OM-Le Havre (5-1) : La Canebière Académie se décoince
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Aïoli les sapiens,
Comme tout le monde, l’OM revient de la parenthèse calendale en trouvant sur son bureau le bon gros dossier de merde qu’on espérait secrètement voir disparaître par magie pendant les fêtes : en football, ce bâton merdeux, c’est l’équipe de bas de Ligain et son absence totale d’ambition sportive en dehors de la négation du football, armée de blocquéquipe arapédique à faire pleurer les éducateurs sportifs.
D’ailleurs, à voir l’entrain avec lequel ces Olympiens se sont attelés audit dossier hier soir, j’aimerais bien qu’ils nous donnent des astuces pour revenir aussi motivés un 6 janvier. Peut-être que nous aussi, on devrait faire des STAGES DE TEAM BUILDING DE MALLEMORT, après tout.
Les Longorious Basterds
Rulli
Murillo– Balerdi – Cornelius (Bakola, 79e)
Luis Henrique– Rabiot – Rongier (Rowe, 73e) – Merlin (Garcia, 73e)
Greenwood (honte à nous)– Maupay (Wahi, 58e) – Nadir (Koné, 46e)
Seul changement notable par rapport à la fin d’année, Nadir est titularisé pour pallier l’absence de dernière minute d’Højbjerg.
Le match
Comme prévu, le Havre applique au Vélodrome la tactique qui a déjà souri à d’autres moins-que-rien cette saison : nous pousser au suicide à force de nous fracasser inlassablement contre un blocéquipe classé 11 sur l’échelle de Mohs (ça veut dire que tu lances un diamant contre cette défense, c’est le diamant qui pète comme un œuf frais).
Du coup, nous joueurs ressemblent un peu aux tapirs du zoo de la Barben quand leurs soigneurs leur donnent un enrichissement. Ca tourne autour, ça donne des coups de patte, ça renifle, bref, ça cherche le meilleur moyen d’attraper le navet que ces connards ont cru amusant de cacher sous huit couches d’emballage. Les approches se diversifient, marquées surtout par des frappes de loin mais aussi une tête lobée de Rabiot sur corner, sauvée sur la ligne.
Largement avertis du traquenard, les Olympiens ne se contentent pas de se séguer en attendant que ça passe : même si les sorties de balle sont lentes, on assiste à des projections, des duels énergiques, des récupérations hautes… La patience oui, l’attentisme non, bordel de merde. Certes, cela n’empêche pas ces vingt premières minutes d’être largement marquées du sceau de l’impuissance.
Dans ce contexte, les projections de nos latéraux apportent des ressources bienvenues : une admirable transversale de Greenwood (honte à nous) trouve Merlin lancé dans le dos de la défense. Sans contrôle, Quentin redresse un centre parfait au point de pénalty, où ne se trouve absolument dégun. Cela n’empêche pas un Navrais de paniquer et de caguer une amour de relance dans l’axe, où se trouve Valentin Rongier. Ou plutôt, le body snatcher qui a pris l’apparence de Valentin Rongier, et qui se trahit en envoyant une lourde parfaite au ras du poteau, là où notre milieu de terrain aurait invariablement queuté une poussette chétive. Comme quoi, quand les extraterrestres nous disent qu’ils viennent nous remplacer pour améliorer l’espèce humaine, ils ne nous mentent pas sur la marchandise (1-0, 25e).
Détail cocasse : face à une telle contrariété, non seulement nos adversaires n’ont pas prévu de plan B, mais ils sont même infoutus de suivre leur plan de base plus longtemps : c’est l’effet ketchup, où un but suffit à transformer une purge fadasse en déluge de sauce sucrée. On remarquera cependant la caractéristique notable de notre second but, construit par un amour de combinaison en espaces réduits : si l’on se met à percer les coffres-forts adverses en plein cœur, peut-être que cela fera réfléchir nos futurs adversaires et les dissuadera enfin un tout petit peu de nous opposer de telles immondices. Ainsi, Greenwood, Merlin et Nadir opèrent un joli triangle à gauche de la surface : Bilan accélère sans être gêné par son défenseur et peut fêter son premier but d’une délicieuse douceur croisée poteau rentrant (2-0, 39e).
L’affaire étant entendue, ce n’est même plus la peine de risquer de se faire mal en défendant, semblent se dirent les Navrais. Une habile combinaison entre Luis Henrique et Murillo envoie ainsi le Panaméen souiller son défenseur avant de centrer au deuxième poteau : gêné par dégun, Merlin remet de la tête à Maupay dans les six-mètres. Pas davantage contrarié par des défenseurs à qui il rend pourtant une tête, Neal dépose un astucieux coup de casque dans le petit filet, là ou aurait dû se trouver l’ultime défenseur normand si celui-ci n’avait pas eu l’idée saugrenue d’aller se cacher derrière son gardien (3-0, 43e).
Buteur heureux mais victime d’un carton jaune évitable en toute fin de mi-temps, Nadir est remplacé par Koné. L’OM reprend la seconde période par le même « taper-taper-taper » qu’il avait fini la première : une nouvelle combinaison au cœur du bloc adverse envoie Maupay résister à son défenseur avant d’aller défier le gardien, maladroitement hélas. Mais le jeu direct n’est pas pour autant écarté de la panoplie : Greenwood (honte à nous) lance ainsi Neal plein axe, dont le lob est cette fois-ci de qualité mais détourné de justesse par le gardien sur la barre.
La réussite fuyant Neal, De Zerbi tente de remplacer ce dernier par Wahi, des fois que le karma ne se soit pas inversé de l’un à l’autre. Bingo : de son camp, Murillo adresse une ouverture parfaite qui envoie Greenwood (honte à nous) dans le dos de la défense. D’un extérieur parfait, le premier centre pour le second qui conclut une main dans le slip (4-0, 66e).
