Nice-OM (3-0), La Canebière académie perd le fil
Sampaoli lâché par ses joueurs ?

Aïoli les sapiens,
C’est ce que l’on attendait : voir une équipe de réprouvés, dont la plupart des composantes viennent de tutoyer les tréfonds de la honte sportive, profiter d’un changement d’entraîneur pour enfin retrouver le chemin de la dignité. On n’attend pas de miracles en termes de résultats ou de jeu, non, juste ceci : de la dignité. Une équipe consciente de ses défauts et qui travaille collectivement à les améliorer, galvanisée par la simple envie de bien faire, soudée par les épreuves du passé. On voulait retrouver de la joie, on voulait retrouver le sens du jeu et, sans même tirer des plans sur la comète quant à d’éventuels succès futurs, juste se dire que cette bande de sales gosses est capable, si elle le veut bien, de renverser les montagnes. Oui, c’est cet état d’esprit, c’est cette rédemption, que l’on attendait, et c’est bien ce à quoi nous avons eu droit hier soir. En regardant le XV de France.

L’équipe
Mandanda
Lirola – Alvaro (Khaoui, 69e) – Balerdi – Caleta-Car– Nagatomo (Sakai, 15e)
Thauvin – Gueye – Ntcham (Luis Henrique, 45e)
Payet (Benedetto, 73e) – Milik
Rongier et Amavi n’en finissent pas d’être presque de retour. Kamara étant suspendu et Cuisance blessé de dernière minute, c’est au milieu de terrain que s’effectuent les changements, Gueye et Ntcham devenant titulaires.
Le match
La rencontre commence avec de l’envie et du rythme des deux côtés, la première occasion échéant rapidement à Nagatomo. Servi par un amour de centre de Thauvin, lui-même lancé par Lirola, le Japonais arrive seul au second poteau. Grisé par sa propre pointe de vitesse, il rate hélas sa reprise. 5 minutes plus tard, Yuto laisse un muscle sur la pelouse et doit être remplacé par Sakai.
On commence à entrevoir ce à quoi le 532 (ou 352 ou 541… bref) sampaolesque prétend ressembler à la faveur de quelques belles combinaisons impliquant le plus souvent Payet, Thauvin et Lirola. Tout n’est pas rose pour autant puisque, dans le domaine défensif, Gouiri entreprend de souiller Alvaro pendant toute cette première période.
Si Balerdi écope le plus souvent avec une élégance limite bandatoire, la fragilité olympienne sur le côté droit n’en est pas moins criante. Traumatisé, Alvaro refuse même de se livrer au duel avec ce même Gouiri en pleine surface : le Niçois profite de l’absence d’opposition pour centrer une main dans le slip à l’entrée des six-mètres, où Thuram se défait habilement de Balerdi et visse une tête imparable (1-0, 34e).
Le coup est dur pour un OM qui n’a jusqu’ici pas démérité mais qui, sans gâcher la lecture du reste de cette académie, nous redonne bien vite l’occasion d’insulter des mères. Passe encore sur l’impression de forme physique de grand-mère qui émane de ces joueurs, nous ne sommes pas dans leurs fibres musculaires pour savoir si celle-ci est fondée ou pas. En revanche, si nous avons cité plus haut quelques joueurs de bonne volonté, force et de constater que d’autres restent traumatisés par l’époque où des narcotrafiquants mexicains semblaient susurrer à chaque contrôle de nos joueurs : « on tient ta femme et tes enfants, tu vas faire sagement un contrôle et une passe vers l’arrière et tout se passera bien pour eux. » Les lancements de jeu d’Alvaro, Celata-Car ou Sakai, entre autres, évoquent cet enfant de 4 ans en haut du petit plongeoir, hésitant pendant des heures à se demander « j’y vais ou j’y vais pas » avant de finalement redescendre de l’échelle. Payet, lui, devient de plus en plus difficile à trouver entre les lignes et revient se mêler aux premiers relanceurs, contribuant à l’absence de solution devant.
Un semblant d’espoir revient néanmoins avant la pause, quand Lirola élimine son vis-à-vis d’un grand pont et voit son centre repoussé sur Payet, qui se précipite et ne cadre pas. Puis, au cœur du jeu, Milik et Thauvin s’essaient à des une-deux bien sentis, qui trouvent pour meilleur résultat une frappe du Polonais difficilement repoussée. Ainsi, malgré le score défavorable, rien ne semble perdu à la pause.
