Lens-Marseille par Notre Footballologue

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Et Bordeaux-Monaco un peu, les joies du multiplex…

Maillots du bled taille unique floqués à la truelle et promis aux tournois de sixte estivaux ou aux enchères d’ELA… aucun doute permis, ce Lens-OM nous est offert par la coupe de France, parent pauvre du foot business mais coupe de cœur pour la France du foot. Et quand les effluves de friture se mêlent à la trompette sur fond de camaïeu hispanisant aux forts accents d’Experts NPDC, il n’est que Deschamps pour bouder son plaisir en changeant huit des titulaires de l’ultime chimère dominicale là où même Wenger ne s’aventure jamais au-delà de quatre modifications. Aussi, l’OM entend charmer la coupe sur un terrain « aux appuis incertains » avec un latéral droit expérimental (M’Bow), une charnière expérimentale (Hilton-M’bia), une sentinelle de 3ème choix (Kaboré), un avant-centre début de siècle (Morientes) et un ailier droit à quatre pattes (Koné.) En face, Jean-Guy « l’éducateur » Wallemme présente son 451 solide à défaut d’autre chose, Bedimo-Sarte-Yahia-Demont + Kovacevic-Sow protègent Runje tandis que Jemââ-Maoulida-Boukhari-Akale permutent sur le front de l’attaque.

Du flipper offensif, l’OM est passé au baby foot défensif, ses lignes restant figées tandis que les attaquants lensois multiplient les appels dans les intervalles, en témoigne Boukhari libre de Kaboré décalant Jemââ pour l’ouverture du score : 1-0, 19ème. Cheyrou et Abriel jouent trop haut ou sont dépassés par le physique artésien et Kaboré erre tel Roger Pierre au milieu de Sophie « Taïwo » Favier, Bruno « Hilton » Robles et… Jean-Pascal « M’bia. » Triste spectacle qui ne fait que se prolonger lorsqu’en guise de réaction, Hilton ouvre de 40 mètres à destination de la tête de Koné (20ème)…renvoi aux 6 mètres. Burning man Jemââ, conscient qu’il ne sort un match comme celui-là que tous les trois ans, en profite pour « faire la photo » d’une passe aveugle digne du plus grandes Ronaldingades du Parc, et il faut les « deux malléoles » de Mandanda + Hilton pour éviter les bandelettes de Maoulida (22ème.) Spécialiste de la réaction, Hilton « duck hunt » Kaboré en souhaitant relancer (26ème), tandis que Saïd « Abriel » Taghmaoui continue les ouvertures aériennes sur Koné, au grand bonheur de « Sarte dans un fauteuil. » Plus fin, Morientes joue au sol pour Koné dans la surface, tacle défensif de Runje, Baky sur la touche que ne tarde pas à trouver l’ « ancien madrilène en souffrance » sur une passe ratée (31ème et 33ème.) Victime d’un « choc thermique », Taïwo semble aussi agile qu’un culturiste en fin de séance et Akalé déménage sur l’aile droite pour tâter du cuisseau. Conscients que Bordeaux-ASM leur fait concurrence, les joueurs décident de faire un résumé du match avant de rentrer aux vestiaires : Abriel passe à Koné qui tombe, contre attaque lensoise côté Taïwo, Jemââ égoïste frappe des 35 mètres + rebonds : 2-0, 45ème. Sur l’engagement, Koné passe à l’ailier droit…

Mi temps poésie : Arribart-Jammot, casque sur la chapka et nappe de bistrot en guise de « Balavoine », faisant silence tandis que Bollaert entonne « Les corons » de Pierre Bachelet…

Espérons-le honteux, Descamps rentre David et Goliath à la place de ses deux invisibles tandis que « le manteau neigeux » impose un ballon orange Ligue des Champions. De son côté, Wallemme, prof de shiatsu, confesse avoir appuyé sur certains points, notamment les crampons, et la France peut s’enorgueillir de compter de tels talents parmi ses entraîneurs. En dépit de quelques sursauts, l’OM continue à subir, Akale enrhume Taïwo l’hétérotherme, Bédimo virevolte autour de Valbuena, Jemââ s’enflamme sur M’bia avant de comprendre sa douleur, et Maoulida sort ses bandelettes : 3-0, 57ème. Bollaert entonne le « 1,2,3…0 », Arribart conseille à l’OM d’en profiter pour se faire un bon entraînement d’une demi heure et M’Bow, docile, s’exécute et centre pour Cheyrou : 3-1, 62ème. Tandis que Akalé continue à jongler devant et sur Taïwo, Brandao se fait ailier gauche pour deux centres sur lesquels il laisse une cuisse (71ème et 73ème.) La rentrée de Billy Crawford n’y changera rien, sauf peut-être pour ses fans et Lorie, et Bollaert salue les siens d’un des plus beaux oxymore de la culture foot, la « Marseillaise lensoise. »

Plus au sud, les mêmes problèmes d’ « appuis incertains » ont participé à la chute des girondins, « empêtrés dans la toile d’araignée » tendue par l’ultime avatar du clan Jorge Troch, jamais aussi satisfait que lorsqu’il peut engluer l’adversaire joueur et l’offrir à ses deux crocs venimeux, Park-Nene. Du reste, quel intérêt pour les équipes de haut de tableau de surcharger leur calendrier d’une coupe inintéressante tant sur le plan financier que sportif. Seule la qualification en ligue des champions compte, et dans cette quête, la coupe de France, malgré son folklore et son prestige, est devenue un handicap. Au bonheur de Bollaert et d’ailleurs…

2 thoughts on “Lens-Marseille par Notre Footballologue

  1. « Arribart conseille à l’OM d’en profiter pour se faire un bon entraînement d’une demi heure »

    C’était quelquechose ce moment…suivi du but de Cheyrou et donc du « ah en fait,c’est encore possible pour l’OM »

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