Bordeaux – Amiens (1-1) : La Scapulaire Académie pardonne à ceux qui nous ont offensés, Amiens !

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ratée, la reprise

Il n’y a que celui qui a enterré le corps qui sait où se trouve la tête.

George Ilenikhena.

Alors qu’au match précédent notre détermination et notre engagement ont progressivement foutu le Caen, il est déjà temps de nous racheter face à Amiens.

Car les Parisiens nous en soient témoins, Bordeaux c’est censé être mieux qu’une résilience secondaire. Nous allons vite être fixé.

La composition :

Poussin

Louis-Jean – Gregersen – Barbet (c) – Nsimba

Ignatenko – Mwanga – Fransérgio

Elis – Maja – Bakwa

Michelin et Bokele suspendus c’est en Louis-Go que nous arpenterons le couloir droit. Rien ne bouge à gauche (surtout Sérge). Elis se relance hélas ! au détriment de Bakwa qui lui, bascule à gauche et Zuriko glisse sur le ban(c).

Le match :

Amiens ne se fait pas prier et nous bouscule d’entrée. Les débats sont équilibrés, les ébats sont laborieux. A(é)rokodare manque son décollage et est trop court pour reprendre au second poteau un centre venu de la gauche (5e minute). Dans la foulée Maja envoie Bakwa en profondeur mais cette fois c’est trop long (7e minute).

Les Picards nous pressent mais c’est plutôt du mou qui ressort de notre cuve.

Dilane s’infiltre face à trois Amiénois puis trouve Elis face au but en avant du point de pénalty. Le Hontederien contrôle et ajuste sa position pour envoyer un Alési (un objet en mouvement à la trajectoire incontrôlée, qui ne finit pas où il devrait) qui frôle le poteau droit de Gurtner (11e minute). On le savait plus performant dans les y-a-plus-qu’à-la-pousser mais quand même…

Coup-franc à gauche, quasiment au point de corner. Nsimba trouve Elis au second poteau qui remet au centre avec une tête en cloche et qui trouve… un Amiénois. Le dégagement est mal assuré et Sérge, bien placé, reprend le ballon d’une superbe volée, bien placée… sur le gardien qui repousse et la défense écarte le danger tant bien que mal (19e minute).

Nos deux partants bien partis pour nous offrir un beau cadeau de départ. Mais pas de départs, donc pas de cadeaux.

Depuis les 30 mètres, Sérge fond un plomb et parle russe avant de balancer un tir un peu vicieux qui oblige Gurtner à se coucher (et nous à nous lever). Bakwa intercepte sur la droite une très mauvaise relance d’un défenseur et sert Maja en appui. Josh lui fait une remise (et en plus c’est sans abonnement), mais Dilane glisse et balance un hérisson vers le second poteau, évidemment sans danger (25e minute).

Et pourtant ça deux ans que la Scapulaire évoque régulièrement le sujet, bande de macronistes !

Le contenu de ce match est aussi riche que du konjac, et qui plus est avec cette même vertu que de couper la faim ! Les Amiénois continuent de pousser mais ne se montrent vraiment menaçants qu’à de rares occasions comme Kakuta (38e minute).

Corner pour les Girondins depuis la droite, les joueurs des deux équipes s’amusent à se renvoyer la balle n’importe comment de la tête. Il semblerait que du poisson frais leur sera distribué à la mi-temps. Puis le spectacle s’arrête au moment où l’un des mecs en blanc décide de malmener notre Capi Barbet comme une vulgaire pinata. C’en est trop pour Frappart qui siffle un pénalty en notre faveur. Maja s’exécute une nouvelle fois avec une maitrise parfaite (1-0, 42e minute).

Voilà une façon bien heureuse de prendre l’avantage quand on sent que dans le jeu nous n’y arrivons pas. C’est chié, mais c’est légal.

Tradition oblige, pas de changement à la mi-temps.

Dès le retour on sent qu’il y aura quelque chose de marqué : l’ennui.

Amiens garde les mêmes intentions qu’en première période mais nous les laissons de plus en plus se rapprocher, dangereusement…

Bakwa laisse sa place à Davitashivili et double changement pour les Amiénois (71e minute).

Gregersen et Poussin repoussent encore l’éché(c)ance après un superbe sauvetage devant Cissé servi par Kakuta (72e minute).

Quatre minutes plus tard Ilenikhena qui vient d’entrer en jeu se permet de convertir un y-a-plus-qu’à-la-pousser en objectif Lune, bien gêné encore par la sortie de Poussin dans ses pieds (76e minute) ! Bon il était hors-jeu de toute façon.

La montre de David Guion sonne : Lacoux et Badji remplacent Ignatenko et Maja (86e minute).

Et ce qui devait arriver, arriva.

De rien.

Votre serviteur se permet de regarder les cinq dernières minutes du match en direct et sur un long ballon balancé depuis l’arrière garde amiénoise, Gregersen repousse mal le danger. Personne pour attaquer réellement ce deuxième ballon, qui de fait traîne à l’approche de la surface. C’est donc Amiens qui en garde la possession, et Cissé à l’entrée de la surface sert Ilenikhena plein axe. Le très jeune Amiénois règle mieux la mire que précédemment, en emballant un amour de ballon qui finit en pleine lulu. Ilenikhena nos derniers espoirs en cette toute fin de match, et ne brise pas ma malédiction (1-1, 92e minute).