Cette promenade de digestion des excès du réveillon amène les Olympiens à relâcher quelque peu leur vigilance, d’où des incursions havraises superflues pendant la dernière demi-heure. Pas de quoi se gâcher le plaisir cependant, d’autant qu’une nouvelle manigance des larrons Luis Henrique et Murillo aboutit à une nouvelle action décisive de notre défenseur, en l’occurrence un centre pour Garcia tranquille dans les six-mètres (5-0, 75e).
Même la réduction du score normande n’altère pas le caractère idéal de cette journée de reprise, puisque ce but d’André Ayew donne l’occasion au Vélodrome d’un hommage aussi sympathique qu’émouvant à notre ancien joueur. On passera donc sur le laxisme de la défense, qui laisse trop facilement s’effectuer un débordement à droite, quand au centre Rabiot lâche le marquage sur Ayew, que les interventions tardives de Balerdi et Rulli n’empêchent pas de placer sa tête (5-1, 85e).
Comme d’habitude, la nullité de l’adversaire nuance les conclusions à tirer de ce match. On constate toutefois que blocquéquipe bas n’est plus synonyme de purgeasse absolue, ce qui en soi représente une vraie avancée autant qu’un signal ferme adressé à nos futurs adversaires.
Les joueurs
Rulli (3-/5) : On peine à lui en vouloir de sa sortie aussi désespérée que foirée sur le but d’Ayew, quand dans des temps pas si lointains nos gardiens se serait contentés de rester comme des stassis sur leur ligne en disant aux défenseurs « oh ben non, qu’est-ce que vous avez foutu, les gars ».
Murillo (4+/5) : Ah bah oui mais ça vous l’aviez pas intégré : si vous faites que défendre, ça implique qu’Amir pourra attaquer autant qu’il veut sur son côté droit. Et un Amir Murillo qui attaque autant qu’il veut sur son côté droit, vous n’aimez pas ça, mais alors là, pas du tout.
Balerdi (3/5) : D’une extrême prudence dans les relances, après avoir vécu quelques interceptions slipométriques en fin d’année. Comme de leur côté il ne fallait pas compter sur l’attaque navraise pour lui donner des frissons, Leo a passé un match on ne peut plus tranquille.
Cornelius (3/5) : Moins déchaîné que Murillo en face mais n’oublie pas cependant d’offrir quelques surnombres aux copains enragués devant.
Bakola (79e) : Bienvenue, minot.
Luis Henrique (3+/5) : Néglige pour une fois ses statistiques personnelles tout en faisant croquer les amis, un vrai bon gars.
Merlin (4/5) : Une teinture blanche qui nous ramène tout droit à la mode des années 1995. Une faute de goût regrettable, mais si c’est le prix à payer pour qu’il nous fasse des matchs de Nantais des années 1995, on fera l’effort d’accepter.
Garcia (73e) : Autant de groove que le peu regretté Gerson, sauf que lui, on n’a pas envie de lui coller une baffe un match sur deux.
Rongier (4/5) : Tellement fayot que lui, quand il prend une bonne résolution (« faire autre chose qu’une frappe de merde quand j’ai un ballon à vingt mètres), il la tient. Personne ne fait ça, normalement.
Rowe (73e) : Ce match avait tout pour que Jonathan reparte de l’avant, mais son coup de mou de fin d’année semble se poursuivre.
Rabiot (3/5) : Puisque le Rongieur a pour une fois choisi la lumière, c’est Adrien qui a endossé le rôle de celui qui fait tout partout sans faire de bruit.
Nadir (3+/5) : Espérons sans lui porter la poisse que le pire soit définitivement derrière lui.
Koné (46e, 2/5) : Il est à craindre que ce gentil garçon n’ait tout bonnement un problème de niveau.
Greenwood (honte à nous, 4/5) : A sans aucun doute une nouvelle fois fait la joie de tous ces parents qui ont offert à leur gosse un maillot floqué à son nom pour Noël.
Maupay (4-/5) : Déjà qu’il est vanneur quand il fait un bon match, les Havrais peuvent s’estimer heureux qu’il n’ait pas marqué toutes ses occasions. Avec un coup du chapeau, il aurait tenu 8 heures au Marrakech du rire rien que sur leur gueule.
Wahi (58e, 3+/5) : Ne s’est pas procuré un moulon d’occasions mais bon, un but, c’est déjà le début d’un remontage de pente.
L’invité zoologique : Gautier Lloryctérope
L’oryctérope, ou cochon de terre, est une créature informe qui ne semble être venue sur terre pour aucune autre raison que de faire rire les quelques esprits tordus qui s’intéressent à elle. Voici ses observations :
- Les autres : Qui ne tente rien n’a rien (et si ma tante en avait on l’appellerait mon oncle, mais cette seconde maxime nous éloigne du sujet).
- Coming next : Attention, la semaine prochaine on va entrer dans du un peu gros, et je ne parle pas que de Steve Mandanda : un déplacement à Rennes est en effet programmé samedi soir, avant la réception de Lille le mardi 14.
- Les réseaux : ton dromadaire blatère surFacebook et BlueSky. Olivier L. remporte le concours zoologique.
Bises massilianales,
Blaah
Et bien moi, je l’aimais, Gerson.
Super acad merci ! Très emprunté le Koné en effeet
Merci beaucoup blaah pour cette super acad – être un sujet de la Canebière académie c’est clairement le haut point de la saison du HAC, visiblement les joueurs ne sont pas trop concernés par ce qui se passe sur le terrain
Au moins la défaite habituelle est plus facile à prendre quand elle donne une Canebière académie a suivre !
Bonne fin de saison a toi et à ton OM :)
Merci pour cette acade.