OM-Arsenal (1-2), la Canebière Académie rejoint die Mester, die Besten, les grandes équipes, the chaaaaampions

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Blaah victime de harcèlement Morel.

« A la réflexion, j’aurais plutôt dû choisir David Guetta comme DJ », s’interrogeait George II le jour de son couronnement.

 

Aioli les sapiens,

Ca y est, c’est l’Europe, la grande, la vraie, avec DJ Haendel aux commandes, donc. La fièvre s’empare du Vieux-Port, les jeunes de Félix Pyat descendent s’emparer des portables et appareils photos de supporters londoniens, et ton dromadaire s’empare d’un pack de douze pour suivre les premiers pas olympiens dans la compétition.

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Tout petit, Per Mertesacker montrait déjà un rapport particulier à la coupe d’Europe

Aujourd’hui, c’est gala, donc je te donne une académie longue comme ce que tu veux, avec des gifs et tout. Si tu veux aller droit au but, tu peux cliquer directement sur ce qui t’intéresse : l’équipe, le match, les notes, l’invité zoologique, l’envoyé spécianal.

L’équipe

Après son repos forcé pour cause de suspension contre Toulouse, Andre Ayew revient. Longtemps espéré, Diawara est en revanche indisponible, ce qui donne :

Mandanda – Fanni-Nkoulou-Mendes-Morel – Romao-Imbula – A. Ayew-Valbuena-Payet – Gignac.

 

Le match

Les 15 premières minutes voient les deux équipes tenter de se porter vers l’avant. Cela profite surtout à Arsenal, qui profite de nos pertes de balles offensives pour chercher le plus souvent Walcott à droite. Morel souffre mais tient bon, et l’OM s’en sort sans trop de dommages. Peu à peu, les Marseillais se stabilisent : le replacement et le pressing irréprochables des milieux, la concentration des défenseurs, la solidarité qui permet de compenser quelques erreurs de placement réduisent les Londoniens à l’impuissance. Ceux-ci abusent en effet des relances longues et manquent de vivacité dans leurs transmissions, ce qui les empêche de profiter de leurs rares décalages. Quant aux olympiens, ils proposent un bloc s’efforçant de se porter rapidement à l’attaque, ce qui devient difficile à compter de la demi-heure de jeu. Les remontées de balle impliquant Imbula, Valbuena et/ou Ayew, particulièrement efficaces permettent néanmoins de prendre à revers les milieux d’Arsenal.

Au cours de la mi-temps, l’OM parvient à mettre les Gunners en difficulté : nos actions les plus productives viennent principalement de l’apport des latéraux permettant des combinaisons à trois en espace réduit (Fanni-Valbuena-Payet pour la plus belle occasion olympienne). Evidemment, dans ces situations, que Mathieu ou André perdent la balle et les espaces se créent, ce que la défense parvient à rattraper. Seule ombre au tableau, Gignac peine à trouver sa place, entre dézonages utiles à la conservation mais ne produisant aucune accélération du jeu, et situations gâchées par des hors-jeu évitables.

CombiCeci est une combinaison

Bonne première mi-temps, mais des occasions non concrétisées : dans le schéma habituel, l’OM prend un but de con juste après la pause. Ici, surprise, c’est Arsenal qui laisse sa concentration au vestiaire, avec un ensemble pressing amorphe+marquage élastique tout près de bénéficier à Fanni.  Dans les minutes qui suivent, les rapports de force évoluent : Arsenal presse plus haut et gêne nos premières relances, les montées olympiennes ont lieu en ordre plus dispersé. Conséquence : sur nos pertes de balle, les Londoniens sont beaucoup plus rapides à envoyer des contres. Leur jeu plus fluide amène Gibbs, puis Wilshere à solliciter Mandanda. Nos incursions deviennent plus timides, jusqu’à l’heure de jeu où Mertesacker puis Morel décident de contribuer à la légende de leurs clubs respectifs.

