Notre Footballologue analyse Real Madrid-Bayern Munich (2-1)
Inutile de vous dire qu’il a encore tout bon.
Marcelo…
…excepté, Mourinho aligne le même onze pour la troisième fois en une semaine et espère. Renforcé du Brésilien, le flanc gauche madrilène étouffe le couloir fort munichois puis remise sur Xabi dont les diagonales trouvent Di Maria-Khedira. Tactique prometteuse dès la 2ème et gagnante à la 4ème lorsque Alaba volleye la volée de l’ange de la Vierge: penalty, 1-0, Cristiano. En sus des transversales, le couloir gauche est également le point de départ des chevauchées vers le désert de Marcelo. Vide de sentinelle, l’axe bavarois offre ainsi un espace où Di Maria/Khedira permettent à Özil de lancer Cristiano : 2-0, 13ème.
Reste à terminer le travail mais si la meringue a tenté un forcing sur la relance adverse (6ème), s’en est suivi l’immanquable de Robben servi par Alaba (7ème.) Masqués de fatigue dès la 25ème minutes du clasico, les Madrilènes peinent à conclure, attendent dans leur camp et se contentent du pressing au petit train de Khedira-Xabi. Restent 75 minutes.
Spectatrice de Guernica…
…, la SA bavaroise encaisse rapidement deux grands couteaux bien longs et bien durs du lazariste. Malheureux, Alaba sonne la révolte (7ème, débordement-centre; Robben vendange; 9ème, frappe forcée des 25 mètres) et Heynckes rectifie. Quadrillant le terrain, Munich offre trop d’espace face à un adverse compact et le stratège allemand resserre les lignes tout en densifiant l’axe. Relance mode catalane avec un socle de trois (Boateng-Badstuber-Gustavo) autour duquel gravite Schweinsteiger.
Véritable moteur du système, le milieu impulse le tempo bientôt rejoint par Kroos. Essentiellement latérale, l’animation alterne les couloirs au gré des choix de Schweinsteiger (parfois Kroos) tandis que Ribéry rejoint Robben à droite et que Kroos (plus rarement Gustavo) soutient Gomez. La multiplication des profils « jumeaux », si elle ne signifie pas forcément une grande variété de combinaisons, permet d’alterner les efforts et -donc- de maintenir un rythme constant. Menés, les Allemands imposent pourtant la cadence et montent en puissance (duel Gomez-Casillas, 11ème, 24ème ; première construction complexe, 17ème.) Tactique gagnante du premier quart d’heure, le couloir Marcelo-CR soutenus par Xabi ploie face à Robben-Lahm rejoints par Ribéry. Rodant dans leur zone, Kroos en profite et sert Gomez retenu dans la surface par Sergio Ramos et P4: penalty, Robben, 2-1, 25ème. Le duo réitère mais Casillas s’interpose (33ème), Ribéry-Robben s’en prennent à Arbeloa (37ème) et le gardien madrilène repousse un ultime coup-franc du batave (45ème.)
Couloir droit…
…contre couloir droit et bis repetita dès la reprise. Benzema déborde côté droit (45ème), tête de Gomez en conclusion d’un centre des R ennemis (47ème), deux trios se neutralisent au milieu et Mourinho se dévoile. Soutien de Di Maria à droite, Khedira couvre désormais Marcelo sur le flanc gauche. Désireux de retrouver la percussion de son Brésilien, le stratège madrilène place Cristiano avant-centre mais ni K² (pour Di Maria, 75ème), ni Higuain (pour Benzema, 106ème) ni Granero (pour Özil, 111ème) ne relancent son avant-garde. Côté munichois, Schweinsteiger règne en maître sur le pré alors que Heynckes entre Müller (pour Ribéry, 95ème) et installe un piège à Mou. Vaillants faute de mieux, les tirs au but sanctionnent et renvoient les Munichois à la maison. Sur la porte du frigo, le président de la Liga dépose un post-it: « Vérifier que le clasico ne tombe plus au milieu d’un tour de Champions. »
Notre Footballologue.
Moi la dernière fois c’est le truc de la naumachie que j’avais pas compris. Là y en a pas du coup ben on comprend tout (sauf à partir de la deuxième ligne).
Sinon c’est pas pour dire mais j’ai redécouvert ZonalMarking il y a peu et c’est presque des génies. Il y aurait une moitié de footballologue chez eux que ça ne m’étonnerais pas.
http://www.zonalmarking.net/2012/04/25/real-madrid-2-1-bayern-munich-bayern-through-on-penalties/
(je fais partager, tu as vu comme j’aime la vie)
Oui alors : j’ai laissé tomber grammaire et orthographe. Je m’y remets un autre jour.
ZonalMarking, que j’aime beaucoup jouait, encore à touche-pipi quand notre footballologue multipliait les expériences chimiques et sexuelles à Goa.
…d’ailleurs le comparatif des deux analyses montre clairement la différence : Zonal Marking déclare forfait quand le Footballologue nous fait comprendre implicitement qu’il n’analyse ce match que par charité tant celui-ci était d’une simplicité tactique quelque peu décevante.
(je vérifierai cette phrase une autre fois)