La LOSC Académie note Lille-Lorient (1-1)

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Michel Saint-Doux dans le dur…

Détendez-vous. Déposez-vos pieds dodus dans vos chaussons du LOSC, asseyez-vous sur votre fauteuil en skai de chez Auchan, pour la couleur locale, et demandez à votre moitié (ou votre tiers ou votre quart selon que vous vous astreignez à ce régime épisodiquement ou quotidiennement) de vous servir un picon bière accompagné d’un welsh maison. Vous voilà dans la peau de Michel Saint-Doux rentrant d’un match de la saison 2010-2011, vous voilà donc bénit des dieux.

Maintenant, imaginez que lorsque vous rentrez chez vous, après avoir été bloqué 45 minutes dans un parking à la sortie du match à respirer des vapeurs de pots d’échappement en tirant nerveusement sur votre cigarette que vous avez au préalable brisée en deux en la sortant du paquet, vos chaussons se sont usés et laissent apparaître vos disgracieux doigts de pieds, le fauteuil en skai donne désormais l’impression d’avoir été déniché dans une décharge et votre femme passe son temps à vous reprocher de préférer le LOSC à son analité, ce qui vous paraît tout à fait horsjeu(.net) étant donné les cinq minutes de pure extase que vous lui offrez chaque mois. Frustrant, non ? Vous avez désormais une bonne idée de ce que provoque chez Michel Saint-Doux le LOSC version 2011-2012.

Nouvelle illustration ce samedi soir avec la réception de Lorient. Pour jouer ce match le Prophète aligne une nouvelle fois une équipe inédite, et ce pour préserver certains cadres en prévision du match à Trabzonspor mardi soir. Ainsi Mavuba, Pedretti et Sow sont sur le banc et Gueye, Obraniak et Jelen sont titulaires pour s’aligner en 4-2-3-1 avec, magie du bon sens, Bonnart et Béria à leur meilleur poste.

Landreau – Bonnart, Basa, Rozehnal, Béria – Balmont, Gueye – Obraniak, Cole, Hazard – Jelen.

Le résumé de cette rencontre va être très rapide, puisqu’il n’est que la copie conforme de la majorité de nos matchs cette saison, et que Michel Saint-Doux préfère répéter des psaumes que des sentences footballistiques. Ainsi la première mi-temps est sous l’emprise du LOSC qui se procure quelques occasions dangereuses avant de trouver l’ouverture sur un exploit de l’une de ses individualités (en l’occurrence une frappe en pleine lucarne de Joe Cole à la 34è). En seconde mi-temps Lorient que l’on avait pas vu en première mi-temps fait jeu égal avec le LOSC qui se replie petit à petit et laisse inexplicablement son adversaire revenir dans le match. Les ballons dégagés à la va-vite dans le camp lorientais se multiplient et reviennent aussi vite qu’ils sont partis. Inévitablement une faute inutile est commise, légèrement excentrée sur le côté droit lillois. Le positionnement défensif des Lillois sur CPA défensif est toujours aussi énigmatique, et de son poste d’observation privilégié,  Michel Saint-Doux a dès la course d’élan de Coutadeur compris que le LOSC ne repartirait pas avec les 3 points. Vous voilà résumé la moitié des matchs des brebis cette saison avec en supplément cette faiblesse sur CPA que je stigmatisais déjà la saison dernière et visiblement rien n’a changé.

Le calendrier footballistique étant ce qu’il est, à savoir un enchaînement de cols pyrénéens comme un symbole de sofoot.com, le LOSC enchaîne dès mardi par un déplacement périlleux chez les janissaires de Trabzonspor. Un déplacement qui va mettre à l’épreuve la foi des brebis envers leur Dieu, afin de ne pas se faire botter les fesses par des infidèles. En attendant le LOSC est sixième à quatre points du trio de tête. Place aux notes :

Landreau (4/5) : Il n’a pas eu beaucoup de travail à faire mais l’a fait avec sérieux voire brio. Il ne peut rien sur le but où il est complètement abandonné par sa défense. Il doit certainement regretter de ne pas s’être fait expulser à Bordeaux (lorsque son genou a fait l’amour avec la bouche de FBK) ce qui lui aurait éviter d’assister à l’énième gâchis de ses petits camarades.

Bonnart (2/5) : Auteur d’une bonne prestation, ponctuée de déboulés incisifs dans son couloir droit et d’une belle qualité de passe, il porte sur lui la responsabilité d’avoir commis une faute stupide qui amène l’égalisation. Il sera évidemment soumis à la question pour savoir ce qui a bien pu lui passer par la tête pour agir comme le premier Fanni venu.

Basa (3/5) : Pris sur le but où il ne marque personne, il avait jusque là été à son niveau habituel. Solide dans les duels, présent de la tête, il s’est même permis quelques gestes techniques somptueux. Mais comme tous ses camarades de la défense, il est responsable sur le coup franc final.

Rozehnal (3/5) : Il est l’un des seuls à avoir couru vers son but pour tenter de gêner l’un des cinq ou six Lorientais qui se présentaient seuls devant le but. Et avant ça il a été présent pour couper les passes lorientaises. Il a même voulu prouver que lui aussi était capable de mettre le pied, résultat : un jaune.

Béria (3/5) : Très très actif mais très très peu décisif.

