Notre Footballologue analyse le Community Shield

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L’ancien est toujours sur le fil du rasoir. Si en plus il se réfère à Moké par contre…

Certes, France 2 n’avait pas lésiné sur les moyens en faisant commenter le Tour de France par Jeanne Moreau. Certes, Ito sur son poney avait bien tenté de sensibiliser les âmes à « La Cause », exigeant « un caillou pour Gaza ! » Mais aussi nobles que puissent être ces initiatives, force est de constater que rien ne vaut un menu Charity Shield Mac Donald commenté par Xavier « bleu pétant avec une raie rouge, c’est sympa » Graveleux. Du reste, convoquée pour ces nouvelles collections mais échaudée par l’insuccès de son intervention passée, Viviane Blassel s’est tout de même fendue d’une note dans laquelle il est question de liseré rouge « discret chic » au col de Chelski, « clin d’œil élégant au processus de russification », et du travail d’orfèvre des deux couturiers. Pour sûr que la Premier League ne se pare pas de 15, Serge Blanco…

Champion et vainqueur de la Cup, la blues machine opposait sa puissance aux hommes de Fergie, vieux singe encore capable de belles grimaces à la face du suidé-céphale transalpin. En effet, le 433 de Chelsea repose essentiellement sur une puissance athlétique dont ses membres manquent encore en ce début de saison. De plus, les trois attaquants resserrés dans l’axe dégagent les couloirs mais si Cole-Lampard-Malouda sur le flanc gauche ont de l’allure, Paolo Ferreira-Essien-Kalou à droite restent de l’ordre de l’expérimentation, Essien en relayeur ne résultant pas de l’évidence quand Kalou est plus habitué au côté gauche. Du reste, le triangle Mikel « sentinelle »-Lampard-Essien n’a cessé de tourner, le Ghanéen errant entre le Nigérian et l’ex-Hammer. Traumatisé par Domenech, Anelka décroche et/ou permute avec Kalou, joue en 9, en 10, en 7, en 11…voire en 8, mais sans complémentaire ni paire. Bref, Chelsea n’a que le clarckisme en guise d’espoir mais Fergie, le kilomètre de bites avant ses 20 printemps*, sait jouer du point G dans le Cole.

Correspondant écossais du grand-père de Pierre Woodman, Ferguson détient LE secret du doigté anal et entend bien en user sur le Cole d’Ancelotti. Ainsi, Fergie fait diversion avec son Ping-Park-Pong à gauche mais l’animation de son 442 repose entièrement sur Will I Am en ailier droit. Dès le coup d’envoi, une diagonale de Scholes à destination de Valencia plante le décor : Si le G se trouve sur la gauche, dans le cul c’est à droite et « papy Scholes » n’a de cesse d’insister, invitant son Rooney de fiston à en faire de même. Un Valencia sur le Cole présente de multiples avantages :

–         Castration du clarkisme chelskien par sédentarisation du Cole

–         L’O’Shea et ses semelles de plomb ne peut que jouer très haut, obligeant Malouda ou un milieu à rester à proximité tandis que Vidic couvre les arrières.

–         Si Scholes renverse le jeu vers la droite, les pertes de balles et le replacement s’effectuent de ce même côté, et c’est donc les jambes de Carrick qui opèrent…pour mieux jouer sur Scholes qui recommence pour une jolie ritournelle.

–         Park, faux milieu gauche, plonge en soutien du duo Rooney-Owen pour apporter le surnombre tandis que Fabio reste prudent, même s’il peut à l’occasion emprunter le couloir ouvert et centrer (17ème.)

–         La suractivité (non aperçu sur ce match) de Rooney sur le flanc gauche n’annule aucun joueur et vient s’ajouter comme variante dans l’animation du jeu.

Au final, la leçon tactique de Fergie est couronnée par une diagonale de Scholes sur Rooney, curieusement passé côté droit, pour un centre à destination de Valencia tandis que Cole is calling : 0-1, 40ème.

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Suidé-céphale vénère, Ancelotti en appelle à la toute puissance de son Chelski, lançant l’Ashley à l’assaut du flanc gauche mancunien dès la 48ème. Rien d’étonnant puisque la blague de Ferguson n’était prévue que pour la première mi-temps tandis que Berbatov, Nani, et Chicharito, un transexuel aperçu aux côtés de Javier Bardem et Johnny Depp dans Before Night Falls remplacent Rooney-Owen-Park afin de redonner au 442 une allure plus « classique. » Désormais, le « Cantona roux » – auquel pourrait succéder le « Cantona turc », selon le règlement mancunien imposant la présence d’un Cantona dans toute les compos de United – dispose de deux cibles avec Valencia et le fils du gars de Born to be alive. Excédé par tant de facéties, Carlo replace Malouda au niveau de Essien et Mikel, doll’se Lampard avec Anelka et libère les couloirs pour Cole et Ferreira… avant d’oser. Bien que n’ayant énoncé aucune allégation plus –ou moins…une femme reste une femme- diffamatoire à l’encontre de « mama » Ancelotti, Anelka cède sa place à Drogba et Mikel à Sturridge. Malouda relayeur gauche doit donner des idées à Domenech et Essien « sentinelle » devrait inspirer son entraîneur mais c’est DD, la sardine qui bouche les artères de ce vieux porc en rut parachuté à la tête de l’OM comme un directeur de l’info sur une jeune journaliste ambitieuse, qui s’illustre auprès de Vidic puis de l’ensemble des 84 600 spectateurs comme l’ultime guerrier seul capable de ramener la peuple de Phocée sur sa Terre Promise. Sinon, Fergie rit, rentre Smalling en DC, passe Evans en latéral gauche et attend d’en prendre un, histoire d’énerver encore plus le rital.

Le dernier quart d’heure relève du marché aux bestiaux, Sturridge tirant son épingle du jeu en provoquant la réduction du score d’une frappe repoussée par Christian Van der Sar dans les pieds de Kalou (1-2, 82ème.) Réduction car entre temps, Chichito s’était permise un pied de nez en guise de conclusion à un énième doigt dans le cul de Cole par Valencia (0-2, 75ème.) Ce match devient n’importe quoi, les remplacements se multiplient sur la pelouse, Marie-Ange Nardy refuse de dire Qui est Qui ?, Burgalat et Houellbecq se proposent de lui soutirer des aveux, mais Nani mystifie Nestor Bruma pour servir Berbatov. Fier de son lob sur la branche comique du leg de Mourinho, Andy Garcia pavoise : 1-3, 92ème. Comme l’an passé, le Charity Shield offre plus de variété tactique et de facéties qu’une saison en Ligue 1…mais les rosbeef n’ont pas Pierre Ménès.

* : Estimation réalisée sur la base – certes généreuse – de 20 cm par individu (un calcul en « base15 » peut être envisagé.) A la disposition des lectrices, des lecteurs, ainsi que de tous ceux qui ne se sentent pas concernés par les sus dites catégories mais qui en ont pris et pas qu’un peu, un mur des pénétrations est disponible sur le blog de Moké.

2 thoughts on “Notre Footballologue analyse le Community Shield

  1. Emouvante référence à l’année 2000. J’étais parti voir Le Vélo de Ghislain Lambert avec de bons copains mais en nous trompant de couloir, comme un symbole, nous en sommes arrivé à visionner Before Night Falls. Heureusement peu de temps après nous pûmes nous rattraper en allant voir Un Eté Pour Tout Vivre, qui n’était pas passé loin de l’Oscar de plomb à l’époque.

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