Montpellier-OM (3-1), La Canebière académie se perd en route

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Quelqu’un aurait une aspirine ?

Tout va trop vite dans le football. Surtout les attaquants adverses.

Aïoli les sapiens,

Autant vous le dire tout de suite, cette académie a connu quelques péripéties entre le moment de cette rencontre très oubliable à Montpellier et ce compte-rendu. Mais trêve de bavardages.

 

L’équipe

En l’absence de Gomis, blessé, Aaron Leya Iseka se voit offrir une occasion rêvée de gagner du temps de jeu. C’est le moment que choisit notre jeune attaquant, dont les ratés face à Bordeaux nous avaient déjà alertés sur une émotivité certaine, pour nous gratifier du forfait le plus stupide constaté depuis deux ans et la sortie forcée d’Ayew faute de maillot de rechange : Aaron s’est tout simplement planté de lieu de rendez-vous, attendant à l’aéroport de Marignane son équipe partant en bus de la Commanderie.

Njie occupe par conséquent le front de l’attaque. Sakai est ménagé au profit de Rod Fanni et, changements majeurs, Cabella prend place dans l’entrejeu tandis qu’Alessandrini éjecte Sarr du onze de départ. L’honnêteté commande de confesser que ces modifications, a priori, nous paraissaient plutôt bien senties, comme quoi quatre ans de Canebière académie marquées par des déceptions et des maltraitances de rondelle en tout genre n’empêchent pas l’auteur de ces lignes de persister dans une naïveté qui confine au crétinisme. C’est bien la peine de me moquer des électeurs socialistes, tiens.

 

Le match

Montpellier profite de notre position avancée pour initier les débats par du jeu vertical plutôt efficace. Sur une remontée de balle, Doria franchit le milieu pour aller au pressing, laissant Rolando disputer un duel de vitesse avec Mounié. Avec la puissance qu’on lui connaît, le Portugais maîtrise sans mal l’attaquant Montpelliérain. Emporté par son élan, il tacle jusqu’à l’aéroport de Fréjorgues où est en train d’atterrir l’avion d’Aaron Iseka leya après un passage par Roissy. Juché sur les épaules de notre défenseur, Aaron parvient à la Mosson juste à temps pour inscrire son nom sur la feuille de match. On joue la moinsquatrième minute et nul ne s’est aperçu de l’événement, d’autant que le diffuseur n’a pas encore pris l’antenne, focalisé sur la demi-finale de Guy Forget contre Jonas Svensson au tournoi de Bercy.

[Message de la rédaction – nous sommes contraints d’interrompre le déroulement de cette académie suite à des irrégularités chronologiques indépendantes de notre volonté. Le mouvement conjugué de Messieurs Doria, Rolando et Mounié à la quatrième minute de ce match semble avoir provoqué une brèche dans le continuum spatio-temporel – ce que l’on nomme dans le jargon un blougou à sens giratoire inversé ayant provoqué la chute de l’académie dans une dimension parallèle. L’auteur a pu nous joindre par téléphone de Teotihuacan, où l’accident l’a téléporté par mégarde. Il est en bonne santé et la diffusion de gifs de Gwen Tagrenmer détourne pour l’instant l’attention de ses hôtes, si bien qu’aucun sacrifice humain n’est redouté dans l’immédiat. D’après nos calculs, seule une perturbation majeure de cette réalité alternative, un cataclysme de probabilité faible, serait à même de rouvrir un portail vers notre monde. Dans l’attente, l’éditeur l’a invité, je cite, à « se sortir les doigts du fion et à continuer son résumé s’il veut qu’on renouvelle son CDD, dimension parallèle ou pas. » Dans l’attente du rétablissement de la situation, nous vous remercions de votre patience]

 

Dans la foulée de cette arrivée in extremis, Michy Batshuayi se met en évidence à la 29e femtoseconde, justifiant sa titularisation en concluant d’un extérieur subtil une relance de Thauvin relayée par Cabella (0-1, 0,29e). En totale maîtrise, l’OM possède le ballon tout en laissant les Montpelliérains sortir de leur camp. Seule une passe mal ajustée de Lopez provoque un léger frisson dans l’arrière-garde olympienne : Camara est lancé dans le dos de Bedimo et centre pour Boudebouz, lequel tente d’enchaîner contrôle et tir avant l’intervention de Rolando. Passage à l’heure d’hiver oblige, l’ensemble des horloges reculent alors d’une heure. Le journal télévisé de l’ORTF s’ouvre sur l’intervention d’un expert dont nous rediffusons ici l’analyse.

