Notre footballologue fait du scouting féminin

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Les scoutesses du footballologue ont étudié de prêt l’OL et le Real Madrid avant la grande confrontation de ce soir.

Katoeys Pacific et les jumelles Aï et Ouï Holezen livrent leur rapport sur l’OL et le Real


REAL MADRID


Katoeys Pacific tranche dans le Mou

Après avoir inventé Chelsea, réconcilié l’Inter avec son glorieux catenaccio, Mourinho invoque les esprits de Bernabeu pour ressusciter le Grand Real. Greffe historique ou anachronisme ?

Quatuor, Quinta voire Galactiques, la légende du Real Madrid repose sur la construction de machines à buts. Respectueux des traditions, Mourinho bâtit ainsi une équipe au style direct dédiée à l’offensive mais l’équilibre attaque/ défense reste précaire. Quatre défenseurs s’étalent sur la largeur du terrain derrière une paire de relayeurs disposée tantôt à plat, tantôt verticalement. Le positionnement de cette paire s’avère déterminant dans l’animation de l’équipe car :

  • Horizontalement, Xabi Alonso et, le plus souvent, Khedira, s’installent devant le rond central et le jeu passe par les côtés, avec notamment l’apport des latéraux. L’adversaire reste sur la défensive et le Real prend l’initiative en cherchant le plus rapidement possible ses attaquants aux abords de la surface. Dès lors, se met en place une « milky way », bande de 5 à 10 mètres face aux buts à l’intérieur de laquelle trois offensifs et l’avant-centre recherchent la percussion. Derrière, Xabi Alonso et Khedira tiennent l’artillerie lourde et Sergio Ramos (centres) ou Marcelo (débordements) peuvent redonner de la percussion le cas échéant.
  • Verticalement, l’équipe joue plus bas et aspire l’adversaire. Xabi Alonso se tient en sentinelle prêt à ouvrir sur un attaquant excentré (le plus souvent CR) tandis que Lass, premier piston de l’équipe, peut lancer l’attaque au sol plein axe d’une percée. Les couloirs sont abandonnés aux latérailiers, les attaquants recentrés dans l’axe et l’objectif demeure d’arriver le plus rapidement possible dans la « milky way. »

Suite aux défaites de début d’année, Mourinho a verticalisé son système en profitant des apports de Lass, K² et Adebayor. Les latéraux se rapprochent désormais des centraux pour former avec Xabi une escouade de 5 défensifs regroupés autour de Casillas. Lass est le premier piston d’une équipe encore plus percutante avec le duo CR-K² à l’impact et Ozil ou Adebayor en bumper. Titulaires d’un « positionnement libre », le portugais joue en 9 ¼ tandis que K² part de plus bas mais les deux n’ont de cesse de chercher la percussion en appui sur Ozil ou Adebayor. Point fixe au milieu de la « milky way », le togolais a, qui plus est, le bon goût de pencher à droite, là où Benzema venait saturer un côté gauche dévolu à CR et Marcelo. De plus, sa conservation de balle permet de dresser le siège en cas d’échec de l’offensive éclair.

Défensivement, le Real exerce un pressing constant afin de rabattre l’adversaire sur les côtés et, à la récupération, cherche le jeu long de Xabi pour un contre éclair. Toutefois, l’équipe se livre tellement en phase offensive qu’elle se disloque parfois et des brèches apparaissent dans le dos des latéraux. De plus, condamnés à défendre en reculant, les centraux semblent en difficultés sur les centres et Xabi, s’il compense par un placement d’orfèvre, n’en reste pas moins « léger » lorsqu’il s’agit de tacler ou de s’imposer dans les duels aériens.

Si le 424 du Real Madrid (voire 244) renoue avec l’histoire des merengues, les succès de la formation actuelle dépendent surtout de la vitesse de percussion de son quatuor. Face à un adverse regroupé, le Real peut connaître des difficultés à trouver la percussion et dès lors s’exposer aux contres, l’équipe se scindant en deux devant l’absence de repli défensif des attaquants.


REAL MADRID

Après avoir inventé Chelsea, réconcilié l’Inter avec son glorieux catenaccio, Mourinho invoque les esprits de Bernabeu pour ressusciter le Grand Real. Greffe historique ou anachronisme ?

