OL-SRFC (1-2) : La Gones Académie trinque

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Contre des bretons, rien d’étonnant.

Avant-match

Coucou ! Nous sommes de retour, une semaine après notre braquage au Roudourou. Pas de Yoann Gourcuff à l’horizon côté Rennais, néanmoins un ex-Lyonnais fait son apparition sur la feuille de match adverse : Mehdi Zeffane. En ailier gauche. A priori, Montanier ne l’a jamais vu jouer, de même que son homonyme Gilbert. Le reste de la compo est un 5-4-1 qui nous laisse penser que les testicules de Philippe Montanier sont en réalité des raisins de Corinthe.

La compo ambitieuse Rennaise contre Lyon.

Et pourtant, il n’y avait pas de quoi être anxieux pour les Rennais : Lyon n’est pas au top de sa forme en ce moment. En effet : notre meilleur buteur du précédent exercice est en méforme, Milan Bisevac a rechuté (pas en match cette fois mais à cause de son opération) et le côté droit de notre défense semble relativement perméable avec Rafael et Yanga-Mwiba, peu réputés pour leur rigueur. Mais peu importe, Montanier est de toute manière venu jouer le nul.

En parlant de nul, nous profitons de cet avant-match pour pousser un petit coup de gueule contre les infiltrations subies par Alexandre Lacazette au mois d’Août : AAH ! Voilà. Non sérieusement, parlons sérieux à propos de ce sujet sérieux (y a sérieusement trop de sérieux dans cette phrase, non mais sérieux !). Quelle utilité y a-t-il à donner des infiltrations à Lacazette sachant :

  • Qu’il n’est de toute façon pas encore prêt physiquement ?
  • Qu’il est en méforme donc que sa présence n’est pas spécialement indispensable pour l’instant ?
  • Qu’on joue toutes les semaines donc autant en profiter pour qu’il se remette tranquillement sans rater trop de matches ?

Mais bon, le staff est composé de professionnels, ils savent ce qu’ils font et nous n’oserions remettre en cause leur compétence sous peine de voir le club saisir les autorités compétentes (#ToiAussiParleCommeLaCommunicationDuClub). D’ailleurs, passons donc à la compo astucieuse qu’a mis en place Hubert Fournier afin de ne pas déjouer face aux deux lignes renforcées du Stade Rennais.

Compo

Comme prévu, on sort le losange malgré un axe plus que blindé en face. Mais ça va, la complémentarité et la forme de Valbuena, Fekir et Lacazette devraient suffire à percer la muraille rennaise. Sinon derrière, on a toujours le duo Tolisso-Ferri en attendant un relayeur pour pousser Ferri sur le banc (bonne chance à lui, c’est lourd). Ou alors en attendant un forgeron capable de renforcer les sièges Recaro avec du titane afin de supporter Jordan. Sinon Bedimo est de retour et Mapou Yanga-Mbiwa prend la place de Bisevac. C’est certes un peu tôt mais c’était ça ou Koné donc on la boucle s’il-vous-plaît. Finalement Mathieu Gorgelin officie dans le but. Non c’est une blague. Bon bref, la compo quoi :

Miam ces surnoms affectueux. Ca sent le gang-bang interracial avec le CM à Lyon. Source : Twitter officiel Olympique Lyonnais.

 

Le match

« Mieux vaut une bonne choucroute qu’un mauvais caviar » – Anonyme. Médite, Hubert.

Monsieur Buquet ouvre le bal et c’est Rennes qui engage avec Pedro Henrique et Benjamin André. Ce dernier étant latéral droit de formation, on sent immédiatement l’immense irrespect au football que va proposer le Stade Rennais cet après-midi. Qu’importe, les dés sont lancés. En parlant de dés, quelle est la probabilité que Zeffane fasse un retour gagnant à Gerland aujourd’hui ?