« Bien sûr, on n’en est qu’au stade des hypothèses, mais le ralenti nous donne des éléments précieux : Doria presse dans le vide, Rolando au contraire recule de cinq mètres. La déperdition d’énergie qui s’ensuit est colossale, puisqu’elle est proportionnelle au carré de leur masse, qui est très importante. Si vous voulez mon avis, ils ont proprement enculé l’espace-temps, ces sagouins. »

Tokyo, 23 janvier 1315 ap. JC. Rolando a le temps de monter au pressing et adresse un tampon à l’attaquant héraultais. Doria se jette sur la balle et dégage d’un grand coup de tatane dont il a le secret : infléchie par la rotation de la Terre et la courbure du plan en fonction du poids de nos défenseurs, la trajectoire du cuir amène celui-ci à franchir la ligne de changement de date avant de retomber dans les pieds de Franck Sauzée, qui contrôle parfaitement avant de renvoyer le jeu vers l’avant. Sur le côté gauche, Alessandrini et Bedimo combinent. Mal renvoyé par Georges Frêche, le ballon revient sur Romain, qui centre alors pour Thauvin. La tête de Florian heurte le poteau, le gardien, le poteau, le gardien, le poteau, le gardien, le poteau, le gardien et finit dans le but (0-2, t+?(hG/2?c5)e).

 

[Message de la rédaction : à la mention d’une passe décisive de Romain Alessandrini, le continuum espace-temps s’est de nouveau fracturé, renvoyant ainsi l’auteur à sa table de travail et l’académie à son cours normal. Merci de votre compréhension.]

le ballon revient sur Romain, qui centre alors pour Thauvin. La tête de Florian heurte le poteau, le gardien et finit dans le but (0-1, ……….)

pouf pouf, on me signale que, pendant que je me débattais dans une dimension parallèle, Boudebouz a ouvert le score à la 4e, puis doublé la mise à la 36e en profitant à chaque fois d’une récupération inexistante au milieu et d’une défense plus lourde à manœuvrer qu’un supertanker. Garcia avoue une erreur tactique dans la composition  de départ, qu’il corrige à la pause en passant dans un 4231 plus dense, dont Rémy Cabella fait les frais.

Tout ceci nous amène à cette 52e minute où, donc, Alessandrini et Bedimo parviennent à combiner pour la première fois de la rencontre. Comme je le disais, le ballon revient sur Romain, qui centre alors pour Thauvin. La tête de Florian heurte le poteau, le gardien et finit dans le but (2-1, 52e).

L’OM récupère mieux et sa domination s’exerce désormais dans le camp montpelliérain. Les espoirs d’égalisation sont d’autant plus vifs que les Occitans se replient et ne comptent plus que sur des contre-attaques. Sur l’une d’elles, un long ballon est adressé du milieu de terrain ou Doria vient presser

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PUTAIN, MAIS VOUS ALLEZ ARRÊTER DE LE LAISSER GRAND OUVERT, CE PORTAIL SPATIO-TEMPOREL, OUI OU MERDE ?

 

[Message de la rédaction – Suite à une nouvelle fracture du continuum trucbidule, là, nous avons reçu ce message par pigeon voyageur de la part de l’auteur :

« Cher Horsjeu, tu vas rire, mais il semble que j’aie été de nouveau téléporté à Teotihuacan. Je suis bien traité, mes amis nahuas ont été bien contents de me revoir. On a mangé du peyotl, on a sacrifié des paysans, on s’est bien amusé. Les copains m’ont présenté à Tlaloc : si j’ai bien compris c’est une divinité qui sert à plein de choses, il m’ont tout énuméré mais je ne suis pas certain d’arriver à tout retenir. De toute façon, là-bas, tout le monde l’appelle « celui qu’il ne faut surtout pas faire chier », pour simplifier ; une sorte de Jacques-Henri Eyraud local, quoi. Bon, bref, tout ça pour te dire que j’ai un peu du mal à trouver de la wifi ici, surtout que d’après leur calendrier, on est à peu près en l’an 535 de notre ère. Ou de la leur, je sais plus, j’avoue que je suis en plein jet-lag, là. Enfin, si tu veux être gentil, préviens mes lecteurs que j’aurai un peu de mal à ne pas rendre l’académie en retard (communsymbole de notre défense centrale, ptdr). Je vais tâcher de trouver un trou de vier pour rentrer dans notre dimension dès que je peux [il semble que notre auteur veuille en fait parler d’un « trou de ver », ndlr]. Sauf si c’est Donald Trump et Nicolas Sarkozy qui gagnent les élections, dans ce cas je préfère rester dans mon monde parallèle et continuer à me torcher avec des feuilles d’agave. Bisous anaux. »

