Bordeaux-ASSE (0-1): La Scapulaire Académie n’est pas vernie

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« Allez-y, poussez Madame, ça va finir par venir. Poussez! Poussez! Poouuu… Ce n’est rien, Madame. Vous avez chié sur vos mollets mais cela arrive à des gens très bien ».

Retour à la compétition, la vraie, après une pause internationale. Les Girondins ont eu le temps de travailler, certains de leurs peu nombreux sélectionnés restant finalement au Haillan. On travaille à Bordeaux, grosse évolution!

Les résultats du début de week-end sont porteurs d’espoirs: si Bordeaux l’emporte, le podium sera là.

Oui mais voilà, il va falloir gagner face à un adversaire revigoré par une victoire dans un derby, au Matmut et sans supporteurs dans le Virage Sud.

Il n’y a pas à dire, la transition se fait en douceur à Bordeaux. Quand on est habitué à broyer du noir, on n’est pas pressé de voir la vie en rose.


La composition:

Costil (c)

Mexer Koscielny Pablo

Kamano Otavio Aït-Bennasser Benito

Adli Kalu

Briand

La défense centrale est reconduite.

Kamano est aligné à droite pour la seconde partie d’affilée. Paulo Sousa semble vouloir l’installer à ce poste.

Aït-Bennasser connait sa première titularisation et peut former un joli duo avec notre Makélélé à nous.

Nico De Préville est absent pour cette rencontre et tous les supporteurs girondins regrettent son absence. A Adli d’en profiter et de montrer qu’il vaut mieux que son non-match face à Paris.

Kalu joue d’entrée parce que la Corée, cela prend du temps pour y faire un aller-retour.

Enfin, Briand enchaine devant.


L’avant-match:

« Monsieur l’arbitre, avez-vous trouvé votre présent?

Vous voulez parler de la caisse en bois avec écrit dessus Côte du Rhône, Cuvée spéciale match de Gala?

Celle-ci même.

Je ne savais pas que c’était pour moi, l’adresse de livraison indique OL Stadium.

C’est que je l’ai piquée au Père Aulas il y a quinze jours.

Ah, ah, bien joué. Mais dites, ce n’est pas mon anniversaire.

Ce n’est pas pour votre anniv…

Ah. Oh… Ce n’est pas un peu risqué, comme manœuvre, Monsieur Puel?

Vous savez à Saint-Etienne, on a la main verte et un drôle d’accent, alors personne ne trouvera bizarre que l’on arrose un Buquet ».


Le résumé:


Le match:

Différents points de vue:

De la déception du côté de Bordeaux et de la joie pour Saint-Etienne.

N’oublions pas la jolie performance de Monsieur Buquet.


Les notes des 33:

Costil (3/5):

Encore moins d’activité qu’un salarié d’une usine Michelin. Un penalty encaissé quand-même. Un match frustrant, donc.

Mexer (3/5):

Des prises de risque dans la relance mais tant que ça passe…

S’est fait défoncer les chevilles.

Koscielny (non noté) puis Jovanovic (4/5):

Vingt minutes sur la pelouse pour notre taulier avant de céder sa place car il s’est blessé. Sur le coup, certains d’entre nous ont pleuré, d’autres se sont tapé la tête sur la table-basse. Tous ont insulté Jovanovic, incapable d’enfiler un protège-tibia. La fuite et l’affrontement, les deux réponses à la peur. Personnellement, j’ai eu les deux. Ma télévision a reçu ma godasse et mon slip le contenu de mon ampoule rectale.

Alors que le Serbe semblait avoir autant d’envie de participer à la rencontre qu’un ado qui squatte devant Drucker pour faire plaisir à Mamie, il a su se montrer intraitable. Dans un rôle de libéro, il a coupé des trajectoires sans découper des jambes.

Pablo (3/5):

Un match sérieux jusqu’à sa faute qui nous coûte au minimum un point. Si l’adversaire en rajoute des caisses, il s’est laissé avoir comme un bleu sur le crochet. Nordin a mouk.

Quand l’arbitre désigne le point de penalty.

Kamano (2/5):

Plus timoré qu’une pucelle au bal de fin d’année alors qu’il fut un temps, il ne s’emmerdait pas avec les préliminaires avant de conclure. Il en mettait une au fond, point.

En grand manque de confiance dans le domaine offensif, il a raté une bonne opportunité de marquer.

