La valse des coachs fait rage à tel point qu’on ne sais plus qui entraîne qui, sauf à Wolverhampton où ils parlent toujours portugais et à Manchester City où ils parlent toujours la langue de l’argent (c’est gratos, Pep).


Southampton 1 – 0 Aston Villa

Les Villans tiraient la tronche des mauvais jours ces derniers temps. Spoiler alert : ça risque de durer. En enchaînant une cinquième défaite de suite sur le terrain des Saints, le coach de Villa, Dean Smith, a dû sentir les flammes lui saisir l’arrière-train. Pour une fois, il a du nez : le cul cramé, il s’est fait virer après la rencontre.

Son bourreau du jour : Adam Armstrong, attaquant très peu efficace des Saints, qui a eu l’idée d’expédier une lourde au fond des filets au bout de deux minutes. Largement dominateurs, les Saints n’ont pas réussi à faire le break à cause d’un très bon Emiliano Martinez, impérial sur sa ligne. Southampton se refait gentiment la cerise avec trois victoires sur les quatre derniers matchs. Les Villans reculent doucement mais sûrement vers la zone rouge.


Manchester United 0 – 2 Manchester City

Les semaines se suivent et se ressemblent du côté de Manchester : Ronaldo fait la misère à des no name la semaine en groupe de Ligue des Champions puis on rentre à la maison prendre une branlée par un ennemi intime en prime time devant la terre entière.

Oui, “branlée” car le score ne reflète que mollement la domination exubérante de City à Old Trafford. Les Raides et Vils, complètement dépassés tactiquement, n’ont pas vu le ballon du match, comme l’illustre parfaitement le premier but d’ailleurs (un csc de Bailly). Regroupés sur leur surface, sans armes offensives pour contrer ce City trop content de pouvoir à nouveau jouer comme contre un vulgaire Sheffield, les Reds ont encore abdiqué.

Ça craint sévèrement pour Solskjaer mais en interne, les banquiers et autres rentiers qui dirigent le club n’ont absolument aucune idée de quoi faire pour améliorer les choses vu qu’ils ne pigent rien au foot. Le Norvégien devrait donc rester en place sauf surprise et offrir des points aux autres gros encore quelques temps.


Chelsea 1 – 1 Burnley

Vu l’acharnement des Blues à marquer tôt, on se demande un peu comment l’ouverture du score de Havertz n’est intervenue qu’après la demi-heure de jeu. La raison s’appelle Nick Pope, l’international anglais sortant tout dans les premiers instants du match.

Le festival continue en seconde période et le gardien des Clarets doit parfois être aidé par son poteau pour ne pas sombrer, mais l’attaque des Londoniens en restera là. C’est au contraire Burnley qui égalise en fin de match avec un peu de chance par l’intermédiaire de Vydra.

L’équipe de Tuchel abandonne deux points à domicile mais reste leader. Les Clarets, eux, ne cracheront pas sur ce point inespéré du haut de leur 18e place.


Brentford 1 – 2 Norwich City

Enfin une première victoire et la direction de Norwich fête ça en…virant son coach. Normann puis Pukki sur penalty offrent donc leurs premiers trois points, portant leur total à cinq, autant que Newcastle !

Du côté du Statistics FC, il faudra considérer celle-ci : quatrième défaite d’affilée et pas contre des cadors. Le bon début de saison du promu semble loin même s’il peut rester dangereux en contre comme l’illustre le but de Mbeumo.