Quatuor, Quinta voire Galactiques, la légende du Real Madrid repose sur la construction de machines à buts. Respectueux des traditions, Mourinho bâtit ainsi une équipe au style direct dédiée à l’offensive mais l’équilibre attaque/ défense reste précaire. Quatre défenseurs s’étalent sur la largeur du terrain derrière une paire de relayeurs disposée tantôt à plat, tantôt verticalement. Le positionnement de cette paire s’avère déterminant dans l’animation de l’équipe car :

  • Horizontalement, Xabi Alonso et, le plus souvent, Khedira, s’installent devant le rond central et le jeu passe par les côtés, avec notamment l’apport des latéraux. L’adversaire reste sur la défensive et le Real prend l’initiative en cherchant le plus rapidement possible ses attaquants aux abords de la surface. Dès lors, se met en place une « milky way », bande de 5 à 10 mètres face aux buts à l’intérieur de laquelle trois offensifs et l’avant-centre recherchent la percussion. Derrière, Xabi Alonso et Khedira tiennent l’artillerie lourde et Sergio Ramos (centres) ou Marcelo (débordements) peuvent redonner de la percussion le cas échéant.

  • Verticalement, l’équipe joue plus bas et aspire l’adversaire. Xabi Alonso se tient en sentinelle prêt à ouvrir sur un attaquant excentré (le plus souvent CR) tandis que Lass, premier piston de l’équipe, peut lancer l’attaque au sol plein axe d’une percée. Les couloirs sont abandonnés aux latérailiers, les attaquants recentrés dans l’axe et l’objectif demeure d’arriver le plus rapidement possible dans la « milky way. »

Suite aux défaites de début d’année, Mourinho a verticalisé son système en profitant des apports de Lass, K² et Adebayor. Les latéraux se rapprochent désormais des centraux pour former avec Xabi une escouade de 5 défensifs regroupés autour de Casillas. Lass est le premier piston d’une équipe encore plus percutante avec le duo CR-K² à l’impact et Ozil ou Adebayor en bumper. Titulaires d’un « positionnement libre », le portugais joue en 9 ¼ tandis que K² part de plus bas mais les deux n’ont de cesse de chercher la percussion en appui sur Ozil ou Adebayor. Point fixe au milieu de la « milky way », le togolais a, qui plus est, le bon goût de pencher à droite, là où Benzema venait saturer un côté gauche dévolu à CR et Marcelo. De plus, sa conservation de balle permet de dresser le siège en cas d’échec de l’offensive éclair.

Défensivement, le Real exerce un pressing constant afin de rabattre l’adversaire sur les côtés et, à la récupération, cherche le jeu long de Xabi pour un contre éclair. Toutefois, l’équipe se livre tellement en phase offensive qu’elle se disloque parfois et des brèches apparaissent dans le dos des latéraux. De plus, condamnés à défendre en reculant, les centraux semblent en difficultés sur les centres et Xabi, s’il compense par un placement d’orfèvre, n’en reste pas moins « léger » lorsqu’il s’agit de tacler ou de s’imposer dans les duels aériens.

Si le 424 du Real Madrid (voire 244) renoue avec l’histoire des merengues, les succès de la formation actuelle dépendent surtout de la vitesse de percussion de son quatuor. Face à un adverse regroupé, le Real peut connaître des difficultés à trouver la percussion et dès lors s’exposer aux contres, l’équipe se scindant en deux devant l’absence de repli défensif des attaquants.

OL

Les jumelles Aï et Ouï Holezen découvrent « la joie » côté rosette

Conscient des impératifs du business sportif, le groupe OL a placé « la joie * au cœur de sa stratégie marketing, Gourcuff au centre de son équipe et…Claude Puel à la barre du radeau. Médusant…

Si pour le crapaud, le beau s’incarne dans sa crapaude, la joie pour Puel doit résider dans l’effort, des footing aux séances de musculation en passant par les étirements. Aussi, nulle Gourcuff, pas même d’un baiser, ne pourrait métamorphoser la formation du technicien lyonnais en équipe conquérante. Ainsi, chaque match ressemble à une première fois, confusion, nervosité et maladresse pour un résultant allant du « ben tu vois…ça a été…on refera » à la débandade totale.