Mertesacouille

 

Morelotarie

Après le succès du nanar « Megashark vs Giant Octopus », NRJ12 envisage de récidiver en programmant « Jeremiah Moron vs Mertesacouille »

 

Dans ce combat de titans, c’est donc l’otarie réunionnaise qui l’emporte face à la saucisse géante (but de Walcott, 65e). Sonnés par cette démonstration, les Olympiens perdent pied. La cohésion offensive, qui commençait déjà à se déliter avant le but, se dégrade encore. Les actions démarrent de plus loin et nos attaquants commencent à s’enfermer dans leurs travers, à savoir conserver la balle trop longtemps et tenter des percussions stéréotypées. Arsenal gère ces faibles attaques d’autant plus facilement que les Gunners s’appliquent avant tout à quadriller le terrain défensivement.

L’entrée de Jo le Sconse ne change rien à l’affaire, remplaçant Payet sans apporter beaucoup plus de créativité. Le remplacement de Gignac, totalement inoffensif en 2e mi-temps, aurait-il été plus pertinent ? Baup prend en fin de match le risque de faire sortir Imbula pour Thauvin, sans grand résultat si ce n’est une sanction quelques minutes plus tard : après une première alerte sur notre droite de la part d’Özil, Ramsay perfore plein axe et, tandis que Giroud embarque Lucas Mendes d’un clin d’œil coquin, voit sa frappe déviée par Nkoulou tromper Mandanda (85e).

GiroudMendes Il a beau s’en défendre, le beau cul de Giroud semble doté d’une force d’attraction sans égale sur les jeunes Brésiliens

La suite est anecdotique, jusqu’à la 91e minute de jeu et une erreur de Ramsay, qui se traduit par un pénalty obtenu par Ayew l’Ancien et transformé par Ayew le Jeune.

Au bilan, on retiendra un OM volontaire et appliqué mais une nouvelle fois trahi par un manque de réalisme flagrant (Morel, bien sûr, mais aussi des occasions manquées de peu et un déchet rédhibitoire à l’approche de la surface). « L’OM apprend », lit-on partout au lendemain du match. C’est oublier que l’OM n’est tout de même pas novice : après tant de défaites similaires en Ligue des Champions, les Olympiens font cependant penser à ce grand dadais, à qui il a fallu tripler son CP avant de retenir que deux et deux font quatre.

 

Les notes

S. Mandanda (4/5) : Ce qui est bien, c’est que ses défenseurs ne font jamais de conneries en même temps, mais toujours à tour de rôle. C’est sans doute le secret de sa concentration. Deux belles parades en début de mi-temps

N. Nkoulou (4/5) : Nicolas poursuit son retour vers le haut niveau, avec ce match solide. Tant mieux si l’on peut arrêter de se préoccuper pour ce poste-là.

L. Mendes (3/5) : Pas mal non plus. La cohésion de l’équipe lui évite de devoir faire de longues courses, ce qui lui permet de jouer dans le registre où il est le meilleur. Naïf sur le second but, où il entend Olivier Giroud lui glisser : « Tu viens jouer au petit chaperon rouge ? C’est moi qui fournis le pot de beurre. »

R. Fanni (3+/5) : Rarement ennuyé sur son côté, à l’exception de la fin du match. Il a très activement participé au jeu offensif, sans grande réussite cependant. Un bonus pour son beau tir de la 46e minute, malgré la surprise de bénéficier d’une erreur de marquage qu’il est en général le premier à offrir aux adversaires.

J. Morel (lassitude/5) : Les Allemands avaient Lothar Matthäus, nous avons Lotarie Bourrée. Jusqu’ici son match était passable (même s’il a souffert sa race en début de rencontre), mais son karma de merde a fait la différence. Les progrès et les bonnes performances constatés depuis la fin de saison dernière, on peut s’en faire un suppo : dans les grands moments, Jérémy reste avant tout Morel.

