Bordeaux-Lyon (2-2): la Scapulaire Académie rattrape son retard

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scapulaire

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« Il n’y a pas qu’Elis, Aulas. C’est là qu’est l’os ».

(Peter Bosz, dimanche 5 décembre 2021 à 23h)

Après la déconvenue, malvenue, face à Brest à domicile, est venu un déplacement en terre inhospitalière pour nous à Strasbourg. A cette occasion, il parait que les cadres ont parlé et qu’ils se sont regardés dans des glaces pour se dire les choses et tout ça toussa.

Nous avons tous entendu parler du fait que le Haillan abritait un Club Med réservé aux footballeurs de moyen-niveau. Mais nous ne savions pas que le Château Bel-air était en fait celui de la Belle et la Bête… D’ailleurs c’est sûrement faux. C’est pourquoi, ni cadre, ni glace ou autre meuble/ustensile ne parle et ne permet aux joueurs d’entendre ce précieux conseil : BOUGEZ-VOUS LE CUL !

Miroir, mon beau miroir…

Il ne vous a pas échappé que la Scapulaire du match face à Strasbourg n’a pas été publiée… Et pourtant elle avait bien été rédigée. Nous nous devons d’être honnêtes avec vous. En fait c’est le gouvernement qui a mis la main dessus. Tout simplement. Nous ne savons pas comment elle leur est parvenue, toujours est-il que c’est une affaire de « priorité nationale » maintenant et nous n’avons pas le droit de la divulguer… avant que le prochain conseil scientifique ait rédigé son dogme de Santé Publique, ses recommandations de gestion de la crise COVID. Vous avez saisi ? Attendez vous au pire…

Quel est le rapport ? Aucune idée. Mais ce sont des pros. La seule analogie qui nous parait évidente : ces cinq putains de vagues que nous avons pris dans la gueule.

D’ailleurs, notre Gégé a tiré les mêmes conclusions que le premier sinistre à propos des lits d’hospitalisation : «ce n’est pas un problème de moyen, mais d’organisation ». Mouais… Nous sommes perplexes quand-même. Car nous trouvons que nous avons beaucoup de moyens dans notre effectif. Et même des médiocres.

En tout cas le message est passé. Et c’est ainsi que fleurissent les premiers #PetkovicOut… Malgré cela, il est toujours in même si plus tout à fait à la mode. Il a revu sa copie et semble s’être rendu compte qu’il était important de solidifier l’ensemble avant d’améliorer le jeu offensif. On se croirait en présaison. Seul notre état psychologique nous rappelle qu’on a déjà bien entamé l’année.

La mention psychologique tombe à point nommé pour nous tourner vers le prochain match : Bordeaux s’apprête à recevoir l’OL du Père Sécuté Aulas et son équipe de bipolaires. En psy aussi, on manque de lits et il serait bienvenu de laisser la place aux Lyonnais pour un transfert à l’hosto.

La composition :

Costil (cap)

Kwateng Mexer Gregersen Mangas

Lacoux Onana

Elis Adli Oudin

Hwang

« Vladimir, il va falloir que tu nous trouves quelque-chose. Prendre trois, quatre ou cinq buts par match, ce n’est plus possible. Vraiment, il y en Admar !

-Je sais bien mais à part leur bourrer la gueule, il ne me reste plus beaucoup de leviers, Monsieur Lopes…

-Lopez.

-Sicuramente, c’est une bonne idée mais les finances, c’est vous qui gérez, pas moi.

-Ton interprète est caché dans le costard que t’ont taillé les supporters ou c’est moi qui débloque ? Je ne comprends rien à ce que tu racontes. Bon, creuse-toi et fais en sorte que nos joueurs arrêtent de faire autant d’erreurs !

-Cela risque d’être compliqué. Le moindre pépin se transforme en pastèque !

-Sérieusement, il est où le traducteur ? Je ne sais pas si c’est le décalage horaire mais je fatigue, moi. Allez coach, je veux des joueurs qui en veulent, qui donnent tout et qui n’ont pas peur. Je veux voir des hommes ! »

Et c’est ainsi que Petkovic posa Lacoux sur le terrain. Certainement une bonne idée même si, selon nous, en mettre une paire aurait plus d’impact.

Le résumé :

Pas de droits, pas de chocolat.

Le match :

Une fois n’est pas coutume : Bordeaux fait une entame de match correcte face à une équipe de Lyon supérieure sur le papier. A deux reprises, Lopes sauve les siens face à Hwang. Sur sa troisième tentative, notre Coréen trouve enfin l’ouverture mais il est hors-jeu.

Sur un corner tiré de la gauche, Costil tente une sortie sur Onana et Bordeaux prend un but venu Denayeur et contre le cours du jeu (0-1, 29e).

