Notre Footballologue analyse Manchester City-Napoli (1-1)

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Le Footballologue choisit bien ses matches.

Le poing dans le groupe A…

Après avoir empilé cubes et parpaings, Mancini pose désormais la garniture en ajoutant Nasri et Agüero. Ainsi, son City repose sur un socle de trois défensifs axiaux (Kompany-Lescott + Barry en sentinelle) auxquels s’ajoutent Kolarov et Zabaleta. L’escouade offensive se compose de Nasri-David Silva en soutien de la paire Agüero-Dzeko et l’ensemble s’articule sur la poutre d’Abidjan de Yaya Touré. En effet, si la paire Touré-Barry évolue à plat en phase défensive, l’Ivoirien pénètre dès la balle récupérée et installe ainsi son équipe dans les 35 mètres adverses. De la même façon, Nasri et David Silva bloquent leur couloir en phase défensive avant de se projeter vers l’avant en serrant dans l’axe à la récupération.

Dès lors, City créé des espaces de densité dans les 35 mètres adverses où les quatre offensifs plus Touré alternent combinaisons des petits gabarits, décalages pour les latéraux voire frappes de Dzeko. Tandis que Nasri gigote sur l’aile gauche sans grand succès, David Silva s’excite et excite. En effet, l’Espagnol profite de la verticalisation de la paire Barry-Touré qui accapare le duo Gargano-Inler pour serrer dans l’axe où Zuniga, occupé avec Kolarov, ne le suit pas. Ainsi, l’ancien joueur de Valence évolue en liberté et constitue le principal danger de la première mi temps.

Cols pelle à tarte et coupe cintrée pour une bande de trapus tatoués, Teddy « disco »-moumoute pour Mazzari, le SSC Napoli fleure la « little Italy » des années 70. Le 343 proposé se déploie sur toute la largeur du terrain et oblige à des passes d’une amplitude inhabituelle. Le défenseur axial (Cannavaro) gicle sur le porteur du ballon tandis que ses coéquipiers (Aronica-Campagnaro) coupent les solutions de passes. Les latéraux (Zuniga-Maggio) « bouffent la craie » et forment une ligne de quatre avec la paire axiale Gargano-Inler, ce dernier se montrant à l’aise sur les frappes lointaines. Enfin, Lavezzi-Hamsik évoluent en puncheurs sous Cavani, ligne offensive à lui seul, à l’image de Luis Suarez ou Forlan, autres attaquants en passe d’établir un label qualité « made in Uruguay. »

A la 17ème, Zuniga trouve Lavezzi dont l’intérieur du pied heurte la transversale mais une telle tactique nécessite de posséder la balle et la puissance ainsi que la maîtrise technique adverse oblige rapidement à changer d’option. Ainsi, Naples répond à la densité par la densité en rapatriant les latéraux aux côtés des trois défensifs alors que la paire Gargano-Inler se rapproche de la ligne arrière.

Ce bloc de sept s’installe dans ses 35 mètres et bénéficie du pressing du trio offensif placé sous la médiane. Les Italiens entendent procéder par contre en profitant des espaces libres entre les défenseurs anglais et leurs latéraux offensifs. Hamsik plus défensif et Cavani hyper actif, Lavezzi reste à l’avant en point de fixation, usant de sa technique pour conserver la balle pendant que ses coéquipiers plongent vers l’avant. Parvenus en terre anglaise avec la ferme intention de dilater, les Italiens contractent parfois jusqu’à l’excès, en témoignent les cartons jaunes de Maggio, Cannavaro et Aronica avant même la seconde mi temps.

49ème, centre venu de la gauche pour Hamsik dont la reprise au second poteau est détournée sur la ligne de but par Kompany. Naples manque d’ouvrir le score mais City continue de dominer les échanges. Ainsi, la position avancée de Lavezzi créé un trou côté gauche dont Mancini profite. En effet, Yaya Touré s’installe dans cette zone pour combiner avec David Silva et Kolarov. De cet espace de densité jaillissent des centres à destination de Dzeko ou Agüero, tous deux portant à gauche. La manœuvre s’achève avec le remplacement de Lavezzi par Dzemaili (56ème), dont le placement défensif vient combler la brèche.

Ainsi rééquilibrée, la formation napolitaine profite d’un City privé de plan de jeu pour placer quelques contres. Sur les trois offensifs, deux sont au pressing (le plus souvent Cavani et Hamsik) tandis que le troisième sert de point de fixation/conservation (Dzemaili) pendant que ses coéquipiers prennent la profondeur. A la 65ème, Cavani récupère et trouve Dzemaili qui décale Hamsik mais Hart s’interpose. Quatre minutes plus tard, Hamsik intercepte et lance Cavani dont la chevauchée se conclut par l’ouverture du score (0-1, 69ème.) City réagit par Nasri dont le centre trouve Agüero (transversale, 72ème) et obtient l’égalisation sur coup franc de Kolarov : 1-1, 74ème. L’axe contracté des Italiens invite les Anglais à emprunter les couloirs et Mancini entre Clichy et Johnson (pour Kolarov et Nasri) afin de contourner le problème. Le fétiche anglais se signale immédiatement sur son aile droite par un centre en retrait pour Dzeko qui « oublie » David Silva pour rater son tir en pivot (77ème.) Entré pour Dzeko, Carlos Tevez condamne de nouveau City à se perdre dans l’axe italien (85ème, 86ème, 90ème) tandis que Kompany manque d’offrir la victoire d’une passe en retrait mal assurée dont ne profite pas Dzemaili (87ème.) Score nul mais dépucelage réussi pour les petites nouveaux de la grande section.

Notre Footballologue est un as, il a déjà récupéré les belles images du match.

7 thoughts on “Notre Footballologue analyse Manchester City-Napoli (1-1)

  1. Bonne anal yse comme d’hab. Mais si je peux me permettre, c’est Maggio qui effectue la remontée de balle sur le but napolitain, pas Hamsik.

  2. Excellent. Je ressors de cet article plus intelligent. Purée je vais aller acheter le Monde Diplo. Merci vieux barbu.

  3. et pas un mot sur la dentition du hamshik !!!

    Mise à part ce détail, c’est brillant comme d’hab

  4. Marrant les images du match, les canaux de couleur sont pas synchronisés, et c’est funky.

  5. David Silva en soutien de la paire Agüero-Dzeko et l’ensemble s’articule sur la poutre d’Abidjan de Yaya Touré. En effet, si la paire Touré-Barry évolue à plat en phase défensive, l’Ivoirien pénètre dès la balle récupérée et installe ainsi son équipe dans les 35 mètres adverses.Tandis que Nasri gigote sur l’aile gauche sans grand succès, David Silva s’excite et excite. Parvenus en terre anglaise avec la ferme intention de dilater,pendant que ses coéquipiers prennent la profondeur. Les Italiens contractent parfois jusqu’à l’excès .Ainsi, la position avancée de Lavezzi créé un trou côté gauche La manœuvre s’achève…. Score nul mais dépucelage réussi ……

    un petit copier coller…

    sur le match j’ai trouver l’arbitre simmpa avec l’emir (un type multi riche appeler cheque j’aurai fais pareil)
    sinon tres bon match

    merci au barbu footbalogue …

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