Notre bonne foi (si, si) nous fait remarquer qu’il a réalisé deux retours salvateurs.

Otavio (2/5):

Quand on a le ballon, on le voit moins. Mais si on l’a, c’est qu’il du faire son job. Vous n’avez rien compris? Moi non plus. Putain de philosophie portugaise.

S’est fait défoncer les chevilles.

Aït-Bennasser (3/5):

Une bonne première en tant que titulaire. Présent dans l’impact et avec un jeu long intéressant. Sans oublier une capacité de résister à la pression. Quand il sera au top physiquement, il pourrait s’avérer très important pour l’équipe.

S’est fait défoncer les chevilles.

Remplacé par Maja, qui a manqué d’égaliser en toute fin de rencontre. Le gros cul de Ruffier a eu raison de sa petite frappe.

Benito (3/5):

Fort dans les duels défensifs, il a essayé de proposer des solutions mais il a manqué de relais sur le côté. La belle gueule a les atouts pour devenir un des chouchous de cette Académie.

Il ne s’est pas fait défoncer les chevilles parce qu’ils ne sont pas si fous.

Adli (3/5):

En l’absence de notre Zizou régianal, il se devait être l’accélérateur du jeu bordelais. Il ne s’en est pas trop mal sorti, son positionnement entre les lignes gênant les Stéphanois. Auteur de deux frappes dangereuses, dont une qu’il aurait pu mieux placer.

S’est fait défoncer les chevilles, les mollets, le cul, tout.

Kalu (0/5)

« Et là, j’ai dit à Samuel: vas-y, prends le 29, tu verras il porte bonheur. Voilà comment je me suis fait retrouvé avec le 10, l’air de rien. Les cons, s’ils savaient… »

Remplacé avant l’heure de jeu (il était temps) par Hwang Ui Jo. Ce dernier s’est vite mis en évidence: une frappe lointaine et téléguidée digne de la Corée du Nord que le pourtant pas très pacifiste Ruffier va détourner. Un but refusé pour un hors-jeu de Briand. Un face à face perdu avec le portier adverse. Il n’y a vraiment pas moyen de lui faire refuser la sélection, à lui aussi?

Briand (2/5):

Jimmy, s’il se bat toujours autant, a perdu de sa superbe. Des bonnes remises, un harcèlement de la défense mais des difficultés à terminer les actions.

Bon, s’il n’avait pas subi une faute de Fofana (non sifflée) alors qu’il partait au but, notre jugement serait peut-être différent.

La (petite) leçon de morale du jour:

Le gros Whabi a la vitesse de Gignac et la dextérité de Darcheville. Dommage pour lui que cela ne soit pas l’inverse.

Hors de forme, il galère vraiment en ce début de saison.

Moralité: quand tu te refais les dents, tu manges plus qu’avant.

En face: Semelle like fight spirit

En manque de confiance et de force collective, les Stéphanois ont opté pour un engagement physique total. Mais ce n’est pas le fighting spirit qui apporte un supplément d’âme. Plutôt des bonnes semelles qui cachent leur retard dans les duels.

Saint-Etienne est l’anti-thèse de Lyon, soit une équipe que l’on aime apprécier. Mais là…

Si les Girondins ont mis plusieurs mois à comprendre les principes de jeu de Paulo Sousa, ancien grand milieu de terrain, les Verts n’auront mis que deux semaines à ressembler à leur entraineur… Le comble, c’est qu’il a aligné 11 Domenech ce dimanche.

Bonus: La leçon d’espagnol de Monsieur Puel

Si ça ne marche pas à Saint-Étienne, il pourra toujours tenter la Liga.

Pour conclure:

La belle occasion d’accrocher la troisième place s’est envolée. La défaite est sévère, injuste et difficile à digérer.

La prestation de l’arbitre, incroyable à ce niveau, les actes d’anti-jeu ainsi que les coups donnés par les Stéphanois ont de quoi nous faire enrager.

Comment les Verts arrivent-ils à terminer le match sans expulsion?

Costil a dit que faire porter le chapeau à l’arbitre serait lâche. Chez horsjeu, on a l’habitude de faire des choses par-derrière et en général on assume (je tiens juste à préciser qu’en aucun cas je ne pense que Puel soit capable de payer un arbitre. Et de toute façon, l’incompétence ne se monnaye pas).