Nous voyons un Bordeaux combatif, qui va de l’avant, qui tente mais qui ne maitrise pas. Les Girondins ne dégagent surtout aucun sentiment de contrôle sur les phases défensives malgré les lignes resserrées. Ce qui contraste avec les supporters, qui arrivent à dégager pas mal de choses infâmes malgré leurs efforts pour resserrer les lignes arrières.

Heureusement pour Bordeaux, les Lyonnais ne sont pas non plus des foudres de guerre en défense et ne retiennent pas les leçons du passé (on s’en doutait un peu). Ainsi, le club qui a l’habitude de recruter le latéral gauche de l’Italie après chacun de ses tournois victorieux, a vu Emerson être pris de vitesse par Elis sur un magnifique service d’Adli. L’ailier a fait parler sa puissance et a centré pour Oudin qui a taclé pour pousser le ballon au fond. Peut-être est-ce Gusto qui a marqué contre son camp mais on s’en fiche puisque Bordeaux égalise (1-1, 36è).

Les Lyonnais n’ont pas le temps d’avoir Malo cul qu’ils reprennent l’avantage par l’intermédiaire de Mendes qui expédie le ballon au fond d’une demi-volée puissante au ras du poteau (1-2, 41è). Le renvoi dans l’axe qui a précédé la frappe n’est à montrer dans aucune école de foot, sauf peut-être à Toulouse.

La pause n’étant atteinte qu’avec deux buts de retard, tous les espoirs sont permis en seconde pour les Girondins.

Enfin cela, c’est en théorie. Car dès la reprise, les Marine et Blanc semblent bien embêtés pour ressortir le cuir. Les adversaires en profitent pour exercer une certaine pression, désordonnée certes mais quand ton équipe a déjà encaissé autant de buts que Depardieu des ballons de rouge le jour de son baptême, il y a de quoi commencer à flipper.

Alors que nous avions déjà remonté notre manche et préparé le couteau à beurre pour en finir avec la vie de supporters des Girondins, nous voyons le corner lyonnais ressorti. Gusto, dans le rond central, s’apprête à contrôler quand Oudin surgit face au lent (le vrai héros par ce mauvais temps) et lui vole le ballon. Il donne à Hwang qui pousse un peu loin mais Elis est là pour reprendre et finir après une course de trente mètres (2-2, 56è)!

Bordeaux est bien revenu mais doit faire attention à ne pas craquer une nouvelle fois. Mais entre Costil qui dégage mal sur Elis alors qu’il aurait pu bloquer le ballon, Mangas qui fait une passe au ramasseur de balle et Hwang qui doit être le seul attaquant de Ligue 1 à oser passer la plupart de son temps entre les défenseurs et Lopes… On craint de ne pas pouvoir tenir.

Et pourtant… Si Lyon a manqué de justesse devant le but, ce sont bien les Bordelais qui ont les occasions les plus franches à l’instar de Niang dans les arrêts de jeu. Sa frappe à bout portant a été claquée par Lopes. Mais aussi à l’image de Gregersen à la dernière seconde, qui aurait pu devenir le héros de la soirée s’il avait réussi ne serait-ce qu’à réaliser un semblant de tir plutôt que de se caguer sur les mollets.

Au final, un match nul qui ne fait pas forcément tache.

Les notes des 33 :

Costil (0/5):

Fautif sur le premier but en ayant raté sa sortie mais sa mauvaise note est essentiellement due à son comportement. Il était ailleurs et a semblé avoir complètement lâché.

Un capitaine qui ne l’ouvre plus quand c’est nécessaire, qui baisse la tête et qui fait bande à part à la fin du match n’est peut-être plus légitime pour continuer à porter le brassard. Les déclarations du Président parues le jour même ont-elles eu un effet négatif sur lui ? Est-ce l’accumulation des désillusions et buts encaissés ? Il va falloir qu’il réagisse.

Repêcher les ballons au fond du filet épuise. Le burn-out le guette.

Kwateng (3/5):

Une première période difficile : normal, il jouait arrière droit. Bien mieux en seconde, quand il évoluait plutôt dans l’axe. A ce niveau, on serait tenté de dire qu’il pourrait rendre service. Comme Naulleau, il semble fidèle au po(s)te.

Mexer et Gregersen (2/5):

Même concentrés et appliqués, il y a toujours un moment où ils craquent. Quand le premier écarte les jambes et laisse tranquillement le centre passer entre, le second se fait manger au duel. Quand l’un prend des risques derrière, l’autre n’en prend pas assez devant.

