Union Philadelphia-Impact Montréal (0-0) , l’Impact académie livre ses notes
C’est qui le boss du game à l’Est ?
Un bon point dans l’Onion de Philly
Soccerix. Oui, le principe est le même Outre-Atlantique. Une victoire 5-0 réveille les plus endormis des Montréalais, et donc son lot de fans de dernière minute, qui ne le seront déjà plus à l’issue du match contre Philadelphie. Ou qui, pour éviter toute décrédibilisation, viendront blâmer un joueur en particulier ou carrément tout le team.
Donc une semaine de pignolage dans les règles de l’art sur la grosse impression faite le week-end dernier et celles à venir, en oubliant que l’Impact est franchisé MLS depuis peu, et qu’il ne peut évoluer à la maison comme sur la route, ni imposer son jeu partout. Tout simplement car il n’en a pas (encore) les capacités.
Beaucoup ont pensé les problèmes tactiques envolés également, notamment ceux concernant la transmission du baloune du bloc défensif de 6 joueurs, aux 4 offensifs, ainsi que les boulevards se créant souvent au milieu. Mais, avant l’équarrissage du Dynamo, les Bleu et Noir ont bataillé pendant une demi-heure avec leurs démons pour réussir à mettre en place un jeu fluide, qui n’est apparu qu’après la double pénétration des filets à la 35e minute.
Il en reste les faits : l’Impact n’a plus gagné sur la route depuis le 1er juin, et reste sur 4 pertes à l’extérieur en comptant la Ligue des Champions. Si le team veut revenir en territoire allié sans ses foufounes rouges de la fessée qu’il pourrait prendre, il lui reste à être solide et surtout à ne pas se claquer le muscle pubo-rectal.
Matchday
Ce déplacement chez l’Union de Philadelphie sent donc un peu le séquoia. La large victoire est un leurre, un os agité au nez de Tac-Tik que les ignorants rongeraient à pleines dents. Dans un PPL Park hostile malgré les quelques supporters Bleu et Noir présents, face à une équipe joueuse et 4e de l’Association, la tâche s’annonce plus difficile qu’on pourrait le penser.
Mais le peuple montréalais espère tout de même que le blanchissage de Houston aura porté ses fruits, sans avoir à vivre à chaque déplacement avec un élargisseur de trou de balle sous la main, au cas nos adversaires viendraient à notre rencontre avec l’habituel aplomb d’un ex-taulard s’en venant voir une demoiselle de plaisir.
Le bel homme Mauro prend à nouveau place sur le banc, coach Schällibaum suspendu s’est venu encore une fois mis à l’amende, sanction prévu en cas d’embrouille sur le terrain, ce qui fut le cas contre Houston, game à laquelle il assistait des loges…
Biello propose le même alignement que face au Dynamo, un XI partant toujours aussi plaisant sur le papier. En espérant qu’un véritable pack de Montréal s’en dégage et qu’on ne voit plus ses deux grosses entités poilues se partager chacun une moitié de terrain.
Alignement
Union de Philadelphie : Zach MacMath – Fabinho, Jeff Parke, Sheanon Williams, Raymon Gaddis – Brian Carroll, Sébastien Le Toux, Keon Daniel, Daniel Cruz (Antoine Hoppenot 74’) – Jack McInerney (Kleberson 80’), Conor Casey (Aaron Wheeler 86’).
Substituts inactifs : Oka Nikolov – Michael Lahoud, Leo Fernandez, Michael Farfan.
Impact de Montréal : Troy Perkins – Jeb Brovsky, Alessandro Nesta, Matteo Ferrari, Hassoun Camara – Hernan Bernardello (Collen Warner 85’), Patrice Bernier, Andrés Romero (Sanna Nyassi 56’), Felipe (Davy Arnaud 78’), Justin Mapp – Marco Di Vaio.
Substituts inactifs : Evan Bush – Adrian Lopez – Andrea Pisanu – Daniele Paponi.
Faits saillants
Le PPL Park (pour Putes Poulardes et Lubrifiant) est près, la sûreté de Philadelphie a pris place sur le toit pour surveiller les dangereux et sanguinaires Ultras de l’Impact. Game on. Et… marde. Encore une fois, on va en chier sur la route.
