FC Barcelone-Real Madrid (0-3), le footballologue analyse

FC Barcelone X Real Madrid, coupe du Roi, 26\02\2013

Armagedon, round 15 : Muerte del Angel

‘’You’re locked in here with…

… Messi’’ en guise de tactique, Barcelone se réduit au transubstantié qu’il place dans le socle adverse pour mieux le dynamiter. Las ! Les adversaires renforcent leur ‘’box’’ et Moura pense trouver la solution en ajoutant Iniesta en sus du divin. Pour ce faire, l’intérimaire se prive du traditionnel pivot défensif et le Barça repose désormais sur un vulgaire socle de 4 (Pique-Pouille-Xavi-Sergio) tandis qu’aux ailes Fabregas-Pedro fixent et Daniel Alves-Jordi Alba prennent la profondeur. Dès l’entame, Iniesta frappe, Pedro trouve Messi dans les 6 mètres, Pique fait écran pour Puyol sur corner de Xavi, Khedira faute sur Dom Andres mais passé le quart d’heure, les catalans restent aux portes du socle madrilène. Ni Messi ni Iniesta ne parviennent à s’intercaler entre Ramos-Varane et Xabi-Khedira tant et si bien qu’à la 25ème, une ligne de 4 culés (Iniesta-Xavi-Sergio-Fabregas) campe devant la ‘’box’’ adverse, désespérant de joindre Messi-Pedro pour tracer des mandala. Retour alors aux limites du magnificent 7, même si le dispositif permet les premiers centres de Jordi Alba et Dani Alves (32 et 34ème), une intrusion de Pedro dans la surface (33ème) et l’échec de Messi sur coup-franc (36ème.) Stériles, les culés s’agacent (carton jaune de Puyol pour agression sur Cristiano Ronaldo) au grotesque (Jordi Alba sur Arbeloa, 45ème.)

Patience et…

…efficacité, autant de vertus que la meringue du Mou aura mis deux années à assimiler. Au pressing MDK succède à présent une stratégie attentiste exempte de tout critère historico-esthétique. A l’entrée de surface, les latéraux sont soudés à un socle de 4 extrêmement compact tandis qu’un losange dessine l’espace offensif et s’anime au gré de longs ballons de contre balancés dans les couloirs. En permutation constante avec Ozil, Cristiano se révèle être la cible des phases de contre et se montre décisif dès la 11ème en obtenant un pénalty qu’il transforme : 0-1. 20ème, 22ème, 35ème, le duende enchaîne les estocades au service de sa cuadrilla et déjà Madrid lui promet les oreilles et la queue.

Absence…

…de profondeur, mandala axial stérile, impuissance d’Iniesta, unique dribbleur d’une équipe à 10 tant le rôle de Messi le condamne à l’involution, les chants de la Masia ne sont désormais que ritournelles de maux. Victime sacrificielle, Sergio Busquets incarne la faillite actuelle de la stratégie catalane. Pivot de relance, le fils du remplaçant du gardien occupait jadis un rôle primordial, au service de Xavi lors des transhumances pré-mandala, dérivant sur la ligne de fuite par la suite. Inutile offensivement, il l’est tout autant défensivement lorsque Khedira ouvre la profondeur pour Di Maria, Pinto repousse mais Cristiano conclut : 0-2, 54ème. Et tandis que Villa remplace Fabregas (58ème), Higuain sort pour laisser Callejon verrouiller le couloir gauche et regarder Air Varane décoller sur corner : 0-3, 67ème. Moqueur, Mourinho construit un hexagone devant Diego Lopez, entre P4 en sommet de rhombes (pour Ozil, 77ème) et avertit Sergio Ramos des dangers de sa connerie. 84ème, P4 hilare cherche le pugilat ; 85 et 87ème, Ramos tamponne gaiement Messi ; 88ème, Iniesta profite d’un pressing lâche du premier pour servir Alba qui devance le second : 1-3. Le chef d’oeuvre meringue maculé par deux tâches.