SRFC : Seul Rennes Fait Ça !

C’est vrai ça. Qui d’autre est capable de se croûter misérablement au Stade de France en finale de coupe; et gagner 72h après chez le champion de France avec une équipe B ?
Cherchez pas, personne. C’était pas une vraie question.
L’ami Patxi nous avait prévenus sur le fait que Guy-Gilbert Montanier était un troll hors du commun. On a eu la confirmation évidente là, tout de suite, en venant par la même occasion gâcher la fête que le PSG préparait depuis 10 jours ; faire définitivement vomir les supporters qui n’arrivaient pas à digérer la finale de coupe de France et le match « indigent » réalisé par l’équipe qu’il pensait avoir trouvé. Superbe.

Sauf que… sauf que… Ne soyons pas dupes ni admiratifs. Guy-Gilbert n’a pas vraiment fait exprès de gagner au Parc des princes. Il nous a envoyés l’équipe B dans l’intention de faire reposer un peu les titulaires en vue de la finale du maintien de samedi prochain (qu’on allait pourtant irrémédiablement perdre, puisqu’il y a écrit ‘finale’ dedans). Les jeunes qu’il a envoyés sur le terrain ont simplement su saisir le contexte favorable : titre déjà obtenu par une équipe parisienne démotivée depuis l’élimination à Chelsea et remobilisation des troupes avec l’échec catasploufique du Stade de France.

C’est donc la victoire des jeunes celle-ci. Et accessoirement la défaite de Laurent Blanc, qui prouve si besoin était son incapacité à reprendre un groupe en mains lorsque celui-ci commence à perdre pied. La gueule du PSG actuel rappelle celle de Bordeaux fin 2010, et de l’équipe de France à l’euro 2012. A ceci près que les « ferme ta gueule » ont été remplacés par des « Touche pas à mon fils moche » bien plus charismatique.

Ne boudons pas notre plaisir : les notes des gars du Stade.

Costil 3/5 : Les grands gardiens ont de la chance. La tête d’Alex rebondissant sur la barre à la fin de la rencontre doit donc vouloir nous dire que Billy a fait un grand match, et qu’un gros chauve limite homophobe avait peu de chances de tromper le gardien préféré des lecteurs de Têtu. Laurent Ruquier en aurait mis sa main à couper s’il avait su s’estropier.

Boye 4/5 : Johny-Johny s’est fait mâle et a fait très mal à tout ce qui passait dans sa zone de jeu. Arrière droit pas adroit mais paré à un combat que les champions n’avait pas trop envie de livrer. Sa prestation donne quand même quelques regrets sur sa non-titularisation pour la finale, vu que l’engagement, la volonté et les paires de couilles ont été les absences les plus criantes contre Guingamp. Et si ça crie sans couille,  mon lapin, c’est que ça fait mal à l’eunuque.

Hountondji 3/5 : Petit à petit, il prend ses marques comme un mac au mic’ en distribuant des tartes et des tacles.  Cette victoire de l’équipe B au Parc face à une équipe plutôt A (morph’) arrive comme une belle récompense pour lui qui aura réussi à s’imposer comme 4e défenseur central et plus si affinités d’une équipe de L1.

Argland 0/5 : Ar veut dire ‘le’ en breton. Je passe sur sa prestation avant, pendant et après le match, sinon, je pourrai devenir grossier, enculé.

Moreira 3/5 : Un des rares survivants du samedi précédent. Il a globalement souffert durant la rencontre mais au final, Beauvue reste celui qui lui aura fait plus le mal dans la semaine. Les stars parisiennes l’auront probablement moins ébloui.

Bakayoko 3/5 : Quel dommage de ne pas l’avoir titularisé au Stade de France. Probablement le joueur le plus emblématique de cette victoire au parc : inattendue, soulageante, courageuse et pleine de promesses mais… pas tout à fait suffisante encore.

Pajot 3/5 : Quel dommage  de ne pas l’avoir titularisé au Stade de France. Enfin pas trop non plus, on sait que ce n’est pas lui qui aurait changé la donne, mais on aurait au moins eu le plaisir de voir de la combativité au milieu. Il a beaucoup tenté. N’a pas réussi monts et merveilles mais a répondu présent dans l’abnégation. Comme pour son habituel carton jaune, il a beaucoup tenté pour l’obtenir, mais celui-ci s’avérera au final étrangement absent.

Doucouré 3/5 : Quel dommage de ne pas l’avoir titularisé au Stade de France…. Ah si, en fait, il l’a été.  Et disons que s’il continue sa progression, il le sera de nouveau un jour.

Kadir 2/5 : Plus un pour son but. On espère que c’était son cadeau d’adieu.

Oliveira 2/5 : Il a le regard méchant et le talon agile. ça ne suffit malencontreusement pas à en faire un noble duelliste chez les Princes face à Sir Igou. Il a rendu tout de même quelques services, sans qu’on puisse le confondre avec une femme de ménage, une lisse bonne portugaise sans caractère, ou autre . Le rôle de majeur d’homme était de toute façon tenu bien haut par Kana-Biyik.

