’analité potentielle de leur équipe. De fait, après un bon travail de Payet, Gignac passe dans un état de fureur que les ethnologues nomment « mes couilles maintenant » (une sorte de berserk méridional, sauf que nous on ne se croit pas obligé d’en faire des costumes de guignol au quai Branly). Bref, André-Pierre se saisit du ballon, accélère et place une mine du pied droit. Et c’est curieux, quand il levait les bras comme un con au moment du 2e but, j’aurais pourtant juré que Vercoutre avait bien des mains (2-1, 45e).

CA26but3Dis-moi Rémy, tu vas aussi le fêter avec tes supporters, celui-là ?

Revenir à un but de retard avant la mi-temps tient du véritable miracle, tant la prestation olympienne dépasse dans l’infamie les récentes confrontations face à Nantes ou Dortmund.

La reprise voit l’OM un peu plus impliqué, tandis que l’OL commence à reculer sur le mode « putain, pour quoi on va passer si on se fait rattraper par ces branques. » Pour autant, les attaques rhodaniennes continuent à dégrader nos slips, que l’on avait pourtant pris soin de retourner à la pause par mesure d’économie. La 56e minute voit l’OM passer en 433 à la faveur de l’entrée d’Imbula à la place de Jo le Sconse (Lemina en sentinelle, Cheyrou et Imbula en relayeurs, Payet à gauche et Thauvin à droite). L’OM pose davantage de problèmes à Lyon, qui commence à nous abandonner la possession de balle. Cela n’empêche pas nos adversaires de proposer les attaques les plus dangereuses, à l’exception d’une belle percée d’Imbula aboutissant à un centre difficilement dévié par Viercoutre.

Lyon concède alors un coup-franc bête (Thauvin excentré, dos à la surface suite à une remise en jeu). Florian tire le coup-franc directement : la balle rebondit sur les têtes de Lacazette et Bedimo, adoptant ainsi une trajectoire improbable qui lobe Viercoutre. Pour le coup, le gardien lyonnais est allumé de toutes parts un peu injustement : peu auraient pu lire la trajectoire de ce tir deux fois dévié. Mais de notre côté on s’en branle : le fait que ce but soit particulièrement moche rajoute au comique de la situation qui nous voit remonter deux buts en étant violés, souillés, humiliés, martyrisés dans le jeu (2-2, 79e).

CA26but4Le plus drôle reste toujours d’imaginer la tête de Jean-Michel Aulas au moment de ce genre de but.

Les dernières minutes peuvent donc faire entrer l’un de nos deux clubs au panthéon de la défaite anale, mais malgré des occasions de part et d’autre (coup-franc de Grenier contre tête de Thauvin), le score en reste ici et nous laisse donc un peu moins ridicules que les lyonnais.

 

Anigoscopie

Pas de grand enseignement ce soir, compte tenu du déroulement très particulier de la rencontre. Léger soulagement, le fait que nous soyons parvenus à remonter laisse à penser que le naufrage vécu pendant la majeure partie du match résulte de la peur de mal faire plus que d’un manque de volonté. Au moins, le mental est une chose que l’on peut travailler. Mais pour cela, était-il opportun de rééditer un 4231 dans lequel nos joueurs s’étaient déjà montrés très inhibés par le passé ? De ce point de vue, Anigo n’a montré aucun progrès par rapport à Baup, avec une équipe subissant dans les grandes largeurs avant de réagir.

Certes, le schéma n’est pas responsable de l’absence de combativité. Néanmoins, le « choc psychologique » n’aurait-il pas pu se produire si, symboliquement, les joueurs s’étaient vu proposer un changement radical de disposition tactique, comme un nouveau départ ?

 

Les notes

S. Mandanda (4-/5) : Il a tenu à ajouter sa (maigre) contribution personnelle à ce grand n’importe quoi en foirant soigneusement son jeu au pied. Sorti de ça, il nous sauve les miches plus d’une paire de fois.

N. Nkoulou (1-/5) : Il pourrait nous envoyer des doigts d’honneur, ce serait plus franc quant à sa volonté de s’investir dans l’équipe. Qu’il se méfie, José Anigo a sans doute déjà posé une option pour une visite du père Noël de Consolat à son domicile.

S. Diawara (3-/5) : Un joueur correct dans notre ligne défensive, qui nous permet d’éviter le « quatre-à-la-suite » anal.

B. Mendy (1+/5) : Certains entraîneurs interdisent à leurs latéraux de dépasser la ligne médiane. Je propose la même chose pour Benjamin, mais pour lui interdire de rentrer dans notre camp.

R. Fanni (1/5) : Rod en avait visiblement assez que le côté gauche attire tous les projecteurs. Il a donc fini par ressortir la panoplie de clown qui dormait dans son placard depuis plusieurs mois.

M. Lemina (2-/5) : Négué comme tout le monde en première mi-temps, plus à l’aise en sentinelle ensuite. Toujours quelques pertes de balles dangereuses qui auraient pu m’inciter à le sacquer, mais son coup d’épaule faisant voler Grenier-le-frêle m’a rendu indulgent.