Le dispositif s’inspire du 433 marseillais avec un socle de 3 défensifs (2 dc + 1 sentinelle) augmenté de 2 latérailiers. Au milieu, Källström relayeur gauche assure la liaison avec un Gourcuff à la baguette sous Lisandro, Gomis, Briand voire Bastos. Certes physiques, les centraux (Cris, Lovren ou Diakhaté) conjuguent lenteur et errances tactiques tandis que Toulalan, jadis espéré en relayeur façon Lampard ou Gerard, s’affirme comme ersatz sous prozac de son entraîneur. Généreux et précieux sur le jeu long, Källström assure le lien avec une escouade offensive composée d’impact players de seconde main (Bastos, Lisandro voire Delgado), d’un pivot (Gomis) et d’un polyvalent (Briand.) Dans le détail, Bastos n’est qu’une « patate » tant sa technique individuelle reste frustre, Briand se distingue par sa polyvalence et son altruisme (ailier droit ou avant centre), Gomis par son gros cul, Gourcuff fleure l’accident économique et Lisandro la joue Ponce Pilate depuis qu’un indélicat a placardé l’affiche de Iznogoud** sur son vestiaire. Bref, à l’heure des comptes, les actifs semblent sur évalués et les actionnaires avertis se préservent déjà de la bulle spéculative.

En effet, Gourcuff devait être le Tommy du flipper gones mais le Khôlos Kagatos a perdu son MOJO et l’ensemble tient plutôt d’une parodie dirigée par Mick Myers. Rarement capable de maîtrise, l’OL n’en demeure pas moins une équipe organisée, patiente et performante sur les coups de pied arrêtés. Les centres et ouvertures de Cissokho ou Källström représentent une menace constante, qui plus est lorsque Gourcuff, Briand ou Gomis sont à la réception. De plus, leur présence dans le couloir gauche permet à l’attaquant de faire duo avec l’avant-centre. Décisifs, les pétards de Bastos et Källström ou les « bananes » de Gourcuff sur coups francs ou corners pèsent constamment sur l’adversaire. Face au Real Madrid, Lyon devrait aligner une équipe défensive tout en abnégation, patience, courage, réalisme, soit autant de valeurs qui font « la joie » de son entraîneur. Attentifs au positionnement de la paire Xabi-Lass (ou Khedira), les gones peuvent jouer dans leur 40 mètres, enfermer les puncheurs adverses dans des prises à 4 latérales (MO+MC+sentinelle+latérailier) puis chercher des diagonales de Källström, Cissohko à destination de Gomis, Briand ou Gourcuff.

Attendre bas, récupérer, renverser, percuter, le plus rapidement possible…et contenir l’adversaire sur les côtés sous peine de voir les madrilènes dresser leur « milky way » aux abords de la surface pour une séance de playstation 3D.

* : http://horsjeu.net/partenaires-particuliers/notre-footballologue/le-footbusiness-et-ses-agents-vont-bien-merci/

** : http://cdn2.greatsong.net/album/extra/michael-youn-iznogoud-100670641.jpg

4 thoughts on “Notre footballologue fait du scouting féminin

  1. Désolé, Moké n’a pas pu aller plus loin que la première photo. Il reviendra. Allégé, mais il reviendra.

  2. Cette rubrique est vraiment excellente! Elle est constante dans sa qualité (et à même gagné en lisibilité par rapport au rapport des scouts d’OM-ManU je trouve…).
    Par contre elle m’a pas vraiment rassuré, il ressort de l’analyse que le plan de jeu de l’OL apparait faiblard et surtout reste dans le registre de l’adaptation à l’adversaire. Faut prier pour que le bloc-équipe apparu miraculeusement contre la même formation l’an passé ressurgisse, et trouver qq’un qui reprenne le rôle de harceleur du Lisandro d’époque (perso je trouve que Gomis a de qualités mais serait insuffisant dans ce registre là, en tout cas en Champion’s)

  3. @Switch69: attendons donc de voir le match. Gomis peut être précieux. Merci footballologue, j’aime bien Gourcuff en Tommy.
    How can he be saved ?

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