Cette académie a été diffusée en prime time (prononcez prime time) sur le site du collectif mais sans les notes. Que voulez-vous, la magie de la Coupe !

Pour les tours précédents, cliquez donc (oui, ça commence à en faire des numéros) : 5, 67 et enfin 8 (ou si vous préférez : 512ème, 256ème, 128ème et 64ème).

Donc Bonjour,

Je suis content, on le serait à moins.

Je suis également conscient de la rareté de la chose. Un 32ème de finale de Coupe de France, chez soi, face à une ligue 2 (même moribonde), c’est fête que le Red Star n’avait plus connu depuis un sacré bout de temps et un purgatoire d’une quinzaine d’année de tours improbables et de défaites crasses, de Fleury-Mérogis à ce viol consenti au Stade de France devant un public schizophrène.

Et je ne parle ici que de mes propres souvenirs.

Alors ce match-ci, chez nous, avec ce scénario-là, il faut savoir l’apprécier à sa juste valeur, comme la petite pépite croquante oubliée en fond du sachet, comme la dernière pêche de l’été ou le dernier ortolan avant extinction de l’espèce.

Soyons heureux. C’est mérité.

Tout de suite, ça peut sonner bizarre d’insister de la sorte là-dessus, mais c’est que supporter le Red Star ce n’est pas seulement savoir encourager son équipe, c’est aussi être un champion de l’avalage de couleuvre à la chaîne. J’y reviendrais (un peu) plus tard. Ne gâchons pas tout de suite notre plaisir.

Le match

Ça a fait un peu pschitt à vrai dire. Même si la première mi-temps fut relativement disputée. Les arlavignonnais nous ont bien fait croire qu’ils étaient des pros pendant 45 minutes, mais ça c’est parce qu’on était gentils et qu’on osait pas trop les attaquer. En plus bon, on avait le vent de face, un vrai vent je veux dire, de quoi faire perdre vingt bon mètres à un dégagement. Et comme – pas malin – on balançait comme des poutres devant, ça nous revenait fissa dans la tronche. On l’a pas joué fine sur ce coup. Et c’est ainsi qu’ils ont mené.

Comme un symbole (à vos souhaits) dans cette équipe de vétérans, c’est un enfant qui a marqué (Bennacer, 17 ans). Je revoie très bien l’action : Fournier essayer mollement de le décaler vers la gauche, et Bobby ne sachant que, qu’est-ce et encore moins comment réagir (ce qu’il fit à peine et surtout très mal). Cette action fulgurante dura moins de 2 minutes et 57 secondes, comme au ralenti où dans les films ils se passent des trucs sauf que là bon c’était vitesse réelle, le ballon est entré dans les filets. Plouf. 0-1.

Oh évidemment ça a gueulé à la mi-temps. Nous au bar. Robert au vestiaire. J’imagine facilement la causerie de mi-temps :

« Bon les gars, on a des retraités devant nous, Niang la dernière fois qu’il a taillé un cent mètres c’était pour se précipiter aux chiottes soigner ses fuites urinaires. Et vous, qu’est-ce que vous faites ? Vous leurs balancez des ballons comme des pastilles Vicks ! Vous ne voulez pas non plus leurs servir de déambulateur, là ? Au retour, vous jouez sur votre vitesse et vous les faites courir. Vous verrez, ça durera pas longtemps. »

Et la deuxième mi-temps commença. Un tout autre match, pour être franc.

Effectivement, il suffira de quelques accélérations pour les mettre dans le vent. Et le vent nous aida cette fois, tout comme leur gardien malhabile. Bouazza patata des quarante mètres et le ballon entra dans les cages après un flottement gaguesque. A peine une minute dans cette deuxième mi-temps que nous revoilu les poilus (cette rime vous est offerte par les lames givettes, partenaire de vos errances capillaires). Bref, 1-1.

Pour la suite du match, on retiendra le morceau de poumon de Garry Bocaly sur la pelouse et le regard errant dans le vague de Pascal Chimbonda. Au bout d’une heure de jeu, les Arlavignonais étaient cuits. Sans parler de Mamadou Niang, qui s’il a de beau reste ne les a certainement pas montré ce soir-là. Mais entre nous, il fut loin d’être le pire dans cette histoire.