Comme attendu, l’OL tient le ballon en début de match et ce malgré le pressing rennais, qui a le mérite d’exister contrairement à leur public. Enfin… « Tenir »… Chez certains, le mot plus adéquat serait « pousser le ballon dans une direction aléatoire et le suivre maladroitement ». C’est par exemple ce que nous propose Yanga-Mbiwa après une passe d’Umtiti. L’ancien Montpelliérain tente une dribble hasardeux puis une passe sur Ferri. Comme une évidence, Jordan n’attaque pas son ballon, Zeffane profite de l’occasion pour servir Pedro Enrique qui frappe !!!! Ca va sur Anthony Lopes !!! Ah non, sur son hologramme et du coup ça rentre… Stupeur chez les supporters du dimanche qui découvrent que Mapou n’est pas un défenseur que l’on peut qualifier de « fiable » et que Ferri n’a visiblement pas acquis les bases du football que l’on apprend dans n’importe quel club amateur et qui sont, rappelons-le :

  • « Attaque ton ballon ! » Après avoir perdu la balle parce qu’on est un gros lard croisé d’un escargot paraplégique.
  • « A qui ? » Après une passe trop ambitieuse et complètement ratée
  • « Dessus ! » Quand il faut faire le pressing sur le porteur du ballon. Dans le bon timing, c’est important.

Les Lyonnais réalisant qu’ils viennent d’encaisser un but par une équipe qui n’a aligné qu’un seul joueur offensif ce soir, réagissent et accentuent leur domination. En particulier Ferri réagit positivement à sa perte de balle et décale Rafael depuis l’entrée de la surface vers le côté droit. Ce dernier centre ! C’est dévié ! Mais Fekir reprend de volée ! C’est dingue c’est cadré ! C’est dingue ça n’est pas plein centre ! C’est dedans !!!!!! C’est le genre de but où on a vraiment envie d’imiter Christian Jeanpierre.


« Regardez-la le plus de fois possible et notez votre score en commentaire. Brasil !!! »

Ce but a l’air d’un déclic pour nos Gones : quelques minutes plus tard, Valbuena décale Fekir sur la droite. Nabil Robben repique et enroule au second poteau ! Malheureusement ça retombe juste à côté. Costil était battu, Baal s’était troué sur son interception. Néanmoins, cette occasion a le mérite de donner confiance à l’OL puisque Bedimo se prend à déborder et éliminer ses vis-à-vis comme au bon vieux temps. Son centre trouve Fekir qui reprend la balle mais aussi ses bonnes vieilles habitudes. Non, pas de marquer mais de foutre la balle sur orbite. Ca passe largement au-dessus mais nous autres spectateurs sommes patients. Après tout, la pression monte sur le but breton et la composition en 9-1-0 ne semble pas dangereuse. Il suffit donc d’attendre et ça finira bien par rentrer. Un peu comme quand Madame fait la gueule.

Nous arrivons donc au quart de la partie et Rennes au quart de la possession, Bedimo prend un semelle de Gelson Fernandes. Contre toute-attente, pas de carton jaune. Jordan Ferri est pris de spasmes. La domination lyonnaise s’intensifie encore : Corentin Tolisso tente sa chance de loin. A ce rythme de frappes non cadrées, on va finir par croire que ses buts l’an dernier étaient de la chance. Sur l’action suivante, Baal ne joue pas la balle et concède un coup-franc. Valbuena le tire et Sylla nous offre la preuve ultime que les joueurs du Stade Rennais auraient pu devenir professionnels dans n’importe quel sport impliquant de courir longtemps et vite. Le football était juste celui qui payait le mieux.

Le temps passe, l’OL campe dans la moitié de terrain rennaise pendant que Yanga-Mbiwa et Umtiti s’amusent à bifler le pauvre Pedro Henrique égaré en pointe.


Pedro Henrique semble craquer.

De l’autre côté du pré, Fekir, Lacazette et Valbuena combinent. Depuis le temps qu’on attendait de dire ça… On en a les larmes aux yeux bordel… Ca finit cependant en corner. Bedimo est à la retombée mais ça n’est pas cadré. Sans vouloir dramatiser outre-mesure mais en s’appuyant sur notre longue expérience de supporter lyonnais, on se dit que conclure avant la mi-temps ne serait pas une bête idée, sous peine de prendre un vieux contre tout pourri au retour des vestiaires. Cependant, la chaleur se fait sentir et les joueurs manquent de jus. D’ailleurs, Monsieur Ice-Buquet Challenge décide d’établir une pause fraicheur à une minute de la mi-temps. Les Marseillais auraient déjà hurlé au vol, à n’en pas douter. La mi-temps arrive, juste après une frappe hors-cadre de Moreira, qui voulait sûrement signifier à ses coéquipiers qu’il était bien sur le terrain, au cas où l’on n’aurait pas remarqué.