Sex N’tep 4/5 : Son but est un peut-être un poil chatteux, mais il fallait déjà penser à essayer de cadrer ce type de coup-franc et il vient surtout récompenser une prestation de haute volée qui vient rappeler que le Stade Rennais n’a pas nécessairement commis un hold-up.

Les entrées en jeu

Danzé pour Kadir 3/5 : peu importe réellement la minute à laquelle il est entré. J’ai deviné quand il a foulé la pelouse que cette fois-ci, on ne perdrait pas.

Toivonen pour Oliveira : Gâche le ballon du 3-1 comme un gros Guillaume Hoarau, lui qui nous semblait pourtant si grantattaquant pas que par la taille (et beau en plus). Mais dans le jeu, son apport était nettement plus précieux  que celui de Manolo.

Alessandrini pour : Est entré pour que canal sorte sa stat’ de merde : 2 buts lors de ses de ses 2 derniers matches contre le PSG. Série donc arrêtée. Merci Guy-Gilbert.

 

L’autre apparition dans ta tête : une vraie victoire qui pète chez les grosses tapettes.

Ben oui.Comment ne pas avoir une grosse pensée pour notre victoire précédente au Parc, vu le score. Vu que personne n’y avait gagné en championnat depuis qu’on était reparti chez nous. Et vu que c’est le match qui aura le plus marqué les 4 ans de son prédécesseur. Guy-Gilbert s’est en fait un peu auto-troller sur ce coup, même si la physionomie de la rencontre était fort différente.

Amusant d’ailleurs de constater qu’aucun des principaux héros de cette bataille héroïque n’aura survécu à cette première année de l’ère Montanier. Je m’étais entre autre inspiré des Deux Tours pour écrire l’académie de ce rendez-vous inoubliable. Marrant de voir qu’un an-et-demi après, on semble être arrivé à la fin du Retour du roi, quand toutes les créatures légendaires s’en vont.

Cheick Ndiaye
est encore dans l’effectif. Il est peut-être en fin de contrat mais on devrait le laisser partir au chômage pendant un mois avant de le resigner comme chaque année. Il est possible qu’avec tout ça, il prenne le rôle de l’ancien combattant qu’on ressort à chaque commémoration pour lui remettre une nouvelle médaille.

Les autres en revanche sont presque tous officiellement décédés :
– KTC : soupçonné d’avoir déserté pour certains, mort au combat avec le maillot rouge-et-noir pour d’autres, on notera quoi qu’il en soit qu’il n’a pas souhaité rester pour le festin d’après-guerre
Mavinga : pas encore officiellement décédé. Davantage prisonnier de guerre en Russie, son compte twitter montre qu’il a du mal à tourner la page de ses années rennaises. Sortez-le de là.
Boye : part à la fin de son contrat comme un soldat meurt au combat. A eu le droit à un petit coucou quand même de la part d’une vingtaine de pèlerins pendant que le reste du stade applaudissait Julien Féret.
Kana-Biyik : là en revanche ça a plus mal fini. Il a pété les plombs après la défaite de trop au point d’avoir crié haut et fort les gloires de l’ennemi. Soupçonné de collaboration, il a été condamné à mort par contumace.
Mvila : condamné à l’exil fiscalo-politique en Russie. Son départ est une double mauvaise nouvelle pour tous les citoyens rouges-et-noirs. D’abord parce qu’il aura été remplacé poste pour poste par Alou Diarra. Ensuite parce qu’il était la sentinelle que Montanier n’a pas arrêté de chercher dans son effectif.
Makoun : ah oui, lui, il est encore là. Pas pour longtemps, mais il est encore là. Disons que c’est un peu comme si on était à la 48e minute du match.
Alessandrini : autant Kana s’est suicidé avec panache, autant le sien ressemble plus à une stupide pute trop gâtée qui se met au crack.
Pitroipa : grande tristesse… Cette saleté de guerre ne l’a pas tué physiquement mais mentalement. Il est aujourd’hui écarté du groupe comme on en écarterait certains de la société civile. En maison de repos quoi.
Julien Féret : la plus grande tristesse de toutes.
Erdinç : Après une tentative de reconversion sur l’aile qui ne lui plaisait pas trop, le Turc est allé vendre ses services ailleurs. Et moins chers.

Les 3 autres qui ont joué moins de 45 minutes ce soir-là, à savoir Costil, Danzé et Pajot sont pour l’instant encore là. Mais c’était moins leur guerre.
Messieurs les onze autres, je ne vous oublierai jamais et vous remercie encore pour ce jour inoubliable.
Messieurs les vainqueurs de la semaine dernière, votre aventure reste encore à écrire.

 

Roazh Takouer

 

1 thought on “PSG-Rennes (1-2), la Breizhou fête le maintien

  1. ca faisait un moment que j’étais pas venu trainer ici.
    En 8 jours, Rennes perd une finale de coupe, gagne contre le champion avec la B, puis perd face au 18ème. Je comprend l’alcoolisme de ses supporters.
    En fait la seule fois où vous avez pris du plaisir cette saison c’est après le 0-3 à la Beaujoire ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.