Alors que chez nous, ah ça courait comme des chiens fous sur le terrain. Et l’évidence arriva. On marqua notre 2ème but. Belvito à la 65ème sur une passe de Bellion. On eut pu en marquer quelques autres, par Beziouen ou Sliti entrés en fin de match. Mais finalement non. Ce qui est sûr (dans mon souvenir en tout cas) c’est que la fin de match se déroula eazy. 2-1. L’arbitre siffla la fin du match. Ambiance de folie jusqu’au cœur de la nuit ! Oui, oui.

Youhou !

Les notes :

Allain (3/5) : Sans doute meilleur gardien que certaines doublures de L1, mais n’exagérons pas… C’est pas demain qu’il prendra le poste de Planté.
Marie (4/5) : Il a fallut qu’il se reveille un peu, mais sinon, bon…
Allegro (4/5) : Mon divin chauve, toujours si frais !
Fournier (3/5) : L’a un peu joué coolos au début, mais s’est bien repris ensuite.
Ielsch (4/5) : Offensif !
Da Cruz (5/5) : Bonne prestation d’ensemble. +1 point pour sa déclaration anti-paillette « pour le tour suivant, je veux une CFA à Bauer » (citation grosso-modo).
Makhedjouf (5/5) : Je suis pas un spécialiste des stats (ni du football, tu me diras) mais je pense que si on s’attardait un peu sur le nombre de ballons touchés / récupérés / bonifiés, on aura des stats de porcs… pardon, de bourrin.
Hergault (4/5) : Il a pas le seum.
Bellion (4/5) : Deux mi-temps différentes. Un apport moins visible mais un danger toujours renouvelé. Remplacé par Beziouen à dix minutes de la fin, libre.
Bouazza (4/5) : Forcément, à force de patater comme il le fait, ça devait bien rentrer un jour. Simple question statistique.
Belvito (6/5) : Personnellement, je n’ai jamais douté de la qualité de ce joueur. Frustant neuf fois sur dix, il a la petite pate et la relance qu’il faut à un moment, t’es juste content. Et il fait bien chier les défenses. Remplacé par Sliti mon amour.

C’est presque tout pour cette fois… J’avais juste un sujet sur lequel il fallait que je revienne… L’instant « je fais caca sur mon club contre une somme modique » nous est offert cette semaine par… (roulement de tambour) :

Notre Président pour sa superbe déclaration off… « Si nous pouvons rééditer la même fête populaire que face à l’OM en 2012, je suis preneur » (déclaration dans le « journal » l’Équipe).

Alors, très bien, hum. Un délire de supportère ce match. Pour rappel, la « fête populaire » à laquelle notre cher président fait référence consistait en une défaite 0-5, au Stade de France, devant un public tout conquis à l’adversaire. Des fêtes comme ça, je m’en passe trèèèèès bien.

Lui, apparemment pas. Mais il peut néanmoins se réjouir. Au tour suivant, il a bien eu Marseille, bon c’est pas celui qu’il attendait.

(au passage, je salue les grenoblois pour leur résultat… On se retrouvera peut-être en finale ?).

Enfin bon, l’OM au Stade de France une fête populaire ? Et pourquoi pas le PSG au Parc pendant qu’on y est ?

Que les choses soit claire, la 6ème on la veut. Les « matchs de gala » qui sont autant d’humiliations publiques contre des Ligue 1, c’est bon pour le FC Renardin ou le Stade Municipale de Jouy-en-Josas, mais nous on est le Red Star, mec. Des Coupes de France, on en a cinq. Alors certes l’objectif c’est la Ligue 2 mais cette p… de vieille compétition, ON LA JOUE ET ON LA RESPECTE !

Surtout que cette année, ça sent le possible. Les gros se flinguent entre eux. Ils y a encore du CFA dans la place. Le parcours est tout tracé : Consolat en 16ème, Yzeure en 8ème, le Poiré en Quart, Quevilly en Demi et Concarneau en Finale !

Ça fait pas rêver, un parcours pareil ? La magie de la Coupe, quoi.

J’vous mets les liens là :
Collectif Red Star Bauer (Red Star Fans United)
AllezRedStar (revue de presse, feuilles de match, photos, brèves et archives)
Red Star Actus (le site d’un vrai journaliste)
Le Red Star à Bauer (et nulle part ailleurs).

2 thoughts on “32ème CdF – Red Star / Arlavignon (2-1) : La Jules Rimet livre ses notes

  1. Et comment ça se passe si vous allez en finale? On inverse, c’est toi qui vient dormir chez moi ou bien?

  2. Ouais, mais ma meuf elle a pas de soeur. Du coup, je vais niquer qui dans ton canapé ?

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