La Bundesliga académie, 24ème journée
Jan-Karl livre son verdict.
Jan-Karl Sabatierung vous offre ce résumé de cette 24ème journée, ainsi que son bonus…
Pour ce nouvel épisode de la 1. Bundesliga, deux gros chocs étaient à l’affiche. En ouverture on a eu droit au Revierderby entre Schalke 04 et Dortmund, respectivement troisième et cinquième du championnat. En clôture nous attendait un alléchant Bayern de Münich contre Hambourg. Difficile dans ces conditions de trouver de l’intérêt aux autres rencontres, et force est de constater qu’au regard de ces différents matchs intercalés la première impression semble être la bonne.
Episode 1 : le Revierderby
Pour cette confrontation tant attendue dans la Ruhr le stade était bien évidemment comble. Pour les visiteurs Barrios est suspendu, du coup Valdez le remplace en attaque. Le Paraguayen va d’ailleurs se mettre en évidence, mais malheureusement pour lui, pas à son avantage. La domination de Dortmund au cours des soixante premières minutes sera récompensée par un penalty accordé au retour du vestiaire, pour une faute sur Valdez. Ne vous y trompez pas, cette action ne relève en rien la performance de l’attaquant car dans la position où il était, il n’avait aucune chance d’apporter le danger, faculté qu’il a su démontrer pendant une bonne partie de la première mi-temps et notamment sur une balle en profondeur ou ,plutôt que de se diriger vers le but, il s’excentre pour adresser un centre en retrait inoffensif. On va peut être parler un peu de Schalke aussi. Le début de partie a été difficile. Après l’ouverture du score et un remaniement tactique l’équipe se met à jouer. Elle égalise sur coup de pied arrêté par l’intermédiaire de Höwedes et un marquage laxiste de Valdez, excusez moi d’insister. Par la suite, la rencontre commence à véritablement ressembler à un derby, la tension monte sur le terrain et dans les tribunes. La différence se fera sur une erreur technique. Bender, le joueur de Dortmund, oublie la colle sur un contrôle, qui plus est dans sa moitié du terrain et en direction de son but. Les joueurs adverses n’en demandaient pas temps et Rakitic transforme l’offrande de fort belle manière. Bravo à Felix Magath qui a su trouver la bonne formule et transformer cette équipe en machine à gagner.
Episode 2 : le samedi après-midi
Pas grand chose à signaler, les équipes qui s’étaient fait corriger à domicile le week-end dernier, à savoir Freiburg et Köln, ont su ramener un nul de l’extérieur. Cologne a réussi l’exploit d’annihiler les offensives de la meilleure attaque du Championnat, celle du Bayer. Bien évidemment ils ne se sont pas reposé sur les buts de Poldolski pour ramener ce point. Hoffenheim a réalisé une belle performance en allant s’imposer à Berlin qui s’accroche à sa dernière place. Ibisevic y est allé de son but en fin de match, un contrôle, un passement de jambe, une accélération qui mystifie son vis-à-vis et but (voir ici). Stuttgart par l’intermédiaire de son buteur providentiel Cacau prend le dessus sur Frankfurt deux buts à un, en espérant que cette réussite ne soit pas éphémère. Le Werder a réussi à ramener trois points de Mainz. Le but encaissé prouve que l’équipe a une marge de progression non négligeable. Il a suffit a Bancé d’éliminer un seul joueur au milieu de terrain, pour se retrouver avec le but grand ouvert, la charnière centrale ayant tout simplement déserté l’axe. La frappe enchainée de l’attaquant à l’entrée de la surface est tout de même magnifique, mais le chef d’oeuvre de la journée est l’oeuvre de Prödl sur le second but de Werder (voir ici).
Episode 3 : la cloture
Tout d’abord pour commencer l’après midi, il y avait sous forme de mise en bouche le Bahlsen Hanovre contre Wolfsburg. Les visiteurs ont à force de patience réussi à venir à bout de leur hôte. Le spectacle offert n’est plus le même que la saison passée mais au moins les partenaires d’entrainement de Karim Ziani ont retrouvé l’efficacité. Pour terminer en beauté, le Bayern avait donné rendez-vous au Hamburg SV à l’Allianz Arena. La confrontation a été très serrée et n’a basculé que sur un exploit individuel de notre Franck Ribéry national. Il déborde sur la gauche (son côté favori), repique vers l’axe, dépose Demel et enchaine avec une frappe du droit. C’est propre et ça permet pour la première fois de la saison au Bayern d’occuper la première place. Les poursuivants sont prévenus, on aime bien les happy end au FC Hollywood.
Les joueurs : Edu et Arne Friedrich
Le premier est brésilien et joue attaquant. Jusque là rien de surprenant. Sa carrière est un peu chaotique, il a fait tout d’abord un passage à Bochum en 2003, puis à Mainz en 2006. Après six mois là-bas, il part jouer pour le Suwon samsung, club coréen. Sa performance? A 28 ans, il a réussi à se faire recruter par Schalke 04 en janvier et a rester sur la pelouse vendredi pendant pratiquement toute la rencontre malgré une performance fantomatique.
Le second est le capitaine du Hertha Berlin, bon dernier de la Bundesliga. Sa performance? Il s’est retrouvé le cul par terre sur un croché pas fantastique de Demba Ba (qui s’est par la même occasion ouvert le chemin du but) et a réussi a se glisser dans la liste des joueurs retenus pour affronter l’Argentine ce mercredi.
PS : un soucis de professionnalisme m’oblige à évoquer la rencontre Bochum-Nürneberg: 0 à 0.
Coup de coeur : FC Augsburg
Club bavarois, actuel troisième de la 2. Bundesliga. Mais pourquoi s’intéresser à cette équipe? Pour son histoire tout d’abord, ses nombreuses saisons en Bayernliga et Regionalliga Süd (équivalent du CFA et du national) lui permettent d’avoir un palmarès fourni à ce niveau et d’accéder à la 2. Bundesliga qu’il squatte depuis la saison 2006-2007. Pour la première fois le club joue la montée, de nombreux investissements ont été faits et notamment la construction d’un nouveau stade de 30000 places, l’Impuls Arena, encore une fois un exemple de naming dans le paysage footballistique allemand. Mais la véritable raison du coup de coeur est l’idée originale qu’a eu son sponsor Riegele, le brasseur local. Il a eu l’initiative d’installer un « Bierometer » dans la nouvelle enceinte. Ce bièromètre, qui s’affiche à la mi-temps et à la fin des matchs, ne mesure pas la consommation des fans comme on pourrait le penser, mais la quantité de bière qui sera offerte par la brasserie lors de la fête de fin de saison du club. Et pour chaque but inscrit par l’équipe locale 50L s’ajoutent au « Bierometer ». Voilà un argument supplémentaire donné aux fans pour encourager l’équipe et souhaiter la montée.
J’ai habité 6 semaines à Augsburg, j’ai beaucoup aimé cette ville. Vive la pomme de pin!
Merci pour cette analyse, vu que la Bundesliga est lamentablement trustée par ces co**ards d’OrangeSport, je ne peux plus voir les frappes de 40m et les cagades des gardiens…