Encore une journée où l’on peut se moquer de Frank Lampard : la PL Academy est bénie des dieux.

Liverpool 2 – 0 Watford

En ouverture de la journée, les Reds ont fait le boulot sans sortir le plus gros match de la saison, on va pas se mentir. Pas franchement dedans, les hommes de Klopp ont remercié Joe Gomez, latéral droit du jour pour pallier l’absence d’Alexander-Arnold, d’avoir travaillé ses montées dans le couloir et ses centres avec le précédemment nommé. Résultat : un bijou brossé et déposé sur la tête de Diogoal Jota pour donner l’avantage à Liverpool alors que les Hornets venaient d’offrir une grosse frayeur sur les buts scousers.

Devant au score, les Reds se sont (un peu) libérés mais n’ont été soulagés qu’à la 89e minute, moment où Juraj Kucka a décidé de plaquer Jota dans la surface : Fabinho a alors transformé la sentence en lucarne avec le sang-froid qui le caractérise. Trois points et continuer à mettre la pression sur City : c’est tout ce qui comptait. Maintenant, tous les yeux sont rivés sur dimanche : les Reds iront à l’Etihad Stadium pour un match absolument, résolument, éminemment, évidemment dantesque (que votre rédacteur scouser sera dans l’incapacité de voir #truestory).

Brighton 0 – 0 Norwich

Brighton retombe dans ses travers en se révélant incapable de marquer des buts, et voilà qu’ils doivent affronter la pire équipe du championnat. Le résultat est comme un aboutissement de la médiocrité patente de ces deux champions.

Au rayon des satisfactions, on peut au moins relever que ce nul vierge de buts met fin à une méchante série de défaite pour les deux opposants. Un point ne sauvera pas les Canaries, pour les Mouettes il pourrait avoir son importance.

Burnley 0 – 2 Man City

Histoire de pas faire de suspense, les Citizens ont d’emblée profité des largesses et de la nullité patente des Clarets, 19e du championnat : au jeu de passes classique a succédé une passe piquée, une remise en une touche de Sterling pour De Bruyne et un but du belge au bout de cinq minutes. A noter le joli no man’s land autour de KDB, dans la surface de réparation adverse d’une équipe dont le plan de jeu est d’être à dix dans ladite surface et de balancer des saucisses devant.

Gundogan a doublé la mise à la 25e minute après un beau mouvement : là encore, on a pu apercevoir une défense de Burnley digne du 19e du championnat, mais de cinquième division, à peine supérieure à celle des Girondins de Bordeaux. Pas plus de buts ensuite la faute à des poteaux ou des ratés de Gabriel Jesus. En bas, Burnley y va tout droit, et c’est mérité. En haut, City, ils y vont tout droit aussi ? Suspense.

Chelsea 1 – 4 Brentford

La tête probablement quelque part entre le match à venir contre le Real et leur dernière actualisation Pôle Emploi, les joueurs de Chelsea ont coulé à domicile contre Brentford, pour la première fois depuis 1939.

Pourtant, la réussite semble du côté des Blues quand, au retour des vestiaires, Antonio Rüdiger ouvre le score d’une LOURDE des trente mètres, qui fait poteau rentrant. Mais loin de se démonter, les Bees vont retourner le score en trois minutes : d’abord grâce à une frappe sèche du gauche de Vitaly Janelt puis par Christian Eriksen, à la conclusion d’un contre éclair.

Cinq minutes plus tard, Thiago Sylvie creuse la tombe de son équipe en oubliant totalement de s’aligner, offrant ainsi un boulevard (et un doublé) à Janelt. Thomas Tuchel achève de déguster sa casquette lorsqu’un dégagement foireux de Rüdiger permet à Yoane Wissa de signer le quatrième but de son équipe. On souhaite malgré tout un long parcours aux Blues en Ligue des Champions, afin d’y laisser un maximum de plumes.

Leeds 1 – 1 Southampton

Jesse Marsch découvre la Premier League et la difficulté de succéder à Marcelo Bielsa. Aussi ne se méfie-t-il pas quand Jack Harrison ouvre le score en ratant sa reprise sur un deuxième ballon. Le nouvel entraîneur des Whites n’est pas forcément au courant de la spécialité maison des Saints, à savoir les nuls 1-1. Peut-être n’a-t-il pas non plus lu le mémo de son assistant sur la qualité des coups-francs de James Ward-Prowse, ce qui lui aurait évité de demander à Daniel James de se coucher sous le mur. Une lucarne plus tard, la conjonction de ces deux éléments donne un douzième nul pour Soton cette saison et de nouveaux points perdus pour Leeds après avoir mené au score. Et bienvenue, Jesse !

