AJ Auxerre – AC Ajaccio (0-0) : un invité surprise pour un déplacement mythique

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Je préfère vous prévenir tout de suite : on prononce « Ausserre » et non pas « Aukserre ». Vous l’avez compris, embarquez avec moi en 106 pour un déplacement à l’Abbé-Deschamps.

Plus de quinze jours après notre dernier déplacement (à Niort), et quatre mois après notre précédente pérégrination à Auxerre, nous voici de retour dans la ville de Guy Roux. Pour ce déplacement réalisé en 106, un invité surprise m’accompagnait : Adrien, un journaliste de La Montagne, sosie géant de Marco Verratti. Son but ? Réaliser mon portrait via ma « routine » d’un match à l’extérieur. Le départ se fait à 14h, l’arrivée vers 17h30, non sans être passés par des villages aux noms improbables, voire ubuesques comme Saint-Malo-en-Donziois, Gipy ou encore Gy-l’Evêque.

Cette arrivée précoce nous permet de rejoindre Simon et Adrien devant le stade, à notre place de parking habituelle à Auxerre, juste devant le camping et le parcage visiteurs. Ce qui nous laisse également le temps de nous diriger vers les camions ambulants qui restaurent les supporters avant les matchs. Comme l’année dernière, on fait la queue au même endroit et on prend la même chose : un Américain andouillette, avec plein d’oignons et une bière AVEC ALCOOL. Ce mets d’exception ne sera bien évidemment pas noté dans la mesure où il a été pris en dehors de l’enceinte. Mais sachez que ce sandwich était assez exceptionnel.

Il est 18h30, on s’avance vers le parcage quand un homme (mi-gitan, mi-obèse), nous interpelle. Il s’adresse ironiquement au photographe qui nous accompagne : « Hey, tu prends pas les Corses en photo, je veux pas les voir dans mon journal demain matin ». Ambiance. Il enchaînera ensuite en nous racontant sa vie et en évoquant le gardien « Meutchèle » – il fallait y comprendre Mathieu Michel – qui remplace Quentin Westberg dans les cages icaunaises.

Voilà, il est un peu plus de 19h. 8Clem et Vadim ont rejoint le contingent acéiste qui grimpe désormais à cinq membres pour cet AJA-ACA. La fouille se passe rapidement et sans encombres, les stadiers ayant fouillé nos affaires seuls, le temps que nous allions acheter nos places quelques instants plus tôt (le prix des billets en visiteurs est d’ailleurs passé de 10 à 5 euros, chapeau). Quelle ne fut pas notre surprise en découvrant que les stadiers nous avaient volé une dizaine de stickers (qui étaient dans le sac) sans nous en avoir informé. Bref, on bâche, et nous voici parti pour quatre-vingt dix minutes de bonheur. Et pour le one-man show de 8Clem.

Après avoir réussi à faire fonctionner notre nouveau mégaphone, 8Clem s’élance. Il a trouvé sa cible : Clément Michelin. À chaque fois que le joueur ajaccien touche le ballon, il lance une nouvelle macagna :

  • « Oh Michelin, tu es de Clermont-Ferrand », en rapport avec la ville de provenance des pneus Michelin
  • « Oh Michelin, mets les 4 pneus »
  • « Oh Michelin, tu as évité un accident », après une action dans laquelle le latéral a contré un tir dangereux
  • « Oh Michelin, tu es sur la route du but », quand l’ancien du TFC montait balle aux pieds
  • « Oh Michelin, crève-le », quand il était en plein duel avec un Auxerrois.

Mais quand Clément Michelin était un peu plus tranquille, 8Clem trouvait d’autres occupations. Ainsi que d’autres cibles. À l’arbitre habillé en rouge et noir, il lancera un « Oh arbitre, oh pd, oh Jeanne Mas ! ». Au public local peu présent, il jettera un « il n’y a plus personne ici, ils ont tous coulé, ils sont tous dans l’Yonne ». Enfin, lorsqu’une sirène retentit dans l’Abbé-Deschamps, il crie « Le bus arrive les amis, préparez-vous, c’est Émile qui conduit ».

Mais ce n’est pas fini. Après avoir trouvé des sosies à Wesley Snipes, à Francis Lalanne et à Émile et Images dans les tribunes et sur le terrain, 8Clem reprend du service : cette fois-ci, il vise le gardien de l’AJA, Mathieu Michel. Au programme, des « Oh Michel, oh Jacquie et Michel, on va te la mettre au fond ce soir » et des « Oh Michel, oh PD, ta mère elle a perdu sa chatte, c’est le père Lustucruuuu qui l’a« . Oups, j’allais oublié le « Oh Féret, tu as perdu le cap ».

