« Tu veux un ballon de foot ?« , déclarait Pennywise le clown aux enfants marseillais terrorisés.
Aioli les sapiens,
Aujourd’hui, j’ai eu la visite de mes cousins qui bossent dans d’autres ménageries, itinérantes celles-ci. Il se peut que leur compagnie ait quelque peu influencé ma vision du match.
L’équipe
A part Ayew, tout le monde est en place, ce qui permet à José d’aligner une équipe-type, avec le fameux 442 losange conduit par Valbuena, que nous espérions depuis longtemps :
Zampano – Medrano-Pinder-Grüss-Zavatta– Romao-Cheyrou-Imbula-Valbuena–Thauvin-Gignac
Le match
Anigoscopie :
Bon, ça va cinq minutes, de rigoler, mais au lendemain de cette défaite ce sont avant tout la colère et l’abattement qui dominent. Nous voici avec une seconde humiliation de rang, après celle subie à Lyon en coupe de la ligue, et celle-ci est appelée à s’inscrire durablement dans notre panthéon anal.
Le pire est que tout n’a pas été si mauvais, très loin s’en faut : Valbuena revient bien de blessure et son entente avec Thauvin et Gignac fonctionne à merveille. Mais, autant la chance nous a accompagnés jusqu’à la deuxième place toute la fin de saison précédente, autant aucune tuile ne semble devoir nous être épargnée en ce moment. Les blessures de Mathieu et d’André Ayew nous ont torpillés, des pénaltys évidents nous sont refusés et, surtout, aucune erreur défensive ne nous est pardonnée. Et Dieu sait qu’il y en a, des erreurs défensives…
Le motif de colère, il est surtout ici : plus que des limites individuelles et collectives (bien réelles certes), comment interpréter les défaillances de Nkoulou et Diawara autrement que par un état d’esprit totalement inadapté à la compétition ? Nous avons vu des défenseurs expérimentés, dont les indéniables qualités ont été prouvées par le passé, se faire martyriser pendant 90 minutes par une équipe B niçoise emmenée par des puceaux de 16, 17, 18 ans. Anigo regrettait que nos joueurs se soient comportés comme des enfants et non comme des adultes ; j’aurais pour ma part apprécié qu’ils se comportassent comme les enfants que nous vîmes hier soir sous le maillot rouge et noir. Si l’expression « faute professionnelle » est souvent galvaudée dans le football, elle ne peut pas être plus appropriée qu’à cette rencontre contre Nice. Alors que nos faibles performances en championnat puis l’élimination sans combattre en coupe de la ligue ont fait de cette Coupe de France l’un des derniers objectifs majeurs de notre saison, nos défenseurs n’ont rien moins que chié sur la tête des de leur partenaires, du staff et des supporters en omettant de faire preuve de l’application et de la concentration qu’un entraîneur de juniors jugerait élémentaires.
En ce sens, nous ne pouvons qu’être navrés de l’absence d’impact apparent de José Anigo sur le mental de l’équipe. Si nous avions pu accepter de remettre nos attentes en termes de qualité de jeu à l’arrivée d’un entraîneur compétent à l’inter-saison, tout au moins espérions-nous que l’équipe fasse honneur à la réputation de son entraîneur : maladroit, peu subtil et encore moins élégant dans son expression, mais avec l’amour de Marseille chevillé au corps. Cette combativité, nous l’avons aperçue chez certains, dont Gignac évidemment, mais elle est inexistante par ailleurs. La colère est là, donc, et naît également de la sensation qu’aucun événement ne saurait stopper notre décadence, hormis la rencontre de Margarita avec un prince arabe, chinois, américain, enfin on s’en branle pourvu qu’il ait du pognon. Mais faute de croire aux contes de fées, nous en sommes réduits à écouter le président s’accrocher à un projet de Dortmund du Sud aussi dérisoire les discours de Kim Jong-un, promettant la lune pendant que son pays gratte dans la fange (oui, l’ampleur de l’humiliation d’hier n’incite pas à la mesure).
Reste au final cette désagréable impression que notre fin de saison oscillera entre ennui et déroutes avant la grande braderie du mercato, alors que paradoxalement la reconquête de la troisième place en Ligue 1 devient un objectif plus crédible aujourd’hui qu’il y a quelques semaines. Autant dire que le déplacement à Monaco représentera un tournant de la saison, comme le match contre Nice avant lui, le match de Lyon avant eux, etc.
Les notes :
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B. Cheyrou (2/5) : Il a fait ce qu’il a pu pour mettre un peu de sérieux dans ce foutoir, sans trop de réussite.
G. Imbula (2-/5) : Du mieux dans le jeu offensif, ce qui était bien le minimum face à cette équipe. Il disparaît cependant en seconde période.
M. Valbuena (3/5) : Il nous avait manqué.
F. Thauvin (3+/5) : Il a martyrisé du Niçois toute la première mi-temps et contribue au n’importe quoi général avec son but chanceux. Encore trop de choix « Jolesconcesques » dans la finition, à l’image de son dernier tir en tribunes alors que deux attaquants attendaient le centre.
