Bordeaux-Dijon (2-2) : La Scapulaire Académie dans le ventre Mou

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« Abundans cautela non nocet »
L’excès de prudence ne peut nuire.
Ben tiens, vous direz ça à notre santé mentale

Ne nous en voulez pas. Nous ne nous éterniserons pas sur le match, son déroulé, son rythme endiablé, sa passion, ses tribunes qui vibrent et tout le reste. A quoi bon vous faire du mal ? A quoi bon s’imposer une telle épreuve ? Nous revenons simplement et calmement sur le match en revenant sur la performance individuelle de chaque joueur. Nous serions bien en peine d’évoquer le collectif. On a beau chercher, nous ne trouvons toujours aucune cohérence ni de projet ni rien du tout. La dixième place nous tend les bras, comment lui refuser son affection ?  

Nous et les Girondins, l’occasion aussi de rendre hommage, à notre façon, à Claire Bretécher

Le Match

Le match du jour est une nouvelle occasion d’aborder un de ces nouveaux concepts qui envahissent le monde du travail. Après quelques recherches wikipidiesques, nous croyons avoir décelé le principal problème de notre entraineur et de nos petits gars. Ils sont tout simplement atteint de « Bored Out ». Oui, nous vous entendons déjà en train de protester et d’hurler contre ces jargons qui pullulent notre nouveau monde (qui ressemble furieusement à l’ancien dans le fond). Voyez-vous le « Bored Out » se définit comme un état d’épuisement intense par manque de travail et d’initiative. C’est l’ennui qui vous ronge, qui vous bouffe, qui vous empêche de réfléchir (et dans notre cas de jouer au football).

Selon Werder et Rothlin (deux experts Suisses, vous pensez qu’ils s’y connaissent plutôt pas mal dans le domaine de l’ennui), c’est l’absence de tâches signifiantes, plutôt que le stress, qui constitue le principal problème d’un grand nombre de travailleurs. Le syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui se caractérise par trois éléments : l’ennui, l’absence de défis et le désintérêt. Bienvenue aux Girondins de Bordeaux.

La Morale du match

Et nous restons sages.

Le résumé du Match

Pour les curieux, les inconscients, les sado masochistes, les Dijonnais et les fous.

Les Notes

Costil 2+/5

Il ne peut rien faire sur les deux buts. Malgré tout il est un peu long à la détente sur le premier but. Mais comment lui reprocher ? Il sauve la baraque depuis plusieurs semaines, et surtout, il sauve le match sur son double arrêt sur la première action dijonnaise de la première période. Benoit fait son taf.

Benito 1/5

Il était libre. Il aurait mieux fait le rester. Il est lent et maladroit. Il n’a absolument aucun sens tactique et un QI Foot négatif. Sa seule qualité est d’éviter les cartons. C’est terrible car nous espérions tant que notre calvaire cesse après avoir subi le traumatisme Maxime Poundjé pendant quelques saisons. Nous l’avons tellement voulu que nous nous sommes mentis. Benito est le nouveau Contento, en plus chevelu et en plus souriant.

Koscielny et Pablo 1/5

En toute honnêteté, ils ont plutôt passé un chouette samedi. Les Dijonnais ne sont pas venus souvent les faire chier. Pas cons les bourguignons, ils avaient bien compris qu’ils valaient mieux passer par les ailes.  Ils l’ont donc fait. Et ils ont eu raison. Nos deux axiaux n’ont fait que constater les dégâts. C’est justement notre reproche. A un moment donné, tu dois couvrir le côté de Sabaly. Tu ne te laisses pas embarquer comme des gros naïfs. Si tu trembles contre les Dijonnais, ça va être sympa dimanche soir au Parc.

Sabaly 1/5

Il existe deux versions de Youssouf Sabaly. La première est virevoltante, il déborde, il provoque avant de rater sa passe en se précipitant dans un coup de panique. Pis, y’a l’autre, le deuxième Sabaly, celui qui ne sait absolument pas se placer, celui qui oublie de couvrir sa zone, celui qui pense qu’il vaut mieux presser sur N’dong plutôt que de rester couvrir Chouiar. Ce soir, on a eu de la chance, on a eu les deux Sabaly. Bingo !!!

Otavio et Basic 2/5

Ils ne signent pas un mauvais match. Ils ne sont pas vraiment mis en danger. Ils savent garder le ballon. Mais quand il s’agit de couper des lignes, provoquer, mettre du rythme et de l’intensité, il n’y a plus personne. S’ils ne sont pas vraiment le problème, ils ne sont pas non plus vraiment la solution. Basic est remplacé par Pardo à la 90e histoire d’assurer le point du match nul.

Oudin 2+/5

Dans ce collectif inexistant, Rémi a su se montrer plutôt à son avantage. Il donne sa première passe décisive à Jimmy la Trique mais au-delà de l’anecdote statistique, l’ancien Rémois a su faire valoir sa disponibilité, sa capacité à alterner le jeu sur le côté et jeu dans l’axe. On en va pas s’extasier outre mesure mais force est de constater que notre nouvelle recrue a des qualités. C’est la seule note positive du match.