B. Cheyrou (1/5) : Lui n’obtient pas le bonus jeunesse. Il a certes un peu mieux joué en deuxième mi-temps, mais bordel de merde, c’est aussi lui qui est censé avoir l’expérience pour guider l’équipe dans le naufrage de la première demi-heure.

D. Payet (1+/5) : Oh my God, they killed Dimitri again. Fucking bastards.

F. Thauvin (2+/5) : Inexistant en première période, mieux mais franchement pas terrible en seconde, jusqu’à ce coup-franc qu’il a le mérite d’obtenir et de transformer avec un gros coup de cul avec sa patte gauche magique.

Jo le Sconse (1/5) : Pas loin d’un but fantastique avec son bel extérieur du pied de la 39e minute. Il fallait bien ça pour se souvenir qu’il était sur le terrain.

AP Gignac (3-/5) : C’est très généreusement payé pour une seule action réussie, mais son engagement symbolisé par un but inscrit grâce à un gros vier de cire à une détermination sans faille a totalement changé le cours du match.

Les remplaçants

G. Imbula pour Jo le Sconse (56e, 3/5) : Entré après la tempête, il sert une prestation plutôt sereine et efficace.

K. Abdallah pour R. Fanni (77e) : A eu le temps de bien déconner comme il faut aussi, avec notamment une faute idiote à 19 mètres du but.

S. Khalifa pour D. Payet (77e) : Burp.

ViercoutreEt moi, et moi les gars, vous avez oublié de me noter !

L’invité zoologique : Joël Blatte

Grisâtre, austère, repoussante, la blatte appartient à la ligue des espèces antipathiques au même titre que la hyène, le calao terrestre, le blobfish et Bernard Lacombe. Elle était donc l’invitée approprié pour commenter avec moi ce match contre l’équipe préférée des experts comptables et des huissiers de justice.

Les autres : Comme nous, une équipe qui contient quelques fragments de talent mais dotée aussi d’une propension à la lose assez phénoménale. Grenier et Gourcuff constituent quant à eux la doublette la moins virile du monde.

Vu d’en face : La Gones académie ressortira-t-elle ses rosettes pour ce match ?

Une idée : Plutôt que de payer Joël Bats à accrocher des écharpes, Aulas pourrait peut-être lui demander d’entraîner les gardiens ?

« Oh là lààà ! Oh c’est nuuuul-euh. »: on te l’avait promise : la réaction de l’apprenti-CJP commentant l’expulsion de Payet contre Dortmund sur BeIn Sport.

Le duel infographique : Jo le Sconse vs Salim Arrache : ça bouge !

–  La carte postanale: La Yankee West Army nous envoie sa photo du déplacement. Ils décernent le prix du ridicule aux Lyonnais, qui balancent les chants enregistrés sur la sono du stade pour couvrir les chants des supporters marseillais.

–  L’envoyé spécianal : si toi aussi tu as des anecdotes à nous envoyer sur tes soirées au Vélodrome ou en déplacement, fais-le nous savoir sur Facebook ou Twitter.

–  La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique

–  Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Cette semaine, c’est l’ami Gwen Tagranmer qui remporte le concours zoologique.

–  Instant ludique : Avec « les Yeux de l’OM » continue à jouer avec les supporters :

YeuxOMOTooleLa bonne réponse était : Pierre Hotoul, de Périer, horrifié par la vision du match. Il n’a d’ailleurs pas donné signe de vie depuis.

 

Bises massilianales,

Blaah.

4 thoughts on “Lyon-OM (2-2), la Canebière Académie n’en revient pas

  1. salut Blaah,

    perso je trouve que c’est pire que sous elie baup le « jeu » développé, laisse tomber comme on était ridicule

    les joueurs sont à la ramasse, ne font pas d’efforts défensifs et se font baiser par des pupilles (j’ai eu l’impression que gourcuff c’est iniesta et gonalons c’est pirlo)

    bon après qu’on marque deux buts sur une frappe moisie de gignac la tanche (à part sa frappe il a rien fait , zéro capacité à garder le ballon, zéro technique, zéro pressing, zéro)
    et une même pas cadrée de thauvin le streaker, franchement c’est moche pour vous

    ça fait de la peine de voir notre club aussi faible dans le jeu proposé, les lyonnais idem
    parce que pas gagner ce match là pour eux, c’est aussi honteux que notre jeu

    mais je crois que depuis anigo c encore pire
    ptet que la cassure vient du match contre lille, on est nullissime depuis

  2. Catastrophique…AU bout de 10 minutes ma femme regarde le score et me demande pourquoi j’ai déjà plus d’insulte pour nos joueurs alors qu’on est à 0-0…Je lui ai dis « Si on continu comme ça on va en prendre 8 … »
    Anigo ne semble pas savoir une autre solution tactique que « Les couilles », Abdalha est clairement plus sur que Fani, Mendy plus il joue, plus tu veux Morel…
    Espérons qu’il y aura tentative de 3-5-2 je vois aucune autre solution sans autre coach…

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