Les boyz de l’Union ont bossé. Y’a eu de la séance vidéo, et ils ont aisément repéré nos faiblesses. Et ils forcent dessus comme un phallus sur la rondelle d’une jeune vierge. Un gros pressing et un marquage assidu sont proposés aux créateurs Bernardello et Felipe. Une fois les deux milieux fixés, l’Union récupèrent énormément de balounes jetés aux avants montréalais. Le team se coupe à nouveau en deux, mais cette fois face à une équipe qui taquine et se projette vite. Un ballon récupéré au milieu, et c’est le risque de voir 5 ou 6 Philadelphiens plonger vers le but. Reste en opposition Bernier et sa défense. Pat’ va être une bonne partie du match livré à lui-même, niaisé par la supériorité numérique de l’Union. Le problème est que Patrice va se livrer comme jamais pendant cette game, tentant des gros tacles que les joueurs de l’Union éviteront soigneusement.
Ça va donc débouler à 4 ou 5 contre 4 pendant une bonne partie de la rencontre. Si Hassoun Camara bétonne son côté parfaitement, bien aidé par l’ininterrompu repli défensif de Mapp, Brovsky en chie sévère à gauche. Romero ayant probablement oublié de descendre du bus, Jeb se frotte à un Conor Casey survolté. L’homme au physique de bûcheron de l’Ontario ne paye pas de mine : il cavale comme coursé par des loups et dégage un sentiment de malaise tant sa carrure ne colle pas avec son évidente agilité.
Ce scenario va se répéter pendant quasiment toute la première demie, la défense montréalaise répond comme elle le peut aux assauts de l’Union, qui se succèdent comme si nous étions de vulgaires confédérés. Troy Perkins fait ce qu’il sait le mieux faire : le mur. Et l’Impact ne se crée qu’une occaz’ par Mapp qui s’essaye à la frappe lointaine. Sinon pour le jeu en première demie, c’est pantoute. Di Vaio est tout seul devant, Philly bloque toute initiative dans l’axe et Romero n’est pas brillant pour cinq cennes à gauche.
On avait vu en fin de première un peu de mieux. Le milieu, et notamment Bernardello, a réussi à poser un peu plus le jeu, conservant le baloune et faisant circuler tranquillement. La seconde demie est donc potentiellement moins diarrhéique pour les supporters Bleu et Noir. L’impact tient mieux le ballon, mais manque de se faire logiquement punir à plusieurs reprises. Bernier continue ses interventions suicidaires, Romero se ridiculise une dernière fois avant de rejoindre la banquette et le XI se regroupe de plus en plus dans son camp. Marco colle une nouvelle lunette à l’heure de jeu sous la mine déconfite de Brendan Burke (entraîneur adjoint de l’Union) alors interviewé. Hors-jeu. Évitable.
Mauro bétonne avec les entrées d’Arnaud et Warner, celle de Nyassi n’ayant pas changé la donne devant. Philly, apeurée comme une femme violée après la tentative de Di Vaio, semble penser qu’un nul ne serait finalement pas un mauvais résultat, après un nouvel échec devant le but. Ça nous va, étant donné que ça fait plus d’une plombe qu’on mouille nos bobettes. Sur un dernier raid de Bernier (90e), Marco frappe, mais le baloune passe à côté, sous les yeux d’un MacMath un peu trop confiant.
Présentement un bon point pour l’Impact, avec un jeu blanc pour Perkins, le huitième, malgré une game assez peu maîtrisée. Montréal garde son premier rang en Association Est, et c’est bien ça qui compte.
Le tableau
Un pack de Montréal
Troy Perkins (5/5) : Ne cherchez pas, le point il est pour lui. Troy sort tout, peu importe comment. Sur sa ligne, dans les airs, il y est. Tu le mettrais dans un utérus que ça serait le meilleur moyen de contraception.
Jeb Brovsky (2/5) : Avec un Romero absent, Jeb a vu débouler deux joueurs à chaque fois dans son couloir. Du coup, il en a bien chié et a montré des signes de faiblesses en deuxième demie.