Au début, ça présentait bien et puis…

Mangas (2/5):

Il n’attaque pas si bien qu’on l’espérait et défend plus mal qu’on le pensait. Pas de doute, bonne pioche pour le poste d’arrière gauche aux Girondins. Mais parfois…

Peut-être est-ce la soirée organisée par le coach et passée à regarder « les Bordelés font du jet-ski » mais la technique dite de Jean-Claude Dusse (« oublie que t’as aucune chance, vas-y fonce ») a été payante : sans prévenir et dès l’entame du match, il a envoyé une superbe ouverture sur Hwang. Qui n’a pas conclu.

Pas de chance, on s’est endormi avant que le beau-gosse ne nous lise les clauses du contrat de mariage.

Lacoux (3/5):

Deux points pour ses ballons récupérés et son jeu vers l’avant, un point pour avoir osé chatouiller les chevilles adverses. Oui, un joueur de cette équipe qui montre de l’agressivité mérite qu’on souligne son engagement.

« Il faut tendre à jouer vers l’avant, qu’il a dit »

Remplacé par Fransergio. On l’a vu mettre un tampon. Mais on ne l’a pas vu donner des caviars à ses coéquipiers alors qu’il entrait dans un rôle plus offensif qu’il n’y paraîssait. Le mec fait fi des règles.

Onana (3/5):

On a retrouvé le joueur qu’on avait adoré en début de saison : des récupérations, de la puissance et de la verticalité. A ce niveau, il fait du bien !

Adli (2/5):

L’érudit aime évoluer entre les lignes mais parfois cela ferait du bien de ne pas se compliquer les choses.

Remplacé par Pembélé qui, pour une fois, n’a pas dynamité son couloir. Pire, il a eu tendance à perdre le ballon et les conséquences auraient pu être bien pires.

Elis (5/5):

Toujours crispant quand il doit toucher le ballon pour combiner. Mais encore une fois quelle puissance ! Un but et une passe dé. Il fait le taf. Chez les supporters, les avis sont divers : si certains ont hâte que le club lève l’option d’achat, d’autres ont peur de l’arnaque. Bon, on a déjà vu une autre panthère liée à une escroquerie sans que pour autant, on puisse dire qu’elle n’avait pas le niveau.

Remplacé en fin de rencontre par Briand. Depuis quelques matchs, ses entrées en jeu sont de qualité et cela a encore été le cas. Il ne faut pas encore enterrer Papy.

Oudin (4/5):

Il devrait être le premier nom à décocher lors de la composition du onze. Mais il est très souvent aligné. Généralement pour le pire, parfois pour le meilleur.

On le retrouve sur les deux buts bordelais en étant à la conclusion du premier (si !) et à l’origine du second. Et s’il a peu participé au jeu le reste du temps, nous pouvons louer son abnégation à défendre pour le collectif.

Si, comme un vulgaire Franck Lebœuf, il désirait se reconvertir en tant que comédien, son premier rôle serait celui d’une image subliminale dans le remake de Fight Club.

Remplacé par Dilrosun. Une entrée dans le plus pur style Morano : à Nodine.

Hwang (2/5):

Très remuant, il arrive à se créer des occasions et dans ce domaine, il n’a pas d’égal dans l’effectif. Dommage qu’il ait du déchet dans la finition. Avec un peu plus de réussite, il aurait pu aurait pu (du ?) nous mettre dans une position plus confortable.

Remplacé par Niang qui aurait pu, comme contre Metz, être décisif dès son entrée. Nous ne doutons pas de sa capacité à y arriver à moyen terme. Il manque encore probablement de jus. Encore une fois sa complémentarité avec Briand saute aux yeux. L’utilisation du nom « jus » et du verbe « sauter » en est la preuve.

Pour conclure :

Arracher un match nul après avoir été mené deux fois au score contre Lyon et en connaissance des résultats de ces dernières semaines, cela semble plutôt bien.

Au vu de l’ensemble du match, le nul est mérité mais quand on voit les occasions manquées en début de match et surtout dans les ultimes secondes de la rencontre, on peut avoir un petit-arrière-gout de regret. Une victoire aurait été fort bien payée, mais nous aurions pris vu la situation. Au moins, nous avons pu voir des joueurs combatifs et concernés.

Le prochain match sera une rencontre à Troyes points et nos joueurs seraient bien inspirés de les ramener. Espérons qu’après le mieux entrevu face à Lyon nous soyons à l’Aube d’une période plus faste. Bon, deux périodes de quarante-cinq minutes seraient déjà les bienvenues avant d’entamer une série contre des Européens…

D’ici là, mettez-vous Horsjeu et venez discuter avec nous sur Twitter (@IanWalterFoote et @savajicl) si vous en avez le courage. Si vous parlez à l’un, l’autre vous répondra sans doute. Parce que « y a un alter foot » (tu l’as ???) et qu’il a besoin d’aide pour exister, n’hésitez pas à cliquer sur les boutons ci-dessous. Merci infinanalement.

A bientôt.

Ian et Nausée

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