AP Gignac (4+/5) : Un doublé beau comme une séquestration d’actionnaire : c’est flamboyant, ça permet de garder un minimum de dignité et de fierté, mais ça ne réécrit jamais l’histoire.
Les remplaçants
S. Khalifa pour G. Imbula (70e) : Lui aussi nous a gratifiés d’un geste d’anthologie.
R. Fanni pour K. Abdallah (76e) : Entré pour participer au festival, il offre entre autres analités une belle couverture de hors-jeu sur le 5e but.
D. Payet pour F. Thauvin (81e) : Revenu à sa condition de mort-vivant, il faudra attendre le prochain solstice pour le revoir faire quelque chose.
L’invité zoologique : le Phacomochère d’Espigoule
Invité spécial dans cette journée triste, le phacomochère d’Espigoule vient nous annoncer la nouvelle réalisation de Christian Philibert : Afrik’Aioli, ou le déplacement d’Espigoule à Toubacouta, Sénégal. Va vite voir ça pour te remonter le moral, en plus il y a de l’Olympique de Marseille dedans (bande-annonce). En attendant, voici les observations diverses recueillies par notre suidé mythique :
– Les autres : Ils savent honorer notre hospitalité.
– Les images : honte (et encore, je n’ai pas le Gif de la tête plongeante de Khalifa…)
– Un autre coup de gueule de notre camarade Petit-Pont-Moulon
– La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique
– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Bravo à Didier A. qui remporte le concours zoologique de ce week-end.
Vaï les gars, il y aura des jours meilleurs.
Bises massilianales,
Blaah.
* « inénarrable ». Faites pas chier.
D’accord sur tout sauf Romao, qui est bien meilleur que Imbula…Et oui son péno est débile, mais que dire si ce n’est que c’est le seul qui est au moins revenu défendre….
Lala lalalalala lala lalalalalala allez allez le cirque le cirque!!!!!
Merci pour cette acad’, vivement les jours meilleurs…
ça pique le cul de se faire mettre par des aiglonettes niçoises en mode cagole
mandanda pas décisif
défense à caguer en spray un jour de vent contraire
milieu à chaque fois dépassé
attaque enfin complémentaire
à noter le remplacement d’imbula juste après la rentrée de digard, merci anigogol pour ce choix tactique de merde
la rage de perdre contre ces p*tes estrosiennes…
Imbula jouait?
Fanni est vraiment la dernière des salopes.
Excellente acad’! Il t’en a fallu du courage pour retranscrire les inénarrables exploits de la bande à l’Ane Igo. De plus, l’utilisation et la maîtrise du passé simple donne une touche vintage tout à fait appréciable à la lecture (et c’est rare sur horsjeu.net). Franchement, en tant que supporteur d’un club rival, je me suis bien marré en 1ère mi-temps: 8000 spectateurs, ambiance pourrie, pelouse pourrie, des Niçois de 16/17 ans en sur-réussite, des Marseillais qui s’agacaient… bref, un bon match de merde pour vous. Mais pendant la 2ème, je me suis maintes fois demandé jusqu’où vous pouviez descendre dans la médiocrité… Et bien là, c’était niveau intergalactique (dédicace à Khalifa, la palme d’Oranale). Pour conclure, pour chaque abonnement une corde devrait être offerte l’année prochaine, ça éviterait des suicides lents et douloureux au Pastaga!
sur-réussiteS
Quel talent. Blaah président.
C’est beau. Le match a fait tilter le slipomètre ?
super acad Blaah, t’en pense quoi du communiqué des South winners ?
@Jacques J’avais prévu, il me restait un stock de couches de Dromadette.
@Pierro J’en pense que menacer les joueurs, ce n’est pas forcément une bonne idée si on veut justement qu’ils se concentrent sur leur jeu. Après, quand tu as le sentiment qu’on se fout de ta gueule et que tu sais que tu n’auras aucune prise sur les événements, tu as envie de tout casser, c’est une réaction naturelle. Enfin, c’est naturel chez ma fille de deux ans et demi en tout cas. Mais entre ça et l’histoire du tag immonde de ce vendredi matin (même si les deux épisodes sont différents, on ne peut pas comparer l’acte isolé d’un abruti avec l’acte réfléchi d’une association structurée – ne riez pas, merci), entre les deux épisodes, donc on voit quand même un beau climat de merde qui s’installe. Et une nouvelle fois, je ne vois pas comment on peut travailler sereinement là-dedans.
D’un autre côté, je ne sais pas à quelle période on a travaillé sereinement à l’OM. Des supporters parlent de crise sans précédent, faut quand même pas déconner. Sans remonter jusqu’à l’avant-Tapie, rien que la période 2000-2003 était quand même bien plus dégueulasse que maintenant.