Une nouvelle fois, le poste de milieu droit semble sinistré, faisant encore l’objet d’un changement à la mi-temps. Ntcham sort remplacé par Luis Henrique : Sakai passe à gauche de la défense et Balerdi monte aux côtés de Gueye.
Le match reprend slipomètre au taquet, quand Payet joue un corner en retrait pour Luis Henrique. L’idée se défend mais la frappe gentillette du Brésilien est facilement contrée et initie immédiatement une contre-attaque de six Niçois, qui trouvent le moyen de gâcher un surnombre immense. Cette action illustre les nouveaux rapports de force, qui voient l’OM patauger sans idée et Nice se procurer des occasions en contre. Après 25 minutes de marasme, Sampaoli tente un dernier coup en sortant Alvaro pour Khaoui. Balerdi redescend, Sakai prend le côté droit de la défense, et Luis Henrique est confirmé comme latéral gauche à vocation forcément offensive.
Et c’est à ce moment-là que l’on se souvient que dans les attributs du latéral gauche, on trouve aussi le fait de remettre le ballon en jeu. Ça n’a l’air de rien dit comme ça mais pour Luis Henrique, cette tâche inhabituelle suffit à lui procurer un AVC. En guise de remise en jeu, il adresse une saucisse bien vicieuse à Balerdi, qui cède à la panique et le ballon à Gouiri. Le Niçois résiste au retour de Leo et, légèrement excentré, glisse la balle entre les jambes de Mandanda (2-0, 74e).
Les attitudes olympiennes confirment également que les intentions de révolte, on peut s’en faire un suppo : Caleta-Car prend son carton jaune pour un savatage gratuit, Payet ne fait même plus l’effort d’empêcher la balle de sortir, et Thauvin envoie des tartines au hasard, bref : nous voici revenus au bon vieux temps. Un gros cafouillage dans notre surface est près de nous voir encaisser le troisième but quand, de manière on ne peut plus inattendue, surgit un éclair dans le marasme. Après un premier centre repoussé, Thauvin récupère et sert Lirola, dont le centre parfait trouve Benedetto pour une reprise en ciseau absolument somptueuse. Alors que les hélicobites vrombissent et que le ballon est déjà posé dans le rond central, la VAR vient nous rappeler qu’elle n’a que faire des esthètes, et signale ce que le juge de touche avait omis de signaler : à savoir que Dario était hors-jeu d’un bon mètre.
Cet ultime coup du sort achève de faire basculer l’OM en mode « rien à péter », et c’est ainsi que ni Caleta-Car ni Balerdi ne s’opposent à la frappe de Dolberg (sur le poteau), ni à la reprise de Claude-Maurice (sur Mandanda), ni à la seconde reprise de Claude-Maurice (3-0, 91e). Voici donc comment, après première mi-temps très honnête, l’OM retombe dans ses travers comportementaux pour subir ce qui représente, au tableau d’affichage en tout cas, sa plus grosse branlée de la saison en championnat.
Les joueurs
Mandanda (2/5) : Point positif : il s’est enfin fait prescrire des lentilles de contact, ce qui a pour effet spectaculaire de voir ses relances atterrir dans les pieds de ses équipiers et non un mètre à côté. Point négatif : ce but assassin encaissé en plein milieu de la cage comme le premier Yohann Pelé venu.
Lirola (2+/5) : Aucune compassion pour les prolétaires de la défense occupés à s’escrimer devant Amine Gouri : Pol, lui, était appelé à de plus nobles destinées, comme par exemple participer à la quasi-totalité des mouvements offensifs olympiens. Pour Pol, le football c’est comme le reste, il faut des gens tout en haut pour que le succès ruisselle (avec tout le succès que l’on connaît à cette théorie).
Alvaro (1/5) : Après plus d’un semestre à peaufiner son geste technique favori et qui convenait parfaitement à l’OM jusqu’ici, à savoir le regard noir en disant aux autres d’arrêter de faire de la merde, Alvaro va désormais devoir élargir sa palette à différentes petites choses inhérentes au fait de jouer au football.
