QRM-Bordeaux (0-0): la Scapulaire Académie a serré le frein à main
« Votre joker, vous le voulez comment ?
-Un point »
Ici, c’est comme dans une course, à la fois sprint et marathon
On est toujours à fond, toujours à fond
Obligé d’tenir bon, comme dans une course
À bout de souffle
Sans l’droit à l’abandon
Le championnat, c’est encore Sinsemilia qui le résume le mieux. Si le véritable message de la chanson est la critique de la frénésie du monde, nous n’avons pas le temps de chercher une autre comparaison (le match suivant approche et nous sommes limite dans les temps pour finir l’académie) et puis de toute façon, comme tout va très vite dans le football, ce n’est pas si déconnant. En tant qu’hommes toujours parfaitement avisés, nous avons choisi de faire confiance à des Grenoblois. On a bien fait, hein ?
Il reste seulement quatre matches dans cette Ligueudeux éprouvante. Bordeaux est plus que jamais dans la course pour la montée et le duel avec Metz s’annonce indécis jusqu’au bout. Jouant à 15 heures, les Girondins ont l’occasion de mettre les Mosellans à six points avant leur match en soirée. Pour cela, il faudra battre l’Union Sportive Intercommunale Quévirouennaise qui ambitionne de finir dans la première partie du tableau comme un Stéphanois lambda. La tâche s’annonce ardue face à une équipe en forme.
Si Bordeaux a engrangé un certain nombre de points depuis le début de la saison, notre appétit grandit et nous ne sommes pas rassasiés. Pas la peine donc de nous servir un trou normand. Sauf s’il est offert et dilaté comme jamais. Toujours à fond, toujours à fond !
La composition :
Poussin
Bokélé Gregersen Barbet (c) NSimba
Lacoux Sérge
Davitashvili Maja Pitu
Badji
Retour du 442 en même temps que celui de Badji, un système qui apporte du poids devant mais qui nous rend plus vulnérables aux transitions défensives : cela s’annonce tendu. Est-ce pour cela que David a posé sa paire de couilles au milieu de tes reins ?
Le résumé :
Le match :
Les notes des 33 :
Poussin (3/5): Peu de travail mais il l’a bien fait. Il passerait pour un suce-boules dans n’importe quel centre des impôts.
Bokélé (2/5): Des gestes défensifs importants mais il semble fâché avec le ballon depuis quelque temps. Qu’ils se rabibochent et vite !
Gregersen et Barbet (3+/5): Chaque homme rêverait d’avoir une telle paire.
NSimba (4/5): Toujours à fond dans son couloir. Quand il faut faire le ménage, il n’hésite pas à bouger ce qui peut gêner et allie conviction, rapidité et endurance. Et petit détail qui a son importance : il a toujours le sourire quand il sert les autres sur un plateau. Engagé, Vital lutte contre la sous-traitance des Agents de Services Hospitaliers.
Lacoux (1/5): Flop Star
La Madone au Nord
Et le Lac’ se dessine
Courageux et (pas très) fort
Où rien ne respire
Corps contre corps
Ciel contre cils
La forêt (et nos boyaux) se tord(ent)
L’horizon soupire
T’aimer sur les bords du Lac’
Ton cœur sur mon corps qui respire
Pourvu que les hommes (de l’ombre) nous regardent
Amoureux de l’ombre (bah voilà) et du pire
En gros : signe à Nancy.
Sérge (1/5): Le foot en marchant demande encore trop d’efforts pour lui.
Davitashvili (2/5): Régulier dans l’irrégularité.
Pitu (1/5): Il avait plutôt bien décollé mais on a comme l’impression que quelque-chose s’est cassé.
Maja (2+/5): Pas loin de marquer sur un geste acrobatique et d’apporter la victoire. Pour le reste, il a été l’offensif qui a le plus essayé mais sans grand succès.
Badji (0/5): Il a grand besoin d’entraînement.
