Bordeaux rosé / Paris SGEL (0-1) – La Porte de Saint-Cloud Académie pédale dans la semoule

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Entre ici, crise de novembre.

Déjà la crise de novembre ? Y a plus de saison, ma bonne personne non genrée.

 

Salut les apaches,

Dites donc, ça y est, hein ? C’est la froidure, c’est les engelures, c’est les gerçures, c’est les bols de soupure. Les Gretatruc et autres gilets verdés auront beau dire, l’automne est bel et bien là où on l’attendait.

À Paris Saint-Germain-en-Laye, par contre, on est plutôt précoces. Octobre n’est pas encore là que déjà, les fantômes de Knysna de novembre et de son funeste cortège de défaites à Valenciennes, de phlébites de Sammy Traoré et autres vieux nuls contre Nancy ressurgissent de leur fétide tombeau, avec leur indécrottable odeur de Paul Le Guenerie. Quelles sont les causes de ce début de quinte de toux chez nos PSGEListes ?

Notre bon Thomas n’y est peut-être pas étranger : inspiré par les techniques médicales d’antan (on ne parle pas de l’homéopathie), notre tonton teuton a cru bon de prévenir la crise qui couvait en administrant à son équipe une salutaire saignée. Sentant d’instinct que le mal était prêt d’éclore malgré l’absence de symptômes concrets, le camarade-chirurgien a promptement procédé à l’amputation de plusieurs titulaires de son effectif, déjà diminué par plusieurs absences.

La réception des sordides Rémois devait faire office d’inoculation du vaccin contre la crise automnale : mais force est de constater que le virus adverse s’est révélé trop indigeste pour les modestes globules blancs-bleus-bites du onze bis de PSGEL. Et pan ! deux inflammations dans le buffet, et une fièvre carabinée de toute l’équipe, de la défense à l’attaque en passant par le milieu de terrain. Tous nuls, qu’on vous dit.

Reste que bizarrement, ce match-là, on l’a pô vu à la Porte de Saint-Cloud Académie. Non, vraiment ? Rhôôô, ben zut alors… Toujours pas d’académie de défaite cette année, du coup ? Quel manque de pot quand même…

Sans plus nous appesantir sur ce mâche qu’on a pas vu, donc : la suite.

 

 


LA RENCONTRE


 

Et la suite, c’est un déplacement parisiano-saint-germanois à Bordeaux, terre d’exil habituelle des Parigots en manque de province à aller gentrifier, et paillasson semestriel de PSGEL, toujours lideure de Liguain malgré son faux pas de milieu de semaine, à égalité de points avec les Bianconeri angevins (voyez-vous ça). La Gironde est contrée accueillante pour nos srabs du Ouest side, qui restent sur six matches sans défaite chez les mous Juppéistes, dont quelques belles branlées.

Pour l’occasion, Thomas le toto remet les pendules à l’heure et administre le traitement pharmafootballogique adéquat au début de gastro de son équipe : adios les joueurs pas frais du genre de Léandre et du jeunot Mbe Soh, de même que le milieu aussi bancal que la défense de Dupont-Moretti, et rebonjour le trio inferanal que le monde nous envie, les fameux Marco-Marki-Guy. Le capiston Silvounet revient en défense centrale, tandis que la Meule belge reprend en main (mais avec ses pieds, on a pas changé de sport) son couloir droit, totalement désaffecté contre Reims (cette dernière association de mots s’étant imposée d’une manière étrangement évidente à votre académicien préféré).

L’Ange de Marie fait également son retour, tandis que côche Thomas renouvelle sa confiance à Sarabunga et Kurzaouinouin, pourtant bien peu à leur avantage quelques jours plus tôt (en tout cas, c’est ce qu’on s’est laissé entendre dire à la Porte de Saint-Cloud Académie, ne nous regardez pas comme ça, on y peut rien, on était pas là). En l’absence d’un avant-centre valide digne de ce nom, c’est à Némarre que revient la responsabilité de prendre la pointe de l’attaque et de nous sauver les miches une fois de plus.

 

Une équipe B ? Quelle équipe B ?

 

Et guérison, il y eut, mais purée que la lutte fut rude pour venir à bout de cette chianterie. 70 minutes durant, PSGEL aura poussé, poussé, poussé, comme un escadron de constipés après une plâtrée de riz. On aura rarement vu autant de poussée sphinctérienne au mètre carré. À se coller une occlusion intestinale de tous les diables.