C’est la pause, Beauvue s’échauffe, reste à savoir s’il est possible de remplacer un joueur qui visiblement n’est pas entré sur le terrain en début de match, à savoir Alexandre Lacazette. Le temps de lire environ 984686846 messages d’insultes contre Ferri sur Twitter et quelques remarques courtoises pour Yanga-Mbiwa (on est sympa avec les nouveaux à Lyon), le match reprend.

Immédiatement, les Rennais posent les bases de la seconde période avec une longue transversale de Mexer sur Baal qui manque son contrôle. Suite à cela, Diagne prend un jaune pour une faute sur Lacazette, ce qui en soi est une belle performance puisqu’il fallait déjà le trouver pour lui faire faute. Suite à cela, une situation identique se produit, cette fois entre Gonalons et Pedro Henrique. Cependant, Max ne récolte pas de carton. Côté rennais, l’irrespect va crescendo puisque c’est Sylvain Armand qui s’avance pour frapper. Et le pire c’est que ça passe presque ! Finalement, on s’en sort et on réagit ! Rafael fait danser Baal et centre pour Lacazette qui voit sa volée buter sur Costil qui harangue ses défenseurs en se relevant.

Mais de quoi Costil ?

On commence à vraiment être optimiste, d’autant qu’Alex trouve des situations de frappes. Et puis tout d’un coup, Sylla réalise une transversale inattendue de précision sur Zeffane (y a coup bas, là !). Ce dernier, repique dans l’axe et dépose Rafael sur place pour tromper Anthony Lopes (ou Mathieu Gorgelin, on ne sait plus trop ce soir) au premier poteau. C’est donc le premier but à Gerland pour Mehdi Zeffane qui ne gêne pas pour célébrer. C’est de bonne guerre vu comme on a célébré son départ.

Rennes commence alors à durcir le jeu pour préserver son avantage. Fort logiquement, le premier carton tombe pour Gelson, suivi de près par Pedro Henrique. D’ailleurs, notez la cote du carton jaune pour Pedro Henrique, c’est un très bon pari. Nous, on tente l’accumulateur avec le jaune de Ferri à chaque match. Lyon tente de réagir et la 60e immédiatement passée, Hubert remplace Lacazette par Beauvue. Alexandre sort sous les sifflets mais Paul Igarque, en duplex à Gerland confirme que les sifflets étaient minoritaires et qu’un chant a ensuite été entonné par les supporters. Heureusement, car j’étais à deux doigts d’en faire un gros à ceux dont la mémoire n’est probablement pas la seule chose qu’ils tiennent du poisson rouge (oui je parle de QI). Rennes réagit et fait rentrer Sio mais la décision semble plus avoir pour but d’éviter un rouge à Pedro Henrique qu’avoir un réel impact tactique.

La rencontre se poursuit et on s’emmerde quelque peu, à l’image d’Alexandre Lacazette dont le regarde se perd dans l’océan de médiocrité technique que propose notre milieu de terrain.

La léthargie dont parle Hubert est en réalité le sommeil profond dans lequel le plongent les innombrables pertes de balle de Ferri et Fekir.

Le match se poursuit et les lyonnais ne trouvent pas la faille, Hubert tente son va-tout : Ghezzal. Le commentateur, volontairement ou pas, trouve les mots justes pour parler de l’entrée de Rachon : « Rachid Ghezzal entre en piste ». Effectivement, Rachid est un sacré clown sur le terrain. Comme prévu, Lyon devient complètement inoffensif, ce qui excède Fekir. Ce dernier provoque des fautes stupides et prend un jaune pour contestation. Contester quand on est mené… Dis-moi en plus Nabil…

Bref, la fin de match fait peine à voir, comme ce méchant dans les films d’action qui essaie de buter le gentil avec une balle dans le ventre. C’est sans puissance, sans conviction et on sait très bien que ça n’ira pas au bout. Passons directement aux notes.

Les gones

Lopes (1/5) : Prendre un but de Pedro Henrique et Mehdi Zeffane dans le même match ça laisse forcément des cicatrices. Anthony Montana.