Les entrants :
Mwanga semblait satisfait du rhytme proposé. Très loin de ce qu’il a su amener depuis plusieurs mois donc. Mais conforme à ses dernières prestations. Attention, Junior !
Ignatenko, on n’avait pas trop compris l’objectif de son entrée. Depuis son coup-franc tiré à la place de Barbet, on se dit qu’on aurait aimé ne pas savoir.
Si l’entrée de Bakwa s’était avérée décisive à Valenciennes, on ne peut pas en dire autant lors de ce match. C’était catastrophique, il a passé son temps à chercher la faute et tomber. C’est simple, à deux ou trois crochets près, il a fait du Kamano (celui qui n’est pas parti à Monaco).
Koukougnon s’est exhibé et cette expérience l’aidera à continuer de grandir.
En face :
Le Professeur QRM abritait à sa tête un ersatz de « Celui dont on ne doit pas prononcer le nom ». Lord Mafouta a bien essayé de tuer l’ambition des gamins mais Gaëtan Poudlard n’est pas tombé.
Pour conclure :
Quel contraste entre les ambitions affichées et la bouillie proposée ! On ne saurait dire si la première incursion de Quévilly au bout de quinze secondes a coupé les jambes ou si l’enjeu a pris le pas sur le jeu. Force est de constater que les Girondins ont roulé avec le frein à main tout en jetant par la fenêtre les progrès entrevus. Sur la route qui mène à la Ligain, on pensait respirer le parfum « destin messin » du sapin magique accroché au rétroviseur. Nous n’avons senti que l’odeur si particulière de la gerbe. Ils ont pourri la banquette arrière et l’appuie-tête !
Durant toute la rencontre, le rythme était plus que lent, les passes mal assurées et sans prise de risque. Certes, les Girondins ont touché la barre à deux reprises mais ils n’ont pas mis ce qu’il fallait pour l’emporter. La faiblesse technique du début de saison était souvent compensée par une dépense d’énergie incroyable. Contre Quévilly, on n’a pas retrouvé tout ce qui a fait la force de cette équipe. Si on se mettait à agir une fois par mois comme l’intersyndicale, on risquerait de regretter longtemps les années supplémentaires à cravacher.
Les Girondins avaient un joker, ils l’ont grillé. Le nul ramené leur permet de rester maîtres de leur destin. Mais il a également mis en lumière une donnée qu’on a cessé de répéter : les Drôles doivent être protagonistes, proactifs. Ils ont douze ans et ont du abandonner l’école car le club avait besoin d’eux. Aussi, on ne leur en voudra pas de ne pas savoir calculer mais voilà un argument supplémentaire à la nécessaire tactique dite du « toujours à fond ». Le surplus d’envie permet souvent de combler certaines lacunes et même dans le cas contraire, il permet au minimum d’avoir moins le temps de se rendre compte des hésitations (cette seconde partie de phrase concerne surtout vos serviteurs qui, dans leur sphère privée, ont déjà connu quelques contre-performances mais on s’égare).
Il reste trois matches et on ne saurait trop leur conseiller de tous les remporter. Jusqu’à présent, ils ont toujours su reprendre leur marche en avant après un résultat moyen. Alors que la route s’élève, ils vont devoir lâcher les chevaux.
Première finale face aux Tango, ce samedi. Pas de bêtise, chaque erreur se paiera cash ! Malcom, Junior, Dilane et Jacques face à Laval (ça ne s’invente pas…), lâchez-vous, mettez-en leur plein la vue. Nous sommes tendus, limite lourdingues. Vite, que l’affaire se termine !
En attendant, mettez-vous Horsjeu et venez discuter sur Twitter : @IanWalterFoote, @KikiMusampala et @NauseeSavajicl.
Si vous parlez à l’un, l’autre vous répondra sans doute et c’est sûrement mieux ainsi.
La Scapulaire Académie est également est présente sur Twitter, Facebook et Instagram, et n’attend que vous !
A bientôt.
Nausée Savajicl