A. Romao (3/5) : Un bon match dans l’ensemble, malgré une ou deux inattentions qui auraient pu coûter cher. Sa principale erreur reste son pied dans la gueule de Mertesacker : non seulement ce geste aurait pu valoir un pénalty, mais en plus il aurait pu blesser notre principal atout offensif.

G. Imbula (4/5) : Après ses performances récentes, je craignais les dégâts liés à sa jeunesse et à son manque de rigueur défensive. Eh bien, que veux-tu que je te dise, ça fait encore un jugement que l’on peut se mettre au cul : entre récupération, remontées de balles voire percussions offensives, Gianelli a été quasi-parfait.

A. Ayew (3+/5) : Une combativité phénoménale qui m’a même fait envisager le 5/5 pendant quelques minutes. Mais à deuxième vue, André a effectué trop de mauvais choix pour que l’on puisse parler d’une prestation totalement aboutie.

D. Payet (3-/5) : Lui, en revanche, la rediffusion du match lui rend hommage. Malgré une activité faible en apparence, il est impliqué dans la plupart des actions olympiennes. Hélas, la Ligue des Champions a un point commun avec la neurochirurgie : le manque de tranchant et de précision dans les zones décisives ne pardonne pas.

M. Valbuena (3/5) : Le cas typique du match que l’on pourrait qualifier de « slip à deux faces ». Côté étoilé devant, son rôle essentiel dans l’organisation des offensives marseillaises, rendu plus efficace par une capacité à lâcher le ballon plus tôt que d’habitude. Côté marron derrière, de nombreuses pertes de balle évitables et la réapparition des corners tirés pour Passe-Partout.

AP Gignac (1/5) : Trop en avance sur ses 20 hors-jeu, trop en retard pour convertir la boulette de Mertesacker (là où Brandao aurait envoyé le ballon et le joueur trouer les filets), trop sur le côté pour gêner la défense centrale. La seule chose qui vient à point chez Gignac, ce sont ses steaks. Est-il seulement adapté pour jouer dans un schéma à une seule pointe ?

 

Les remplaçants

Jo le Sconse pour Payet (75e) : son entrée dans un climat de résignation n’a pas contribué à révolutionner le jeu. Il a le mérite de poser ses couilles sur le point de pénalty en fin de match.

F. Thauvin pour Imbula (79e) : pour une fois que Baup effectue un changement autre que poste pour poste, on ne va pas se plaindre. Bon, ça a foiré, mais quand même.

S. Khalifa pour Valbuena (88e) : Cette manie de ne le faire rentrer que quand tout est plié va finir par s’apparenter à du harcèlement moral.

 

L’invité zoologique : Mesut la Rascasse

Pas la peine de te présenter l’invité zoologique de ce match, sa renommée a déjà fait le tour du globe (oculaire). Contre toute attente, Mesut a échappée à la vente à la criée avant de se faire harponner par les défenseurs marseillais. Comme dans la bouillabaisse, la présence de la rascasse a été très discrète ce soir, mais néanmoins indispensable. Voici donc les observations recueillies par notre scorpénidé :

–          Les autres : sans doute bien l’équipe la plus faible du premier chapeau. Leur facilité à s’empêtrer dans le milieu de terrain adverse et des défenseurs douteux risquent de constituer leurs principaux handicaps. Mais en 2e mi-temps les Londoniens, Ramsay notamment, ont joué plus conformément à leur statut. Lui et Walcott, particulièrement actif, ont été récompensés.

–          Le classement : Défaite à domicile au 1er match, on n va pas se mentir, ça pue, d’autant que d’après les échos, Naples et Dortmund ont livré un match d’un très haut niveau. Reste que mathématiquement, tout reste à jouer, et que par fulgurances l’OM est capable d’emmerder quelques équipes. On pourrait qualifier de teste le prochain déplacement à Dortmund, privé de nombreux joueurs. Ce serait oublier que deux matches de championnat sont à jouer dans l’intervalle : si par malheur notre série sans victoire se poursuivait, c’est dans un contexte autrement plus tendu que nous retrouverions l’Europe.

