Aïoli les sapiens !

Mes relations avec la Ménagerie ne s’arrangent pas. Pourtant, j’avais fait preuve de bonne volonté en acceptant de participer au programme de parrainage des nouveaux pensionnaires. Je me suis fait pote avec Aramis le jaguar, un sacré déconneur aussi, celui-là. On s’est proposés pour accueillir les nouvelles antilopes : on avait plein de bonnes idées pour leur proposer un week-end d’intégration inoubliable. Bah ça n’a pas manqué, on a été convoqués dès le lendemain chez le directeur : paraîtrait qu’elles ne sont pas en état d’être présentées au public, ces pauvres chochottes. Bon, tu me diras, ça n’a rien de très original. Ouais, sauf que cette fois-ci, cet enculé n’a rien trouvé de mieux comme punition que de me sucrer l’ADSL.

Va-t-en mater le match maintenant, avec un streaming pourri qui saute toute les 30 secondes. Ca me fait penser au bon vieux temps où tu espinchais les pornos de Canal en crypté avec ta passoire, sauf qu’à l’époque t’étais pas embauché pour en faire l’académie le lendemain (ceci dit, si ça peut être une idée pour faire revenir Moké…). Tout ça pour te dire de ne pas hésiter à corriger mes impressions en commentaires, je me ferai un plaisir de n’en avoir rien à foutre, comme d’hab.

Le match, donc. Là, brouillé ou pas, c’est de toute façon difficile de savoir quoi en penser. Dans l’absolu, on peut saluer un bon résultat chez une équipe qui, quoi qu’en dise l’entraîneur, est taillée pour réaliser une très bonne saison. Au final, l’équilibre résulte d’une succession de déséquilibres, des phases de nette domination alternant entre les deux équipes. Peu de temps morts donc, dans ce match agréable à suivre. L’OM mène deux fois au score et se fait remonter sur deux buts bêtes qui, pour résulter d’erreurs individuelles, s’avèrent néanmoins trop récurrents pour ne pas questionner l’équipe sur son manque d’automatismes collectifs.

La phrase précédente m’ayant valu une qualification au « Championnat l’Équipe d’enfonçage de portes ouvertes par des expressions élégantes », il est temps de passer aux notes.

S. Mandanda (1/5) : Au nombre d’utilisations à son sujet du commentaire « D’accord, il a merdé mais il faut se souvenir de tout ce qu’il a fait pour nous », Steve vient de ravir la première place à Philippe Pétain.

N. Nkoulou (2/5) : « Match caleçon » pour Nicolas. Il joue son rôle de manière basique mais peu bandante, livrant parfois l’équipage à des ballottages intempestifs. Il lui aurait parfois fallu serrer le slip, par exemple lors du dernier duel avec Sané.

L. Mendès (2/5) : « Match porno soft » pour Lucas. De solides dispositions et un quota minimal d’actions réussies, mais l’ensemble manque quand même trop de vivacité. A part ça, il est temps que nos centraux se sortent les doigts, je vais bientôt être à court de comparaisons foireuses.

R. Fanni (2/5) : Si vous avez compris le placement de Rod Fanni, vous êtes prêts à passer votre doctorat en physique quantique. Sauf que ce connard de Schrödinger n’avait pas prévu les appels d’Alessandrini dans le dos de son chat.

J. Morel (3/5) : C’est plus fort que lui, même quand il fait un match correct il lui faut trouver quelque chose pour qu’on se foute de sa gueule. Les uns mouillent le maillot, lui le ramasse, le lave, le repasse et le range. Au moins, on ne critiquera plus son pressing (NB : voilà au moins une vanne que Bob-Loulou n’aura pas).

J. Barton (3/5) : Performance individuelle très honnête mais des interrogations demeurent notamment quant à sa coordination défensive avec Cheyrou, qu’il faudra travailler au moins autant que son bronzage.

B. Cheyrou (2/5) : Autrefois sur le devant de la scène, il doit désormais se contenter d’assurer la première partie en attendant que le festival des 20 dernières minutes se joue sans lui. Il a beau s’en sortir honorablement, sa trajectoire augure plus des « tournées Desireless » que du Buena Vista Social Club.

M. Valbuena (4/5) : Du mieux par rapport aux derniers matches. Un peu de recul pour éviter de s’engluer dans la défense, une implication plus constante, des actions décisives. Pas encore le grand Mathieu (la preuve, il ne s’est pas encore trop fait descendre par les défenseurs), mais il obtient son quatre en signe d’espoir.