Voilà les deux équipes satisfaites puisqu’elles ont réalisé toutes deux ce qu’elles cherchaient depuis quelques minutes déjà : pour l’une prendre un but, pour l’autre en marquer un.

Coup-franc depuis la droite, c’est frappé brossé intérieur et le ballon pique vers le milieu de la mêlée. C’est repris mollement en cloche par Mwanga, Gurtner est battu mais pas son poteau (95e minute).

Les notes :

Poussin (3+/5) : Le revival du début de saison face au Havre est bel et bien oublié. Gaëtan renoue avec la solidité.

Louis-Jean (3/5) : une bien belle prestation pour le numéro 3 dans la hiérarchie du couloir droit. Celui qui serait pisté par l’Athlétic justifie cet intérêt autrement que par sa coiffure de cèpes.

Gregersen (3/5) : Cette fois Gregersaigne pas, mais il est toujours aussi incisif dans les duels.

Barbet (3/5) : En bon capitaine, Yoann a pris les choses en main pour proposer une animation offensive enfin efficace : provoquer un pénalty. En deuxième période il répond présent face aux assauts des Blancs mais ça ne suffit pas.

Nsimba (2+/5) : comme dirait Aya « par méforme toi t’es envoûté ». Et si le médecin du club lui prenait ses paramètres vitaux pour voir ?

Mwanga (3+/5) : Une prestation solide. Peut-être pas son plus beau match sous nos couleurs mais le meilleur d’un joueur placé en sentinelle depuis le début de saison c’est certain. Son activité comble les brèches et rend meilleures les brèles en permettant à ses compères du milieu de se projeter vers l’avant et prendre un peu de lumière. Il a même failli nous arracher une victoire imméritée au forceps.

Fransérgio (3/5) : Il se montre dangereux avec le ballon avec des tentatives de loin. Il se montre dangereux avec l’adversaire avec un carton jaune. Non ce n’est pas Danylo mais bien Sérge…

Ignatenko (2+/5) : Pas de jaune, moins de tir. Il ne fait pas que passer à côté du ballon, mais aussi du match.

Elis (2+/5) : Il parait que quand il est là Maja marque. Ok, mais c’est pas possible de le mettre en photo sur les pompes ou les protèges tibia de Josh plutôt ?

Maja (3+/5) : Il prend de plus en plus de poids dans l’animation offensive et ne rechigne pas à défendre : Josh devient incontournable. De plus avec ce 6/6 aux pénalty il prend une longueur d’avance sur XDDL.

Bakwa (3/5) : Remuant mais pas trop. Dildo, ne serait-il pas le moment de changer les piles ?

Les remplaçants :

Davitashvili (3/5) : Davitashvelu nous met trop rarement les poils, mais quand il le fait, il le fait bien. Pas cette fois.

Badji (2/5) : On sait qu’il est rentré, parce que c’est automatique quand la montre de David sonne. Mais on ne sait pas quelle porte il a pris…

Lacoux (2+/5) : Censé densifier notre milieu par son apport défensif et ses qualités de placement, le rendu est tout autre. Il se fait même gentiment bousculer au moment d’attaquer un deuxième ballon qui aboutit à l’égalisation. Ce n’est pas que de son fait, mais ça ne devrait pas arriver Tom.

Pour conclure :

Il est clair que l’équipe a présenté un visage bien plus homogène que face à Caen : une non-maitrise dans le jeu sur tout le match et pas seulement sur la deuxième période. Et pourtant il y en a eu des opportunités de « tuer » ce match. Une équipe bien dans sa tête et dans son corps a une forte tendance à marcher sur l’eau, quand, à l’heure actuelle nous marchons sur des œufs. On recule, on recule comment veux-tu qu’à la fin personne ne nous encu**… Surtout si personne ne se met en tête d’attaquer les seconds ballons à l’approche du money-time.

Après ces quatre points perdus en deux journées, la trêve liée à la Coupe de France nous offre quinze jours pour nous remettre à l’endroit. C’est-à-dire concrétiser malgré tout, les progrès (trop sporadiquement) entrevus dans le jeu et l’animation offensive. Mais aussi continuer de croire en nos chances en gardant à l’esprit qu’on doit aller les arracher nous-mêmes et non attendre qu’on nous les donne ou pire, qu’on nous les reprenne. Et ça vaut autant pour les joueurs que pour le staff qui donne lui aussi l’impression de subir plus qu’il n’en faudrait.

Le bilan de cette série de reprise contre des concurrents à la promotion est pour le moins mitigé. Mais nous sommes seconds et donc toujours concernés : reste à le prouver sur le terrain.

La prochaine confrontation se tiendra sur le terrain de Dijon ce samedi 28 janvier à 19h00.

Un déplacement qui pourrait être l’occasion de voir notre nouvelle recrue roumaine effectuer ses premiers pas sous nos couleurs. Espérons que ses partenaires ne lui serviront pas de soupe au Pitu.

Mais surtout un déplacement marqué par l’anniversaire des trente-cinq d’existence des Ultramarines. Une si belle occasion à… gâcher ?

En attendant, mettez-vous Horsjeu et venez discuter sur Twitter : @IanWalterFoote@KikiMusampala et @NauseeSavajicl.

Si vous parlez à l’un, l’autre vous répondra sans doute et c’est sûrement mieux ainsi.

La Scapulaire Académie est également est présente sur Twitter, Facebook et Instagram, et n’attend que vous !

Parce que « y a un alter foot » et qu’il a besoin d’aide pour exister, n’hésitez pas à cliquer sur les boutons ci-dessous. Merci, BA !

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