–          Le groupe académique : prends des nouvelles de nos concurrents grâce au Géranal Désarmé, à Jean Colère et à San Gennaro.

–          L’alter-match : Petit-Pont-Moulon te raconte le match tel qu’il aurait dû se passer.

–          Les jeunes : Chez les -19, Arsenal s’impose 1-4 face à l’OM. Notre but est offert par une magnifique régissade du gardien adverse, dont je ne retrouve pas la trace en vidéo hélas.

–          La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique

–          Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et Twitter.

 

L’envoyé spécianal

Petit-Pont-Moulon, toujours lui, nous parle de l’ambiance au Vélodrome :

L’avant-match

(…)

Comme d’habitude, nous avons droit aux éclats de voix du nouveau speaker, dont je tairai le nom pour ne pas mettre en danger sa famille.

Un peu bourrées, voire beaucoup bourrés, nous prenons donc place dans le virage avec l’intime conviction que l’équipe peut aller chercher quelque chose. (…)

Le Match

Une ambiance des grands soirs, donc. On espère que l’équipe sera à la hauteur.
Tout au long du match, et même après ce but concédé sur une nouvelle couille de Morel, le public a encouragé, chanté et sauté ! Un vrai public. Ça fait plaisir.

Pour avoir été dans la même tribune lors de la réception des supporteurs de Newcastle ou Bolton il y a quelques années, je peux vous certifié que ceux d’Arsenal ont été ridicules. Pas un bruit jusqu’au but, quelques chants après, pas de quoi mettre en valeur la célèbre ferveur des supporteurs anglais. Déception.

L’après-Match

J’ai quand même ce sentiment que l’OM a été bon, pas assez, indéniablement.
Alors tu regardes en l’air (une de mes habitudes). Tu ne vois même plus les étoiles pour te faire rêver. Et ouais, on voulait couvrir le stade, il est couvert. On perd parfois ses repères sur des conneries.

Alors, on descend la tribune, on boit une dernière bière pour motiver son retour et on regagne sa voiture, pour finalement rentrer avec beaucoup de regrets.

 

Bises massilianales,

Blaah.

14 thoughts on “OM-Arsenal (1-2), la Canebière Académie rejoint die Mester, die Besten, les grandes équipes, the chaaaaampions

  1. La chorale chantant « Rejoice! Rejoice! » alors que le mec a envie d’hurler de douleur… C’est beau comme un symbole, comme un message divin! Hallelujah mes frères!

  2. @rushrush Non, à la première vision du match, j’ai aussi pensé l’assassiner dans les notes. Mais après l’avoir revu le lendemain, je suis bien obligé de constater qu’il est indispensable, même quand il déconne. Mais clairement, c’était pas du Valbuena de gala.

  3. je suis blaah-zé blaah-zé par les erreurs répétées de Morel qui plombent les bonnes prestations de l’OM

    et par le jeu de Gignac (qui est cousin avec Yohan Mollo en plus de Pancho A., merci wiki)

  4. Morel, il aurait pu contrer la frappe, mais il a préféré se jeter par terre, comme une première fois.

  5. Pour les gifs, la prochaine fois tu auras une pensée pour ceux qui ont un tel à peine mieux qu’un 3310 et qui ont pas mal galéré

  6. André Pierre manitas de la bitas

    blaah tu regales! meilleur qu’une relance en tribune d’Habib Beye

  7. Morel qualité filtre/5: est-ce vraiment la peine d’en rajouter? Morel a le niveau pour jouer en championnat (hormis contre Paris et Monaco), mais en LdC ce n’est vraiment plus possible. La seule consigne que Wenger a transmis à ses attaquants était de mettre la pression sur notre petit Jérémy, stratégie fourbe mais payante et qui risque de se reproduire contre les bosh et les ritals. Et comme un symbole Ferrero Rocher, Wenger qui offre un concert de louanges en conférence d’après match aux joueurs olympiens…quel fourbe ce Wenger, j’espère qu’ils finiront dernier de ce groupe de la mort qui tue.

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