La dernière demi-heure n’est qu’une lente agonie, l’OM tentant mollement de se remettre de la fessée. Ce n’est qu’à l’orée du temps additionnel que Bafé Gomis profite d’un relâchement de la défense monégasque pour sauver l’honneur, en transformant un pénalty consécutif à une faute de Sidibé (4-1, 90e).

[Message de la rédaction – La rédaction constate avec plaisir que l’auteur est parvenu à s’extirper de sa dimension précolombienne. Il semble malheureusement que, porté par son enthousiasme, il ait dépassé le temps présent pour académiser le match contre Monaco qui s’est déroulé dans trois semaines. Enfin, si l’on peut dire. Quoi qu’il en soit, soyez assurés que nous mettons tout en œuvre pour procéder aux derniers ajustements afin que votre académie puisse reprendre – enfin – son cours normal.]

Voilà. Ca y est. Me revoici. Laissez-moi vous dire qu’on ne m’y reprendra plus, à partir en voyage interdimensionnel. C’est mal indiqué, c’est peu confortable, et ils ne servent même pas de cacahuètes en classe économique. Tiens, par contre, je vous ai ramené un souvenir du monde parallèle, figurez-vous que là-bas Horsjeu.net a trouvé un sponsor (si si, regardez là). Ca a l’air plus professionnel mais ne vous y trompez pas, les académiciens n’y sont pas mieux payés. C’est d’ailleurs aussi pour cela que je suis rentré.

Nous sommes le 7 novembre 2016 et, trois jours plus tôt, l’OM a perdu comme une bouse à Montpellier. Nous en étions restés au moment où notre défense laissait dans son dos des béances mesurables en unités astronomiques, se traduisant par un troisième but de Mounié à la 57e. La dernière demi-heure n’est qu’une lente agonie, l’OM tentant mollement de se remettre de la fessée. Ce n’est qu’à l’orée des dix dernières minutes qu’Hiroki Sakai profite d’un relâchement de la défense monégasque pour réaliser une belle action ponctué d’un tir fini à la pisse.

 

Les joueurs

Pelé (2-/5) : La main moins ferme qu’un concurrent à l’issue des 24 heures de la branlette.

Rolando (1-/5) : Toujours aussi dur sur l’homme, le problème étant ici qu’il n’a jamais réussi à le rattraper, l’homme.

Doria (1/5) : Un poil moins lent que son camarade, il a eu la bonne idée de rééquilibrer les débats en se jetant au pressing histoire d’y prendre un courant d’air et d’avoir ensuite 10 mètres de plus à rattraper. Bref, ce ne sont pas les qualités et les défauts de nos défenseurs qui vont donner envie à l’équipe de jouer haut.

Fanni (1/5) : Victime collatérale des désagréments quantiques sus-mentionnés, Rod s’est retrouvé projeté au poste de latéral droit à l’âge de 45 ans. Il ne sait pas comment il a atterri là, nous non plus, mais une chose est certaine : l’essentiel sera d’en sortir.

Sakai (2/5) : Lui, c’est le contraire des défenseurs centraux, on gagne à le voir jouer loin de notre camp.

Bedimo (1+/5) : De toute évidence, Henri a lui aussi été victime d’une courbure de l’Univers qui l’a téléporté au fond de la calanque de la Redonne, où il broute des posidonies depuis désormais trois mois. Réciproquement, c’est une holothurie qui a pris sa place au poste de latéral gauche, où elle est parvenue à se faire suffisamment discrète pour que personne ne se soit jusqu’ici aperçu de la substitution. Remettre chacun à sa place sera une gageure, bien qu’il existe un détail permettant de les discerner : celui qui n’expulse pas ses intestins par l’anus, c’est notre joueur, l’autre c’est le concombre de mer.

