Juventus – Cagliari (3-1) : La Bianconero Académie ne trouve pas de titre marrant pour dire qu’elle a gagné.

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Fin d’une série de quatre articles qui, s’ils n’ont rien d’un cycle littéraire, ni d’une saga épique, ni d’un roman-photo, ni d’un catalogue, ni des pages petites annonces du Chasseur Français pour les connaisseurs, auront eu le mérite de… vous auront permis de… et bien de… oh et puis merde.

 

Salut les zèbres,

 

Drôle d’ambiance dans le monde du foot en ce samedi matin. Les Fuites du Football sont sur toutes les lèvres (je vous dirais bien que ce n’est pas sale mais ce serait vous mentir), déchirant les familles et mettant fin à des amitiés d’une vie. Bon, je grossis un peu le trait, mais les effluves de billets de banque dont on se serait servi pour se torcher le cul ne trompent personne. Ça pue le pognon et la merde tellement fort qu’on en saigne des yeux.

le retour des allégories. Ici, donc, les Football Leaks.

Je reviendrai pas sur le dopage financier du PSG ou de City parce que bon, tout le monde était au courant depuis le début. Disons que les Fuites ont rendu la nouvelle officielle. J’en profite juste pour faire un coucou aux supporters/consommateurs de foot qui défendent mordicus leur club/marque en disant que c’était pas interdit et que les autres n’avaient qu’à faire la même chose, ou bien encore qu’ils n’ont pas triché puisqu’ils n’ont pas gagné. L’histoire se souviendra de vous comme d’un gigantesque saladier de mousse au chocolat du patron.

 

 

L’enculerie suprême qui a dégoûliné de ces Fuites, c’est la Super League européenne secrète mais pas trop dont les grandes lignes ont été dévoilées. En gros, les meilleures équipes se retireraient de leurs championnats domestiques respectifs et des coupes européennes pour intégrer un championnat fermé sans relégation qui leur permettrait à terme d’envisager un bénéfice trois fois supérieur à ce qu’ils perçoivent aujourd’hui.

Je vais pas en faire des tonnes une fois de plus parce que je ne maîtrise pas parfaitement le sujet et que ça n’aurait donc aucun sens – ce qui ne m’a pas empêché de parler de la Juventus depuis un an et demi je vous le concède – mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir des relents de pâtes à la carbonara en sachant que ma Juve est de la partie (ou peut-être est-ce toute cette crème fraîche, allez savoir). Si le projet venait à se concrétiser, ou plutôt quand le projet viendra à se concrétiser, j’arrêterai sûrement d’écrire sur ce club que j’aime tant. Le football est malade, mais la puanteur cadavérique de la gangrène n’avait pas encore réussi à me dégoûter. Je m’obstinais à croire que le membre pourrait être sauvé, qu’il valait mieux que ça. Aujourd’hui, je me résous à l’amputation et à la vie avec la douleur fantôme. Le foot, c’était mieux avant. 

Pour ceux qui parlent la langue de John Charles, vous trouverez une palanquée d’informations sur cette super ligue de mes couilles ici (merci à la partenopei en chef de touiteur, @arret2jeu pour la trouvaille et la traduction dispo ici si vous ne parlez que la langue de Jonathan Zebina).

 

Mais parlons un peu de la Serie A. Tant que la Juve y joue, elle la gagne. Alors on l’aime bien. Réception du Cagliari Calcio qui est bien ancré dans le ventre mou telle une bière tiède par une douce après-midi de juillet. Côté effectif, Bernardeschi et notre capitaine adoré Giorgio ‘Pansement’ Chiellini sont absents. On enregistre les retours de Khedira (ooooooooooh) et de Mandzukic (aaaaaaaaaaah). On espère retrouver nos ragazzi reposés et prêts à en découdre. On se souvient du grand manque de classe de certains tifosi rossoblù lors du match en Sardaigne la saison dernière. Nous vengerons l’affront du racimse en terre piémontaise car nous sommes les chevaliers blancs de la vertu et que bon c’est pas parce qu’on nous ferme des tribunes pour chants racistes que… non rien.

Dopage, racimse, super ligue ultra libérale, collusions mafieuses, y a pas à dire la Juventus fait définitivement partie des clubs les plus classes du monde.

 

Le groupe vit bien.

 

Capitano Dybala n’a pas de temps à perdre. À peine une minute de jeu qu’il enrhume trois défenseurs sardes d’un crochet avant de glisser le ballon au ras du poteau de son pied droit (1-0, 1ère). Le siège des buts rossoblù ne s’arrête pas là et il faut attendre la dix-neuvième minute pour voir Cagliari s’illustrer de l’autre côté du terrain avec une RAIE de grande qualité de Szczesny. Juste avant cette frustration à la polonaise, Benatia dégage de la tête sur sa main qui est jugée involontaire ET HEUREUSEMENT CAR ELLE L’EST, ce qui n’empêche pas tout ce que l’Italie comporte de frustrés de crier à l’injustice, à la filsdeputerie et à la tricherie. Mais pour la main honteuse (le coude plus précisément) commise vingt minutes plus tard par Bradaric par contre on ne crie pas à s’en fissurer la glotte. On condamne seulement quand c’est l’adversaire qui commet des fautes, et ce même lorsqu’il n’en commet pas vraiment. Mais si eux en font une, pas grave. Les tifosi des autres clubs ressemblent à s’y méprendre au groupe LREM à l’assemblée. Affligeant.

João Pedro réduit le score après avoir gagné son duel face à Cancelo, fait rare qui se doit d’être souligné (1-1, 36e). Heureusement que le karma se charge de remettre de l’ordre dans le fatras cosmique créé par cette anomalie en poussant Bradaric à dévier dans ses cages un centre de Douglas Costa (2-1, 38e). Cricri nous offrira bien un dernier frisson primopériodique en tirant comme un lourd sur le poteau dans les arrêts de jeu (cinquième fois cette saison, stat by Optanal) mais on retournera aux vestiaires manger une pom’pote à l’EPO en se contentant de ce léger avantage.

Il s’est passé tout un tas de choses en seconde période mais la picole en continu sur la journée fatigue de l’honnête travailleur aura eu raison de moi et je me suis endormi comme alangui après l’amour, mais sans l’amour. J’ai tout de même aperçu le but de Cuadrado sur un service tout en métrosexualité lusitanienne (3-1, 87e). Ce bon Cricri nous gratifiera encore une fois d’un retourné acrobatique, mais sans succès (ça va pas passer à chaque fois non plus, et il sera jamais aussi beau que celui de l’année dernière de toute façon).

 

Fuit, fuit ,fuiiiiiiiiiit. Trois points, six d’avance sur l’Inter et le Napoli qui malgré notre train d’enfer tiennent bon.

Mercredi, nous sortirons trébuchets et maladies vénériennes oubliées pour prendre d’assaut le château de Luke Seafer.

 

Par souci d’honnêteté intellectuelle (et non pas par flemme ne vous y trompez pas), je ne noterai pas les joueurs sur ce match. Parce qu’un demi-match ivre ne permet pas de livrer une analyse pointue et de la développer avec un ton caustique, mais tout juste de trouver des adjectifs avec pas beaucoup de syllabes et un ramassis de GIFs funs et bigarrés.

 

FINO ANAL FINE

Un baccio nel culo.

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