On attend des nouvelles du côté de la direction de Norwich en ce qui concerne le remplaçant de Daniel Farke. Les rumeurs vont bon train…mais un nom, ou plutôt une forme se détache dans la liste des prétendants. Une potentielle figure tutélaire prête à faire franchir un nouveau palier à cette équipe bourrée de talent serait d’ores et déjà sur les tablettes. Son nom ? Bien malin qui pourrait le deviner ou même l’espérer…


Crystal Palace 2 – 0 Wolverhampton

Vieira enchaîne après sa victoire à City, est-ce à dire que ses principes de jeu commencent à s’illustrer chez les Eagles ? Il est encore trop tôt pour l’affirmer haut et fort comme un vulgaire Riolo le ferait, mais on a vu du beau jeu et un Wilfried Zaha en forme, ça fait toujours plaisir. C’est l’Ivoirien qui ouvre le score à l’heure de jeu. En fin de match, Conor Gallagher y va de son but. Le jeune Anglais prêté par Chelsea se paye une sacrée saison pour le moment, espérons que ça dure pour lui.

Du côté des Wolves, c’était vaches maigres même si la place en première partie de tableau n’est pas menacé pour le moment. On verra ce que ça donne après le match contre la terreur West Ham après la trêve.

Les Eagles s’en sortent bien après une série de match compliquée et remontent à la 10e place. Notre Patoche national bosse bien, cocorico !


Brighton 1 – 1 Newcastle

Prendre un point face à Liverpool n’avait pas suffi à Brighton : les Seagulls ont refait le coup face à un gros calibre nommé Newcastle. Nul doute que le Liverpool – Newcastle du 16 décembre vaudra son pesant d’or, les Reds défendant chèrement leur peau et visant l’exploit. Ahem.

Les Magpies, peu dangereux, ont malgré tout réussi à obtenir le nul, Isaac Hayden répondant en seconde période au but de Leandro Trossard sur pénalty en première. Les compères d’Allan Saint-Maximin restent 19e, ceux d’Adam Lallana remontent à la septième place.


Leeds United 1 – 1 Leicester City

Deux minutes et c’est marre. Nous ne parlons pas ici des performances pré-douche d’un ancien président de la République, mais du résumé de cette rencontre entre les Whites et les Foxes. Au milieu d’une domination aussi nette que stérile des hommes de Bielsa, seule une petite fenêtre a émergé entre la vingt-sixième et la vingt-huitième pour débloquer le tableau d’affichage. D’abord grâce à un coup-franc de Raphinha, que personne n’a jugé bon de détourner, puis, sur l’engagement, un long ballon de Jonny Evans trouve Harvey Barnes sur l’aile gauche. L’international anglais (si si), rentre sa course avant d’expédier une frappe enroulée en plein dans le soupirail d’Ilan Meslier.

En deuxième mi-temps, les Peacocks continuent à pousser, avec un réalisme digne d’un Jozy Altidore des grands soirs. Jack Harrison s’illustre notamment en ratant le cadre seul à moins d’un mètre de la cage. C’est ensuite au tour de Rodrigo d’oublier le ballon seul face à Kasper Schmeichel après un bon centre de Stuart Dallas, avant que Daniel James ne parachève l’œuvre collective en adressant à un spectateur du rang H un ballon qui aurait dû terminer au fond.

Un score nul qui n’arrange personne, les deux équipes stagnant entre la douzième et la quinzième place.


Arsenal 1 – 0 Watford

Entre une équipe des Gunners en pleine bourre et des Hornets glyphosatés mais toujours aussi assidus à la salle, toutes les conditions étaient réunies pour un traquenard. Surtout quand l’ouverture du score de Bukayo Saka, consécutive à un contrôle abominable de Pierre-Emerick Aubameyang seul face au but vite à la sixième minute est annulée, l’international anglais ayant oublié qu’il fallait deux joueurs entre le ballon et le but pour ne pas être hors-jeu.

Le piège semble d’autant plus se refermer sur les Gunners quand, après une cravate de Danny Rose sur Alexandre Lacazette, que même au rugby c’est rouge direct, le même Aubameyang oublie de tirer son pénalty. Du moins, de le placer ailleurs qu’en plein sur Ben Foster.