Faut dire que le manque d’avant-centre de métier a été très pesant pendant une heure. La présence dans la surface a fait cruellement défaut, et ce mal était latent déjà depuis la blessure du Choupo face à Reims quelques jours plus tôt (et même depuis la blessure du camarade Edinson si on veut parler de vrais joueurs (on mettra de côté l’autre nouveau gusse argentin qui vient d’arriver, on le connaît pas encore assez pour juger)). Les centres ne trouvaient pas grand monde, les débordements se révélaient bien inutiles sans point d’appui dans l’axe, et on s’en remettait donc essentiellement à des actions individuelles. Némarre se révélait être le champion de la constipation du jour, lui qui accumula les dribbles chaloupés, têtes rageuses, tentatives de lob et autres coups francs tendus.

A l’heure de jeu, l’entrée de Kiki Mbappette, pour sa première association de la saison avec l’autre péroxydé brésilien, ne tardait pas à offrir plus de solutions devant. Enfin épaulé dans la construction offensive, ce dernier pouvait se consacrer à la finition. Et c’est dix minutes plus tard, sur un contrôle trop lâche de la défense bordelienne et une récupération du brave Guy, que Kiki était lancé à droite et pouvait centrer à ras de terre pour la reprise libératrice de son ancien-futur-ex-coéquipier au second poteau. 1-0, le sphincter parisiano-saint-germanois pouvait enfin se relâcher après tant d’effort sanguinolent et de sueur versée pour expulser ce maigre avantage tout noir et tout compact.

Les dix dernières minutes furent l’occasion de mettre à contribution d’autres muscles, fessiers ceux-ci, histoire de fermer les écoutilles et de résister tant bien que mal aux derniers coups de boutoir juppéistes après cette éprouvante débauche d’énergie. Le résultat était toutefois là à l’arrivée, PSGEL a eu chaud mais s’est bien sorti de cette saleté de crise de novembre. Du moins, on l’espère. C’est que c’est tenace, ces trucs-là, et on est jamais à l’abri d’une rechute avec une galatasarentérite aigüe.

 

Pour le plaisir.

 


LE SOVIET QUI MANQUE DE FIBRES


 

Kénavas (3/5) : Une frappe cadrée à arrêter. Gaffe au bore-out. GAFFE !

Tommy La Meule (3/5) : Auteur de plusieurs centres pas récompensés en première période, il a un peu arrêté de pousser en seconde. Gare à la crampe anale.

Titi Silvoune (4+/5) : Le meilleur moyen pour un bon lavage intestinal ? Jouez 90 minutes en pointe de l’équipe de Bordeaux avec l’haleine de Titi dans votre nuque. 

Adibo Diallou (3+/5) : Et si les attaquants adverses pensaient prendre un peu de répit en tentant de passer dans la voie d’à côté, c’est raté.

Gérard Lanvin Kurzaouah (2/5) : Le Coréen national d’en face lui a laissé quelques fissures anales en souvenir. 

Idrissa Guy (3/5) : Les slips bordelais brunissent lorsque se rapproche dans leur dos les échos du pas lourd et terrible du brave Guy montant au pressing. 

Markisscool (3/5) : Distributeur automatique de friandises.

Coco Verrastyle (3/5) : On se demande comment on a pu penser un jour se passer de lui contre l’ogre rémois. Et de ses deux compères du milieu aussi, d’ailleurs.

Pablo Sarabiot (1+/5) : Un but refusé pour hors-jeu en début de mâche, et beaucoup, beaucoup de merde chiasseuse ensuite. 

(Remplacé à la 60e par Kiki, le sauveur du sauveur)

Némarneufetdemi (4/5) : Champion toute catégories de musculation sphinctérienne, buteur salvateur à ses heures perdues. Il s’est tellement musclé le trou de balle à force de pousser dans ce mâche qu’il pourrait réussir à déféquer sans problème un truc aussi énorme et indigeste qu’une annonce gouvernementale sur la non-toxicité des fumées noires de l’incendie d’une usine rouennaise.

Angelito (2+/5) : L’Angelot a un petit coup de mou, et tout de suite ça gagne plus chez PSGEL. Serait-il victime de son habituelle absence d’envie de vivre trimestrielle ?

(Remplacé à la 88e par Jean Bernard, parce qu’on s’ennuyait)

 

Oulà, c’est déjà ce soir le prochain mâche, j’arrive plus à suivre,

Vous savez ce que vous avez à faire avec les boutons ci-dessous, je vous explique pas, hein. De toute façon c’est marqué dessus, faut pas déconner non plus,

Crodialement,

Georges Trottais

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