Tu vois c’qui s’passe, Larryson, quand on veut niquer les banquiers jusqu’au trognon ?

Ah ba ça, pour profiter d’une petite crise économique pour faire raquer les banques et emprisonner leurs responsables (#FreeBankers) y’a du monde, mais quand il s’agit de jouer au foot correctement y’a plus personne. Y’a qu’à voir le match aller de cette Ligue des Nations. D’ailleurs j’en vois lutter pour comprendre le fonctionnement de ladite ligue. Vu de Suisse, je trouve que les modalités en sont moins opaques que mon dernier montage financier pour M. Patrick B.

Il y a certes eu cette petite anicroche contre les quasi-champions du monde vendredi dernier, mais c’est un peu de notre faute aussi, on se sent tellement fort qu’on s’évertue à jouer avec un handicap en alignant Seferovic en pointe. Même le live-commentateur du seul plus grand quotidien sportif français l’a trouvé, je cite, « fantomatique » en ajoutant « ce soir » pour bien montrer que c’était la première fois qu’il regardait un match des représentants de notre belle confédération.

Bref, nous retrouvions les Islandais chez eux et bien qu’impérative pour rester dans la course à la première place de notre groupe, la victoire ne semblait pas vraiment hors de portée. Seul le score devait apporter un certain pourcentage d’intérêt, qu’en bons banquiers nous espérions le plus haut possible.


Les Helvètes :

Suisse 4-2-3-1 football formation

Dépucelage dans les cages pour Mvogo qui fête sa première titularisation avec les A, lettre symbolisant l’objectif de tout Suisse. Niveau latéraux, Moubandje profite d’une légère blessure de Rodriguez et Lang d’un léger manque de joueur de talent à son poste. Elvedi remplace un Akanji lui aussi blessé ce qui donne une défense aux trois-quarts renouvelée par rapport à l’aller.

Au milieu la doublette Xhaka-Zakaria est partie pour faire un bout de chemin. Shaqiri s’installe de nouveau dans le fauteuil de 10 et Zuber sur l’aile gauche parce que… parce que. Gavranovic en pointe pour le récompenser de sa bonne entrée contre la Belgique et en ailier droit, la surprise du chef : Seferovic. Je veux pas dire mais comme surprise du chef, ça ressemble vachement à la mousse au chocolat du patron, celle qu’on m’a déconseillée un jour.


Le match : 

Si de match il n’y eut pas à l’aller, de football il n’y eut pas pendant cette première période. Tout ce qui a été tenté a été salopé, soit par manque d’automatisme, soit par attentisme, soit par précipitation, soit par manque de talent ; Seferovic réussissant le grand chelem. Pas de chance, il a contaminé Lang et on en est venu à regretter ce bon vieux Lichtsteiner. Comme on a regretté Rodriguez de l’autre côté. Ces côtés qui avaient fait notre force il y a un mois ne sont plus que lambeaux ; regrettable pour nous qui préférons les Lambo.

Bref, on a réussi à planquer l’or des Juifs, on aura aucun problème à passer sous silence cette première période. Le retour des vestiaires est bien plus sympathique. Les intentions sont meilleures et nos joueurs également. Et comme au match aller, l’Islande va encaisser un but de Seferovic, confirmant que sa place n’est décidément pas dans le groupe A de cette Ligue des Nations. Un quart d’heure plus tard, c’est même Lang qui sera à la conclusion d’un centre dans la surface, permettant à la Nati de prendre exemple sur Roger et de faire le break.

A partir de là, le match ne ressemble plus à grand chose tactiquement parlant. Ça va d’un but à l’autre avec autant d’envie que de maladresse, à part de la part de Mvogo qui sort les parades qu’il faut pour maintenir notre avance. Sauf à la 81e où il ne peut rien sur le missile de Finnbogason. Faut dire que d’habitude, on n’a pas besoin de gérer ce genre de chose, on s’arrange avant pour que les missiles ne nous tombent pas dessus. Bref, juste de quoi redonner un peu de frisson à la fin de la partie. Celle-ci s’achèvera finalement sur le score de 2-1 pour les Helvètes.


La situation : 

La Nati est assurée de garder sa notation A pour la suite. Elle peut même, moyennant une grosse victoire sur la Belgique, finir première et tenter de remporter ce trophée. Pour ce qui est de l’Euro 2020, on verra plus tard.


Les joueurs :

Mvogo (5/5) : Que ce soit de prison, de coffre ou de but, la Suisse regorge de talent au poste de gardien.

Lang (3/5) : Le but de la victoire rehausse sa note parce que c’était quand même pas brillant. Surtout en première période où son vis-à-vis a mis Lang dans sa poche.

Elvedi (3/5) : Il a correctement suppléé Akanji, mais heureusement que ce n’était que l’Islande en face.

Schär (4/5) : En bon Suisse, il a su endosser le costume de patron.

Moubandje (2/5) : Difficile de faire oublier Rodriguez. Et lui n’a pas de but à son actif pour faire illusion.

Xhaka (3/5) : Un Granit suffisamment costaud pour faire barrage au centre, mais quand les fuites sont sur les côtés…

Zakaria (2/5) : Tout n’est pas à jeter pour le remplaçant de Behrami mais c’est le genre de match où il doit s’affirmer, là où il a parfois été hésitant.

Seferovic (3/5) : Comme au match aller, un but et une passe quasi-décisive sur la seconde réalisation, donc comment mettre moins ? Mais comme au match aller, c’était l’Islande.

Shaqiri (4/5) : Grosse activité de Xherdan, dont on ne doutait pas qu’il avait les épaules pour assumer le rôle de maître à jouer de l’équipe.

Zuber (2/5) : Le centre pour la tête de Seferovic et c’est tout. Zuber nul.

Gavranovic (1/5) : Léger. Très léger. Trop léger.


Les remplaçants :

Edmilson Fernandes (Gavranovic, 69e) : Pas pire. Pas beaucoup mieux.

Fassnacht et Ajetti en toute fin de match histoire de casser le rythme. Anecdotique donc.


On se retrouve pour la finale du groupe contre les Belges le dimanche 18 novembre. A r’voyure.

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