A. Ayew (4/5) : Une recherche d’adresse de la fédération ghanéenne de football : 0,5 € ; un faux tampon du juge des libertés et de la détention : 2000 € ; un taxi des Baumettes à Marignane : 75 € ; deux billets d’avion pour Accra : 1500 € ; une barre de fer : 15 €. Au rapport qualité-prix, le staff de l’OM vient de réussir son meilleur investissement depuis longtemps.

J. Ayew (3/5) : Pire que l’oubli au marquage : l’oubli au marquage en demandant aux collègues de faire le boulot à ta place. Rien que le dimanche sur les plages du Prado, ce genre de geste donne déjà des envies de baffes. Jordan a bien compris que marquer un but restait le seul moyen d’éviter la bite au cirage dans les vestiaires.

marquage-jordan_a_GIFSoup.com

Avouez qu’on ne voyait pas venir Théophile-Catherine, sur ce corner.

AP. Gignac (2/5) : Bonne volonté et activité incontestables, mais trop de lenteur de d’inefficacité pour mériter une meilleure note. On aurait parfois dit l’inspecteur Derrick égaré dans un film de Michael Bay.

Le remplaçant :

M. Amalfitano pour B. Cheyrou (72e) : L’école Passédat de la répartition des tâches : laisse les apprentis se faire chier à taper 70 minutes sur le poulpe, fait sa star à la fin pour les 20 minutes les plus valorisantes.

L’invité zoologique du jour : l’hermine tachetée

Antonetti : « Non mais me dis pas que tu veux Alou Diarra, dis-moi seulement combien il coûte Alou Diarra. Mais non, je ne vais pas crier… COMBIEN ?
Dréossi : « Et là je lui ai dit qu’on pourrait vendre M’Vila. Et vous savez ce qu’il a dit ? Il a dit banco. «
Antonetti : « En tout cas, moi vivant, on ne touchera jamais à la caravane au cul d’Erding. »

Cette saynète montre aux cinéphiles que l’hermine tachetée était bien l’invitée appropriée pour commenter avec moi ce match contre son cousin dégénéré Erminig. Voici les faits divers sélectionnés par notre mustélidé :
Les autres : Comme Marcel Pagnol, Alessandrini est parti pour faire le trajet des Chartreux à l’Académie Française (celle de Horsjeu.net en tout cas). Sinon, du Rennes habituel, solide et inspiré mais souffrant de trous d’air rédhibitoires.
Full Mevlut Jacket ; Antonetti n’a pas son pareil pour remettre en confiance les attaquants dans le doute ;
Le réseau : Blaah est sur Facebook, venez élargir son cercle.

Bises massilianales,
Blaah.

7 thoughts on “Rennes-OM (2-2) : la Canebière académie livre ses notes

  1. Je trouve que tu as été trop sympa avec Rod. Ce nombre de ballons perdus en seconde période, sérieusement…

  2. Je sais, mais j’arrive pas à lui en vouloir méchamment, il a un côté attendrissant je trouve, un peu comme un bébé qui t’offre son caca.

  3. Acad’ drôle, bien écrite et juste (Pétain made my day).

    Sinon Valbuena a été bon mais lui aussi est victime de trous d’air. Il a alterné l’excellent avec le transparent. Puis j’étais venu au stade pour le voir se rouler par terre et se foutre de sa gueule ce qu’il n’a peu fait…

  4. Valbuena c’est toujours pareil, on se fout de sa gueule toute la saison et à la fin on regarde ses stats, on voit qu’il a fin 15 passes décisives et on se dit « ouais bon, quand même ».

  5. Arrétez, Valbuena a récupéré un nombre incalculables de ballons rendant l’absence de Cheyrou non fatale (note 2 ?! Lui aussi évoque un bébé caca ?!). La taille modeste de Valbuena devient un avantage lorsqu’il se jette dans les jambes de l’adversaire qui ne peut le repousser du bras ou jouer de l’épaule.
    Par contre sa position en MOC l’incite à trop se disperser de gauche à droite, et Baup étant resté à la règle ancestrale du 1 remplacement par match, Valbuena les finit complètement cramé.

  6. Faut pas tout confondre. C’est pas parce que Valbuena est bon qu’il a le droit de se rouler comme une merde par terre à la moindre poussette.

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