Mais le capitaine a en partie raison. La défaite est due à un manque d’efficacité de nos attaquants, à un grand gardien en face, à un manque de chance aussi peut-être.

Ce résultat frustrant ne doit pas faire oublier le plaisir pris pendant le match. La joie procurée sur certains enchainements ou le bonheur d’insulter des mecs plus costauds que soi alors qu’ils ne peuvent pas nous entendre (mais chut).

Saint-Etienne a réalisé un hold-up mais tant mieux pour eux. Qu’ils fassent une bonne saison, qu’ils terminent devant Marseille et Lyon et tout le monde sera content.

Quant à nous, ce revers ne remettra pas tout en cause. Les progrès dans le jeu sont réels et l’ambition de faire un résultat à Lille reste intacte.

Pour l’occasion, Kiki ira défier le Grand Nord et vous retranscrira la rencontre.

A bientôt.

Nausée Savajicl

6 thoughts on “Bordeaux-ASSE (0-1): La Scapulaire Académie n’est pas vernie

  1. En tant que supporter stéphanois, j’avoue que pour finir ce match à 10, il en aura fallu, de la mansuétude arbitrale… Le péno y est, mais Nordin ne s’est pas fait prier pour tomber. Au total, on l’a bordé de nouilles.

    1. Oui vous l’avez bordé de nouilles et Buquet est un chef étoilé. C’est aussi ça le foot. Faut pas oublier que l’année passée, les chanceux, c’était nous…

  2. arroser un buquet… superbe.

    ce n’était pas mérité, on en a vu d’autres et c’est pas fini ! C’est le foot quoi !

    l’enchainement des matchs va être tendu, et perdre comme ça pourrait les décourager mais pourrait aussi au contraire les booster.
    Le discours d’après match de Sousa est plein de classe. Lille à domicile ça va être chaud mais il semble qu’on peut compter sur leur envie.
    Quel sentiment nouveau

    1. Merci.
      L’envie est une des principales qualités de ce groupe, j’ai l’impression. C’est nouveau et ça pourrait rapporter quelques points. Sousa, je suis d’accord, dans le discours, c’est un sans faute. Il dit ne pas viser le classement. On le voit souvent enlever un milieu pour passer à deux devant. Alors que certains assureraient un nul en pensant au long terme, on dirait qu’il veut ancrer dans la tête des joueurs la volonté de chercher toujours la victoire. Si parfois ça ne passe pas, tant pis, le mental sera là lorsqu’il aura les joueurs supplémentaires qui amélioreront l’équipe. Je m’emballe peut-être mais s’il était un génie ?

      1. j’ai le même sentiment que toi à propos de tout ça.
        On a l’impression de s’emballer parce qu’on ose croire qu’on a une équipe qui bosse, qui veut jouer, etc. C’est nouveau, et ça fait plais’.
        Mais s’emballer ce serait croire qu’on va forcément finir 4e, et qu’on fera toujours des matchs de la qualité de dimanche dernier (je ne parle pas du résultat bien évidemment, mais du contenu).
        Mais croire qu’on a un groupe qui « vit bien » (uhuh c’est beau), qui bosse bien et qui a de l’envie, je crois qu’ils le montrent et le prouvent depuis quelques matchs déjà. Croire qu’on a un entraineur, qui n’est peut être pas un faiseur de miracle ni le plus fin tacticien de tous les temps, mais qui fait adhérer son groupe à ses valeurs de travail, d’envie, et de gagne, ce n’est pas s’emballer.
        Je ne sais pas encore où on va avec cette équipe qui n’est pas hyper talentueuse, mais PUTAIN, ça fait du bien de croire à nouveau.

  3. les temps forts d’Adli sont très intéressants.
    il se retourne bien vers l’avant et est capable de distiller les passes rapidement vers l’avant.
    l’inverse de basic dans la video de Toniutti…
    Quant à bennasser l’impact est intéressant, joli jeu long effectivement, mais putain c’est pas une caravane qu’il a c’est un double semi-remorque.
    Ca promet quand même.
    Persiste pour moi un petit problème : les côtés.
    on voit que ça tâtonne, Benito et kwateng font assez bien le boulot défensivement (kwateng moins régulier), mais quand il aligne soit Kalu à gauche, soit Kamano à droite, l’apport offensif n’est pas ce qu’il devrait être… et Adli mériterait je crois d’être vraiment au coeur du jeu.

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