Diarra (1+/5) : Constance de planque.

Lopez (2/5) : Oui, il est adroit, il sent bien le jeu et toute cette sorte de choses. On n’oubliera pas cependant sa perte de balle fatale sur le 2e but.

Cabella (?/5) : Etre remplacé à la pause par Zambo Anguissa, ça te donne une idée de l’infini.

Zambo Anguissa (45e, 3/5) : Encore une preuve que tout est relatif : les soirs où l’on joue comme des viers, les performances d’André Frank semblent correctes.

Thauvin (3/5) : En mode hyperespace, il suit sa route sans se préoccuper des moments où ses partenaires sombrent dans l’analité. Que cela dure.

Tlaloc (5/5) : Intraitable dans l’entrejeu, il a apporté la pluie nourricière et anéanti les ennemis avec l’ardeur qu’on lui connaît. Son renouvellement de contrat pour un montant de quatre sacrifices d’enfants noyés par mois semble une bonne affaire.

[Message de la rédaction : Sergio Ramos est une salope.]

Alessandrini (2-/5) : On attendait beaucoup de lui après son interview-vérité de la semaine. Au final, une passe décisive qui aura fait fermer les bouches de… de pas grand monde en fait, ce qui est un peu regrettable, et surtout sans doute pas la sienne, ce qui l’est beaucoup.

Njie (1/5) : OK, vu son gabarit, attaquant de pointe était un rôle ingrat. Ce qui n’explique pas pour autant l’extérieur du pied huit mètres à côté des cages et la palanquée de hors-jeu concédés tous plus bêtement les uns que les autres.

Rabillard (75e) : De Ceglie n’est plus là pour lui faire des passes décisives, ça se ressent.

 

L’invité zoologique : Laurent Pionniématode.

Puisque nous parlions tantôt de trous de vers, quoi de mieux qu’un nématode pour commenter avec moi ce match hautement dispensable. Petit et assez dégueulasse d’aspect, le ver rond n’en est pas moins armé pour filer la chiasse à tout un bataillon de commandos de marine surarmés. Bref, il faut s’en méfier.

– Les autres : Vifs et intelligents, deux qualités suffisantes pour nous exploser.

– Le classement : Douzièmes, un ventre mou bien douillet pour supporter les premiers frimas.

– Les images : Un résumé dispensable, tant cette académie était concise et limpide.

– La page abonnement : Pour que vive l’Alterfoot cananal historique.

– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Babas remporte le concours zoologique, pour de bon cette fois.

 

Ca devait arriver : à force de faire les cons avec les,portails spatio-temporels, notre charnière centrale a fusionné avec les Bogdanov. Mis au courant de l’incident, Rudi Garcia a déclaré : « J’en ai rien à foutre, vous vous êtes mis dedans tout seuls, vous vous démerdez. Je vous donne quinze jours pour revenir à la Commanderie avec une apparence normale, vous me faites déjà assez peur d’habitude. ».

 

Bises massilianales,

Blaah.

13 thoughts on “Montpellier-OM (3-1), La Canebière académie se perd en route

    1. Plutôt celle de l’année 1315 qui, figurez vous Arsène, est aussi l’année de naissance des frères Rolandanov et Dorianov.
      Quitte à voyager dans le temps, ne pourrait-on pas passer plutôt un petit séjour au début des années 90…il reste de la place dans la Delorean ?

  1. Si je puis me permettre, les nichons devraient être en face de Tlaloc et de son 5/5.
    Je n’aurais pas imagé comme ça

        1. Bah ça dépend aussi du format nichon. Et dans le cas présent ça tire sur la rétine.

      1. Il n’est pas rompu à ce genre d’image dans cette noble académie.
        Comme quoi ce n’est pas si simple de mettre des belles images de nichons

        1. C’est entendu. Blaah sera envoyé en stage de Gifs nichons chez Homerc durant les 2 prochaines semaines. Faites en sorte que ce soit un véritable échange, et nous finirons par lire le texte entre les Gifs de tes académies.

  2. Marseille Montpellier 169km . 2h09min en voiture, 9h en vélo. Je n’ai pas encore les mots…C’est pour jouer sans attaquant en plus ? A.l.l.e.z L’OM !

    Mccourte démisSsion. ! J’ai pas vu le match.Une académie qui prend 45cm de zgueg en quelques voyages spacieux, au final, c’est très bieng.

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