Garcia aligne un 433 avec Pedretti relayeur gauche et Payet ailier droit. Si les appels de Gervinho permettaient d’étirer l’adversaire en profondeur, le Réunionnais se déplace latéralement et les offensives sur LOSC paraissent de suite moins variées. En phase défensive, les Dogues s’alignent en 4141 sous la médiane et explosent à la récupération. En effet, les lignes s’écartent et l’équipe occupe le plus large espace de jeu possible. Les ailiers rentrent dans l’axe tandis que les latéraux s’avancent dans les couloirs.

En face, Deschamps fait dans le vieux avec ses anciens. 4231 France 98 avec un socle Fanni-Diawara-Cheyrou-Diarra et les responsabilités du jeu au 10. L’objectif est d’asseoir le socle dans le rond central et placer des combinaisons à deux-trois joueurs. Ainsi, Ayew et Valbuena se tiennent plus proches de Lucho et abandonnent leur couloir au latéral. Dominant au tournant du siècle, le 4231 déjoue une décennie plus tard face au retour du 433. La paire de relayeur utilise les appels des deux attaquants excentrés pour désunir le socle tandis que les latéraux envahissent les couloirs. Ainsi, Balmont-Pedretti éliminent le duo Cheyrou-Diarra d’une passe dans l’intervalle pour Payet ou Hazard ou profitent du couloir ouvert pour servir le latéral. A la 14ème, Azpi hésite entre s’occuper de Payet ou couvrir son couloir dans lequel Béria centre déjà pour Sow : 1-0, 14ème.

En seconde période, Deschamps demande un pressing à deux et bloque les couloirs à l’aide de Ayew et Valbuena. L’OM installe son socle et multiplie les combinaisons arrêtées, s’en remettant aux accélérations de Valbuena et de Rémy. A la 56ème, le dwarf égalise d’une frappe contrée : 1-1. La balle circule latéralement et toute verticalité passe par un duel gagné ou un une-deux réussi. A la 61ème, Diarra élimine son adversaire direct et s’ouvre la profondeur. Sur le coup franc consécutif à l’action, Landreau repousse la frappe de Cheyrou mais savonne sur la reprise de Valbuena : 1-2.

Tandis que Gignac remplace Valbuena, Garcia introduit Obraniak pour Pedretti et passe en 4231 (62ème.) Le gazon nordiste est meuble et le socle olympien s’affaisse sous la pression. Aussi à l’aise lorsqu’il s’agit d’accompagner Rémy en touche (29ème) que de dribbler le milieu adverse (44ème), Chedjou surgit dans la surface et profite d’un centre de Payet : 2-2, 69ème. Toujours côté gauche, Fanni découpe Hazard dans la surface : 3-2, penalty, 72ème. Garcia sort alors Payet pour Gueye et verrouille face à un OM aussi impuissant qu’une équipe de France sous Domenech.

Le Footballologue est lapidaire mais c’est un chic type, aussi, il vous donne de belles images pour rêver

11 thoughts on “Notre Footballolgue analyse Lille-OM (3-2)

  1. J’ai bien aimé Gignac, fantôme apparu une fois seulement à l’écran en cherchant à foutre la merde après avoir tatané un petit corps lillois.

  2. Lapidaire mais complet, merci pour cette analyse des organisations même si par gourmandise, plus de détails sur les mouvements des équipes auraient été le bienvenu.
    Une prestation de l’OM difficile à évaluer, tant j’ai l’impression que les lillois se sont « contentés » d’etre dans l’application d’une répétition de situation de jeu dans laquelle les consignes étaient de subir et de jouer sans le monopole du ballon. Dès qu’ils sont revenus à des principes mieux maitrisés et ont acceléres, on a vu la différence…
    Vrai soucis quand même dans le couloir gauche de l’OM et une sale impression sur le match d’Ayew. Admettons que par respect des consignes il soit plus porté vers l’axe mais bon, semble vraiment à l’heure actuelle privilégié un travail de relayeur gauche, descendant très bas, couvrant Morel du coup combien de centres et de débordements venus de son aile???

  3. Et le dwarf qui s’extasie parce qu’il marque un but du’une frappe contrée qui ne va pas du tout là où il voulait la mettre. Ce type me stresse, même en retour de vacances.

  4. Le dwarf a fait fort !!! il a tout raté mais marque deux buts!!! Et d’habitude je le vois manger l’herbe en faisant l’herisson ou bien se plaignant en agitant la patate qui lui sert de nez ….

  5. Ce qui est flippant c’est de voir que quand Lille voulait accélérer, c’était le bouillon. D’habitude on dit ça contre Manchester United, ce qui parait plus « acceptable », mais là…

  6. Depuis quand France 98 jouait en 4231 ?
    Moi je compte 4, 1 (DD), 2 (Petit-Karembeu), 1 (ZZ) + 1 (Djorka) + 1 (Duga ou Guivarc’h).
    Soit en gros un 4321…

  7. @Roq

    Pas tout à fait exact.

    France 98 a bel et bien évoluer en 4-2-3-1 (ou 4-3-3) jusqu’au match contre l’italie en quart de finale.

    Ce n’est que pour les 3 derniers matchs que Jaquet aligne sa triplette Karembeu-Deschamps-Petit à la récupération.

  8. Je suis assez d’accord pour dire que france 98, c’est 4-3-2-1.
    Avec 2 créateurs que sont Youri et ZZ.
    Apres peu importe le trois du milieu, que tu mettes Bogho, karembeu, petit, DD ou Viera.

  9. Ben c’est pas la question d’être d’accord ou pas en fait.

    Allez jeter un coup d’oeil aux compostions d’équipes. Vous verrez que les 4 premiers matchs on les a disputé avec seulement 2 récupérateurs, 1 pointe et 3 milieu offensifs (ou ailier).

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