Balmont (5/5) : Capitaine d’un soir, il en est aussi l’homme du match. Il faut dire que l’on a vu que lui du début à la fin, aussi bien pour défendre qu’attaquer. Son crâne a brillé de mille feux et a provoqué plusieurs irritations de la rétine aux ignorants qui ne l’adulent pas comme ils le devraient, paraît-il que Blanc en a perdu la vue. Pour vous dire Michel Saint-Doux en a même floqué sa soutane de son nom.

Gueye (2/5) : Moins présent que lors de ses dernières apparitions, il a surtout pêché dans le domaine technique et dans ma congrégation, ça ne pardonne pas. De même, il a semblé parfois un peu dépassé défensivement en fin de match. Néanmoins, c’est la première fois qu’il fournit une prestation aussi médiocre et un seul match ne doit pas remettre en cause un potentiel certain.

Obraniak (3/5) : Apparemment blessé dès la vingtième minute, il n’a rien laissé paraître et a livré une prestation honnête sur le côté droit où il s’est beaucoup démené. Mais il rate une grosse occasion où, parfaitement décalé par Balmont, il frappe mollement à ras de terre sur la gauche d’Audard quand un enroulé du gauche au second poteau s’imposait.

Hazard (2/5) : Moins incisif qu’à l’accoutumée, il a trop peu pesé sur la défense lorientaise. Ses provocations balle au pied se comptent sur les doigts d’une main, tout comme ses retours défensifs.

Cole (4/5) : Il est à la hauteur des espoirs placés en lui et ce seul fait mérite tout notre respect. Sa condition physique se bonifie à chaque sortie et il ne calcule pas ses efforts, aussi bien dans le repli défensif que dans la construction du jeu. Et son but est superbe. Si lui et Hazard ont toujours tendance à se marcher sur les pieds, nul doute que le Prophète saura rectifier ce petit souci et permettre à Joe de s’exprimer dans les meilleures conditions.

Jelen (1/5) : Aussi vif qu’un gros membre pour héler un taxi à la sortie du Balto (et oui lecteur crédule les gros membres prennent le taxi avec les sous qu’ils gagnent honteusement sur le dos des académiciens) et aussi précis que Martine Aubry dans un discours de politique générale, il a au final été aussi utile que la lettre T dans le nom de François Pinet.

Les remplaçants :

Mavuba (non noté) : Remplaçant cela ne lui était plus arrivé depuis plus de soixante matchs. Il a tenté de remettre l’équipe dans le bon sens en tenant le milieu.

Sow (non noté) : Remplace l’homme invisible (Jelen), et s’en tient à la même partition pour ne pas trop se mettre en valeur vis à vis du collectif.

Rodelin (non noté) : Por qué ?

Le Prophète : S’il a retrouvé la sagesse dans sa composition d’équipe en remettant ses joueurs à leur vraie place et en opérant des changements dans son onze de départs en fonction des absents et des joueurs à reposer en raison de l’accumulation des matchs, j’aimerais en revanche avoir l’omniscience de mon patron pour voir le discours qu’il tient aux brebis à la mi-temps. En effet, je ne parviens pas à m’expliquer les deux visages que montrent trop souvent le LOSC.

Le parcage visiteur : Si le merlu n’a pas froid aux yeux et ose se déshabiller en public afin d’exposer ses rondeurs, il est en revanche intéressant de noter pour les amoureux de la pêche que le merlu ne se déplace pas en bancs mais en petites structures indépendantes d’où découle une absence totale d’ambiance sonore.
Côté lillois, notez les premiers sifflets contre l’équipe à la fin du match depuis belle lurette.

Bonus Ennemis

On se fout même de notre gueule dans le Diaporanal… Ici et ici…

Bonus copains

Retrouvez l’analyse du match et bien d’autres perles coLOSCopiques sur le site vivelelosc.fr ici.

3 thoughts on “La LOSC Académie note Lille-Lorient (1-1)

  1. Très bien l’académie et même sous le coup de la colère – frustration, c’est à louer, avec des grands moments de rigolade, qui m’ont fait oublier le pèlerinage en terre du match-nul de notre belle (?) équipe.
    Et Jelen je me disais bien que ça valait pas un Youssoufadji, mais bon c’était gratuit hein…
    Je préfère encore qu’il mette Rodelin si c’est pour reposer Sow (reposer de quoi ?) autant faire progresser un tchô.
    Je comprends pas cette manie de vouloir défendre à la fin alors que ça fait pas mal de match qu’ils auraient du comprendre l’élémentaire : Ils ne saveteu pas défendre !

    Autant attaquer jusqu’au bout bordel, ha bah c’est plus fatiguant, mais on est pas les seuls à jouer autant de match, des équipes come le PSG (contre de petites équipes) et Lyon le font et le gèrent très bien alors pourquoi pas Lille ?

  2. Nan mais ça fait un bout de temps qu’on en ressort déçu. Au début, ça part en trombe, c’est maladroit mais ça a le mérite d’être actif. A un moment donné, on voit que ça part bien donc on se dit que la suite ne sera que plus énergique. Ben non, y’a un gros coup de mou sur la fin, suivi d’un relâchement complet qui en découle d’une grosse frustration en rentrant à la maison.

    (Ceci est un bon gros « commun symbole » de rapport sexuel… Vu par bobonne)

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