Un trio intraitable devant, Hammers et Gunners en poursuite (ou en défense de l’Europa League, c’est selon le point de vue), un ventre m(ani)ou qui grossit, beaucoup de neige un peu partout et Steven Gerrard plus fort que Pat’ Vieira : c’est tout ce qu’il fallait voir dans ce week-end de Premier League.


Arsenal 2 – 0 Newcastle

Habituellement abonnés au challenge caritatif consistant à relancer des équipes au fond du gouffre (profitez, camarades mancuniens, c’est bientôt votre tour), les Gunners ont cette fois échoué et Newcastle reste privé de victoires cette saison.

Pourtant, Pierre-Emerick Aubameyang a bien tenté de maintenir les Magpies dans le match en réussissant à toucher le poteau seul à deux mètres de la cage après un renvoi de Martin Dubravka. Un exploit inédit depuis les dernières performances de vos académiciens aux Horsjeuiades. Du côté des hommes d’Eddy Howe, pas grand chose à signaler, hormis une lourde de Jonjo Shelvey, obligeant Aaron Ramsdale à sortir sa raie brise-mâchoire hebdomadaire.

Il faut attendre le début de la deuxième mi-temps pour voir les Gunners prendre l’avantage, grâce à Bukayo Saka, après une combinaison pleine d’amour avec Emile Smith-Rowe et Nuno Tavares. Comme Arsenal reste Arsenal, le buteur se blesse dans la foulée, mais son remplaçant, Gabriel Martinelli, se met en évidence immédiatement en doublant la mise grâce à une reprise pleine de sang-froid. De quoi revenir à égalité de points avec West Ham, quatrième. Newcastle reste évidemment dernier.  


Liverpool 4 – 0 Southampton

A peine le temps de s’asseoir dans le canapé que Diogoal Jota avait déjà ouvert le compteur de Reds, au bout de 97 secondes et d’un beau mouvement côté gauche. Liverpool a étouffé les Saints pendant 30 bonnes minutes, l’occasion pour Mohamed Salah de transformer le côté droit en parc d’attractions. A la suite d’une combinaison bien sentie avec Jordan Henderson, l’Egyptien a servi Diogoal Jota pour le doublé. En mode rouleau-compresseur, les Reds n’ont pas relâché la pression et Thiago Alcantara a mis le troisième d’une lourde déviée après une jolie roulette semelle.

35 minutes, 3-0. Liverpool a continué de dérouler le reste du match. Sadio Mané a enroulé un bijou des 25 mètres mais le portier des Saints a bien détourné en corner. Le réalisateur anglais du match a ensuite chié dans la colle, nous remontrant le ralenti de ladite frappe et nous faisant donc rater le but de Virgil Van Dijk, d’une reprise de volée à plat à la réception du corner susmentionné. 

Les Reds tiennent le rythme et restent dans le wagon Chelski-Pepitoboys. Les Saints, au grand désarroi de Luke Seafer, pointent à une triste quinzième place :


Norwich 0 – 0 Wolves

Ni buts ni beaucoup de spectacle à se mettre sous la dent dans ce match entre deux équipes pourtant en forme. Enfin, on parle de Norwich tout de même, donc gardons les proportions comme nos vaches. Il n’empêche que les Canaries ne se sont pas contentés de bloquer leurs adversaires mais se sont tout de même créé quelques occasions. Pas de quoi remporter un troisième match d’affilée, mais une performance bonne pour la confiance, ceci alors que la 17e place n’est qu’à trois points.

Côté Wolves, la pauvreté de la prestation laisse penser que leur 6e place tient plus à l’indigence des poursuivants qu’à un niveau de jeu flamboyant. À eux de nous prouver le contraire au mois de décembre.


Crystal Palace 1 – 2 Aston Villa

Des Aigles plutôt en forme (neuf points pris sur les cinq derniers matches) accueillent des Vilains en train d’essayer d’endiguer une vague omicronienne (quatre défaites sur les cinq dernières rencontres). Sur le papier, Palace doit s’en sortir et Wilfried Zaha a d’ailleurs l’ouverture du score au bout du pied dès la dixième minute, mais rate le cadre.

Cependant, les hommes de Patrick Vieira ont un énorme point faible : les corners. Ainsi, quand Matt Targett ouvre le score en reprenant au deuxième poteau un coup de pied de coin d’Ashley Young mal dégagé, personne n’est surpris, Vicente Guaita s’inclinant pour la huitième fois de la saison dans une situation de ce type.

A un quart d’heure de la fin, les Vilains croient à la catastrophe en voyant M. Salisbury dégainer un carton rouge à l’encontre de Douglas Luiz, mais l’homme au sifflet se déjuge après avoir revu les images du tacle, requalifié en simple attentat. Un soulagement pour les visiteurs, l’international brésilien étant impliqué sur l’action amenant le but du 2-0 (joliment) signé par John McGinn. Marc Guéhi réduira bien le score dans les arrêts de jeu, mais trop tard pour empêcher Aston Villa de revenir à la hauteur des siens au classement. Une victoire de Steven Gerrard contre Patrick Vieira, c’est donc ça le monde d’après ?


