Notre footballologue analyse Marseille-Lille (2-0)
Aussi vite que Senna.
OM X LOSC, 15/01/2012
A la suite de la CdL, l’OM poursuit expériences et redressement en vue de la LdC. Face aux dogues, Deschamps extrait ainsi le best of des dispositifs égrenés depuis août. Tube du moment, le couloir Azpilicueta-Amalfitano figure au programme (5ème) tandis que le technicien phocéen remixe son 433 dans un carré. Ainsi, les marseillais relancent dans l’axe à partir d’un socle de 4 (N’koulou-M’bia-Diarra + Cheyrou ou Lucho) auquel deux milieux offensifs (Valbuena + Cheyrou ou Lucho) servent de cibles. En se recentrant, Valbuena délaisse un couloir gauche que Rémy vient occuper, écartant les centraux et fixant le latéral droit pour mieux plonger dans la surface en cas de progression jusqu’aux 25 derniers mètres. Indice de mobilité du dispositif, Cheyrou s’élance le plus souvent aux côtés de Valbuena en second milieu offensif axial tandis que Lucho se charge de la première relance aux côtés de Diarra. Fruits de errances tactiques de ces derniers mois, l’équipe esquisse même une animation côté gauche avec le trio Morel-Valbuena-Rémy servi par Cheyrou (4ème, 10ème, 21ème.) Toutefois, le positionnement essentiellement axial de Valbuena laisse Morel bien seul au moment de défendre.
Debuchy, Béria, Basa, Sow absents obligent Garcia à revoir son dispositif. Ouverture et profondeur, l’éducateur prognathe trace ainsi une ligne Pedretti-Jelen supposée soulager l’habituel jeu court du quatuor Mavuba-Balmont-Hazard-Cole. Les marseillais à découvert sur le flanc gauche, Balmont en profite pour jaillir et c’est par la droite que les lillois pénètrent (4ème, 6ème, 10ème, 18ème, 23ème.) Fondé sur la récupération rapide du ballon, le jeu collectif nordiste souffre cependant du pressing lâche de son trio offensif que ne compensent pas les saillis de Mavuba ou Balmont. Aussi, l’OM parvient-il trop facilement à relancer dans l’axe et, le « balmomètre » au plus bas, le champion de l’offensive se retrouve à 4+5 dans ses 40 mètres.
« C’est toujours meilleur quand c’est gratuit » suggère Jean-Michel Larqué alors que Brandao entre pour Cheyrou blessé (45ème.) En pleine autopoïèse, l’OM perd un élément moteur de son dispositif hybride sans pour autant faiblir. Réorganisés autour de leur socle de 4 orné de paires latérales Morel-Valbuena et Amalfitano-Azpilicueta au service du duo Brandao-Rémy, les olympiens se révèlent alors capables d’une étonnante plasticité tactique. Aperçue lors des matchs de coupes, la permutation entre Amalfitano et Valbuena s’avère ainsi décisive lorsque Lucho combine avec le dwarf côté droit pour un centre repris de la tête par Rémy: 1-0, 60ème. Alternant jusqu’alors avec Mavuba, Balmont reprend ses saillis sur le flanc droit (62ème, 74ème) et Payet entre pour Pedretti (71ème.) Sereins, les olympiens vendangent en contre (77ème, 79ème, 81ème) avant qu’un pressing de Brandao et Valbuena invite Rémy à montrer ce que célérité veut dire: 2-0, 82ème. Fanni et Traoré soulagent le tandem Lucho-Rémy et l’OM traduit en L1 les expériences élaborées en coupes.
merci tout est un peut plus claire…
gris-poil