FCBM / PSG (3-1) – LA PORTE DE SAINT-CLOUD ACADEMIE PARLE AU COACH

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Apparemment, il savait

Je vais pas mentir, j’avais beau tourner le truc dans tous les sens, je la sentais venir cette défaite, et c’est tant mieux, j’espère.

Je ne veux rien remettre en question, mais j’ai simplement envie de parler au coach.

« Mon cher Unaï,

A ton arrivée aux manettes de mon amour de toujours, une certaine curiosité s’est emparée de moi, alors j’ai regardé.

J’ai regardé ton palmarès, j’ai regardé ton CV, j’ai même cherché des photos de ta femme.

Mais pour mieux te connaître, j’ai lu des bouquins écrits par toi, ou te concernant (Mentalidad ganadora, Unaï Emery el maestro), et tes belles paroles, ta pensée, ta vision du foot m’ont conquis, bien avant que tu prennes le sifflet pour essayer de faire progresser Bahebeck, ou de faire maigrir Hatem.

Tu as, à juste titre, cette réputation de tacticien, d’amoureux du jeu, d’analyste pointilleux n’hésitant pas à revoir sa copie d’un match à l’autre, de « cérébral » distillant de belles paroles lors de conférences.

D’autre part, tu semblais être un manager proche des joueurs, faisant progresser/exploser les jeunes, capable de canaliser de forts tempéraments (Banega étant le meilleur exemple à mes yeux).

Mais en arrivant dans le meilleur club du monde, tu sembles perdu, dans la mesure où tu as modifié ta tactique, et ton management semble plus distant.

Des ajustements tout à ton honneur, une relation se construisant sur les compromis, mais Unaï, il est temps pour toi de faire ressortir le côté basque fier, le côté méchant, d’imposer des compromis à ta notre belle, d’arrêter de dire qu’elle te plaît, alors que tu grimaces en la regardant évoluer, de tâtonner en essayant de la retoucher, l’heure est venue de t’imposer, et d’arrêter de feindre la satisfaction.

Je vais faire court: « Remets tes couilles, rentre dans le vestiaire, impose tes choix, arrête de céder à tout, et de donner cette impression de subir les joueurs. »


Pré-match & Compo:

Le gros match de la semaine, on sort d’une défaite (face à des Allemands déjà) imméritée, Munich prépare ce match depuis sa défaite au Parc.

Unaï lâche son 4-3-3 classique.

Compo FCBM/PSG


La mètch:


Le Bayern doit une revanche à son public, et ils commencent le match avec le couteau entre les dents. Les Allemands jouent haut et on pense assister à un remake du match au Parc. Sauf qu’ils décident de concrétiser cette fois, et très vite, puisqu’il faut 8 minutes au Polonais d’en face pour trouver Alphonse, sur une action où toute la défense parisienne s’arrête, croyant au hors-jeu.

Et Paris se réveille, les Bavarois font mal, notre attaque ne voit pas le ballon, notre milieu disparaît, et nos flancs s’ouvrent devant Coman et Ribery comme une vulgaire Zahia (facile, je sais), le Bayern double logiquement la marque avant la mi-temps (37e) histoire de réveiller de sales souvenirs.

La mi-temps fera du bien, puisqu’on se remet à jouer en équipe, avec un bloc cohérent, un pressing collectif, et c’est forcément plus simple pour les latéraux, les milieux, et pour les attaquants, qui peuvent se projeter avec l’appui des milieux, comme sur la réduction du score: Verratti peut enfin s’approcher de la surface des Shleus, ouvre sur Cavani qui lâche un délice de louche pour la tête de Kiki (50e).

Ca fait 2-1 et on est enfin dans le match, on manque de doubler la mise plusieurs fois, puis comme tout le monde espérait cette défaite, Silva se blesse. S’en suit un flottement général chez nos petits, offrant (en partie) le troisième buts aux autres, après un débordement supersonique de Coman le Batard, pour le plat du pied de Tolilol (69′).