Brighton 0 – 0 Leeds

On a retrouvé Brighton ! Beaucoup trop réalistes depuis le début de la saison, les hommes de Graham Potter se sont enfin remis à saccager comme des gorets des occasions pourtant merveilleusement construites. Neal Maupay s’est particulièrement illustré en goinfrant deux énormes caviars, amenés notamment par un excellent Tariq Lamptey. C’est ensuite une superbe frappe de Leandro Trossard qui oblige Illan Meslier à une raie de grande classe pour dévier le ballon sur son poteau. 

La deuxième mi-temps est celle de Jakub Muder, qui n’hésite pas à varier pied droit pied gauche pour mieux rater. Les Seagulls sont à deux doigts de se faire punir à dix minutes de la fin, mais Tyler Roberts bute à deux reprises sur Robert Sanchez. Ne soyez pas déçus par le score, ce match restera comme le plus beau 0-0 de la saison.


Brentford 1 – 0 Everton

Deux équipes couçi-couça depuis plusieurs semaines se sont retrouvées sur la pelouse par un dimanche après-midi ensoleillé. Si, le soleil un 28 novembre dans la banlieue ouest de Londres, c’est possible. Eblouis par une lumière qu’ils ne connaissent jamais sur les bords de la Mersey, les Toffees ont joué n’importe comment pendant 30 minutes. Pire, le soleil a tellement tapé sur le crâne d’Andros Townsend que ce dernier a dégagé la tête de Frank Onyeka, au lieu du ballon. Le péno post-VAR a été transformé par Ivan Toney. En deuxième période, le soleil se cachant, Everton a tenté de revenir mais les essais de Salomon Rondon et Alex Iwobi, notamment, ont été vains. Les deux équipes restent ainsi dans le ventre rondouillard du classement.


Manchester City 2 – 1 West Ham

Ah ça pour sortir le match de leur vie face à Liverpool y’a du monde mais quand il faut confirmer à Wolverhampton ça déjoue et quand faut aller à City ça tremble des genoux. Pas bravo, David Moyes.

Sous un ciel où de pétulants flocons de neige chaviraient jusqu’à poser leurs engelures sur la pelouse, les hommes d’El Pepito ont largement dominé leur sujet. Un Riyad Mahrez virevoltant a fait des misères sur tous les côtés de la défense des Hammers. Son centre dévié a trouvé Ilkay Gundogan pour l’ouverture du score à la demi-heure alors que deux montants avaient déjà été frappés par les géniaux génies du génial commandant Pepito. Pas meilleurs par la suite, les Hammers ont dû finir la tête plate comme une enclume à force de subir. Fort logiquement, les Citizens ont fini par faire le break en fin de match grâce à Fernandinho. Son compatriote Manuel Lanzini a quant à lui sauvé l’honneur dans les dernières secondes : peut-être le but de la journée ?


Leicester 4 – 2 Watford

Ranieri qui revient au King power stadium, ça crée forcément une certaine nostalgie chez les supporters. L’accueil est aussi chaleureux que la météo est glaciale mais une fois ces effusions sentimentales passées, la corrida commence.

D’abord laissé seul par la défense qui le croit hors-jeu, Maddison ouvre le score tranquillement pour les Foxes. Puis l’égalisation de Watford sur un pénalty de Joshua King est vite effacée grâce à un doublé de Vardy sur une nouvelle erreur de la défense et grâce à un coup de tête sur corner qui illustre à merveille son sens du but indécent.

Les Hornets réduisent la marque à l’heure de jeu par Dennis sous un déluge de neige, mais encore une fois ce n’est qu’un répit de courte durée car Lookman, seul homme à voir encore le ballon (tu l’as ?), clôt la marque. Cette victoire fait du bien aux Foxes, moins à Watford qui reste 16e.


Chelsea 1 – 1 Manchester United

L’arrivée du mentor de tous les génies allemands de Premier League se faisant attendre, c’est Michael Carrick qui s’est chargé de venir embêter Chelsea à domicile. Son United avait cette particularité de se priver de Cristiano, remplaçant au coup d’envoi. Cela n’a pas impressionné la machine londonienne qui a pris le jeu à son compte tout le match.

Ceci dit, les Blues peuvent s’estimer heureux que Wan-Bissaka leur offre un penalty après l’ouverture du score de Sancho, car leur efficacité offensive a semblé en panne dans ce match. Jorginho n’a pas tremblé cette fois. 

Le nul n’arrange que les deux poursuivants du leader mais permet au moins à United de calmer les fans avant que le prince du pressing ne débarque enfin.


Burnley – Spurs : REPORTÉ CAUSE NEIGE


THE TABLE :

Vous en avez marre de ce duo de tête ? Nous aussi, aidez-nous donc à acheter des bières pour oublier en cliquant sur le bouton en-dessous

Restez attentifs cette semaine chers lecteurs : en Angleterre, ça rejoue dès mardi (autant dire avant-hier) et mercredi, ainsi que le week-end qui arrive. Soyez sûrs qu’avant la dinde de Noël, vous allez en manger du rosbeef.

1 thought on “LA PL ACADEMY VOUS PRÉSENTE LA TREIZIÈME JOURNÉE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.