Khaoui (69e) : Saïf-Eddine peut-être, mais pour ce qui est du football on se rapproche plus du couteau à beurre.
Balerdi (2-/5) : Brillant pendant une mi-temps, avec plusieurs combinés récupération + sortie de balle de haute volée, ce que même son marquage lâché sur le premier but a à peine entaché. Ce petit arrogant s’est dès lors fait sévèrement bizuter tout au long de la seconde mi-temps, par tous les joueurs qui passaient à sa portée, partenaires compris.
Caleta-Car (1/5) : Il voulait entendre « You’ll never walk alone » vociféré avec l’accent scouser, il va passer une semaine à entendre « Deja de caminar, hijo de puta» vociféré avec l’accent de Santa Fe.
Nagatomo (NN/5) : Finition (à la) clinique.
Sakai (15e, 2-/5) : Polyvalent comme un joker, utile comme le deux de bite.
Gueye (2/5) : Pas terrible mais rien que le fait de voir des passes vers l’avant me suffit à lui épargner les baffes qu’on réservera à d’autres.
Thauvin (2/5) : Bien en rythme en début de match avec de belles intentions et des passes précises, avant de rater des centres malgré une bonne volonté, puis de finir par manquer des passes dont il n’avait plus rien à foutre.
Ntcham (1/5) : Encore sorti à la pause, Olivier enchaîne les entraîneurs comme d’autres enchaînent les speed-datings. Encore quelques râteaux de ce genre et il aura de quoi ouvrir un Leroy-Merlin.
Luis Henrique (45e, 1+/5) : Non mais il est jeune et il ne maîtrise pas toutes les subtilités du football. Après tout, ne pas mettre son central dans la merde sur une touche, je crois qu’il faut attendre les U12 pour l’apprendre.
Payet (2-/5) : Plein de petits cœurs sur mon carnet de notes, qui correspondent à des passes à forte vocation esthétique. Et pourtant, malgré tout cet amour, Dimitri a peu à peu fait honneur à son nom scout : Rougail Toxique a fini par sortir à un quart d’heure de la fin et après avoir donné des envies de coups de pied au cul de la part de tous les suiveurs de la rencontre.
Benedetto (73e) : But somptueux mais malheureusement refusé, ce qui n’est pas si grave : l’important, c’est de savoir qu’il peut encore réussir ça.
Milik (2/5) : Avec nous, il va falloir qu’Arkadiusz apprenne le sens de « profiter de chaque occasion comme s’il s’agissait de la dernière ». Effectivement, quand on est avant-centre de cet OM-là, n’importe quel ballon touché a une chance d’être le dernier du match.
L’invité zoologique : Morgan Schneiderlynx
Ce n’est pas le plus grand fauve de la planète mais bon, quand une pintade trisomique lui tombe sous les crocs, le lynx ne se privera jamais d’en faire un bon repas. Il est donc l’invité approprié pour nous commenter la punition du soir.
– Les autres : On aurait aimé les voir malmenés sur plus d’une mi-temps, ce qui aurait donné un match bien agréable et permis de mieux apprécier leur réel répondant. Plus d’impact dans les duels et un Gouiri de gala ont suffi à nous éteindre.
– Le classement : Lens reprend trois points d’avance sur nous tandis que Rennes et Montpellier reviennent à un point. Voici de quoi pimenter la lutte pour l’UEFA Conference League (a priori, il s’agit d’une sorte de coupe intertoto du pneu moustache).
– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter. Blon s’est montré assez attentif pour remporter un concours zoologique tardivement annoncé.
Bises massilianales,
Blaah.
OM!! La plus grosse branlée de la saison en championnat. OM!!
Merci de me faire rire malgré un match a s’arracher les poils des testicouilles avec les dents…
Mention spécial a Rougaille Toxique (2-/5 ? Quelle étrange bienveillance !) qui je l’espère se fera emmurer par son tatoué de coach.
Courage a nous.
le deux de bite ?
Lapin compris.
https://youtu.be/xiudCgZ1WWo
Moi non plus. C’est quoi ?
Ça doit être plus fort que le un de bite
C’est comme le deux de trèfle ou le deux de carreau mais en encore plus pourri. Le deux de bite.