Matteo Ferrari (2/5) : Pris de vitesse par les avants de l’Union, Matteo a eu beaucoup de mal à suivre son marquage. Souvent en retard, il a subi le surnombre philadelphien.
Alessandro Nesta (3/5) : Alessandro a bien compensé et s’est montré solide et prudent, alors qu’on l’avait souvent vu se livrer ces derniers temps. Bien en place, il a fait le boulot.
Hassoun Camara (4/5) : Grand Hassoun samedi. Il a complètement éteint les envies de pénétration de Carroll et n’a pas hésité à repiquer dans l’axe pour couvrir, ne serait-ce que pour mettre une boîte à Casey.
Patrice Bernier (2/5) : Match très compliqué à gérer pour le Pat’. Pas trop aidé à la récup’ par Bernardello, un peu plus haut que d’habitude, il a trop cavalé pour ensuite se livrer dans les duels. Se replacer juste devant la défense en fin de match aurait peut-être été la solution.
Hernan Bernardello (3/5) : Même s’il fut moins présent dans le travail défensif, Hernan s’est donné à fond et a compris le premier qu’il fallait poser le jeu pour endormir Philly. Précis dans les transmissions, les rares bonnes passes vers l’avant viennent de lui. Problème : sa cheville grosse comme un melon d’eau après la game.
Felipe Martins (3/5) : J’ai eu peur de voir un Felipe à nouveau absent, comme un partisan du match sur deux, mais finalement il fut peut-être le plus combattif, même avec deux mecs sur le dos constamment. Sa technique est plus qu’appréciable, et en plus il fait la tronche quand il sort pour un défensif. J’aime l’attitude.
Andres Romero (0/5) : Bah là non. Déjà que baloune au foute, il n’est pas toujours aidé (des combos contrôle loupé-récupération-dribble raté en régal), là en plus il ne s’est même pas fait chier à défendre, merci pour Jeb. Pas une heure.
Justin Mapp (2/5) : Note sévère, mais rapport à la deuxième demie surtout. 2 points de travail défensif, 1 pour l’offensif, mais -1 parce qu’il peut et doit s’imposer comme un patron devant. CQFD.
Marco Di Vaio (2/5) : Des passes qui lui sont données trop tardivement et des appels trop impatients ne font pas bon ménage. Un but hors-jeu superbe, où il doit faire attention, et la balle de match à côté à la 90e. Un pion sur ces deux-là et c’était le 4 évidemment.
Substituts
Sanna Nyassi (2/5) : Rapport à Romero. A défendu et attaqué durant sa demi-heure, mais en faisant du Nyassi quoi.
Davy Arnaud (non noté) : Entré 10 minutes pour bétonner. Ça a marché.
Collen Warner (non noté) : Entré 5 minutes pour bétonner et remplacer Hernan blessé. Ça a marché.
Les faits saillants sont disponibles en vidéo ici, après l’avertissement
À tantôt, soit dimanche 8 septembre, pour un nouveau match sur la route, face aux Révolutionnaires de la Nouvelle-Angleterre rasés de près, au Gilette Stadium.
Becs anaux.
Mauricio Vincello.
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Je me suis souvent demandé pourquoi il y a des différences d’une ou deux journées entre les équipes.
En tout cas, bonne chance à l’Impact, j’ai vu quelques vidéos des Ultras Montréal et je dois dire que c’est pas mal du tout pour le championnat américain !
J’ai lu hier qu’il pourrait y avoir eu des matchs truqués en championnat canadien. T’as entendu parler de ça ?
Bart : Le championnat est à équilibrer en fonction du nombre d’équipes dans chaque conférence, et du calendrier des coupes nationales US et canadiennes, du coup l’Impact se retrouve présentement avec deux matches en main. En effet, les Ultras montréalais sont assez bouillants !
Tristan : Je sais que l’an dernier, il y avait eu une affaire entre le Croatia Toronto et l’Attak Trois-Rivières. Tu as lu l’info où ? Je n’ai pas vu ça récemment.