Les hommes d’Arteta vont toutefois finir par s’en sortir grâce à un jaillissement de Ben White, qui permet à Emile Smith-Rowe de signer son quatrième but de la saison et d’offrir les trois points à son équipe. Même une nouvelle Aubamade (l’annulation d’un but d’Ødegaard en poussant le ballon au fond en position de hors-jeu.net) ne suffit pas à gâcher la fête.

Et soudain, sans raison, Arsenal se retrouve cinquième. Les hommes de Ranieri, pour leur part, retrouvent leur dix-septième place adorée.


Everton 0 – 0 Tottenham

Dans ce grandcorpsmaladico, une seule des deux équipes a cherché à remporter la rencontre, à savoir les Toffees de Rafael Benitez. Bien que limités techniquement, les locaux ont tenté de manœuvrer des Spurs qui n’ont semble-t-il pas encore intégré le manuel de consignes d’Antonio Conte (à leur décharge, Marcel Proust aurait déclaré en découvrant la longueur de l’ouvrage : “ah ouais, c’est chaud”).

Zéro tir cadré plus tard, les visiteurs se satisferont probablement de ce résultat nul, d’autant que Hugo Lloris a bien failli offrir un pénalty à Everton, en attrapant la cheville de Richarlison. M. Kavanagh, attristé par le spectacle de cette sortie, décide de ne pas accabler le portier français et annule sa décision en revoyant les images.

Au final, l’action la plus marquante de ce match reste le tacle de forain de Mason Holgate sur Matt Doherty. Un geste absolument non-maîtrisé, dans la plus pure tradition britannique, un régal pour petits et grands.


West Ham 3 – 2 Liverpool

Quelle bonne idée que de perdre à West Ham alors que les Reds pouvaient reprendre deux points à Chelsea après leur nul face à Burnley. Quelle bonne idée que de défendre comme des amateurs sur chaque corner. Quelle bonne idée que de jouer 40 minutes sur 90. Vous l’aurez compris : Liverpool a eu beaucoup de bonnes idées.

Alisson Becker, le portier scouser, a été premier de la classe et a fourni beaucoup d’idées. La première : se trouer sur corner dès la troisième minute et laisser le ballon aller au fond. La deuxième : ne jamais rassurer sa défense sur tous les corners suivants. Bien entendu, on peut engueuler toute l’équipe d’avoir défendu sur corner comme onze hommes chétifs et de petite taille, effrayés par le ballon, statiques comme Stephen Hawking sans son fauteuil et aussi naïfs face aux mouvements des adversaires jouant les “blocks” qu’un électeur de gauche votant PS et croyant bien faire.

Si Alexander-Arnold a égalisé juste avant la pause d’un sublime coup-franc, c’est bien West Ham qui a dominé la rencontre. Un corner, une occasion. Un corner, une barre transversale. Un ballon perdu, Jarrod Bowen qui fait 30 mètres dans le milieu de terrain, pressé par trois Reds aussi mous que le goitre de Balladur, une passe vers Fornals, admiré par Alexander-Arnold qui trottine, une frappe qu’aurait dû arrêter Alisson mais qui fait 2-1. Deux-trois occasions ratées des Reds plus tard, un corner des Hammers finit EVIDEMMENT par un but, celui-ci de Kurt Zouma. La défense est à ne surtout pas montrer dans les écoles de foot et il ne tient qu’à la beauté d’Alexander-Arnold que je ne lui parle pas de sa maman. La légende Divock Origi réduira le score.

Très belle opération des Reds qui, en plus de saloper la fin du week-end, passent quatrièmes et laissent Chelsea à quatre longueurs. Les Hammers sont troisièmes.


The table : ça bouge en haut avec l’invité surprise David Moyes tandis qu’à la cave, la bataille fait rage pour ne pas ressembler à Newcastle. Bon, Eddie Howe, nouvel arrivant à leur tête, va peut-être nous faire encore changer tout ça…

2 thoughts on “La PL Academy vous présente la onzième journée

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