Préville 1/5

« Chien fou : Chien sans cesse en mouvement et dont le poil est tout défrisé» (merci le Larousse). Chez les humains, on appelle également ce phénomène le « Préville ». Sa capacité à sucer le ballon et dévorer les espaces est absolument fascinante. Il est conseillé de faire appel rapidement à un éducateur comportementaliste quand les troubles du comportement deviennent trop envahissants. Pascal le grand frère est disponible ? C’est pour une intervention d’urgence.

On doit vraiment « legender » l’image ?

Hwang 1+/5

C’est rigolo. Plus il est crevé, plus il est inexistant sur le terrain, et plus il marque. Plus sérieusement, même si le Coréen semble fatigué et éreinté, il nous montre aussi quelques qualités. Il revient chercher le ballon très bas, il est patient, il sait repartir vers Basic ou Otavio pour reconstruire. Pis, vous êtes marrant, vous croyez que c’est simple de combiner avec Benito ? Remplacé, à la 83e, par Adli. On se demande pourquoi notre chevelu est resté sur le banc aussi longtemps et pourquoi il entre pour évoluer à gauche.

Briand 2/5

On se moque, on se plaint, on pleure mais en attendant le bon vieux Jimmy marque encore une fois. Il n’est plus qu’à un but du centième. Ça fait quand même mal de penser et d’admettre que notre meilleur attaquant a 102 ans. On a chipé l’ancienne gloire guingampaise et c’est devenu notre Franchise Player…  Remplacé par Maja, à la 81e, pour pas grand-chose…

Les autres 2/5

La ligne offensive bourguignonne est bien meilleure que la nôtre. Le constat fait mal, il est sans appel et cruel. En dehors de leur trident de devant, le groupe Dijonnais n’a rien de bien sensationnel. N’Dong réussit une double passe décisive sur un seul match. La dernière fois qu’il avait réalisé cette exploit, il évoluait encore au Racing Club de Lambaréné en U9.

Au vu de son match et de ces dernières semaines, nous imaginons mal Dijon descendre en deuxième division. En tout cas, ils ne peuvent pas dire que nous ne les aidons pas. Nous leur avons offert les barrages sur un plateau la saison dernière, nous leur donnons un point cette année. Allez, c’est cadeau.

C’est pas sexy un ventre mou, mais ça se vend visiblement. C’est donc déjà plus efficace qu’un Macia en pleine action…

Ailleurs dans le Monde

A l’heure où le monde médiatique ne parle que de l’engin de l’ex candidat à la mairie de Paris, Jeremy Menez a décidé de montrer le sien pour permettre au PFC de gagner et de croire à nouveau au maintien en Ligue 2. Comme quoi, on peut rebondir après une vidéo épicée, voilà qui va donner un peu d’espoir à Benjamin en espérant qu’il ne soit pas trop mauvais avec le ballon ou dans le porno.

Nous allons changer de sujet et de dimension (parait-il). Hadi Sacko semble enfin avoir trouvé un club qui lui accorde un peu de confiance, à moins que ça soit l’inverse. A la longue, on ne sait plus vraiment. Toujours est-il que malgré une ligne statistique faiblarde, le « de moins en moins jeune » attaquant malien s’est installé dans le 11. On ne lui souhaite que du bien.

Karamoh est devenu indispensable à Parma. Il sait distribuer les serviettes comme personne dans le vestiaire. Pendant ce temps, Lerager est malade, ça tombe bien le Genoa se remet à gagner. De là à y voir une corrélation, il n’y a qu’un pas. Nous le franchissons avec allégresse et sans honte.

Lamine Sané a signé à Utrecht. Nous avons une pensée émue pour les supporteurs hollandais qui ne doivent probablement pas encore savoir dans quel pétrin ils se sont fourrés. Quant à son collègue sénégalais, Henri Saivet continue de cirer le bout du banc des U21 à Newcastle. Recruté pour quelques cinq millions d’Euro, notre ancien super espoir n’a pas vu une feuille de match de l’année. Le gâchis est immense. Tenez-vous bien, Henri a disputé cinq matchs de PL depuis 2016, cinq matchs !!!

Henri est heureux de vous annoncer son nouveau numéro.

Notre modeste chronique prend fin pour aujourd’hui. Vous aurez le plaisir de retrouver le collègue Nausée pour le match conte Paris. En attendant notre prochaine académie, prenez le temps de vous perdre sur Horsjeu, n’hésitez pas à proposer vos services. N’ayez pas honte, nous sommes tous passés par là à un moment donné. Si vous en avez envie, venez tailler le bout de Darcheville sur Twitter, on est toujours partant pour débattre avec mauvaise foi.

2 thoughts on “Bordeaux-Dijon (2-2) : La Scapulaire Académie dans le ventre Mou

  1. Bravo Kiki pour ton académie de haut niveau !

    Les Suisses sont forts en thèse. Il doit y en avoir quelques-uns dans le Virage Sud, eux qui clament  » burnes out ».

    Le chien fou, c’est tellement vrai !

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