Au courrier des lecteurs: candidature stagiaire live

Ce soir, j’ai regardé le Clasico.

Voilà ce que j’ai retenu, c’est du live mais un peu en retard :

Cette Spidercam, ça me fout la gerbe, c’est pire que Space Mountain.

On dirait qu’ils ont pris Yann-Arthus Bertrand pour réaliser un match de foot, c’est vraiment pas une bonne idée les gars.

Dugarry est en doudoune. Comme Kezman.

Eric Gerets quant à lui a bonne mine. Normal, il n’est pas passé par la case démaquillage de Canal, le Bruce Willis des Flandres. N’empêche que Deschamps à côté fait hérisson tristoune, avec sa touillette en pastique qu’il mâchonne par le manche.

Côté marseillais, seul Gaby Heinze a son maillot dans le short. Tout fout le camp.

Ben Arfa et Niang ont les mêmes crampons jaune flashy. Makélélé et Erding les mêmes chaussures vert pomme.

Commentaire de Margotton : « C’est une symphonie de couleurs ». On préfère les Correspondances de Baudelaire, Grégoire.

Avant le match, j’étais inquiet pour Sammy Traoré. Avec ce vent à décorner les bœufs, j’ai craint que le Luisao du smicard ne soit déraciné. Il n’en fut rien. Sammy a tenu, il n’a pas bougé d’un iota, droit comme un piquet. Et c’est bien le problème avec lui.

En début de match, Hoarau fait une très bonne impression mais physiquement c’est un peu un mélange entre Barack Obama et Ramsès II dans son état actuel de conservation.On bouffe si mal à la Réunion ? La tourista ça touche les locaux aussi ?

Bref, vous me dites : est-ce que Hoarau peut prendre tous les ballons de la tête à un grand lascar comme Edouard Cissé ? Et je vous réponds, Yes he can.

Sinon, le terrain est une curiosité géologique. Boueux au milieu et sablonneux dans les surfaces. On alterne entre rugby et beach soccer

Le début de match est rugueux façon 90’s, un peu comme la coiffure de Ben Arfa, qui poursuit son revival capillaire en même temps que ses études de philo.

Pour faire revivre le folklore en l’absence d’ultras marseillais, les parisiens simulent même des affrontements autour du Parc. Ou bien ?

Patrick Bruel voyant Gabriel Heinze monter dans son couloir, se retourne vers un voisin et lui assène un « Il va vite Heinze ! », snobant sa jolie voisine. Mais elle aussi ça l’intéresse, goujat !

Lucho coiffe Makélélé d’un sombrero.

Puis Ben Arfa marque un nouveau but du droit au Parc. Oui, le PSG est bien maudit.

En parlant de ça, Jérémy Clément est vraiment gaucher ? Parce qu’à chaque fois, je m’en aperçois mais je l’oublie juste après. Mon cerveau refuse d’imprimer cette donnée, peut-être que c’est trop improbable, trop dur à supporter.

Erding quant à lui a raté 28 occasions en première mi-temps. Même qu’à un moment il a hurlé « Putain Mevluuuut ». On lui fait pas dire. En plus il se la pète avec son bracelet turc. De loin je l’ai pris pour le capitaine du PSG. En fait le capitaine c’était Armand. Lol.

La défense Mbia-Diawara, c’est vraiment des golgoths. 50 tacles et 200 ballons pris de la tête chacun. Sauf que Mbia, quand il est par terre, il boude en fixant l’arbitre de touche, c’est pas sport de jouer de ses charmes, Stéphane.

Dugarry n’a rien trouvé de mieux que le terme de « locomotives » pour ces deux-là. Ca fait encore moins Baudelaire ça, Christophe.

Mais y’avait aussi Bonnart. Bonnart, il a fait une course de mob’ avec Giuly, c’était rigolo. Mais Bonnart c’est quoi ce mec ? Un look de surfer avec ses colliers de perles, une barbe de musulman sous le menton et un début de calvitie… Lolo, ça devient n’importe quoi là, il est temps de partir.

En plus il avait tout dégueulassé son maillot au bout de 20 minutes, le cochon. Et Margarita qui gueule après les gosses quand ils se salopent, comment elle va justifier ça, hein ?

Heinze, lui, rien ne l’énerve…

Mandanda aujourd’hui, il avait rajeuni d’un an. Mais en années de chat ça fait combien ?

Un laser vert dans la tronche de l’arbitre, c’est pour mieux dire qu’il a été nul après ?

Il doit avoir une tête marrante sans gel, Deschamps.

Kombouaré, lui, un rien l’énerve…

Et puis Lucho Gonzalez, la voiture-balai des surfaces a marqué. Il continue de ramasser ce qui traîne. Normal pour un Gonzàlez, vous me direz ?

Monsieur deuxièmes-ballons nous gratifie comme souvent d’un beau plat du pied suivi d’une célébration façon El Comandante, tandis que tous les supporters marseillais sont au garde-à-vous – Quel bel homme. Ce qui m’énerve avec Lucho c’est qu’il joue toujours avec les mains dans ses manches. En plus son maillot et son short sont trop grands pour lui, on aurait dit un skater avec ses cheveux longs.

En fin de match, Cheyrou martyrise Armand tout en rendant hommage à Dennis Bergkamp. Mais si, un mec qui jouait du temps de Vieira…

Et puis à 0-3 tout le monde s’est fait chier. Le cadreur a arrêté de faire mumuse avec la Spidercam et s’est mis à chercher toutes les jolies gonzesses du Parc. Délicate attention, quand l’audience baisse.

Les commentateurs quant à eux rivalisent de maladresse et s’empêtrent dans des expressions et des métaphores à coucher dehors. On entend notamment :

« Chez les marseillais, sous le bleu de chauffe, il y a le tee-shirt du talent » La métaphore discount selon Margotton, essayez vous aussi.

« La dominance des marseillais » – Néologisme dugarrien.

« Les parisiens se sont battus » – La métaphore à ne pas employer, par ibidem.

Et comme un éclair dans cette fin de match, il y eut l’entrée de Kezman, qui apparemment s’est fait tatouer sur le corps les plans du Camp des Loges en vue d’une évasion.

Il a dédicacé un fauchage de bougnoule au Kop of Boulogne et puis est il retourné à la pénombre. Drapé dans son orgueil, furtif comme Batman.

I.P.