C’est une défaite certes, mais la capacité de réaction en seconde mi-temps est bonne, le match aurait pu/dû basculer si nos petits avaient concrétisé le bon début de 2e mi-temps, allez, y a certaines prestations individuelles à pointer du doigt, mais ça vous le verrez en dessous.

 


Les notes:


  • AREOLA (2):  De bonnes sorties, pas de grosses erreurs. 5 buts sur les 6 dernières frappes cadrées, reprend toi mon petit, je sais que tu vaux mieux que ça.
  • ALVES (34 ans): S’est fait martyriser. Défendre aussi loin de joueurs beaucoup plus rapide que toi, c’est du Evra là. Pour sa défense, son ailier et son milieu n’ont pas trop aidé.
  • MARQUINHOS (3): C’est pas un mauvais match du tout, Lewandoski n’a pas existé, sauf sur son but chanceux.
  • SILVA (2+): Bon match aussi, mais le premier but de Tolilol, c’est pour toi, et pas Kurzawa. La blessure qui fait plaisir aux détracteurs est très dommage, et a foutu le bordel, t’aurais pu t’allonger sur le terrain avant.
  • KURZAWA (2): Je l’ai pas trouvé si nul. Offensivement on attend plus rien de lui, mais n’a pas si mal défendu contre un Coman en feu.
  • RABIOT (1 puis 3): Baromètre. Paris s’est réveillé quand il a commencé à faire sauter du bonhomme fringué en rouge, la défense a trop subi les montées du milieu de terrain adverse, surtout en 1e mi-temps.
  • VERRATTI (2): Il se bat bien, superbe passe sur le but, mais a complètement laissé Alves se démerder face à Ribery-James-Alaba
  • DRAXLER (1): Match très compliqué pour le local de l’étape, même ses plats du pied si délicieux ont finit dans les bras de Ulreich.
  • MBAPPÉ (3): Très actif, buteur, a failli mettre un deuxième, mais n’a jamais aidé Alves. Tellement impoli sur un terrain qu’il en oublie d’aider les vieilles personnes.
  • NEYMAR (0): Oui, je suis obligé d’être dur avec lui.
  • CAVANI (1) : Match compliqué, on sait qu’il ne brillera pas dans le jeu, et qu’il vit difficilement en dehors de la surface.
  • KIMPEMBE (NN): Aucun but encaissé après son entrée en jeu.
  • LO CELSO (NN): 3 minutes.

 

Analement.

PAPUS

2 thoughts on “FCBM / PSG (3-1) – LA PORTE DE SAINT-CLOUD ACADEMIE PARLE AU COACH

  1. Effectivement, la même réaction que toi par rapport à ce coach, beaucoup d’espoirs, une première conférence encourageante (les bouteilles, la concurrence, tout ca tout ca, …) et derrière, la cata: 6 mois de Di Maria pourri, un Motta inamovible qui foire 1match sur 2, une doublette Veratti/Rabiot qui se croient arrivés et se prennent pour des divas, un mercato d’été qui fout l’équipe en l’air (on recrute 2 super attaquants sans en vendre un seul + départ de Blaise non compensé)

    J’aimerai vraiment savoir si c’est de sa faute (il est nul / n’a pas de charisme) ou bien si la direction a très mal géré certains cas et depuis les joueurs se croient tout permis; en tout cas c’est probablement trop tard pour lui, il faudrait maintenant un miracle en champions league pour rétablir sa légitimité

  2. J’ai bien peur que ton commentaire ait bien résumé le cas Emery à Paris.
    Souhaitons lui ce miracle qui légitimera tout son travail auprès du « board », donc des joueurs (et vice versa), mais surtout, qui le décomplexera.
    Faudrait pas qu’il arrive tellement fébrile au point de poser un 3-5-2 face au Real, on a déjà mangé.

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