8Clem, décidément bien en forme et très peu intéressé par le match, s’est trouvé une nouvelle occupation en deuxième mi-temps : appeler des « célébrités » en anonyme, mettre son téléphone en haut-parleur et le placer face au mégaphone. Malheureusement, ni Lord Kossity, ni Jean Ragnotti (avouez, vous non plus vous ne savez pas qui c’est) n’ont répondu. La question est désormais : pourquoi 8Clem a les numéros de ces deux personnalités dans son répertoire ? Confronté à l’échec de ses tentatives, 8Clem se rabat sur d’autres membres d’I Sanguinari pas présents ce soir-là, Vince Per Noi et Manufrankin, qui auront pu insulter les Auxerrois par téléphone. On n’oubliera pas non plus que 8Clem, à peine relou, a fait répéter à Siri mon numéro de téléphone au haut-parleur au moins sept fois de suite. Heureusement pour moi, personne n’a contacté depuis.

Personne non plus ne répondra à ses petites annonces passées pendant le match. 8Clem aura bien tenté de vendre « une 205 GTI à l’embrayage récent » pour 1500 euros et des « jantes Momo en alu pour 58 euros pièces », en vain.

Il est peut-être l’heure de vous parler de bouffe, non ? 8Clem voulait absolument manger un plateau de fruits de mer à Auxerre, mais on a dû se contenter d’un sandwich.

Les + :

  • Cette année, le Coca n’était pas périmé !
  • Le sandwich (rosette) était copieusement garni, surtout en beurre
  • Il y avait le choix, entre jambon, poulet ou rosette
  • Le mec de la buvette était plutôt sympathique, même s’il portait un maillot de Manchester City

Les – :

  • Ce pain industriel est plutôt dégueulasse et étouffant
  • Mais surtout caoutchouteux
  • Comme on me l’a fait remarquer sur Twitter, le tout n’est pas très écolo : une bouteille de coca en plastique et le sandwich emballé dans du plastique
  • Il n’y a pas de cornichons, la tristesse

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 2/5. La note aurait pu être un peu plus basse mais la buvette visiteurs a fait de gros progrès en très peu de temps. C’est donc un 2/5 d’encouragement. Cette fois-ci, le choix était plus grand et la boisson pas périmée. Si vous me changez ce pain en caoutchouc la saison prochaine, ce sera parfait.

Nouveauté cette saison : on va également noter les… toilettes des stades de Ligue 2. Alors faites attention, les photos peuvent choquer les âmes les plus sensibles.

Les toilettes du stade de l’Abbé-Deschamps sont dans la moyenne, va-t-on dire. Elles sont propres, mais puent la pisse à plein nez dès qu’on rentre à l’intérieur. On voit que les chiottes ont été nettoyées avant notre passage (même si l’un de nous a trouvé un étron flottant dans la cuvette) bien que des autocollants à moitié décollés ornaient les murs et les portes. Autre bon point, il y a de l’eau et du savon (croyez-moi, ce n’est pas partout comme ça). Mais, car il y a toujours un mais, l’emplacement du PQ laisse à désirer : il est posé sur les tuyaux, à-même le sol, juste à côté des cuvettes. On y trouvera même des morceaux de pain posés dessus. Pour l’hygiène, on repassera. La note : 2/5.

On ne reviendra pas sur le match en lui-même, plutôt banal. L’ambiance ? À cinq, on a fait plus de bruits que le reste du stade, tristement garni. La fin du match ? Les trois-quarts des joueurs acéistes sont venus nous saluer et nous applaudir, merci. La population auxerroise ? Très sympathique, même si j’ai rarement vu autant de gros au mètre carré. Mais ça, c’est un détail. Après la fin du match et le débâchage (on notera que deux stadiers qui n’en avaient rien à foutre de nous [et c’est tant mieux] nous ont « encadré » pendant la rencontre), direction le bus des joueurs. On pensait y croiser Guy Roux, on verra juste deux vieilles qui nous diront « Il nous fait chier Guy Roux, on l’emmerde nous », et un homme que je ne connaissais pas visiblement très amoureux de moi qui me lancera « J’adore ce que tu fais vraiment, bravo, continue ».

Il est 23h. L’heure pour Simon, Adrien, Vadim, 8Clem et Loïc de rentrer au bercail. En espérant des jours meilleurs.

Perfettu

L’article de La Montagne est à retrouver ici : https://www.lamontagne.fr/montlucon/sports/football/2018/09/24/viree-a-bord-de-la-106-du-montluconnais-loic-durand-fan-inconditionnel-de-l-ac-ajaccio_12991443.html

Crédit photos : Jérémie Fulleringer / Adrien Maridet

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