Rafael (2/5) : Il a apporté offensivement mais sur le but de Zeffane il tape une accélération de tortue. Raffaello.

Yanga M’Biwa (2/5) : Mapoule aux œufs dort et nous coûte un but. Ça aurait été Koné…

Umtiti (0/5) : 0 comme le nombre de passes latérales à Mapou Yanga-Mbiwa autorisées par l’ONU. Même Sakho relance mieux merde !

Bedimo (2/5) : On a cru qu’il était passé en mode Super Saiyen après avoir remonté son short mais en fait il était juste là pour bronzer. Dommage.

Gonalons (3/5) : Un bon travail défensif et une précision de passe à 90% à quelques jours de la liste de Didier Deschamps… Morgan who ?

Ferri (2/5) : Comme un vieux Macintosh, il est lent et trop volumineux. Comme un vieux Macintosh il n’est pas compatible avec l’OS Lion.

Tolisso (2/5) : Notre réaction face à sa frappe non-cadrée résume son match : « Mouais ». Où sont passés les une-deux et les appels dans la surface ?

Valbuena (1/5) : Pas très inspiré, pas très précis, « Petit Velo’v » a déraillé ce soir.

Lacazette (2/5) : Hubert l’a fait jouer sous infiltrations. Mission réussie, on ne l’a pas détecté du match.

Fekir (3/5) : Certes il a marqué mais le reste du match, Nabil a récité du Hugo TSR à la défense rennaise. « T’es comme les putes et les platanes, t’es fait pour qu’on rentre dedans. » En vain.

On se passera de noter les remplaçants plus qu’insipides, en plus ça nous évitera de mentionner inutilement vous-savez-qui.

OPTA Mère

  • 629, le nombre de passes effectuées par l’OL et la cote du but de Mehdi Zeffane.
  • 36, le pourcentage de possession du Stade Rennais ainsi que la pointure de Mathieu Valbuena.
  • 2, le nombre de buts encaissés par l’OL et le numéro de Mapou. Coïncidence ?
  • 69, le temps de jeu en minutes de Valbuena. Il s’adapte bien à la géographie de son nouveau club.
  • 12, le nombre de fautes commises par l’OL soit le nombre de défenseurs rennais qui ont participé à ce match
  • 1, le nombre de duels aériens remportés par Jordan Ferri mais aussi la hauteur en centimètre à laquelle il a dû sauter.

Bon, encore désolé pour l’attente mais on faisait du camping (l’attente, la tente, camping, vous l’avez ?). On se retrouve bientôt pour un tuto-quenelle à la sauce écrevisse-chocolat. En attendant, suivez nous sur Twitter vous-même vous savez.

Lexie Najas et Paul Igarque.

4 thoughts on “OL-SRFC (1-2) : La Gones Académie trinque

  1. Excellente acad’!
    On pourrait pas en dire autant de ce match de mierda. Pour le coup les bretons auraient mérité un point de pénalité vu leur compo d’équipe. Le niveau de jeu de l’OL fait peur à voir, va falloir se bouger le fessier si on veut faire quelque chose cette année.

    Tiens, on a été épargné par le tirage au sort de la C1. Je sais pas si c’est un bonne chose ou si au contraire ça va foutre une pression supplémentaire. Y’a rien de pire que de jouer contre des équipes que tu es censé pouvoir battre.

  2. Challenge CJP: 7 secondes, après j’ai dû arrêté pour causes d’hémorragies multiples…

    Après en tant que supporter stéphanois, bah je ne cache pas que cet OL m’inquiète, pas de liant, trop dispersé, trop nerveux…
    Heureusement que le tirage en LDC est assez homogène, il y aura quand même un coup à jouer si tout le monde se met la tête à l’endroit (du président aux joueurs…) évidemment.

  3. 10s de CJP brasilou au bureau. Je suis fier.
    Match franchement dégueulasse, on faisait rien devant, et à l’arrière, que des passes latérales puis un long ballon tout pourri pour les petits gars du devant.
    Et faire jouer Alex, et le pourrir en conf de presse, gg le staff… Alors que Claudio est là putain, il a pas mal apporté d’envie à sa rentrée.

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