Wolves 2 – 1 Aston Villa

Le coup de mou des Villans se confirme après les deux défaites (logiques) face à ArsAnal et West Ham. Opposés à un adversaire de moindre calibre mais en forme, les hommes de Stevie G. donnent d’entrée le bâton pour se faire battre : à la suite de deux glissades (#communsymbole), la défense de Villa cafouille, bafouille et l’espagnol Jonny (oui, espagnol) en profite pour les Wolves. Une action digne du plus grand championnat du monde. Rebelote à la demi-heure de jeu : Ashley Young, entré suite à la blessure de Lucas Digne, glisse lui aussi et inscrit un but de la tête contre-son-camp. Y’a des jours comme ça… Ollie Watkins réduit la marque en fin de match sur un pénalty bizarre mais ça ne suffit pas. Défaite logique des Villans qui stagnent en milieu de tableau.

Manchester United 1 – 1 Leicester

Un nouveau match joué la peur au ventre et les couilles en raisins secs pour United, face à un adversaire pourtant faible et diminué. Sans Ronaldo, les Raides et Vils peinent encore plus que d’habitude à se trouver dans la surface adverse, quand ils parviennent à s’y frayer un chemin.

Résultat évident, ce sont les Foxes qui ouvrent le score par Iheanacho sur un bon centre de Maddison. Les hommes de Rodgers ne tiennent toutefois pas cet avantage très longtemps car trois minutes plus tard, Fred qui a bien suivi une frappe de Fernandes remet les compteurs à zéro.

On ne se quitte pas bons amis puisque ces deux nouveaux points abandonnés à un adversaire qui ne jouera probablement même pas l’Europe la saison prochaine scellent encore un peu plus les espoirs de jouer la Ligue des Champions la saison prochaine pour les Mancuniens en rouge.

West Ham 2 – 1 Everton

Depuis le début de la saison, les Jambons de l’Ouest sont les spécialistes du pile ou face : soit ça gagne, soit ça perd. Ça tombe très peu sur la tranche (6 nuls seulement en 30 matchs !). Pour les Caramels mous, par contre, la pièce retombe presque toujours du mauvais côté. De là à ce que tout soit déjà joué, il n’y a qu’un pas… qu’on pose allègrement.

Les Hammers dominent les débats et ouvrent le score par un coup-franc bijou d’Aaron Creswell en pleine lulu. Un peu piqués, les Toffees mettent la pression au retour des vestiaires et égalisent grâce à Mason Holgate. Pas pour longtemps puisque Jarrod Bowen profite des errements risibles de la défense evertonienne pour redonner l’avantage aux Hammers, qui le garderont sans sueurs froides jusqu’au bout. Everton est 17e avec deux matchs en retard : Big Frankie les sauvera-t-il ?

Spurs 5 – 1 Newcastle

Belle fête au Tottenham stadium qui confirme la forme du moment des nord-Londoniens. Conte a semble-t-il trouvé un vieux parchemin dans une malle à la cave, c’était écrit en portugais mais il n’a pas eu de mal à trouver un traducteur. Il y a lu : “défendre en bloc à 8 comme des débiles, passer le ballon à Kane sur la transition, envoyer Son sur orbite. Recommencer chaque fois que c’est nécessaire.” C’était pas signé mais Antonio a tout de même voulu essayer et dites donc, ç’a l’air de plutôt pas trop mal fonctionner.

On a sauté la ligne “ne pas prendre le premier but” sur le papelard pour les Spurs vu que ce sont les Toons qui ouvrent la marque sur coup franc direct par Fabian Schär, mais cela ne dure que quatre minutes avant que Ben Davies égalise. En seconde période la machine se met en route et cingle Nouveauchateau d’un vilain 4-0.

Eddie Howe est tombé sur plus fort que lui, voilà qui n’augure pas de bonnes choses pour le prochain mercato. Les Spurs se hissent à la quatrième place.

Crystal Palace 3 – 0 Arsenal

À quoi bon avoir deux semaines pour préparer un match si c’est produire une telle performance ? C’est exactement la question que se posent les Gooners, dont l’équipe n’a toutefois pas été aidée par les absences de Kieran Tierney (out jusqu’à la fin de la saison) et Granit Xhaka (ah pardon, on me dit dans l’oreillette qu’il était sur le terrain).

Un plan minutieusement préparé par Patrick Vieira consistant à appliquer un pressing tout-terrain pour éteindre les transitions d’Arsenal, un but sur coup-franc de Jean-Philippe Mateta, un deuxième signé Jordan Ayew (si si) après une magnifique cagade de Gabriel et pour finir un pénalty de Wilfried Zaha à un quart d’heure de la fin, généreusement offert par Martin Ødegaard. Accident industriel ou fin du rêve pour Arsenal ? La fin de saison risque d’être terriblement compliquée pour les hommes d’Arteta, qui ont également perdu Partey sur blessure, histoire d’ajouter un peu de sel sur la vaseline.

The table : en attendant que le championnat donne un début de verdict ce week-end avec la « finale » annoncée, le vrai gagnant de cette journée semble être Tottenham, seul prétendant au top 4 à prendre tous les points (oui bon y a West Ham mais on sait tous qu’ils vont se manquer). En bas ça commence à sentir le roussi pour Everton, mais par pitié, ne nous privez pas de leur coach.

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